lundi 26 décembre 2011

Feuilleton AFPA, suite... nouvelle déception.


Comme je l'écrivais dans mon précédent billet, j'étais, ces derniers jours, en attente d'une réponse de l'AFPA concernant l'admission de mon dossier par le Conseil Régional de Midi-Pyrénées... Je devais appeler le 19 décembre pour en savoir plus, si par malheur je n'avais pas reçue de convocation avant. Ce qui n'était pas le cas, effectivement. Malheureusement, le standard téléphonique ne répondait pas, aussi ai-je envoyé un mail pour en savoir plus :


-----Message d'origine-----
De : XXXXXXXX
Envoyé : lundi 19 décembre 2011 09:43
À : Chochois Sylvie
Objet : Informations sur une inscription à la formation d'ADVF de janvier 2012

Bonjour,

J'ai participé au mois de novembre à la journée d'information sur la formation d'ADVF mais suis à ce jour toujours en attente d'une réponse de votre organisme. Ayant consultée ma conseillère Pôle Emploi le 5 décembre dernier, celle-ci avait contacté vos services afin de savoir si les décisions avaient été prises, tant par l'AFPA que par le conseil régional. La secrétaire en ligne nous avait informé que ce n'était pas le cas, mais que les convocations seraient sans doute envoyées durant la semaine du 12 décembre, mais que si je n'avais rien reçu à échéance du 17 décembre, mieux vaudrait que j'appelle le lundi 19 décembre 2011 afin d'obtenir une réponse claire. Malheureusement il semblerait que le secrétariat soit fermé. Sans doute en raison des vacances de fin d'année.
Cela fait la deuxième fois que je tente de m'inscrire à cette formation et c'est également la seconde fois que l'attente se prolonge de cette façon.
Quand pourrais-je savoir si mon dossier a été ou non validé?

En vous remerciant de ce que vous pourrez faire pour moi, veuillez agréer, madame, l'expression de mes sentiments les plus sincères.

Mme XXXXXX
 
Et voici la réponse que j'ai reçue. Courte et claire.
 
 Bonjour Madame
Je suis navrée mais en dépit de l'avis favorable remis par l'AFPA, le Conseil Régional a remis un avis "non prioritaire" en raison de votre niveau de qualification.
Nous devons faire passer d'autres dossiers en priorité et sommes donc contraints de vous mettre en "liste d'attente". C'est pourquoi vous n'avez pas de réponse à ce jour.
Nous reprendrons contact avec vous si une place se libère.
Bien cordialement

Sylvie CHOCHOIS
Chargée de recrutement
Campus AFPA de Tarbes
Région Midi-Pyrénées
Tel : 05 62 38 46 22
 
Bonnnnnn.....  
 
La nouvelle session aura lieu en septembre 2012. Je vais donc me renseigner pour la même formation au GRETA et à l'IFSI de Tarbes, et je vais aussi essayer de lier contact avec les élus du coin, parce que j'ai vraiment besoin de cette formation, et je ne me laisserais pas décourager! 
 
Le truc, c'est que le lendemain de cette nouvelle, j'ai attrapé la grippe, et je m'en remet trèèèès difficilement. Somatisation, mon amie.

mardi 15 novembre 2011

Formation, suite


Il y a quelques temps, je vous avais parlé des péripéties relatives à ma demande de formation auprès de l'AFPA. Depuis, j'ai trouvé un travail. D'ailleurs, ça se passe formidablement bien, et j'ai la chance d'avoir affaire à une dame fort sympathique dont la fille, qui habite l'étage de la même maison, était infirmière, et plus précisément cadre enseignante, ce qui fait je suis très bien encadrée. Un chouette commencement donc.

Par ailleurs, début novembre, j'ai envoyée ma candidature électronique à l'AFPA pour la nouvelle session de formation qui débutera... en janvier 2012 (au lieu de mars). À partir de là, les choses n'ont pas traîné, puisque dès le 09 novembre, j'ai reçue une convocation pour la journée d'information et de sélection pour ladite formation, qui se tiendra jeudi prochain (le 17 novembre). On me demande de réserver ma journée et de venir avec mon CV.

Autant vous dire que mon CV est prêt, de même que ma lettre de motivation. Arrangement a également été prit avec mon employeur, puisque je travaille habituellement le jeudi de 10h à midi. En remplacement, je travaillerais demain (mercredi) de 14h30 à 16h30.

Cependant, en parallèle de la réception par voie postale de cette convocation, j'ai reçu par voie électronique un tout autre message :
Nous avons bien reçu votre demande de formation et vous en remercions. 
L’accès aux formations AFPA en région Midi Pyrénées est conditionné par la validation de votre projet de formation par votre référent (conseiller Pôle Emploi, conseiller Mission Locale, conseiller Cap Emploi, etc.),
Nous vous conseillons de vous rapprocher de lui pour donner suite à votre demande.
Il vous aidera à construire votre projet de formation et aura la possibilité de vous informer sur les places disponibles en formation.
Il aura alors la possibilité de nous transmettre votre candidature.

Nous vous informons que cette action fait partie du Programme Régional de Formation Professionnelle financée par le Conseil Régional Midi-Pyrénées. Votre entrée en formation est soumise à l’accord préalable du Bureau Territorial, selon les critères administratifs de votre candidature.
Pour rappel, mon référent n'a pas toute ma confiance... car il s'agit tout de même de la conseillère qui m'avait poussée à lui confier mes doutes lors de notre premier entretien, avant de plus ou moins s'opposer à ma candidature à la formation, puis qui m'avait reproché d'avoir refusé de m'y inscrire, puis qui avait réussit à me donner un rendez-vous avec l'Equipe d'Orientation Spécialisée après la clôture des inscriptions. Autant dire qu'elle n'est pas particulièrement ma copine.

Je lui ai cependant quand même écrit un mail, dans lequel je lui expliquais avoir postulé à la formation, que j'avais reçue une convocation, mais que l'AFPA me demandait tout de même de me rapprocher de mon conseiller. Je lui demandais donc si les démarches effectuées en juillet devaient être renouvelées...
Voici sa réponse :

Je vous conseillerais de vous rapprocher du service orientation qui vous a proposé cette formation.

Je transmet votre mel à une collégue, si vous n'avez pas de nouvelles recontactez moi.
C'est concis au possible. Et je précise que la faute d'orthographe à "collègue" n'est pas de moi.
Bon, le hic, le truc qui m'a superbement énervée hier quand j'ai reçu ce mail, c'est que finalement aucun service d'orientation ne m'a proposé cette formation. J'en ai découvert l'existence il y a de ça un an, quand j'étais encadrée par Manpower Egalité des Chances, dans le cadre de la prestation "Trajectoire Emploi". En gros, c'était la première fois qu'on m'écoutait vraiment quand je disais "oui j'ai une licence de droit, mais non ce n'est pas ce secteur qui m'intéresse". Du coup j'avais réussi à m'affirmer un peu (mais pas tant qu'aujourd'hui... quel chemin parcouru!) et avais même réussi à décrocher une EMT (Evaluation en Milieu de Travail) en maison de retraite (cinq jours de plaisir {professionnel} et de souffrance {psychologique}). Et en parallèle de ça, j'avais cherché les formations pouvant me convenir.
Je ne voulais pas d'une formation trop longue, du style qui se font en deux ans, en écoles et très "scolaires", car mes années de fac avaient été longues et pénibles. Et qui plus est, je souhaitais une formation que je pourrais suivre dans mon nouveau département (car à l'époque, je vivais encore en Charente).
Par mes recherches sur Internet, en recoupant les codes métiers du ROME de Pôle Emploi, j'ai découvert l'emploi d'Assistante de Vie aux Familles, et de là, la certification professionnelle proposée par l'AFPA. Miracle des miracles, cette formation était proposée à Tarbes (alors qu'en Poitou-Charentes, seule l'AFPA de Niort, à plus de 100 km de chez moi la proposait).
Du coup, dès mon inscription à Pôle Emploi, j'avais demandé à être positionnée sur cette formation. Pour me heurter à une quantité invraisemblable de conseillers peu coopératifs voire complètement ignorants (pour ne pas dire incompétents).

Cette formation que je me suis donc proposé à moi même, j'avais bêtement fait confiance à Pôle Emploi pour l'obtenir (au début). D'où ma colère d'hier, et mon angoisse que ces gens là fassent encore capoter l'affaire.

Mais... cette après midi, à 13h30, j'ai reçu un appel charmant, de la part de la fameuse collègue citée dans le mail, qui m'informait que je n'avais pas à retourner devant l'EOS, que mon dossier avait été faxé à l'AFPA de Tarbes, que je n'aurais pas à passer les tests, mais que je devais tout de même aller à la réunion d'information de jeudi (j'y comptais bien!!!). Bref, tout va bien, et cette fois ci, il semblerait que je sois sur la bonne voie.

