dimanche 24 décembre 2017

Fêtes de fin d'année


La période des fêtes de fin d'année n'est plus un agréable moment depuis longtemps pour moi. Je ne fais pas le compte du moment où ça a commencé à être douloureux pour moi, mais ça a été tôt.

Noël est une belle fête dont j'ai toujours aimé l'esprit. 🎄🎅
Malheureusement mon onirisme intérieur n'a jamais concordé avec ma réalité. Encore moins ces dernières années.

À la télévision on nous vend du rêve avec des intérieurs bien rangés et des décorations superbes, des laits de poule et des canes de sucre torsadées, des chorales douces, des films de saison, des téléfilms pour les enfants remplis de rêves...

Il y a longtemps que je ne rêve plus.
La maison de mes parents ne s'est jamais métamorphosée en palais des rêves pour la période des Fêtes de fin d'année. Pas plus, malgré mes efforts, que mes logements successifs. On n'a jamais fait qu'ajouter de la poudre à perlimpinpin sur le quotidien.

J'ai vu des intérieurs où la "magie de Noël" était présente, mais jamais chez moi.

Ne pas comprendre les autres et ne pas être comprise en retour me pose de nombreux problèmes au moment des Fêtes auxquels la plupart des gens normaux ne pensent pas.

Que fête-t-on dans une famille athée comme la mienne?
Une famille réduite à mes parents, ma sœur et moi, et nos grands parents, quand ils étaient encore en vie (mes grands-parents maternels, car nous passions le déjeuner de Noël chez mes grands-parents paternels, plus proches géographiquement). Il ne nous reste que ma grand-mère maternelle, aujourd'hui.

Que fêtait-on, alors, dans nos vertes années jusqu'à l'adolescence ? Nous, les enfants, pour l'essentiel. Ainsi que les grands-parents, heureux d'offrir ce qu'ils peuvent aux êtres aimés, heureux de voir leurs petits enfants eux aussi heureux.
Est-ce que j'étais heureuse, moi? Je ne me souviens pas.

Les cadeaux de Noël me sont très vite apparus comme un terrain miné. Entre les pulls qui gratte et les cadeaux bien intentionnés qui me révulsaient... Car quand on cherche à faire une surprise à quelqu'un, on offre généralement ce qu'on aime, ou alors ce qu'on pense que les autres vont aimer. Sauf que je ne peux pas vraiment dire que mes goûts aient été bien connus dans ma famille, d'où des difficultés évidentes à me faire des cadeaux. Question cadeaux, parfois on pense respecter une demande, mais en voulant bien ou "mieux" faire, on se prend les pieds dans le tapis.

Je tirais une grande satisfaction de certains cadeaux, à une époque, plaisir qui s'est étiolé quand j'ai commencé à recevoir des choses sans intérêt à mes yeux, sans comprendre que l'intention est plus importante que le résultat, et montrant un dédain involontairement cruel face aux bonnes intentions de mes proches. Je n'avais pas encore compris que je n'étais pas sensée faire preuve de cette sincérité, mais accueillir les cadeaux tels qu'ils étaient, c'est-à-dire remplis de l'intention de faire plaisir.

On excuse le "caprice" d'un petit enfant déçu par un cadeau qui ne lui plait pas, on vit sans doute beaucoup plus mal le mauvais accueil fait par une jeune adulte de 18 ou 19 ans, voire plus, fait au micro-onde qu'elle a demandé (mais pourquoi m'avoir acheté ce modèle de marque, trois fois plus cher qu'un four "standard" et plus encombrant, avec une capacité de cuve inférieure???), ou le cuiseur pression (ça n'était pas ce modèle là que je voulais, bon sang!) ou encore la sauteuse en inox  (j'avais pourtant bien demandé la sauteuse de telle marque, et pas ça!!!).

Je me rend compte, avec le recul, que je me suis souvent montrée profondément blessante vis à vis de personnes qui cherchaient avant tout à me faire plaisir (mais dont certaines n'aiment vraiment pas faire les achats de Noël). Quoi qu'elle aient pu en penser, ça n'était pas du tout contre elles, ça n'était pas parce que ça venait d'elles et je ne les déteste pas.

Le fait est que je me suis peu à peu efforcée de donner des consignes précises pour qu'aucune erreur ne soit plus commise. Ça ne les a pas empêchées, bien entendu, mais cela les a limitées.
Sans compter les cadeaux surprise qui se veulent "super" et tombent en fait complètement à plat. Du genre de l'objet de déco bien encombrant qui arrive à point nommé alors qu'on essaie de se défaire de ce type d'objets.

C'est le lot de toutes les familles, de tous les cadeaux, pour toutes les occasions.
C'est normal, ça fait partie de la vie, mais je fais preuve d'une intolérance exacerbée à ces surprises et imprévus.
Je déteste être ainsi, j'éprouve même ce que je qualifierais, sans exagération, une haine viscérale contre moi-même, lorsque je ressens cette intolérance m'envahir, accompagné d'un grand sentiment de honte.
Comment aimer les Fêtes quand elles sont susceptibles d'engendrer de tels tourments?

Noël, quand les enfants sont "grands", qu'ils ont perdu leur candeur enfantine, qu'ils voient le monde tel qu'il est, et qu'ils n'ont pas encore eux-mêmes des enfants avec qui revivre ces instants précieux, dans une famille athée, donc, qu'est ce que c'est, qu'en reste-t-il?
Une coquille creuse, une sorte de rituel institutionnalisé par la société hyper commerciale.

Ça a été une grande souffrance pour moi, de vivre cet effritement.

J'ai essayé de lutter, de faire en sorte que les Fêtes retrouvent le verni de mon enfance, je me suis mise à faire des biscuits de Noël, à en distribuer tout autour de moi, comme si contre ce tribut, les autres mettraient davantage d'eux-mêmes pour que les choses soient réellement festives.
J'ai demandé à mes parents à ce qu'on organise un repas avec toute la famille (mes grands-parents paternels, mon oncle et ma tante venant nous rejoindre pour le réveillon), espérant y trouver du réconfort. Malheureusement je n'ai fais que m'exposer davantage aux discordes et dissonances entre les uns et les autres.
Plus rien n'a plus jamais pu être comme avant après cette année là.

Les repas de Fête sont inégaux par définition.
Tout le monde ne conçoit pas les choses de la même manière et c'est tant mieux. Mais ça peut devenir l'enfer pour bien des raisons...

Certains aiment se réunir en grandes assemblées, d'autres préfèrent rester entre parents proches.
Certains privilégient des menus similaires d'année en année, sans surprises mais avec une joie renouvellée, d'autres aiment élaborer des menus d'exception différents chaque année.

