mardi 21 décembre 2010

Noël...

Noël, c'est une période où pendant près de 15 ans je me suis efforcée d'être heureuse, d'avoir un bon Noël comme dans les films à la TV, mais ça ne marchait pas. J'étais déprimée et j'en voulais à tout le monde d'avoir l'air heureux et pas moi. J'étais très fusionnelle avec ma famille (mais ni ma sœur ni mes parents ne le sont, eux) et j'aurais voulu que l'époque bénie de ma petite enfance continue, comme quand on faisait le sapin ensemble, qu'on décorait le salon. Quand je n'ai plus cru au Père Noël, il y a eu une brusque rupture, comme si ça ne servait plus à rien qu'on fasse des truffes au chocolat avec maman, ni qu'elle pense à acheter le sapin, ou qu'on cache les cadeaux avant le 25. C'est comme si en ne croyant plus au Père Noël, j'avais tué Noël et une partie de la féérie de l'enfance.

Après, à l'adolescence, j'étais dépressive et j'en voulais aux gens de "faire semblant" d'être heureux, ou de l'être, alors que moi je ne l'étais pas.

Aujourd'hui, les fêtes, c'est l'occasion de voir plein de monde, et je trouve ça très anxiogène. Surtout quand les fils de mon mari viennent à la maison, comme là (on fait un peu hôtellerie: "on arrivera mercredi matin, on repartira jeudi après le déjeuner, faites des trucs légers aux repas" ). Je dois ranger mon bureau et le céder en tant que chambre d'amis, perdant ainsi mon havre de tranquillité. Quand je ne suis pas bien habituellement, je m'y réfugie et les choses rentrent dans l'ordre. Alors que là, quand nous avons des invités et que je sature d'anxiété à cause de cette intrusion dans mon univers, je suis obligée de me réfugier dans les WC ou dans un coin de notre chambre à coucher, mais j'ai alors bien plus de mal à retrouver mon équilibre émotionnel.

Et puis il y a le réveillon dans la famille de mon mari, où on est généralement une trentaine de personnes. Ce sera différent cette année, ma belle mère étant décédée récemment, et nous serons moins nombreux, mais je n'aime pas ce genre de rassemblements, qui m'angoissent systématiquement.

Vivement le 26, que moi et mon mari nous partions dans les Pyrénées.
Nous signons l'acte d'achat de notre nouvelle maison le 27. À partir de là, on commence à amener les meubles le 28 et on se fait livrer le canapé le 29... Réveillon là bas si on a l'électricité: les anciens propriétaires nous laissent en effet le four électrique, la table de cuisson, le frigo et le lave vaisselle.
Dîner en amoureux en perspective.

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