Je suis enfin contente. Je croise les doigts et touche du bois pour que cette fois ci, je l'ai cette formation !

Y'a pas de raison.

Spécial dédicace à ♥La Fée Gwendy♥ et toutes mes "compatissures" pour ses propres déboires avec Pôle Emploi.

jeudi 10 novembre 2011

Partie dans le vent de novembre...

La dernière fois que je l'ai vue, elle s'agrippait à la vie comme aux barrières de son lit. Elle avait manifesté de la joie en nous voyant, mais s'était vite abîmée dans sa survie, essayant de tenir éloignée la douleur de son corps, l'effaçant dans le sommeil. Plusieurs fois elle nous avait exhortés à partir, en nous disant simplement "vous reviendrez". Quelque part, je la voyais petite fille, agrippée à une barrière toute autre, dans un pré, aux prise d'un vent de novembre plus fort qu'elle. Je ne sais d'où cette image me venait. Je ne l'ai jamais connue ainsi.

Je me souviens des dimanches heureux passés là-bas, chez elle, chez eux... Les dimanches d'hiver où nous allions déjeuner avec mes parents, d'un lapin sauté, d'une pâtisserie de fête qu'elle achetait exprès, alors que son diabète l'empêchait déjà d'y gouter. Au gouter, on prenait une tisane de verveine avec un peu de miel, et des framboises décongelées, avec des petits gâteaux. L'arôme des fruits cueillis au cœur de la saison, mélangé aux Pépitos et aux Petits Cœurs.
Des souvenirs à la pelle... les vacances là bas, en Charente, chez mes grands-parents. On allait ramasser les œufs au poulailler, ramasser des framboises, des figues, des noix, des grenades, selon la saison. On montait dans le grenier du garage avec ma sœur et on se jetait dans les tas de paille. On jouait au croquet dans le jardin. On préparait des flans en sachet dans des petits ramequins blancs qui sont imprimés dans ma mémoire. On soignait les lapins.
Oui des souvenirs à la pelle.

Et une affection grandissante entre ma grand-mère et moi, en 2003, quand grand-père est partit avant elle. Je me suis occupée d'elle, et de là est né mon besoin d'aider les autres, de travailler auprès des personnes âgées. Grâce à elle j'ai découvert en moi cette patience et cette empathie qui me font désirer d'exercer ce métier tourné vers les autres.

Au fil des ans, elle m'a vue aller mieux, sortir de ma dépression, et elle a su voir le rôle que tenait mon mari dans cette transformation. Elle l'a aimé, dès le premier jour. Nous étions ses enfants. Elle nous aimait. Nous l'aimions.

Elle va me manquer très fort.

mardi 1 novembre 2011

Ciel du 31 octobre 2011

Parce qu'il y a des jours où la douceur est là haut, avec son bleu pastel et ses traînées de coton vaporeux... C'était hier matin.

lundi 31 octobre 2011

Element perturbateur


L'élément perturbateur pénètre dans mon quotidien et me fait perdre mes repères, ma routine, mes habitudes. Il me perturbe dans mon équilibre ordinaire. Il m’agace, me gêne, et parfois, j'aurais envie de lui hurler de me foutre la paix et, pour faire bonne mesure, de lui arracher les yeux.
Mais je suis une jeune femme civilisée, et je m'efforce de tenir mes nerfs.

L'élément perturbateur est généralement un invité à la maison, souvent un ou plusieurs membres de la famille. Parfois un voisin ou des amis, mais c'est quand même plus rare, actuellement.

L'élément perturbateur est généralement sympa, il a envie de rendre service (nan mais je t'ai rien demandé!), et même quand il a raison (Whaou! c'est clair qu'un coup de dégrippant dans cette serrure, ça le fait!), je lui en veut (ouais, je suis trop conne de pas y avoir pensé toute seule). Et quand il s'agit pour lui de s’immiscer dans la vie quotidienne (style on fait les courses), là, pas question qu'il ose mettre son grain de sel.

L'élément perturbateur est généralement bien attentionné, et s'inquiète quand je ne parle pas ou que j'ai l'air éteinte (c'est souvent parce que je suis trop occupée à remâcher ma fureur de voir mes habitudes bouleversées). Du coup, je ne sais pas trop quoi dire, sinon "je suis fatiguée" (mais je risque des remarques à la con, donc terrain glissant) ou "j'ai rien à dire".

Quand on se balade avec l'élément perturbateur, celui ci se retourne régulièrement histoire de voir si je suis bien (ben ouais, je suis lente à la montée) du coup je passe devant, pour ne plus le voir braquer son regard sur moi. L'élément perturbateur a aussi tendance à faire de multiples pauses pour admirer le paysage (pour mieux nous montrer qu'il apprécie la balade?) et du coup on est obligé de l'attendre (grumpf!).

Parfois l'élément perturbateur veut aider dans la cuisine. Il m'est ainsi arrivé de me retrouver avec une recette totalement différente de celle prévue, parce que "tu vas te faire chier à découper cette cuisse de dinde" (hop! entière dans la cocotte) et parce que le voisin a apportée une tomate monstrueuse de 800gr (hop! dans la cocotte aussi) et du coup pas de sauté de dinde à la crème mais une cuisse de dinde à la tomate...
Là je lui planterais bien mon couteau de cuisine entre les omoplates, à l'élément perturbateur.

L'élément perturbateur, d'ailleurs, ne veut pas forcément aider dans la cuisine, mais il a envie d'être là, parce que après tout on est là pour être ensemble... du coup sa seule présence m'énerve et me perturbe, car je ne cesse de me sentir scrutée (attention, je ne dis pas que c'est le cas... c'est juste ce que j'éprouve). Cette présence est qui plus est frustrante, car nuisible à l'effet de surprise au moment du service (quand je reçois, j'aime faire des trucs un peu plus folichons qu'en temps ordinaire, et que mes convives découvrent les choses juste au moment de passer à table).
Il arrive aussi que l'élément perturbateur pose des questions saugrenues concernant la cuisine, et quand je suis occupée, je ne suis pas d'une grande patience pour les explications (non, je ne fais pas pocher la pâte à choux d'un Saint-Honoré). Il en pose parfois aussi au moment du service, et j'ai du mal à découper ma cuisse de dinde (l’anecdote ne concerne pas la dinde à la tomate) tout en répondant à des questions sur la cuissons des pommes de terre. Je ne mérite donc pas de me prendre dans la figure un rappel à l'ordre ("ça doit te paraître évident, c'est pour ça que tu veux pas répondre?"... nan, c'est parce que j'essaye de pas me brûler ou me couper les doigts!!!).

Heureusement mon mari est là pour me sauver, et a finit par savoir comment entraîner nos invités loin de la cuisine, quand c'est possible (bon du coup je suis frustrée aussi parce que je sais pas ce qui se fait ou se dit...).

Parfois les éléments perturbateurs sont encore plus perturbateurs. Il arrive ainsi que des conflits éclatent, et ça, je dois dire que je ne le supporte pas, surtout au milieu d'un dîner que je me suis efforcée de rendre festif. Il m'est ainsi arrivé de quitter la table, purement et simplement, et d'aller me planquer dans un placard (riez pas!) le temps que je me calme, que je ne pleure plus et que je n'ai plus envie de leurs arracher le cœur à coup de pelle à tarte (et de m'ouvrir les paumes avec mes propres ongles).

Parfois l'élément perturbateur à le chic pour venir à un moment particulièrement pourri. Par exemple alors qu'on est un jeune couple (moins de 6 mois de vie commune) et qu'en plus je suis en pleines révisions de partiels... Dans ce cas là, pas vraiment de temps à lui consacrer (mais on peut lui rendre service en l’hébergeant...). Ou bien l'élément perturbateur peut venir pile poil au moment où je dois commencer un CDD auquel j'attache une importance immense.
Du coup le stress ajouté à mon immense intolérance vis à vis des éléments perturbateurs... ça donne des résultats pas très convaincants pour concourir au prix du meilleur hôte de l'année.

L'élément perturbateur a aussi une fréquente tendance à oublier que nous sommes à la montagne (en partie) ou à la campagne. Il omet donc souvent de prévoir des vêtements ou des chaussures adaptées à des promenades ou randonnées. Parfois il joue au con (ou à la conne) et se casse la figure, doit aller se faire rafistoler une cheville foulée ou un truc dans le genre...