Passer d'une habitude à une autre n'est pas forcément bien vécu par des personnes comme moi, assez intolérantes aux changements.
Ça n'a pas compté, pour moi, que l'important était de passer un bon moment en famille.
J'ai seulement vécu avec violence le passage du menu "habituel" des toasts aux œufs de lompe, huîtres, foie gras, pintade (ou autre), fromage et bûche (menu qui connaissait certes quelques variations d'années en années, mais relativement peu).
Ma mère, avec plein de bonne volonté et une réelle envie de cuisiner s'est mise à tester des nouveautés. Malheureusement sur la base de ses propres préférences gustatives. Je ne lui en fais pas le reproche, "les gouts et les couleurs, ça ne se discute pas".
Mais maman apprécie un certain nombre de saveurs que je ne supporte tout simplement pas, comme l'amer qu'on retrouve dans certains apéritifs tels le martini ou la Suze, ou l'anis de la badiane et quelques autres...
J'ai un souvenir bouleversant de dégout d'un sauté de noix de pétoncles au Noilly.
J'adore les noix de Saint-Jacques et les pétoncles. Je supporte mal la saveur des vermouth en général.

L'attente enthousiaste des bons moments s'est transformée en appréhension devant l'élaboration de repas nouveaux, cassant les habitudes que je vivais comme fermement établies.
Ça allait avec l'époque : on voyait apparaître dans les magasins profusion d'ingrédients exotiques "à la mode" tels que steak d'autruche, de kangourou et autres viandes ou poissons venus d'ailleurs.

Mais j'ai quitté la maison.
Je me suis retrouvée embarquée dans des repas de Noël à l'opposé du petit monde restreint de mes parents et grands-parents.

Mon mari avait une famille nombreuse et ils se réunissaient presque tous sous le regard bienveillant de leurs parents, chaque année le soir du 24 décembre. Cinq des frères et sœurs de la fratrie (sept au total, mon mari étant l'aîné), avec leurs époux (dont moi), leurs enfants et les conjoints de ces derniers. Parfois près de quarante personnes autour d'un alignement de tables dans un sous sol.

J'en avais la nausée. Je n'avais véritablement ma place nul part dans cette assemblée, étant bien plus jeune que mon mari mais ne pouvant en être séparée par les convenances familiales, sans affinités particulières avec les neveux et nièces de mon mari. Alors on m'asseyait souvent près de mes beaux-parents, placés eux à peu près à mi-chemin entre leurs enfants et leurs petits enfants.

Le repas sortait des ateliers traiteur de la grande surface locale, mais je m'en fichais.
Devoir afficher un sourire de complaisance, attendre entre les plats de façon interminable, me geler les pieds est gérer l'angoisse générée par cette grande assemblée suffisait généralement à me couper l'appétit.

Entre Noël et la Saint-Sylvestre, il n'était pas rare que nous ayons les enfants de mon mari à la maison. Je m'efforçais de cuisiner "festif". Cela n'a pas évité, en quelques occasions, des conflits verbaux entre convives, ce qui ne manquait pas de me plonger dans une grande détresse émotionnelle.

Pour le réveillon du premier de l'An, mon mari avons, durant environ cinq ans, tenu compagnie à mes beaux-parents, perpétuant une tradition familiale bien ancrée.
Était-ce parce que mon mari était l'aîné qu'il agissait ainsi, était-ce un moyen pour lui de se faire bien voir, ou, plus basiquement une façon d'éviter d'inopportunes invitations tierces, lui qui se disait misanthrope? Je ne sais pas.
J'aimais cuisiner et j'essayais de préparer des choses simples mais festives pour les parents de mon mari. Ma belle mère aimait tout ce que je préparais et c'était un plaisir de cuisiner pour elle. Mon beau-père ne laissait rien voir. Mon mari oscillait entre les félicitations et une neutralité teintée d'agacement que je m’efforçais d'ignorer. Moi, je cuisinais, m'investissant dans une tâche me vidant l'esprit, faisais le service, débarrassais, faisais la vaisselle et partais dormir éreintée.

Quand nous sommes partis vivre dans les Pyrénées, ma belle mère était décédée et mon beau père partit en établissement.
Noël et la Saint-Sylvestre nous appartenaient.
J'étais la femme aux fourneaux et je gérais les choses, malgré tout, j'étais de plus en plus en difficulté face aux Fêtes. Mon mari était exigeant sur le montant maximal des dépenses. Notre premier réveillon là bas a été fait de surgelés "festifs" bon marché. Les années suivantes, sa maladie avait commencé à empiéter sur notre vie, mais j'ai malgré tout essayé de maintenir l'effort, ne serait-ce parce que ça me sortait du quotidien.

Quand nous sommes revenus vivre en Charente, je n'avais plus du tout envie de célébrer les Fêtes de fin d'année. J'étais en dépression sévère, mon mari allait de plus en plus mal et me maltraitait psychologiquement jour après jour comme si j'étais responsable de sa maladie.
La fin de l'année 2014 a marqué une sorte de point de non retour, dans la maladie et dans la peine.

J'ai essayé de contrer les choses en décorant l'appartement, en illuminant le balcon de lumières scintillantes, suspendant guirlandes et autres décorations ici et là, m'offrant des "coussins peluches" qui me faisaient régresser en enfance et que je serrais contre moi quand j'étais en proie à la peine et la douleur de ma vie et de celle de mon mari.

Je ne me souviens plus comment nous avons célébré les Fêtes cette année là.
Ça n'a pas la moindre importance.

Je me souviens à peine de 2015 et de 2016.

Nous voici le dimanche 24 décembre 2017 et j'avais envisagé de ne pas réveillonner.

Finalement j'ai acheté un peu de saumon fumé, un magret de canard, un mélange de champignons et des bûches glacées individuelles. Je ne sortirais pas les décorations de Noël, mais je dinerais en buvant un ou deux verres de Buzet sur mon magret accompagné de patate douce cuite au four et mes champignons des bois sautés avant de déguster une clémentine et mon dessert.


J'essayerais de dissiper les cauchemars qui envahissent mes nuits... ces rêves blancs de contes tristes où le givre s'accroche peu à peu aux larmes gelées qui bordent mes paupières closes, alors que je plonge dans un sommeil dont on émerge pas. Ce sommeil dépourvu de souffle et de battements de cœur, qui fige une femme-enfant dans le calme et la paix, délivrée d'un esprit trop torturé.

En 2018 je commence une nouvelle psychothérapie.
Il est plus que temps.

lundi 4 décembre 2017

Recherche de thérapeute TCC : fausses pistes

Depuis le début de l'été 2017 environ, ma psychiatre (ou plutôt mon ancienne psychiatre, puisqu'elle ne me donne plus de rendez vous) m'encourageait à trouver un thérapeute spécialisé en thérapies comportementales et cognitives, afin de m'apprendre à mieux gérer mon stress, mes émotions et surtout à développer mes habiletés sociales.
Le problème étant que sur Angoulême, la chose n'est pas si facile que ça.
Entre les psychologues (normalement non remboursés par la sécu) qui prétendent qu'ils pratiquent les TCC, mais qui en réalité vous "prennent" 50€ la séance pour pas grand chose et les fausses rumeurs sur tel ou tel psychiatre, je n'ai pas encore trouvé de nouveau suivi thérapeutique.

