vendredi 17 décembre 2010

Courses de Noël

Comme je ne peux pas me contenter d'écrire le récit de ma vie passée, il faut bien que je parle un peu de ma vie actuelle. Des va et vient incessants entre le passé et le présent qui finiront sans doute par me conduire vers un avenir plus stable, plus rassurant, plus vivant.

Aujourd'hui, une sortie insignifiante, quelques achats de Noël.
Dans la mesure du possible, je fais ce genre de choses de plus en plus par Internet. Une écharpe pour ma grand mère, des boucles d'oreille pour ma mère et ma sœur... Ma propre liste d'envies cadeaux sur Amazon, les repérage pour le reste sur les sites marchands.
Mais il y a des fois où il faut y aller physiquement.

Ce matin, donc, un tour dans une très grande surface des environs... mon mari cherchait quelque chose de très particulier pour son père, veuf depuis quelques semaines. Au bout de longues minutes, je parviens à comprendre qu'il cherche des pralines roses, dont son papa était friand...
Il me reste donc à lui trouver cette gourmandise avant Noël.

Il faut savoir que je suis très à l'aise dans les grandes surfaces (je ne risque pas d'y être abordée par un vendeur, sauf les démonstratrices ou démonstrateurs temporaires). Par contre je n'y suis pas tant à mon aise quand je suis accompagnée de mon mari, qui, lui, n'y est pas à son aise du tout.
En général je m'efforce d'être seule pour ce genre d'activités.

Un rayon que je n'aime pas trop en grande surface, c'est l'habillement: je voudrais y aller, mais je n'y suis pas à l'aise. Ma peur est totalement irrationnelles, j'ai peur qu'on me regarde, qu'on me "juge mal" en fonction des vêtements que j'examine, que je laisse de coté, etc...
Autant dire que la plupart des boutiques ne sont pas vraiment des endroits où je prend plaisir à me trouver... Bien que j'aime m'acheter des vêtements. Mais je privilégie systématiquement les enseignes que je connais, où je suis déjà allée, où tout s'est bien passé.

Donc mon mari et moi sommes sortis de la grande surface sans avoir rien acheté, et sans même que je me sois vraiment approchée des vêtements, bien que je n'ai toujours pas de tenue pour le réveillon de Noël dans ma belle-famille, ni pour le déjeuner du lendemain chez mes parents.

Heureusement dans la galerie marchande nous avons fini par passer devant un magasin où mon mari s'est arrêté. Une chance qu'il ait été avec moi: seule, j'aurais probablement été incapable de franchir le seuil, bien que les vêtements que j'apercevais étaient tout à fait sympathiques. Bon, je regarde, mais sans réussir vraiment à choisir quoi que ce soit. Mon mari me propose une robe en maille, manches courtes... pourquoi pas après tout? Très... verte, mais bon... Pour aller avec je choisi un sous pull vert.
Après quelques essais infructueux (la gamme taille petit), je suis très satisfaite.

Je n'aurais jamais choisie cette robe si j'avais été seule, bien qu'elle me plaise beaucoup.
Comme quoi, mieux vaut parfois être accompagnée, même pour les activités que je préfère solitaires!

Et pour la fin des courses, dans un magasin de jouet, c'est encore mon mari qui a fini par trouver le cadeau idéal pour mon neveu.

Il n'en reste pas moins que je n'ai qu'une hâte, c'est de finir mes courses de Noël seule.
Ce ne sera pas facile... je n'ai plus de voiture.

2 commentaires:

  1. Pourquoi veux tu que les gens te jugent dans un rayon habillement ? il faut passer outre le regard des autres, c'est un grand pas vers l'épanouissement ...

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  2. Malheureusement je n'ai pas encore fini de parler de mon histoire, et je n'ai pas encore parlé de ma pathologie.
    Je souffre de phobie sociale invalidante.
    Je sais parfaitement que mon angoisse a un caractère irrationnel, mais je ne peux pas m'empêcher de la ressentir.
    Cette peur me tenaille jour après jour dans la plupart de mes actes de la vie quotidienne.
    Aller dans une boutique de fringues ou un rayon habillement est une forme de mise en avant que j'ai du mal à assumer, la plupart du temps.

    Sur le coup ton petit mot m'a blessé sur le coup, mais je me suis raisonnée: je sais parfaitement que pour des gens "normaux" mon attitude est un peu "dingue" (la phobie sociale est une pathologie reconnue par la psychiatrie).

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Un petit mot, ça fait toujours plaisir...
Mais comme je n'aime ni les machines ni les trolls, je modère tout de même un peu ^^