L'élément perturbateur utilise la salle de bain et ne fait pas forcément attention, comme moi, à ne pas inonder le carrelage en prenant sa douche. D'ailleurs, il ne se préoccupe pas non plus forcément de la capacité du chauffe eau, alors qu'on est cinq personnes à l'utiliser. C'est d'ailleurs un problème récurrent avec les éléments perturbateurs, cette utilisation irréfléchie des sanitaires.

L'élément perturbateur a souvent des passions et tend à considérer qu'on les partage forcément. Qu'il s'agisse d'un sport, d'activités ou de positions politiques, l'élément perturbateur considère souvent qu'on est forcément d'accord avec lui, qu'on adhère etc. Il a du mal à appréhender que chacun est différent, que certains ne supportent pas l'idée de faire du vélo ou du VTT, que ce n'est pas parce que lui il croit à tel machin que c'est une vérité universelle, et que les différences de chacun rendent le monde plus beau.

Notez quand même que je suis généralement contente de voir l'élément perturbateur. Mais que mes angoisses et mes distorsions cognitives prennent généralement le pas sur ce plaisir tout simple. Et du coup j'en veux à ces envahisseurs, alors qu'ils ne m'ont strictement rien fait (quoique certains sont parfois un peu gratinés...).

Enfin voilà... ça va mieux en le disant, même si vous, vous n'y comprenez pas grand chose... ;)

Dédicace spéciale "La visite" de Lynda Lemay.

dimanche 23 octobre 2011

Réactions...

 Je l'ai dis dans mon précédent billet, j'ai décroché un emploi : un CDD de trois mois, à raison de 9h par semaine, en tant qu'Assistante de Vie chez une personne âgée. Un CDD à temps partiel, certes, mais renouvelable, et qui plus est sur lequel pourront venir se greffer des heures de remplacement voire un autre CDD.

Réactions de mon entourage (y compris les copinautes) :
"C'est génial, félicitations!"
"Très bien, comme ça tu vas pouvoir savoir si c'est vraiment ce qui te convient"
"C'est génial, je souhaite que tu t'épanouisse dans ce boulot que tu espérais tant"
"c'est chouette! Tu vas assurer comme une bête, j'en suis sure! 9 h par semaine, c'est un bon début, de quoi se mettre dans le truc en douceur."

Et elle...
"Mouais... 9h... c'est pas un vrai travail... et ça se passe comment alors?"
Ben... c'est pas encore commencé, j'ai la présentation à l'employeur mercredi 26, et je commence le 03 novembre.
Y'a eu comme un blanc de mon coté. En même temps, j'aurais du m'y attendre, mais j'étais quand même un peu déçue de sa réaction. Je ne le prend plus aussi à coeur qu'avant, même si ça m'a quand même fait quelque chose.

Le pire, c'est qu'elle ne fait vraiment pas exprès de me faire sentir qu'elle ne croit pas en moi, alors que tout le monde me soutient par ailleurs (mais y'a peut être des faux-culs dans le lot ^-^). Nan, elle réagit comme ça lui vient, c'est tout. Mais faut dire aussi que je crois qu'elle s'est toujours pas faite à l'idée que l'aide aux personnes âgées et/ou dépendantes, c'est ça ma vraie vocation, et pas artiste, ou sociologue, ou psychologue ou juriste (un peu toutes les phases par lesquelles je suis passée avant d'assumer mon choix d'orientation, en finissant par cesser de me préoccuper de son avis).

Je l'aime quand même très très fort, ma maman.

jeudi 20 octobre 2011

Emploi!

Voici des mois que j'attend un emploi... j'ai contactées diverses sociétés et associations, dans l'espoir de travailler dans le secteur de l'aide aux personnes âgées, ou ailleurs (un emploi est un emploi, après tout). Je m'étais fais une raison : pas de job à l'horizon, et même pas de formation, puisque Pôle Emploi s'empêtre dans les dates.
Et puis là, le contrat de Tous au numérique devait commencer le 02 novembre, jusqu'au 12... j'aurais du aller faire mes semaines de 35 heures sur les marchés et places publiques, à expliquer aux téléspectateurs pas assez avertis comment faire en sorte que tout ce passe bien.

Mais...
Mais une association avec qui j'ai passé un entretien le 07 septembre m'a contactée cette après-midi! Un contrat, un vrai (genre CDI!!! CDD de 3 mois renouvelable), débutant la semaine prochaine, auprès d'une dame âgée dépendante.
Du coup désistement auprès de CPM (ça me désole, parce qu'il comptaient sur moi, et parce que bosser à nouveau avec eux aurait été un plaisir, d'autant que je connaissais le job, l'ayant déjà exercé l'an passé, en Charente)... et acceptation in extremis du contrat de l'association.
Je troque un CDD payé dans les 800 euros contre un CDI payé dans les 300 euros mensuels... mais c'est un CDD de 3 mois (jusque là, j'ai jamais dépassé le 10 jours!), et dans le secteur d'activité où je veux travailler.

Tout ça implique aussi une explosion du stress et de l'angoisse ! Je me sens tellement incompétente ! Il va falloir que je m'occupe d'une dame âgée, à mobilité réduite, malentendante... et faire l'entretien du cadre de vie (le truc qui tue, le truc où je suis vraiment pas dans mon élément). J'ai donc moins d'une semaine pour dominer mon anxiété.
Arg!

mardi 11 octobre 2011

Lycée... épisode 1

À mes seize ans, je suis entrée au lycée.

Interne dans un grand lycée, une cité scolaire, avec collège, lycée, lycée professionnel. Une barre construite à l'époque des "grands ensembles", dans les années 1950.
À l'origine, c'était un lycée de jeunes filles. D'ailleurs quand j'y suis entrée, le règlement intérieur des internats datait encore de 1962, date d'ouverture de l'établissement. Je ne peux pas dire qu'on étaient exagérément fliquées, mais certaines contraintes sont parfois pénibles (on devait être rentrées à l'internat à 18h15 au plus tard, c'est à dire qu'on avait parfois à peine le temps de sortir de cours, d'arpenter les couloirs et les escaliers de cette usine à élèves, avant d'atteindre l'internat).
Un internat à l'ancienne, sans chambres. Il a été refait, depuis.
Un long couloir arpentait l'étage d'un bâtiment déjà fort long.
À mi longueur, un mur et une porte coupe feu segmentait le dortoir en deux éléments. Sur les cotés de chacune de ces sections, on trouvait de vastes boxes (oui, comme pour les chevaux). Des cloisons qui ne montaient pas jusqu'au plafond ni ne descendaient jusqu'au sol les "isolaient" un peu du couloir, mais il n'y avait pas de portes. Il était prévu que nous soyons six par boxes. Nous avions chacune droit à une armoire, un bureau et un lit. L'organisation était au début quasi militaire, et je me sentais très mal.
Aux extrémités opposées de l'étage se trouvaient les sanitaires : les WC y étaient alignés dans des cabines dans une pièce (à coté du logement de la surveillante de dortoir), et un peu plus au fond, les sanitaires. Un pièce remplie de lavabos, avec une rangée de 5 ou 6 cabines de douche. On devait tirer une chaîne pour faire couler l'eau, et selon les horaires, elle était plus ou moins chaude (car quand tout un internat se douche, et bien ça en fait du monde !).
Moi avec mes cheveux de 80 cm, le shampooing et le rinçage étaient une gageure : soit je le faisais avec une seule main, et je ne rinçais que la moitié de la mousse, soit j'y mettais les deux mains, et l'eau ne coulait plus... Donc j'ai fini par accrocher une ficelle à la poignée, que je coinçais autour de mon gros orteil, et je disposais enfin d'eau et de mes deux mains. ^^

Quand j'arrive en ce mois de septembre 1998, les lycée est en pleine rénovation. L'année précédente, suite à la vétusté des locaux, des fenêtres sont tombées de la façade de l'établissement, voire des vitres, qui se sont détachées des cadres, les joints étant complètement usés. Résultat, les façades des bâtiments sont recouvertes de filets anti-chutes. Et partout, à l'internat comme dans le bâtiment principal, interdiction est faite de toucher au fenêtres. À l'extérieur des bâtiments, des grilles de chantier interdisent aux élèves de s'approcher à moins de 3 mètres des bâtiments (toujours en cas de chute de fenêtre).

Imaginez : arriver dans une véritable usine, grise de façade, avec des installations ayant plus de 40 ans, et qui plus est, avec ces filets sur les fenêtres, alors qu'on souffre de dépression et d'une anxiété sociale de plus en plus invalidante...
Je n'ai pas trouvé d'images datant de cette époque là. Dommage.

Heureusement, les filles sur lesquelles je tombe le jour de mon entrée à l'internat sont sympa. Mais elles ne resteront pas mes amies pour la vie. J'ai déjà de gros problèmes relationnels. Je n'arrive pas à me sentir connectée avec les autres.