Autrement dit, ça fait depuis fin juin que je n'ai plus de suivi régulier, alors que les tuiles pleuvent et que j'ai pas mal de stress à gérer.
En juillet, aout et septembre, j'ai vu une psychologue gentille (mais malheureusement incompétente), à raison de deux séances mensuelles, et j'ai rapidement arrêté de la voir. On ne donne pas des "exercices" qui nécessitent une vie sociale à une personne qui n'en a pas. Les choses frisaient le ridicule.
Il m'a fallu pas mal de courage pour me relancer "en quête", et alors que je pensais avoir trouvé la perle rare, la psychiatre qu'on m'avait indiqué m'a appelé ce matin suite à un courrier que je lui avait adressé : il s'avère qu'elle ne pratique absolument pas les TCC mais la psychanalyse!!!
Des études OMS ont montré que l'impact thérapeutique de la psychanalyse est égal, voire inférieur à celui d'une simple discussion entre deux personnes lambdas. Dans certains cas, c'est même nuisible à l'équilibre émotionnel des patients.

Bref, me revoici partie en quête.
Et à court terme, je pense que je vais tout simplement m'adresser au CMP, comme je l'ai fais par le passé, en espérant qu'un psychologue veuille bien me prendre en charge. Mais vu que dans deux mois je rentrerais probablement en formation, ça va être compliqué de caler des rendez-vous...

Je vais finir par appeler tous les psys de la région, même si je déteste le téléphone!

dimanche 3 décembre 2017

La gazette juridique, décembre 2017

Dernières infos en date, je suis convoquée avec les aimables fils de mon défunt mari devant la Cour d'Appel de Bordeaux, en qualité de témoin. Une affaire en lien avec des prétentions pécuniaires de l'ancien tuteur de mon mari.

Pour la jouer courte, à la fin de la tutelle (c'est à dire au décès de mon mari), le mandataire judiciaire qui avait la charge de la protection des intérêts de mon mari a demandé à ce que lui soit accordée une indemnité pour des actes exceptionnels.
En effet certains textes prévoient que quand une mesure de protection juridique entraîne une implication plus importante que la "normale", le tuteur peut toucher plus d'honoraires. Car une tutelle gérée par un tiers à la famille est payante (c'est une prestation de service, au même titre que les services d'un avocat ou d'un notaire).

En soit, je comprend la démarche. Il est vrai que la tutelle de mon mari a été lourde à gérer. Pour ne pas avoir à la gérer, j'avais demandé à être moi aussi placée sous mesure de protection. Ce que j'ai obtenu, mais mon mari ayant tellement bien réussi à me manipuler, je me suis accusée de maux que je n'avais pas et au lieu d'être placée sous curatelle simple, j'ai eu à subir une curatelle renforcée.
Il est vrai cependant que j'étais très agitée intellectuellement à l'époque et que ça se ressentait pas mal dans les courriers que j'adressais au Tribunal des Tutelles.

Bref.
J'ai enclenché les procédures de mise sous protection juridique pour moi et pour mon mari début février 2015, avant mon hospitalisation en clinique de santé mentale, après que le neurologue de mon mari eut reconnu que sa maladie justifiait une telle mesure, mais que l'expert en neurologie pour les tribunaux qui l'avait examiné fin octobre 2014, alors que j'étais hospitalisée en séjour court de psychiatrie, ait déclaré le contraire (parce qu'il n'y avait pas de signes de pertes cognitives, sans égard pour le fait que pour passer des actes juridiques il faut pouvoir parler et écrire).

Il est important de signaler qu'il n'y a jamais eut d'expertise psychiatrique de mon mari. Et même s'il y en avait eut une, il n'est pas certain qu'elle aurait révélé la cruelle vérité sur son état d'esprit et sa personnalité profonde. Les pervers narcissiques sont de très bons menteurs et ils excellent dans la manipulation de leur entourage.

L'ancien tuteur estime que sa tâche a été plus ardue qu'elle n’aurait du l'être. Il a été débouté en première instance. Les motifs, en gros, expliquent que la nature de la maladie d'Alain faisait que c'était prévisible.

Moi, ce qui me fait enrager, c'est que le mandataire judiciaire qui demande aujourd'hui de l'argent pour son investissement dans sa mission n'ait pas compris (ou pas voulu comprendre?) qu'il se faisait manipuler.

Il en était arrivé à avoir un entretien par semaine avec Alain (contre un par mois dans une tutelle "ordinaire"), a considérés les "tensions entre l'épouse et les fils" en grande partie sous l'angle de vue... d'un des fils de mon mari (ils étaient en grande discussion dans la salle d'attente du tribunal, le jour où la juge devait tous nous entendre quant à la justification d'un placement sous tutelle)... en outre, ce mandataire s'est un petit peu emmêlé les pinceaux dans les faits, affirmant que "pour pallier à mon absence", les fils de mon mari avaient "mis en place des aides à domicile" et patati et patata.
Ha?
Comment se fait-il, dans ce cas, que ça soit ma signature qui figure sur tous ces contrats d'aides, en ce cas? J'ai du louper une étape, ou alors c'est le mandataire judiciaire qui s'est prit les pieds dans le tapis du rappel des faits (je rappelle que j'ai une licence de droit, périmée certes, mais je me souviens quand même que c'est une des premières choses qu'on enseigne en première année : faire un rappel correct des faits).

Le monsieur estime qu'il a mit en place des "diligences longues et complexes", comme par exemple les visites réalisées pour restituer à mon mari les actions de représentation diverses. Mais également le temps consacré à "certains tiers" (je ne sais pas à quoi ça correspond).

Il faut bien comprendre que le jugement de placement sous tutelle de mon mari ne tenait compte que de sa vulnérabilité physique. Pas morale. Or une chose terrorisait tout particulièrement mon mari : la perte de contrôle.

Le contrôle sur son corps était une bataille de chaque instant, évidente pour toute personne un tant soit peu attentive.

Sauf que le contrôle qu'Alain exerçait sur les autres était au moins aussi important pour lui. 

Concernant les besoins spécifiques d'écoute de mon mari, évoqués par le mandataire, je ne suis absolument pas étonnée. C'était pathologique, chez lui. Il fallait qu'il soit informé de tout et il considérait ça comme un dû.
Ce "besoin", je l'ai subi pendant des années, comme une prison.

Il est évident qu'il ne pouvait pas agir de la même manière avec un mandataire judiciaire qu'avec une jeune femme angoissée, cependant, j'ai très tôt essayé d'alerter le tuteur et son collaborateur de cet aspect de la personnalité de mon mari.