Je découvre le lycée, ses quatre étages, ses sous sols, ses multiples bâtiments, ses couloirs interminables, ses cages d'escalier, ses règles. Je m'adapte, je me fond dans le paysage, je m'efforce finalement de passer inaperçue.

Je ne me sens pas en lien avec ma classe, malgré quelques tentatives de sociabilisation. Au début, j'essaie de réaliser un vieux rêve : être déléguée de classe. D'ailleurs je suis la seule à me présenter spontanément. Mais notre prof principal, notre prof d'arts plastiques, veut qu'il y ait davantage de candidats... et au final ce seront des élèves populaires qui seront élus, comme chaque année, dans chaque classe. Des filles qui ont été au collège ici, dans la cité scolaire.
Je me recroqueville, j’accepte, me résigne.

Je vis les journées les unes après les autres. Me lever à l'internat, descendre un étage jusqu'au rez de chaussée de l'internat, qui abrite des salles de cours, ainsi que les casiers. Y déposer mes livres de cours pour l'après midi (l'internat est fermé de 8h à 17h). Monter deux  escaliers de demi-niveaux pour prendre le petit déjeuner au self. Un thé, souvent sans rien avec. J'ai l'estomac noué tous les matins. Remonter un étage, jusqu'au rez de chaussée du lycée, qui est construit à flanc de colline, voire cinq, quand j'ai cours au quatrième étage.
En fait, l'établissement compte presque six étages, car sous le rez de chaussée du bâtiment principal il y a le "sous-sol", qui est au niveau du rez de chaussée des internats, qui eux même ont un sous-sol, avec salles de cours et salles d'examens. Autant dire qu'on passe son temps à crapahuter.
Toute la journée passe comme ça : monter, descendre, remonter, redescendre, attendre dans des couloirs vétustes (une camarade de classe s'est un jour prit un morceau de plafond sur le crâne, il était vraiment temps que la rénovation arrive).
À midi, on fait la queue pour aller au réfectoire. Je déjeune seule la plupart du temps, je cherche de plus en plus à fuir les autres. Je reprend mes habitudes d'attendre la fin du service pour aller manger. Et peu à peu, j'oublie d'aller manger tout simplement. En théorie, les cartes magnétiques qui nous servent à prendre nos repas de midi servent aussi à vérifier qu'on mange bien dans l'établissement, mais je n'aurais jamais de remontrances (sauf si c'est des soirs, que ma carte n'est pas passée... toujours pour cause de panne, d'ailleurs).
L'après-midi s'écoule de la même manière.
Quand les cours finissent à 17h, je rejoint sagement le dortoir, mon box, mon bureau. Je n'ai pas d'amies avec qui passer cette heure de battement à l'extérieur, donc je rentre.

À l'internat, nous avons peu à peu organisé notre espace. Je me suis construit un recoin, éloigné de la "porte" le plus possible. Mon bureau est placé contre le dos de l'armoire de ma voisine, contre le mur, tandis que mon armoire est contre son bureau à elle, et forme ainsi un rempart aux regards. Et j'ai tourné mon lit de sorte à ce qu'il soit collé au mur. Ainsi je ne voit pas de lumière la nuit : ni les veilleuses, ni la lueur verte de la sortie de secours toute proche.
Je me suis faite un cocon.

Mais j'ai une voisine en vis-à-vis, Lynda, qui est en 2nd Arts Plastiques avec moi. Elle vient d'un département voisin. Elle voulait faire cette spécialité, et n'a pas été acceptée dans la section de La Rochelle. Tous les lundi matin, elle part à 6h de chez elle. Son père l’amène. Mais souvent elle arrive en retard, dépose ses affaires en catastrophe à l'internat et arrive en retard au cours de mathématiques que nous avons au premier étage. Il est même arrivé qu'elle n'arrive qu'au cours d'Arts Plastiques, au quatrième étage, une heure plus tard.
Un jour, elle n'arrive pas. La semaine suivante, à son retour, elle nous apprend qu'elle a fait une crise d'asthme la semaine précédente, et qu'elle n'a pas pu venir. Je sens la lassitude et l'épuisement la gagner. Elle fait des dessins naïfs et riches en détails, que je ne sais pas apprécier à l'époque. Dans mon grand égoïsme, mon besoin de ne plus être vue d'elle, du lundi au vendredi, je n'ai qu'une envie : qu'elle abandonne, qu'elle choisisse d'intégrer un lycée plus près de chez elle, en anglais renforcé ou en troisième langue. Mais je ne veux pas exprimer tout ça face à elle, ça me semble cruel et injuste.
Mais elle n'en peut plus et passe l'éponge.
Je n'ai plus de voisine. Je ne sais pas à quel moment de l'année. Cela je l'ai oublié. Mais je suis enfin seule... du moins je peux en avoir l'illusion.

À l'internat, la vie est régie par le règlement intérieur. De 18h à 18h45, étude (et appel). Puis dîner  à 19h, suivie d'une promenade pour laquelle on doit obligatoirement descendre dans la cour. Théoriquement, c'est interdit de rester dans les couloirs (car sans surveillance) ou encore pire, de rentrer dans les salles. Si je me souviens bien, la "promenade" durait jusqu'à 19h45, heure à laquelle une sonnerie retentissait. Nous devions remonter dans nos internats respectifs (les filles à l'internat ouest et les garçons et les élèves du lycée professionnel, à l'internat est... désignés par A et B, mais je ne me souviens plus lequel était le mien). À 20h15, l'étude à nouveau.
Pour les élèves de seconde, cela se passait dans les salles du rez-de-chaussée des internats, histoire sans doute de nous apprendre à travailler. Le hic c'est que moi, ça me paralysait. J'ai toujours eu des difficultés avec les heures d'étude (souvenez vous de mes années collège). Du coup pendant une heure (ou plus?), j'essayais de faire passer le temps. Une ou deux fois, j'ai eu affaire à un pion vicieux, qui m'a fait la morale parce que je ne faisais pas mes devoirs, et je me suis sentie profondément humiliée à chaque fois de cet étalage publique.
Il me semble que l'étude se terminait vers 21h ou 21h15, après quoi nous avions 30 minutes de battement avant le dernier appel et l'extinction des feux.

Une soirée par semaine, nous avions le droit de regarder la télévision, parfois au delà de l'extinction des feux, à condition de baisser le son et de nous faire aussi discrètes que possible en allant nous coucher. Je regardais X-Files, le jeudi soir.

En journée, je n'allais pratiquement jamais en salle d'étude, toujours squattées par des pipelettes. En fait, j'avais un moyen d'évasion parfait. Je fuyais le lycée à la moindre occasion. J'avais un vieux vélo, attaché par deux antivols dans le parc à vélos du lycée. Et dès que j'avais une heure devant moi, je partais avec, que ce soit pour aller à Intermarché ou à Privas (une librairie). Je m'achetais des choses à grignoter, et des livres.
Quand il pleuvait ou faisait trop froid pour pédaler, je montais tout en haut d'un escalier, de préférence peu emprunté, et je lisais là, assise sur le dernier pallier. Agatha Christie à accompagné ces années là, semaines après semaines, mois après mois.

Ce n'étais pas une volonté précise de ne pas étudier. Je n'avais jamais appris à apprendre mes leçons, et n'en comprenais toujours pas bien le but. Je pensais que l'acquis de cours était l'essentiel, et que le bachotage était débile. Un raisonnement propre à masquer mon anxiété face aux apprentissages. Une forme d'évitement, là encore.
Je faisais mes devoirs au dernier moment, dans l'urgence, sans me rendre compte que j'avais ainsi mis en place un mécanisme me permettant d'oublier cette angoisse, me permettant de "ne pas me poser de questions", et d'être en conséquence plus efficace que si j'avais eu dix jours pour cogiter.

Cette année là, j'ai eu de nombreux problèmes "nerveux". J'ai fais plusieurs crises de nerfs, des colères que je piquais en classe, qui m'épuisaient et me laissaient tremblante et en larmes, m'obligeant à quitter la classe et à aller passer une ou deux heures à l'infirmerie, à dormir le plus souvent.
La pire de ces crises, je l'ai faite en cours de sport. Nous avions volley. Je crois que j'ai déjà évoquée ma peur irrationnelle des ballons, née d'expériences fort désagréables à la primaire.
J'avais tenté d'expliquer cette angoisse à ma prof de sport, avec grande difficulté, je dois dire. Elle avait tenté de comprendre et, pensant visiblement que ma peur venait des autres, elle m'avait proposé de m'entraîner seule contre un mur. Malheureusement, à chaque rebond de la balle contre le mur, mon angoisse augmentait, jusqu'à frôler la crise de panique. J'avais donc arrêté, essayant de me relaxer, essayant de reprendre maîtrise de moi. Surtout ne pas pleurer devant les autres, ne pas afficher ma peur, ma honte, absolument ridicules. Seulement la prof m'avait observée, et sans pouvoir voir mes réactions psychologiques, elle avait vue une élève qui ne voulait pas participer, qui avait cessé de faire l'exercice proposé. et elle est venue me remonter les bretelles.
Mais là, trou noir.
Je me souviens que j'ai hurlé, c'est tout.
Après je me souviens juste être assise sur le banc du vestiaire, en larmes, tremblante, avec mes deux déléguées de classe à mes cotés, et la prof visiblement très très inquiète.
On m'a emmenée à l'infirmerie. J'avais du mal à marcher, ça je m'en souviens. Comme si la crise avait pompée toute mon énergie, que mes muscles ne pouvaient plus répondre. Il a été très difficile pour moi de monter les escaliers. Je crois qu'à l'infirmerie j'ai dormis, mais je ne me souviens plus bien. Je voulais seulement qu'on me laisse, qu'on m'oublie. J'aurais voulu rentrer à l'internat, mais les infirmières ont contactés mes parents, ont fait venir ma mère. Je me souviens qu'elles ont demandé à maman si je prenais des médicaments (négative), que ce serait peut être préférable... qu'elles me voyaient souvent. Je ne sais pas si elles avaient parlé de dépression. En tout cas j'ai dormi chez mes parents, ce soir là. Et le samedi suivant, j'ai vu mon médecin, et j'ai obtenu un certificat médical me dispensant des cours de sport "de ballon". Évitement.
La semaine suivante, ma prof de sport a voulu me parler, gentiment. Malheureusement j'ai été incapable d'être attentive à ce qu'elle me disait... car elle se tenait à peine à trente centimètres de mon visage pour me parler, et cela avait générée chez moi une profonde angoisse en moi, presque une peur panique semblable à celle qui avait tout balayé sur son passage la semaine passée. C'est ce jour là que j'ai pris conscience que j'avais un vrai problème avec les autres.
Aujourd'hui encore, je suis extrêmement mal à l'aise quand on me parle dans une telle promiscuité. Que ce soit un étranger, un patron, une amie ou même mon mari, cela m'angoisse terriblement. Parfois j'en veux aux autres de ne pas avoir conscience de l'état dans lequel ils me mettent.
♦♣♦
Je pense que tout est dit pour mon année de seconde.

L'année suivante, j'entrais en Première, toujours en section Littéraire, spécialité Arts plastiques. Cette année là, ma mère ne s'était pas pressée pour m'emmener à l'internat le dimanche (créneau : de 14h à 17h) et, arrivée à 16h45, je n'avais pas eu de possibilité de choix, ni en ce qui concernait les filles avec qui j'étais, ni en ce qui concernait l'emplacement occupé dans le box.
J'étais avec des filles qui détestaient notoirement mes anciennes camarades de box.
Et mon lit était celui placé près de l'entrée, sans aucune possibilité d'échapper aux regards.
Je pleurais ce soir là dans mon lit.
Certes comme de nombreuses fois l'année précédente. Mais je n'en pouvais plus.

J'avais 17 ans. Le samedi midi, quand ma mère est venue me chercher, je lui ai dis de but en blanc que je voulais étudier par correspondance. Elle a accepté, bien qu'elle ne m'en croyait pas capable (elle avait raison sur ce point), mais il nous a quand même fallut quelques mois pour mettre vraiment ça en place. Notamment parce qu'on nous avait dit qu'il nous fallait l'avis d'un pédo-psychiatre (ce qui était faux, vu que j'avais plus de 16ans). Mais même pendant ce trimestre d'attente, pour moi, le lycée était fini. J'y allais chaque semaine, j'allais en cours, je participais dans la mesure du raisonnable, mais je m'en fichais, en fait. Je voulais seulement éviter d'être humiliée, donc je continuais à travailler, à faire mes devoirs, mais je n'y croyais plus, je n'avais plus envie.
À l'internat, les choses se passaient mal. Les filles qui étaient avec moi étaient méchantes. Elles cachaient mes affaires, me réveillaient la nuit (j'ai reçu un oreiller sur la figure, une fois), voire pire (j'ai retrouvé du chewing-gum dans ma brosse à cheveux, aussi). Mais je ne me plaignais pas et souffrais en silence.

Une semaine avant les vacances de Noël, un dimanche de 1999, mon grand père maternel est décédé. Je suis retournée au lycée les lundi et mardi. J'ai remis ma démission à la direction du lycée, rangées mes affaires, et ai quitté la cité scolaire sans me retourner.
Le lycée aujourd'hui.
L'image que j'en garde serait plutôt celle-ci.
Un couloir, à perte de vue...
Un bâtiment d'internat, de nos jours, depuis le toit du bâtiment principal

dimanche 9 octobre 2011

Dialogue

"- Dis, ça va pas ?
  - Si, si, ça va..."

Je hausse des épaules, fais une petite grimace avec un sourire mi figue mi raisin...

"- Tu es sûre ?
  - Bha, j'ai dis tellement de conneries cette après-midi, je préfère me taire, maintenant."

Regard appuyé dans mon assiette. J'ose à peine regarder mon mari... J'ai encore ma honte qui me taraude...

"- Quelles conneries?"

Heu... au secours, que répondre ?

"- Bha, heu, j'ai été chiante, quoi...
  - Bha faut pas culpabiliser pour ça, mon bébé!
  - Ho, bha tu me connais, hein, plus facile à dire qu'à faire, c'est plus fort que moi !"


Morale de l'histoire : Je me monte vraiment le bourrichon pour des conneries.

Culpabilité de la pseudo assurance ou le dur retour à la réalité.

Quand je suis bien, que j'ai la pêche, je deviens bizarre...
Revendicative.
Bravache.
Prétentieuse.
Je dis des choses qui tournent involontairement à la critique, et finalement, le gens m'en veulent. Ils m'en veulent de ce que j'ai dis, de ce que j'ai fais, de cette attitude à la con, prête à tout braver, tout critiquer, prête à mettre mon mot partout même dans ce que racontent les autres, pourvu de participer, d'exister, de me sentir exaltée par cette participation, ce sentiment d'existence. Ce sentiment à la con qui n'est que de la poudre au yeux, du paraître, du vent.
La pêche retombe, je me la prend en plein dans la poire, et du coup je me rend compte que j'ai déconné, que je suis nulle, que je ne vaut rien, et que j'aurais mieux fait de faire ce que je fais le mieux : m'écraser, ne rien dire, rien laisser paraître.

Mon coeur explose dans ma poitrine quand il(s) me tourne(nt) le dos, me quitte(nt), passe(nt) à autre chose.
Pendant que je reste avec ma détresse.
"Je voulais pas dire ça. Je voulais pas faire ça."
Mais tu l'a dis, tu l'a fais, connasse.
T'es vraiment nulle, regarde, t'a encore tout gâché.
Tu allais bien, tu avais la pêche, et tu as déconné, encore et encore.

Encore et encore cette peine.
Cette nausée de moi même.

Chaque fois je me jure de ne pas recommencer, de faire attention, parce que je sais que ce n'est pas moi, cette fille nulle, qui semble tenter d'écraser les autres par ses mots, du haut de ses certitudes, de son "moi je", et pourtant chaque fois je recommence. Et chaque fois qu'il me tourne le dos, qu'il part dans son jardin, qu'il cesse de me parler, chaque fois qu'il s'enferme dans son bureau sur un "ça suffit", c'est la même déchirure, le même mal de moi, la même haine déchirante de ce que je suis et de ce que je ne suis pas, de ces conflits qui me bouleversent et que je reproduis encore et encore.

Chaque fois je recommence.
Chaque fois je voudrais le poursuivre pour lui dire "je suis désolée, c'est pas moi, je suis nulle", mais chaque fois j'abandonne, parce que je sais que ça ne servira à rien, et que c'est ma juste punition, ma pénitence, que je mérite d'avoir si mal, parce que je l'ai blessé, je l'ai oublié au milieu de tout ça.

Au final, souvent, je me demande ce qui vaut mieux pour lui : que j'aille bien ou que j'aille mal? Car quand j'ai cette pêche étrange, destructrice, c'est pire que la déprime ordinaire, je lui fais du mal alors que je voudrais que nous soyons bien. Mais au contraire, je deviens affreuse, j'ai un avis sur tout, je suis insupportable... débordante d'une pseudo assurance de façade, qui disparaît d'un coup quand il me tourne le dos.
Pas de nuance : c'est tout ou rien. Cette délirante confiance en moi exacerbée sur des conneries passe sans transition à la liquéfaction de cette confiance pour aboutir à une culpabilité qui me pousse à me terrer dans le silence, voire à aller me cacher dans un placard.

mercredi 21 septembre 2011

Le rire, le ridicule et la honte...