Je ne pense pas qu'on ai jamais tenu compte de mon point de vue sur la question. Donc, même si ces besoins, très importants auraient pu mettre en alerte la tutelle quant à la possibilité que le majeur protégé soit porteur de troubles de la personnalité voire d'une pathologie psychiatrique, ils n'ont jamais tenu compte de cette éventualité.
En conséquence, on a toujours considéré que mon mari était "lucide" et que ses choix n'étaient entachés d'aucune altération de jugement...

Toutefois, bien que dans son examen, l'expert neurologue n'ait relevé aucun trouble de la personnalité de nature... neurologique, celui-ci s'est totalement abstenu de tenir compte du fait que le patient qu'il examinait pouvait malgré tout présenter des troubles d'une autre nature, influençant son caractère, comme je l'avais plusieurs fois expliqué (sans jamais être prise au sérieux). Cet expert se cantonnant strictement à son domaine d'expertise avait en outre totalement éludé le fait que, si de tels troubles de la personnalité existaient, la DCB pouvait les aggraver.

Le fait est que mon mari "gérait" extrêmement bien ses "travers" depuis des décennies et les quelques "dérapages" dont il avait fait preuve en public depuis qu'il était tombé malade pouvaient facilement être mis sur le compte de l'anxiété et de la dépression due à sa maladie.

Malheureusement, la DCB a effectivement levé certaines inhibitions, et mon mari s'est avéré peu à peu incapable de contrôler les aspects les plus narcissiques de sa personnalité.

Il voulait être aimé et il voulait avoir le contrôle.

Cela l'a parfois conduit à des attitudes contradictoires, et ça bien avant que son cortex basal ne commence à s'effriter.

Je l'ai vu me dire des choses et déclarer l'opposé à des tiers, ou agir de cette façon avec deux parties tierces... Je l'ai entendu se plaindre des dizaines de fois de certaines personnes, trop "exigeantes", puis déployer des efforts considérables pour "impressionner" ces mêmes individus et leur prouver qu'il était tout à fait apte à accomplir certaines choses... avant de les maudire dès que ces gens disparaissaient du paysage, les accusant sans vergogne de ses malheurs...

J'étais habituée à ce que je percevais alors comme une forme de "mauvaise foi", sans me rendre vraiment compte que l'objectif réel était de se sentir "meilleur" et plus performant que les autres, de "leur en montrer" sur ses capacités. Même s'il devait m'humilier au passage, voire en laisser d'autres m'humilier ou me faire du mal.

De son vivant, avant d'être atteint par la DCB, mon mari, avait toujours fait preuve d'un perfectionnisme poussé à l'extrême, avec un niveau d'exigence tel que personne ne trouvait véritablement grâce à ses yeux, que ce soient ses collègues, ses proches, ses fils, ses épouses, puis les aidants professionnels.
Alors je doute qu'il ait jamais trouvé son tuteur légal à la hauteur de ses attentes.

Ho oui, mon mari avait bel et bien cette grande "force morale", que certains ont salué après sa mort. Il avait effectivement des "valeurs morales" très fortes.
Mais déviantes.

Pour exemple, quand sa première épouse a demandé le divorce, il a tenté de conserver la moitié de l'indemnité compensatoire qui avait été versée à celle-ci (après qu'elle se soit fracturé le dos et soit demeurée paralysée). Ce genre d'indemnité est versée nominativement et n'entre pas dans le patrimoine commun d'un couple, même marié sous le régime de la communauté. Or, Alain a toujours estimé qu'il avait été "aussi" lésé que son épouse par son accident et considérait donc avoir des droits sur cet argent.

Aux yeux d'Alain, seules ses règles étaient les bonnes, seuls ses horaires étaient acceptables, et les actions de toutes les personnes gravitant autour de lui devaient impérativement lui convenir. Un changement d'horaire était considéré comme une atteinte à sa personne et il faisait preuve d'une agressivité extrême envers un ou plusieurs tiers dès qu'il était contrarié.

Je m'étonne véritablement qu'il ait préféré rester en hospitalisation à domicile, avec tous les aléas que cela impliquait, plutôt que d'accepter d'être admit en USLD, où les équipes ont des horaires rodés. Quoique je sais qu'il pouvait également être sous influence...
Sans compter certains secrets qu'il a cherché à préserver le plus longtemps possible (bien après son décès pour certains).

Mon mari était un menteur très organisé, capable de le faire de manière très "rationnelle" et sans sourciller. Il faisait preuve d'une capacité incroyable de dresser les uns contre les autres, ou pour rabaisser toute personne le contredisant, à moins qu'il eut conscience que cela risquait de jouer contre ses intérêts.
Il pouvait humilier, dénigrer, blesser ou rabaisser volontairement, critiquant en permanence les autres, ouvertement ou au contraire sans en avoir l’air, sans jamais se sentir coupable du moindre malaise ainsi généré.
Si on le lui faisait remarquer, il niait toute intention malveillante et démontrait même que c'étaient les autres les fautifs. Il était ainsi capable d'affirmer à une personne une chose, son opposé à une autre, puis mettre en doute la parole de la première, sans sembler être ému par la souffrance morale occasionnée de part et d'autre devant les confrontations générées.

Au tout début de notre relation, il a ainsi su me faire croire qu'il partageait les mêmes valeurs que moi, les mêmes objectifs de vie, la même philosophie, les mêmes goûts. Il m'encourageait dans ce que je faisais, il louait mes "talents", mon intelligence, mon honnêteté et ma sincérité.

Mais rapidement, il m'a également très insidieusement découragée d'intégrer une formation qualifiante (je voulais entrer en BTS de secrétariat) au profit d'un cursus universitaire qu'il a tout fait pour me faire arrêter une fois le DEUG ou la licence obtenue. Il me connaissait et connaissait très bien le système scolaire supérieur. Il savait donc que je pourrais pas trouver d'emploi avec une licence générale, mais il m'a malgré tout encouragée dans cette voie.
Durant quatre ans, il a cependant dénigrés les enseignements que je suivais, m'a répété régulièrement que j'étudiais mal (sans me prodiguer de conseils pour autant), et s'emportait parfois contre moi lorsque des cours ou des examens étaient déplacés (ou programmés) sur des horaires ne lui convenant pas.

Après moins d'un an de vie commune, il m'a proposé de conclure un PACS, sans dissimuler aucunement qu'il agissait par intérêt financier (étudiante sans revenus, j'étais un excellent outil de défiscalisation).

Au yeux de la plupart, il semblait serviable, généreux, digne de confiance. Mais tout ça n'était qu'un écran de fumée.