Vous est il déjà arrivé de vous sentir mal en regardant ou en lisant? Pas parce que les scènes évoquées sont dures, mais parce qu'elles sont redoutablement... ridicules!
J'éprouve souvent ce genre de chose, et c'est très éprouvant. Je me sens vraiment mal à l'aise quand je dois affronter ce que je perçois comme une situation vraiment ridicule. J'en suis presque honteuse, humiliée... C'est très difficile à expliquer.
Je ne suis ainsi pas toujours capable d'apprécier des comédies. Certains épisodes de Desperate Housewives me plongent dans une sorte de détresse, parce que le degré de ridicule dépasse mon seuil de tolérance, et du coup, je ne m'amuse plus : c'est alors cette sorte de honte qui prend le dessus, et je me sens très mal.

Quelque part je vis ça comme un vrai handicap, parce que ça m'empêche parfois de me sentir bien avec les autres, d'apprécier une soirée.
Je me souviens, il y a des années de cela, ma mère avait regardé "La tour Montparnasse infernale", avec Eric&Ramzy. Moi, je n'avais pas pu... la plupart des scènes m’amenaient au bord de la nausée tellement je trouvais tout ça complètement ridicule. J'avais été déçue, car j'aurais aimé pouvoir partager ce moment avec ma mère, mais cette chose en moi, cette façon de juger les choses, les situations, tout, ça m'avait complètement coupée d'elle.

Comment expliquer cela aux autres, ce sentiment de s'humilier en riant d'une situation qu'on juge ridicule? Comment, en tout cas, le faire sans paraître "snob", "hautaine" ou je ne sais pas trop quoi d'autre. Genre "nous n'avons pas les mêmes valeurs", un peu dédaigneuse, bref complètement prétentieuse.

Pour moi, la réponse est simple, ça m'est quasi impossible.
Je n'y arrive pas.

D'ailleurs comment expliquer aux autres quelque chose que je comprends à peine, quelque chose qui me fait souffrir, qui n'est pas du tout du domaine du rationnel, mais, une fois de plus, de l'ordre de la distorsion cognitive.
"Si je rie de ça, je me moque et c'est mal" ou "si je rie de ça, qui est ridicule, je..." je quoi, d'ailleurs? Je ne sais pas trop... il y a quelque chose de mal implicitement qui se cache derrière ma réaction, mais je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus.

Rire parce que quelqu'un ne comprends pas quelque chose, par exemple, ça me paraît "déplacé", inapproprié.
Rire d'une situation "énôôôôrme", ce serait quelque part accepter l'énormité de la situation?

Il m'est en réalité très très difficile de rationnaliser tout ça.
Ce sont des réactions que j'ai, mais que je n'aime pas.
Je préfère les fuir, me cacher, plutôt que de laisser les autres les percevoir, et je préfère aussi souvent faire l'autruche et ne pas essayer de gratter tout ça.
Peut être par craindre d'aller au delà, de vaincre ces sortes d'inhibition, et que ce soit comme casser un tabou, quelque chose de sacré, me perdre, en quelque sorte.

Tout ça est absurde, n'est-ce-pas?
Pourtant, je n'arrive pas à lutter, ça revient toujours.

Faut vraiment que je sois maso, pour m'acharner à apprécier des séries comme Desperate, ou DrWho, ou d'autres plus ou moins farfelues (parfois je coupe le son, je sors de la pièce, je ferme les yeux, parce que je sature, j'ai cette honte qui me vient, et la seule façon de ne pas me laisser submerger, c'est cette fuite).

Même seule face à ma TV, parfois, je mets en place des évitements.
Dingue, non?

dimanche 4 septembre 2011

Le mystère des blogs fantômes...





Depuis que je suis installée dans une nouvelle région, je m'intéresse de près à mon prochain. Surtout celui avec qui je pourrais sympathiser via Internet. D'où mon inscription à On Va Sortir, par exemple. Mais aussi mon exploration des profils "blogger" identifiés comme étant localisés dans les Hautes-Pyrénées. Il y en a pas mal, dans les 150... Mais... En fait, pas plus d'une dizaine sont actifs... dont mes deux blogs... arf!

Ayant moi aussi créé des blogs "tests", à une époque, je n'en fini pas de m'étonner que les gens ne les suppriment pas. Alors il y a ces sortes d'îlots perdus dans le world wide web, qui flottent à la dérive, qui inscrivent leurs données dans des serveurs, et qui finalement survivent, encore et encore, des années après leur création, des fois sans aucun billet jamais publié, parfois après avoir bien vécu, mais s'étant éteints d'eux même...

Plouf! Disparition d'un blog, avec réapparition intermittente...

Je suppose que c'est la même chose pour tous les hébergeurs, il doit y avoir des centaines de milliers de blogs et de pages fantômes, qui se perdent dans les limbes numérique.

Des fantômes.

lundi 29 août 2011

Toujours rien...

Voici 5 mois que nous avons emménagé ici, et toujours rien.

Pas d'activité professionnelle réelle (si on excepte 3 missions d'intérim), pas de formation (je ne remercie pas les lenteurs administratives), et pas de relations humaines non plus.

Sur ce dernier point, je ne peux m'en prendre qu'à moi même. Je me suis inscrite au site OnVaSortir, mais je suis paralysée devant mon PC dès qu'il s'agit de m'inscrire à la moindre sortie, en me donnant plein de motifs bien pourris ("j'ai pas d'argent", "c'est de l'autre coté de la ville", "j'ai pas d'enfant à promener", "il faut que j'emprunte la voiture de mon mari"), ou moins pourris ("et si j'ai une diarrhée fonctionnelle à cause de ça?", "et si je me sentais mal à l'aise, si je me casse en plein milieu, les gens vont se poser des questions...", "et si j'arrivais pas à bavarder (et dire des trucs intéressants)" etc).
Du coup, je ne fais rien de ce coté là.

Par ailleurs, j'avais fais la connaissance (virtuelle) d'une nana assez sympa, via Doctissimo, mais je n'arrive pas à fixer avec elle un jour pour qu'on se rencontre pour de vrai autour d'un café, toujours paralysée par la peur et par des tas de conneries qui virevoltent dans ma tête. On discute un peu sur facebook, de temps à autre, mais j'ai du mal à demander "et tel jour, tu serais libre?".

Moi je suis libre tout le temps, sauf les vendredi et samedi (weekend en amoureux).

Sauf aussi le 7 septembre à 15h, parce que là, je passe un entretien d'embauche avec une association d'aide aux personnes (gloups). J'espère que ça va marcher, parce que pas de nouvelle session de formation à l'AFPA avant mars 2012 (période à laquelle sera aussi libre la psy qui fait des thérapies comportementales et cognitives au CMP de Tarbes... c'est con, je pourrais même pas y aller!). Mais j'espère aussi être prise par CPM pour un travail d'animatrice sur "Tous au numérique" en novembre...

Mais je m'égare complètement!
Je ne parlais pas de travail, il y a quelques instants, mais de ma vie sociale sous-développée.

En fait, tout ça pour dire qu'en ce moment j'ai la sensation que je suis en train de basculer à nouveau vers une personnalité évitante...

Je ne peux pas dire que je déprime particulièrement, mais je ne peux pas non plus dire que je me réjouis de me voir prendre un si vilain chemin...


jeudi 25 août 2011

Mes cheveux et moi...

Quand j'étais petite (6 ans, je pense), nous sommes allés en vacances en Italie, mes parents, ma sœur et moi... et j'ai vu un jour deux jeunes femmes ayant les cheveux d'une longueur incroyable... aux chevilles! Et ce jour là, j'ai décidé que je ne voudrais plus jamais qu'on me les coupe. Jamais. Ce qui explique en partie que je n'ai mis les cheveux pieds qu'une seule fois dans ma vie dans un salon de coiffure (y'a des lapsus, même à l'écrit, qui sont révélateurs!). L'autre partie de l'explication est donnée sur le blog, bien entendu, c'est duuuuuuuur d'aller chez le coiffeur, ce qui explique que la seule et unique fois où je l'ai fait, c'était avec ma sœur. Passons.

Donc à 6 ans, j'ai décidé que c'était fini, plus de ciseaux, juste moi et mes cheveux. De là, ça a été tresses, tresses et encore tresses, jusqu'à environ 20 ans. Et encore, la tresse "queue de rat", basique, tressée en une seule fois (à la différence de la tresse "paysanne" ou "tomb rider" j'ai de ces références, hein..., qui est tressée dès le haut du crâne, mèche à mèche).