Il m'a séduite en usant de manœuvres et de stratagèmes, notamment en se créant des identités factices sur Internet, qui était alors mon seul outil de socialisation (ce dont il avait connaissance), et m'a menti tout au long de notre vie commune sur des choses dont il savait qu'elles me tenaient à cœur (notamment des soi-disant connaissances communes qui n'ont jamais existé, n'étant que des alias qu'il utilisait pour correspondre avec moi et connaître ma façon de penser).

En outre, il a fait en sorte que je vive de plus en plus isolée au fil du temps, n'ayant que lui et lui seul comme point de référence. Quand je sortais, même pour une balade à pieds, je devais lui dire où j'avais été, si j'avais vu des gens, qui, etc. Quand j'étais à l'Université, je devais lui envoyer un sms une fois arrivée à la fac, l'appeler à midi, lui envoyer un sms en partant. Cette exigence a continué sur mes premiers emplois en intérim, puis quand j'ai été assistante de vie à Tarbes.

Alors qu'il était déjà malade et que je n'allais moi même pas bien, un rendez-vous au CIDFF de Tarbes, début 2014, m'a permit d'entendre que mon mari me faisait vivre en situation de maltraitance psychologique. Malheureusement je n'étais pas en état de "l'abandonner".
Plus tard, des psychiatres, psychologues et intervenants du dispositif départemental contre la violence conjugale, en Charente, ont confirmé que j'avais tout de la victime d'un pervers narcissique.

J'ai déposé une plainte pour violences conjugales. Normalement la loi précise que les violences conjugales réprimées par le code pénal peuvent être de nature psychologiques (article 222-14-3 du Code pénal) et incrimine spécifiquement le harcèlement dans la sphère privée (article 222-33-2-1 du Code pénal). Un délit qui se traduit par des agissements répétés ayant pour conséquence une dégradation des conditions de vie. Le harcèlement se caractérise par une succession de comportements, qui peuvent être insignifiants de prime abord, mais dont l’accumulation entraîne une dégradation des conditions de vie de la victime, laquelle se manifeste par une altération de la santé physique ou mentale et ces faits peuvent théoriquement être réprimés lorsqu’ils sont commis par le conjoint. Malheureusement c'est très compliqué de prouver des séquelles psychologiques, vous voyez. A fortiori quand on souffre déjà au préalable de troubles psychiques.

J'ai vécu ça pendant 10 ans. Et quand j'ai déposé plainte, j'ai eu droit à un non lieu à statuer
: je ne vivais plus avec mon mari, il n'y avait plus "péril en la demeure". Je restais sans moyen de démontrer d'une manière quelconque que mon mari était dangereux pour les autres. C'était bien avant qu'il soit seulement mit sous sauvegarde de justice. Je n'ai recouvré le souvenir des actes physiques qu'après son décès, et la prise de conscience de l'ampleur de mon déni a été d'une violence terrible.

J'ai essayé de prévenir la juge des tutelles, puis le mandataire judiciaire (celui qui réclame des indemnités exceptionnelles) quant à la personnalité profonde de mon mari, mais il est vrai qu'à cette période chaotique de ma vie, j'étais passablement perturbée, tant par l'emprise que mon mari continuait d'exercer sur moi, que par mes troubles anxieux, aggravés par le comportement particulièrement hostile de certains membres de la famille de mon mari.
Toutes sortes de choses ayant rendu mes messages d'alerte bien trop confus, je suppose.

En marge de tout ça, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur l'efficacité de la tutelle, puisque certains actes, qui avaient été passés "par mon mari" à une époque où il était déjà incapable d'établir le moindre écrit depuis des mois, n'ont jamais été remis en cause par le mandataire, alors même qu'Alain était alors... sous sauvegarde de justice!

Juridiquement, je trouve donc les choses "légèrement" contestables.
Dans ce contexte, la réclamation d'une indemnité exceptionnelle me semble un peu "déplacée", forcément. D'autant que, parmi les actes en question, il y a eut l'arrêt pur et simple, sans préavis, du virement mensuel que m'octroyait depuis des années mon mari. C'est à dire l'arrêt total de ce qui restait de sa contribution aux charges du mariage.
J'ai été choquée quand on a ensuite demandé à mon curateur de payer l'assurance et l'entretien de la voiture (appartenant, certes, en propre à mon mari) mais que j'étais la seule à avoir besoin d'utiliser.

De même, après l'inventaire des biens "propres" de mon mari (obligatoire pour la tutelle), j'ai été bien surprise par certaines erreurs commises, alors même qu'il a été fait en présence de témoins (de mauvaise foi?). Certains biens inventoriés comme "propres" à mon mari faisaient en réalité partie de la communauté, voire m'appartenaient en propre (dont un fauteuil très confortable, avec position "relax" qui était un cadeau que mon mari m'avait fait, personnellement pour Noël 2012).

Dans la demande du mandataire, ancien tuteur de mon mari, j'ai aussi eu la surprise qu'il nous déclarait "séparés de corps" (c'est un régime juridique très particulier). Or, à moins que le droit de la famille ait fondamentalement changé depuis mes années d'études, une séparation de corps ne peut être prononcée que par un juge des affaires familiales, sur requête spécifique. Comme un divorce. Or, je n'ai pas le souvenir qu'un jugement de séparation de corps ait jamais été énoncé en tant que tel (nul avocat et nul notaire n'est intervenu non plus).

Moi et mon mari vivions séparés de faits. Nos biens "propres" étaient répertoriés eut égard à nos régimes de protection respectifs. Je restais cependant propriétaire de l'appartement au même titre que mon mari, et solidaire des charges (bien que je n'ai pas eu les moyens de les assumer).
J'ai été assez énervée, je dois dire, quand le tuteur m'a fait parvenir la "procuration" signée de sa main pour l'assemblée des copropriétaires d'avril 2016, alors que je figurais nommément sur la convocation. De fait, il me contestait donc le statut de propriétaire et me déniait le droit de donner procuration à un tiers. Une absurdité.

Indéniablement, la tutelle de mon mari a été compliquée. Mais en même temps elle a été relativement mal gérée. Doit-on donner une récompense aux gens qui ont accompli plus de choses que ce qu'ils pensaient devoir faire avant de commencer leur labeur, même quand ces derniers ont fait de travers la moitié des choses? Je m'interroge.

Quand j'ai été hospitalisée en clinique "de santé mentale", le 10 mars 2015, mon mari s'est empressé de m'appeler des dizaines de fois rien que les trois premiers jours et il m'a envoyé des SMS presque toutes les heures. J'ai réagis en mettant mon téléphone en mode "silence" et en l'enfermant au fond de mon placard.
Une certaine personne m'a ensuite déclaré que j'avais "torturé mon mari en le laissant sans nouvelles, alors qu'il était inquiet pour moi". Je précise que dans la moitié de ses appels, mon mari me disait que je l'avais abandonné et m'insultait. L'autre moitié du temps, il me suppliait de revenir, sans aucun égard pour le motif de mon hospitalisation, qui était une dépression et un épuisement nerveux.
Bizarrement, la personne qui m'a fait ces reproches a été très écoutée par le mandataire... mais pas moi. Moi on m'a écoutée avec une vague condescendance, comme si j'étais finalement plus à blâmer qu'à écouter de façon impartiale.
 