Je ne me suis pas fais de queue de cheval digne de ce nom avant les fameux 20 ans, ou sinon version queue de rat, là aussi (l’élastique à la base du crane, et pas en haut). À la fac, c'est une copine qui m'a fais remarquer que c'était dommage que je me les attache pas comme ça (en queue de cheval), et donc je m'y suis mise. Mais j'avais les cheveux plutôt épais, et j'avais du mal à pas faire de "crapauds", des fichues bosses de cheveux rebelles, et j'étais obligée de me pencher en arrière, voire de m'allonger sur le dos pour réussir à faire un truc qui me convienne. Bof bof. Pourtant c'est devenu une de mes coiffures préférées... mais maintenant, je pense que ça n'était pas une bonne chose (traction sur le cuir chevelu et sur les cheveux, toujours attachés, serrés).

Il faut savoir quelques petites choses sur mes cheveux...
Je suis châtain foncé, mais je me colore les cheveux au hénné "rouge ardent", ce qui me donne une couleur acajou, que je préfère.
J'ai aussi quelques cheveux blancs, surtout sur le haut de la tête, qui se multiplient avec le temps.
Mes cheveux font environ 65 cm... mais en ont fait 80cm à une époque.
À une époque, j'avais les cheveux en dessous des fesses et en étais très fière... aujourd'hui ils descendent au niveau de ma taille (comprendre la partie la plus étroite du corps).
À une époque j'avais les cheveux plutôt épais (mais pas trop)... et aujourd'hui ils sont fins et ça m'inquiète.
Quand j'étais plus jeune, mes cheveux étaient très légèrement ondulés et prenaient très bien les plis des coiffures (tresses, entre autres). Aujourd'hui ils sont plutôt de tendance raide, mais ils font des sortes d'anglaises quand je ne les lave pas trop souvent. J'aimerais assez retrouver le coté ondulé... et me débarrasser du coté raplapla!

Par ailleurs j'ai les cheveux souvent gras, et je pense que j'ai un truc genre eczéma du cuir chevelu (j'ai commencé à en souffrir avant la puberté, ce qui fait que quand j'en avais parlé à ma dermatologue, vers 11-12ans, elle ne m'avait même pas examinée...). Pas vraiment des pellicules, mais pas mal de démangeaisons, en fait.

Quoi dire de plus...

J'essaye de plus en plus de m'occuper des mes cheveux "au naturel", après leur avoir imposé des tas de shampoings peut être décapants, des douches hyper chaudes, des coiffures serrées, des laques pour essayer de donner du volume, et bien entendu (mais tardivement) la torture du sèche cheveux trop chaud.

Malheureusement je ne sais pas trop par quel bout m'y prendre.

Une chose est certaine, je voudrais continuer à avoir les cheveux longs, au naturel (même colorés), et les embellir, car ils ne sont plus ce qu'ils ont été.

dimanche 21 août 2011

Je la veux et je l'aurais...




Source
Presque un mois que je n'ai pas posté... et déjà presque une semaine que la déception m'a frappée. La formation que je visais, que j'espérais bien suivre entre le 05 septembre 2011 et le 09 février 2012 m'est passée sous le nez. À cause des lenteurs administratives et des problèmes de communication entre les services.

J'étais si sereine, ces temps-ci. Toute à la joie savourée de réussir enfin à faire ce que je veux faire depuis si longtemps: enfin, j'avais obtenu de Pôle Emploi d'être positionnée sur la formation d'Assistante de Vie aux Familles de l'AFPA.
Pourtant ça n'avait pas été une mince affaire. En effet, si, dès mon arrivée en Hautes Pyrénées j'avais demandé cette formation (le jour même de mon inscription) il m'a quand même fallut des pieds et des mains pour réussir à l'avoir...

En résumé, le 30 mars, le conseiller qui avait enregistrée mon inscription dans le département m'avait dit de m'adresser directement à l'AFPA (qui, sur son site Internet, indiquait de s'adresser à Pôle Emploi...). Je n'avais pas osé contester, en me disant bêtement que le monsieur en question devait savoir faire son travail, et que sans doute, il savait mieux que moi comment je devais m'y prendre.

J'avais donc contactée l'AFPA, qui m'avait alors confirmé que je devais demander ma pré-inscription... à mon conseiller Pôle Emploi. Mais je n'en avais pas encore, alors je suis allée à mon agence, qui était exceptionnellement fermée. Quand j'y suis retournée, on m'a donné un rendez vous formation... pour le 28 avril, soit déjà plus de quatre semaines de perdues.
Lors de cet entretien, la conseillère m'a demandé d'exprimer mes doutes et comme une abrutie, je lui ai fais confiance. Comment ne pas avoir de doutes, quand, depuis dix ans, j’entends de tous cotés que "je peux faire tellement mieux", et que "c'est tellement dommage, avec une licence de droit", etc...
Résultat de mon honnêteté, la conseillère en question fait le choix de me laisser en stand bye, sans même me pré-inscrire (j'aurais pu me désister, si je ne m'étais pas sentie prête), avant de me rappeler trois semaines plus tard pour me demander pourquoi je n'avais pas voulu m'inscrire (autant vous dire que sur le coup j'ai pensé de bien vilaines choses de la dame, qui avait d'ors et déjà oublié que c'était elle qui m'avait purement et simplement empêchée d'y accéder). Au téléphone, j'insiste sur le fait que c'est elle qui ne me sentais pas prête, mais que cette formation, j'y tiens, que je préfère tenter l'entretien, qu'il se passe mal, mais y être allée, plutôt que d'en être tenue à l'écart.

Ma conseillère m'a donc inscrite au fameux entretien que j'attendais avec impatience en juin, prévu pour le 18 juillet (un délai déjà incroyablement long!)...

Cet entretien se déroule admirablement bien. Le type de l'Equipe d'Orientation Spécialisée a vu que mon projet était solide et m'a positionnée sur la session de septembre.
J'apprends tout de même à cette occasion que ma conseillère reste peu convaincue (au regard des termes qu'elle utilise dans le compte rendu de notre entretien téléphonique de la mi-mai)...
Seule dernière formalité : les places sont financées par le Conseil Régional. Je devais donc attendre d'être contactée par l'AFPA, à qui je devais remettre un dossier contenant entre autre mon CV et ma lettre de motivation (blindée, vous vous en doutez).

Sauf que... au 31 juillet, toujours rien...
Je téléphone le 01 aout... l'AFPA est fermée la première quinzaine d'aout.
Là, je dois avouer que ça commençait à sentir le roussi, mais j'ai voulu y croire jusqu'au bout, jusqu'à mercredi 17 aout.
Là, j'étais bien déçue, et un peu en colère aussi, quand la secrétaire m'a appris que le Conseil Régional avait votés les financements.... les 08 et 12 juillet!
Donc quand j'ai passé mon entretien, c'était déjà fichu.

J'étais donc sereine, épanouie, heureuse. Pendant quelques semaines.
J'étais (et je suis toujours) vraiment confiante pour décrocher ma place.
Mais alors je n'aurais clairement pas dû être confiante dans les rouages de l'administration...

Moralité: je suis totalement libre de déposer ma candidature pour travailler de nouveau avec CMP sur l'opération Tous au numérique... C'est l'avantage d'avoir déménagé d'une région déjà passée à la TNT à une qui va y passer. Or, cette expérience avait vraiment été super, pour moi. J'avais adoré.
Faut continuer à voir en positif!

Ensuite, dès que l'AFPA publie les dates de la session de mars 2012, hop! je harcèle mon conseiller Pôle Emploi pour être positionnée sur la liste d'attente! À priori, ça devrait être vers octobre ou novembre.

Pour finir... malgré mon angoisse de travailler sans être formée (dont j'étais débarrassée quand je pensais vraiment décrocher une place en septembre), je vais candidater à nouveau auprès des associations et organismes d'aide aux personnes.

Cette formation, je veux l'avoir, et je l'aurais!

vendredi 29 juillet 2011

Champignons mystère

De retour d'escapade, la pluie a cessé... l'été est de retour...
Dans notre jardin, éruption de champignons!
Comestibles?
Mystère et boule de gnome...






Si vous savez de quoi il s'agit, n'hésitez pas à me le dire !!!
Bolet Roux, peut être?
Ou Bolet Rude?
Je préfèrerais le premier...
ça se mange!
Le second serait comestible, mais pas terrible...

mercredi 20 juillet 2011

Quand l'humeur fait pschiiit...

Ces derniers jours, j'ai eu une pêche formidable...
D'abord parce que nous sommes allés passer trois jour à Argelès-Gazost, et que nous avons marché exclusivement autour de la ville (mais parfois assez loin).