En conclusion, je considère que le tuteur de mon mari s'est finalement fait avoir par un pervers narcissique. Manipulé, il s'est démené sur des sujets qui ne présentaient aucune priorité et a délaissé des sujets qui auraient du attirer son attention.
De mon point de vue, il a été la victime de la "personne vulnérable" dont il était chargé de "protéger les intérêts", au même titre que j'ai été victime pendant plus de dix ans. Pourtant, a priori, un mandataire judiciaire ne ressemble pas précisément à une "personne vulnérable" si facilement manipulable.

Donc personnellement, je trouve ça assez juste qu'il obtienne de la justice le même type de réponse que moi. Après tout, j'étais l'épouse un peu dérangée qui criait "au loup", non?

Entre un refus de juger quelqu'un et le rejet d'une demande, je ne vois pas une très grande différence.
À part le sens de ce qui est juste.
Ne pas engager de poursuite au pénal contre quelqu'un qui a mal agit sous l'argument que "c'est fini" ça me semble un peu plus injuste que refuser d'accorder une "indemnité exceptionnelle" à un type qui a pas bien géré son taf.

Sinon à part ça?
Ben la succession avance toujours pas.

mercredi 22 novembre 2017

Les chatons, c'est mignon

Début 2016, quand je vivais dans la résidence secondaire de mes parents, un petit chat de gouttière m'a adopté. Je l'avais appelé "Mr Mouche", parce qu'il était tigré sur le dos et moucheté sur les côtés. En plus il y avait une référence à une "grosse mouche" que j'ai connu... C'est à dire une beauceronne qui avait peur des tapettes à mouches et s'enfuyait dare-dare dès qu'on sortait ce genre d'accessoire, ce qui conduisait à l'appeler la grosse mouche, par taquinerie.
Bref.
Voici Mr.Mouche en pleine activité :
C'est super dur d'être un chat, vous vous rendez pas compte... Faut rentrer chez les gens sans prévenir en en profitant qu'ils aèrent et se trouver un coin peinard et bien moelleux pour faire la sieste. Sans rire, c'est pas une vie !

Mouche était affectueux mais un peu trouillard, et il m'a fallut pas mal de temps pour réussir à le caresser (et ce petit saligaud a rien trouvé de mieux que de me "marquer" comme étant "à lui" par un jet d'urine le jour où j'ai enfin réussi à le prendre sur mes genoux pour le caresser).
Bon, c'était le signe qu'il m'avait adoptée, mais quand même!

J'ai quelques autres photos de Mr.Mouche, mais pas tellement, parce que Monsieur a commencé à s'installer en juillet 2016 et qu'au mois d'octobre suivant, j'ai réemménagé chez moi, en appartement.

22 mars 2016
Mr. Mouche est plutôt sociable et est un peu chat-chien, du genre à suivre les humains qu'il aime bien dans leurs activités extérieurs. Plusieurs fois ça lui a joué des tours, genre se prendre un coup d'arrosoir sur la tête ou tomber dans la poubelle où mes parents stockent l'eau (d'habitude il y a le couvercle, sur lequel il faisait la sieste, mais ce jour là, j'avais ouvert le conteneur pour plonger les arrosoirs). J'ai entendu un gros "splash", me suis retournée et vu un chat trempé en train de me regarder avec un air de martyr. Il était ressortit illico-presto de son bain surprise, et n'avait même pas encore eu le temps de s'essorer. Comme je suis une chic fille, j'ai couru attraper un chiffon pour sécher son altesse...

Toujours est-il que Mr.Mouche s'est trouvé une dulcinée. Elle est devenue "Mouchette", même si elle n'est pas mouchetée... et à force d'assiduités (et d'hormones en ébullition), Mouchette s'est retrouvée pleine.

Et qui que voilà, la semaine 43 de 2017?
Ben de chatons, en toute logique. Deux, pour être exacte.


Quand c'est tout pitit minuscule, forcément, ça pense qu'à manger et dormir. Maman Mouchette bien installée dans un carton (ma maman est très prévenante, et puis on est habitués aux chatons dans la famille).


Bon ça, c'était le 26 octobre 2017. Les bouboules de poils affamées devaient avoir trois ou quatre jours maximum. Mais ça grandit vite, bien sûr.
La preuve en images, un mois après :


Vi vi vi... les chatons, c'est mignon. Je me fais de la ronron-thérapie. Ils ont déjà leur petit caractère : l'explorateur "même pas peur" et "Maman t'es où, j'ai peur". L'explorateur aime déjà les papouilles et se faire caresser, tandis que l'autre s’aplatit comme une crêpe quand on l'approche.

Galerie de photos :

Z'êtes observés, les gars...

 Deux bestioles en herbe, deux styles. Un petit explorateur téméraire et un plus axé sur la prudence, on s'éloigne pas trop du nid, elle est où, môman?

À gauche version téméraire, à droite version prudence avant tout.

Super explorateur !

Môman !!!!
Après les avoir sortis du carton (abrité par un bout de tissu sombre, qui fait un nid très très douillet pour tout le monde) et laissé gambader, je leur ai délicatement fait rejoindre leurs appartements (histoire qu'ils aillent pas se perdre). Autant il y en avait un qui avait hâte de retrouver la chaleur de Mouchette, autant l'autre aurait bien continué à explorer le vaste monde de la chambre à coucher...
Retour au bercail

Tentative d'évasion!!!
Finalement, on est bien, là, détendus des moustaches

vendredi 17 novembre 2017

Quoi de neuf sous le soleil (levant)?


Alors, quoi de neuf à la mi novembre de cette année 2017?

Pour commencer, les nouvelles les moins cools.

- J'ai attaqué (ou été attaquée, pour être plus exacte) ma cure annuelle d'infections respiratoires avec une angine virale, qui c'est transformée en rhinopharyngite. La mauvaise blague a commencé environ le 30 octobre et je commence à peine à arrêter de tousser.
Bonne nouvelle quand même : visiblement, contrairement à l'an dernier j'ai réussi à enrayer la bronchite qui n'est donc pas devenue asthmatiforme. Or j'avais fais quatre bronchites asthmatiforme l'an dernier et le moins que je puisse dire, c'est que c'est vraiment pénible.

- Dans "l'événementiel" agaçant, la succession de mon mari est toujours au point mort.
C'est agaçant. J'ai été sympa, j'ai fais preuve de bonne volonté (par exemple en payant des factures qui pourtant étaient dans l'indivision successorale), mais maintenant ça va faire 15 mois que mon époux est décédé et que les deux autres héritiers ont... disparus!🔍🔬
Mais relativisons : j'ai pris une avocate et maintenant, c'est elle qui gère le dossier.
Moi, j'attends juste que ça aboutisse... Dans la mesure où j'ai toujours fais preuve de bonne volonté, je suis très confiante. À priori, en dehors des lenteurs administratives dues à la surcharge des tribunaux à notre époque, ben... on change de notaire et on partage tout comme la loi le prévoit. Fin de l'histoire.
Nous venons de lancer les assignations à comparaître devant le tribunal de grande instance, contre les deux autres héritiers (ce qui est apparu comme étant le seul moyen sensé de débloquer la situation).
Avec un timing parfait, j'ai reçu (avec un grand étonnement) une convocation pour une audience devant la Cour d'Appel de Bordeaux pour le mois prochain.
L'appel concerne un jugement de la juge des tutelles d'Angoulême de décembre 2016, dont je n'avais jamais entendu parler, vu qu'à l'époque, j'étais encore majeur protégé. Bizarrement, je suis à peu près convaincue que c'est l'ancien tuteur de mon mari, qui voudrait toucher ses honoraires... mais je n'en sais rien en fait. Je laisse mon avocate gérer. Elle est là pour ça.

Beaucoup plus cool, je me sens enfin capable de revenir à l'emploi, après presque quatre ans hors jeu (je n'ai pas été inactive pour autant, puisque j'ai passé une partie de ce temps à aider mon mari, puis à me remettre de mon burnout de l'aidant, et ensuite j'ai aidé par-ci par-là des gens).

Comme ma licence de droit ne me sert à rien d'un point de vue qualifications professionnelles (il faut être clair : une licence universitaire générale, c'est "diplômant", mais ça n'apporte aucune compétence particulière), je fais le choix d'entrer en formation pour être secrétaire médico-sociale.
Je dois faire un stage Pôle Emploi de "PMSMP" (période de mise en situation de milieu professionnel) pour valider ce projet, histoire qu'on soit sûrs que c'est bien ce que je veux faire comme travail (vi vi vi... même que si je n'étais pas entrée à la faculté de droit en 2004, mon intention première était de passer un BTS d'assistante de direction...).
Normalement je devrais faire ce stage courant décembre 2017 tandis que la formation commence fin janvier 2018. Ensuite, ce sera 1022 heures de formation (8 mois), dont 210 heures de stage (soit 6 semaines).

En dehors de ça ?

Ben... la vie quoi!!!

lundi 9 octobre 2017

Echanges insolents

J'ai un compte Amazon... 💶 €
J'en fais régulièrement usage, mais je n'y achète que de dont j'estime avoir besoin.

La fameuse histoire de la distinction entre le besoin et l'envie... 😏

Dans mes préférences de compte, j'ai spécifié que je m'opposais à l'envoi de propositions commerciales de la part d'Amazon et de ses partenaires. 🚫

Mais... j'ai une adresse de contact qui permet à tout utilisateur de me contacter...📧
Ainsi, parfois, d'autres acheteurs me contactent, parce que je rédige régulièrement des commentaires détaillés sur certains articles. Mes commentaires n'engagent que moi et sont parfois très positifs... et d'autres fois carrément incendiaires. J'ai mon petit caractère.

Mon "petit" caractère n'aime pas vraiment qu'on le titille.
Par exemple, je trouve qu'il n'y a rien de plus exaspérant que de recevoir des propositions commerciales (souvent en anglais) sur cette adresse mail. Elles viennent des vendeurs indépendants, qui viennent me proposer d'acheter tel ou tel produit (avec réduction) pour que j'en fasse un commentaire. Sans compter les arnaques diverses et variées...

Par exemple, j'ai récemment reçu un mail en français (mais tout droit sortit d'un traducteur automatique plutôt approximatif) me proposant d'acheter un IPh... et sa vitre de protection (en bénéficiant de coupons de réduction, hein, parce que c'est mieux de me donner un avantage...), et me demandant d'écrire une critique. On me vantait la qualité des produits et bla bla bla... (voir en bas).

Bon, je suis rodée, maintenant, je fais un signalement à Signal Spam et hop! disparu le mail...💨

Moui... en fait je suis un peu plus enquiquineuse que ça...👹

Je me suis trouvée un super défouloir : je répond aux mails, qu'ils soient en français ou en anglais (chinois, japonais etc, je ne sais pas encore faire).

Il faut dire que la plupart des expéditeurs ne savent pas envoyer leurs messages à une liste en copie cachée, donc chacun des expéditeurs reçoit la liste de tous les destinataires... Il est fréquent que certains de ces destinataires répondent... à l'expéditeur et à tous les autres destinataires de la liste...💩

Donc on se retrouve à recevoir un message d'un ou une inconnu(e) se rapportant au message commercial (que parfois on a pas reçu, vu qu'il avait été trié comme indésirable...)....
Bref.
Le genre de choses qui font vaguement tiquer les gens qui ont d'autres chats à fouetter, mais qui ne les interpellent même plus.😑

Sauf que moi, en ce moment, je prend un malin plaisir à m'intéresser à ces messages m'incitant à dépenser des sous et à faire un commentaire sur un article dont je n'ai pas besoin. Surtout que, en général, le vendeur m'écrit parce que j'ai fais un commentaire sur un article similaire... mais si j'en ai déjà un, je vois pas pourquoi j'en achèterais un autre... ils sont pas logiques, ces gens là.😂

J'avais commencé par répondre aux destinataires qui cliquent sur "répondre à : Tous" (ou "Answer all") , c'est à dire ces mesdames et messieurs "tout-le-monde" qui disent au monde entier qu'ils sont intéressés par l'offre. Très pédagogue, je leur explique en des termes simples qu'ils ont envoyé leur message non seulement à l'expéditeur mais aussi à tous les autres destinataires du mail d'origine (je fais ça en français ou en anglais, donc, comme ce sont les langues les plus utilisées).

Mais comme j'aime bien m'amuser, je me suis aussi mise à répondre aux mails de propositions commerciales... La plupart du temps, je n'ai pas de réponse. Un excellente raison à cela : soit ce sont des robots qui envoient les messages, soit les expéditeurs n'en ont rien à faire que je leur disent que je ne suis pas intéressée en développant mes raisons en 5000 caractères (je les comprend).😉

Seulement voici quelques temps, je me suis amusée au dépends de Jessie.
Je précise que je me suis montrée relativement grossière avec Jessie...😋
Même pas honte.
Très prosaïquement... Tu m'emmerde? Je vais t'emmerder aussi. Pardonnez le langage.
💣
La suite est en anglais... mais je suis sympa, j'ai traduis vite fait.
________________________

Le 28/09/2017 à 10:31, Jessie588 a écrit :
Dear friend,
 
We sincerely invite you to test our multi-functional flashlight, projector, bug zapper, MP3, picnic mat, and more.