Ensuite parce que lundi je suis allée à mon entretien formation auprès de l’Équipe Spécialisée d'Orientation de Pôle Emploi, et que ça s'est super bien passé!

Le conseiller à qui j'ai eu affaire était très sympa, et il m'a dit qu'il était étonné, parce que le compte rendu de mon précédent entretien Pôle Emploi avait l'air (implicitement) de dire que j'étais pas faite pour la formation, et qu'il fallait me décourager (c'était en tout cas son ressentit).

Mais ce dernier conseiller, au contraire, trouve que je suis très rationnelle et très claire avec mes désirs (j'ai en effet osé lui expliquer mon parcours au sein de Pôle Emploi, qui me balade depuis 22 mois de prestations en prestations, toujours en faisant une fixette sur ma licence de droit, et pas sur mon projet professionnel (aide aux personnes âgées!!!)..).

Du coup mon dossier est validé, sans entretien préalable et sans de tests psychotechniques (qui servent normalement à vérifier si le candidat à le QI suffisant pour exercer la profession... alors que j'ai bac+3). Le compte rendu que ce conseiller a fait de notre entretien est le meilleur que j'ai jamais eu.

Le seul hic, maintenant, c'est que la formation est financée par le Conseil Régional, et que les Midi Pyrénées sont super exigeants... Donc dossier bétonné à constituer:
CV, lettre de motivation détaillée, les conclusions de mon entretien Pôle Emploi et le bilan de l'EMT que j'ai fais en EHPAD en novembre dernier.

Jusque là, tout allait bien...
Et puis, comme d'habitude quand il se passe un truc important dans ma vie... le contrecoup m'est tombé dessus. Fatigue et déprime, impression de dégout, de "nullité", d'incapacité.
Mais je sais que ça va passer.
Je vais rebondir, comme toujours...

dimanche 10 juillet 2011

Coup de gueule et clic droit...

Rhaaaaaaaa! J'en ai marre de tous les blogs sur lesquels on ne peut pas faire clic droit pour ouvrir un lien dans une nouvelle fenêtre ou un nouvel onglet!!!
Nana mais vraiment les gens qui intègrent cette fonctionnalité sont franchement ridicules!
Vous savez pourquoi?
Parce que pour copier du contenu d'un blog ou site, il suffit bien souvent de sélectionner à la souris (clic gauche appuyé) la partie qu'on veut... puis sans toucher davantage à sa souris, on tape avec son clavier Ctrl+C (Copier), puis on ouvre un programme quelconque de traitement de texte ou autre, et on fait Ctrl+V (Coller), et hop, dans la poche...
Donc, les sites soi disant protégés contre le clic droit ne sont pas protégés...

Par contre, quand on est intéressé par un lien, que la page ne prévoit pas d'ouvrir les liens dans de nouveaux onglets, et qu'on aimerait bien garder la page d'origine ouverte... et bien bham! On a une saleté de pop up qui s'ouvre, pour nous prévenir que le clic droit est interdit, pour protéger le contenu de la page.
 Et bien sûr, le menu déroulant relatif au lien ne s'affiche pas, donc on ne peut pas choisir "ouvrir le lien dans un nouvel onglet"...

Du coup, franchement il y a des blogs que j'aime bien, mais que je ne fréquente plus, juste à cause de ces pop up qui m'empêchent simplement... de surfer!!!

mardi 5 juillet 2011

Envie de couleur et de création

Pffiou... voilà bien longtemps que je n'ai plus dessiné ou peint... des années. Peut être 9... peut être que ça remonte au bac d'arts plastiques, en 2002. Peut être ai-je dessiné encore un peu après ça...? Je ne me souviens pas.
J'aimais la contrainte des sujets donnés en classe, les délais à respecter pour rendre le travail. Sans contraintes, j'ai fini par laisser un peu tomber crayons et pastels, pinceaux et peintures. Je ne me suis jamais vraiment lancée dans d'autres domaines de création, si ce n'est la cuisine, ce qui n'est tout de même pas négligeable!
Mais ces temps ci, j'ai envie de plus.
J'ai envie de création, j'ai envie d'occuper mes mains et mon esprit, en créant, en dessinant, en collant, en ajoutant de la couleur dans mon univers [et celui de mon mari].
J'ai envie de couleur et de gaité, sur ce blog... Le noir et blanc, ça va bien un temps, mais faut pas exagérer!
C'est pour ça que fleurissent les liens de blogs de création dans la marge...
Et c'est pour ça aussi que j'ai les doigts, là, qui sont bleus, verts, violet, rouges...

J'ai un peu perdu le coup, mais ça va revenir, je suppose... ^^
Je garde la petite souris de mon avatar, mais je l'ai un peu relookée, n'est ce pas?
Ah! et puis tant qu'à faire, j'ai relooké le blog, aussi... dire qu'à une époque je détestais le rose...
Je voudrais refaire le dessin, en mieux, mais je trépignais d'impatience d'enlever l'image tristounette qu'il y avait avant, autant la changer tout de suite, puis la rechanger si nécessaire...
Alors, qu'ai-je dessiné ?

Bha ça () ça a été ma première inspiration... ^^
Une souris bleue ! Le vert, c'est moins mignon.
Oups... vaudrait mieux scanner...?

dimanche 3 juillet 2011

Le sentier de la pierre, au Mont de Gez (Hautes Pyrénées)

Tous les weekend ou presque, depuis que nous avons emménagé dans les environs de Tarbes, nous partons à Argelès-Gazost, et nous profitons des vallées environnantes pour multiplier balades et randonnées. Cela fait des années que nous allons là bas (et pour cause: nous disposons d'un modeste 35m²), et pendant longtemps nous nous sommes concentrés sur les "grands classiques" (Pibeste, Hautacam, Pont d'Espagne par les cascades...). Mais désormais, nous découvrons les environs immédiats d'Argelès.
Et hier, nous nous sommes attaqués au Mont de Gez, par le sentier de la Pierre, départ d'Arras en Lavedan. Un peu à l'aventure, je dois dire...
Photos...
Sous bois...
J'aime les chemins de sous-bois, cette ambiance claire obscure...
Les premières sculptures donnant son nom au sentier...
On ne voit pas ça sur la photo, mais ça grimpe sec!
Au début, on suit le balisage du Tour du val d'Azun...
En arrière plan, invisible ici, une grange rénovée et son "jardin".
Certaines granges ne sont pas rénovées et tombent en ruines.
Soudain, une route... quelle direction prendre?
Le tour du val d'Azun bifurque vers le sud... Pas nous!
Après avoir hésité un peu, nous repartons sur le bon chemin!
Les sculptures totem se dressent pour nous le confirmer.
Nous continuons encore et toujours en sous bois... pancarte...
De jaune et rouge le balisage devient jaune tout seul...
Et ça grimpe toujours (mais moins qu'au début).
Rhô, j'adore ce type d'embranchements!
La borne en métal nous indique quel chemin prendre.
Un champignon mignon me fait de l’œil...
Question sous bois, fougères, toussa, je suis gâtée !
C'est sûr, cette balade, est entrée direct dans mon cœur...
Par moment le jour se faufile avec embrasée de verts.
Mais pour l'instant nous ne faisons que longer l'orée du bois.
Bifurcation vers le sommet... passage au soleil !
Et ça grimpe toujours... (normal, en même temps ^^)
Finalement pas encore à découvert.
À croire que même le sommet est dans les arbres?!?
Nous arrivons... avec vue sur une prochaine balade.
Nous croisons des chevaux impassibles...
Enfin le sommet ! sur la pierre, des indications de directions illisibles...
Un peu plus loin, une mini borne qui doit indiquer 1349m (?)
Le chemin fait une boucle... mais quelle direction prendre?
Ha! ça y est, on a trouvé le bon chemin! C'est raide!
Retour dans les sous bois, vers Arras.
La fin se fait sur des chemins...
Je n'ai pas fais davantage de photos.

Sur la fin, on s'est un peu demandé quelles directions prendre, ayant croisées des pancartes indiquant "Les Gerbes", "Argelès-Gazost" et autres... mais finalement, comme on avait garée la voiture à Arras, on y est retourné direct. Le Hic, c'est que nous n'avions pas dans les pattes les 3h30 de marche promises, mais peut être 2h30 à tout casser. Nous aurions préféré marcher un peu plus. Et puis nous avions visiblement mal situé le Mont de Gez...
Sans doute que si nous avions continué à suivre le balisage du tour du val d'Azun, nous serions montés là où nous pensions aller (z'arrivez à me suivre?), mais ça sera pour une prochaine !

La balade était quand même très chouette, même si visiblement on a loupées des sculptures, et que ça commençait assez raide (argh! mes jambes!).