To keep both our accounts safe, we use Paypal after review, is it OK for you? If OK, please send your profile. Thank you in advance.

Looking forward to hear from you.

Best Wishes,

Jessie

(Cher ami,
Nous vous invitons sincèrement à tester notre truc muche multi-fonction et aussi le bidule et le machin, et bien d'autres choses.
Pour préserver la sécurité de nos comptes respectifs, nous utilisons Paypal après vérification, cela vous convient-il? Si c'est le cas, je vous prie de nous envoyer vos coordonnées. Merci par avance.
En attente de recevoir votre réponse,
Meilleurs Vœux,
Jessie)

Techniquement, ça ressemble énoooormément à du hameçonnage, c'est à dire une forme d'arnaque...
Genre je te demande tes coordonnées PayPal, et vu que tu me les a donné, ben je vais me servir...

Ma réponse à "Jessie" a été on ne peut plus courte :

I'm not your friend.
Fuck off.

("Je ne suis pas votre amie. Allez vous faire foutre")
Cependant la traduction n'est pas tout à fait éloquente, car l'expression anglophone "fuck off" est vraiment très insultante, en réalité)

Et Jessie m'a réponduuuuuu ! Youhou ! (oui je sais, c'est une joie très puérile).😜


Le 28/09/2017 à 11:27, Jessie588 a écrit :
you too fuck away with your dirty mouth
("à vous d'aller vous faire mettre avec votre bouche dégoutante")


C'est tout à fait sympathique comme échange, non? 😁

Comme je suis pas sympa (ben non, Jessie, fallait pas commencer, sans rire!!!) j'ai encore répondu (je suis joueuse).

If you had not sent me of your advertising, I would be can have remained polite.
In France we have a national system to indicate the senders of unwanted mails.
jessie588@xxx is now registered.

Have a nice day.

And fuck off.
(Si vous ne m'aviez pas envoyé votre publicité, je serais peut être restée polie. En France nous avons un système national auquel nous pouvons signaler les messages indésirables. Votre adresse y est maintenant indexée. Passez une bonne journée. Et allez vous faire foutre.)

Oui, je peux être volontairement malpolie et ordurière. C'est mal. Ceci dit, Jessie est très certainement un "bot", c'est à dire un robot. Et même si Jessie existe bel et bien, ben l'avait qu'à pas répondre...😸
Ici je parle du dispositif Signal Spam.

Le 29/09/2017 à 10:12, Jessie588 a écrit :
phycho
(Jessie ne doit pas être un robot, car il y a là une grosse faute d'orthographe... "Psycho", ça veut dire "taré", en gros)

Ha? Je suis tarée? Je savais pas... ça explique sûrement pourquoi j'ai vu autant de psys dans ma vie...😂

Méééé nan je suis pas méchante! Bande de rabat-joie...

Honnêtement, je ne comprends toujours pas pourquoi Jessie s'est donné la peine de répondre à ma première réponse. Jessie me demandait quand même mes coordonnées PayPal, quoi! Bon ceci dit, j'en ai pas...😋 Ou plutôt le compte rattaché existe plus, vu que j'ai changé de banque. Donc ça revient au même...

Du coup, là, je lui ai mis une tartine... Bizarrement, cette fois ci, je n'ai pas reçu de réponse.
Je me demande pas pourquoi.😁
J'avoue, j'ai surjoué et exagéré les choses.
En plus j'ai pompé sur certains mails que j'avais déjà pondus en anglais auparavant, donc certains passages ne correspondent pas tout à fait au message envoyé à l'origine par "Jessie".

Ceci étant dit, j'ai vraiment une aversion profonde pour le démarchage publicitaire, car j'estime que c'est une insulte faite aux gens, et encore plus aux auteurs de commentaires produits sur Amazon, qui en général savent faire leurs choix.
Après, j'avoue que j'ai une conception du bien et du mal parfois assez personnelle, ainsi qu'un sens de l'ironie assez développé, assorti d'une franchise qui sait mettre la diplomatie de côté...

Donc le jour même (le 29 septembre, donc), j'ai répondu beaucoup plus poliment...

Dear Jessie,
You must know that I always answers my e-mails, even when I am handled with mad...
😉
So if you wish that these exchanges stop it will have to be made on your initiative.
😜

Excuse I for contradicting yourselves, but I'm not "psycho" but just neuroatypical and a carrier of a Asperger syndrome which is a shape of autism.
Generally the people as me have a sense acute of Right and Justice.

Besides I am a jurist, what does that I am very attached to the respect for the law.
Know that I use this e-mail address only with Amazon, where I specified that I refused to receive sales offers.
Stop considering that the e-mails of contact on Amazon are intended for the sellers. They are not.

As far as I specify systematically that I refuse the commercial proposals, you strike a blow at my rights.
I wish you discontinue to use my personnal informations to make commercial selling.

I agree with you that does not authorize me to be offensive with you... certainly.
But by writing me (as you have to do it for tens even hundreds -or more- of people), you consider us unable of making our own choices regarding purchases. This is offensive for all, even if most of people do not realize it.

I only buy what I need. Never more.

Thank you profoundly to allow me to improve my English thanks to these exchanges which you did not absolutely request.
It is what we call the irony, I think.

Have I nice day.
I wish you can reflect you more about your acts in the future.

Annoyingly.


Cher Jessie,
Il faut que vous sachiez que je répond toujours à mes mails, même quand on me traite de folle...
Donc si vous souhaitez que ces échanges prennent fin, cela doit se faire à votre initiative.
Excusez moi de vous contredire, mais je ne suis pas "tarée", mais seulement neuroatypique, porteuse d'un syndrome d'Asperger, qui est une forme d'autisme. En général les personnes comme moi ont un sens aigüe du Bien et de la Justice.
En outre, je suis juriste, ce qui fait que je suis très attachée au respect de la loi. Sachez que j'utilise cette adresse mail uniquement avec Amazon, à qui j'ai spécifié que je refusais de recevoir des offres commerciales.
Arrêtez de considérer les adresses de contact des utilisateurs d'Amazon comme destinées aux vendeurs. Elles ne le sont pas.
Dans la mesure où je spécifie systématiquement que je refuse les propositions commerciales, vous portez atteintes à mes droits.
Je souhaite que vous cessiez d'utiliser mes informations personnelles pour faire des offres commerciales.
Je vous accorde que cela ne m'autorisait pas à me montrer insultante envers vous... sans doute.
Mais en m'écrivant (comme vous l'avez certainement fait avec des dizaines voire des centaines et peut être même davantage de personnes), vous nous considérez tous comme incapables de faire nos propres choix en matière d'achats. C'est insultant pour tous, même si la plupart des gens ne le réalisent pas.
Je n'achète que ce dont j'ai besoin. Jamais plus.
Je vous remercie profondément de me permettre d'améliorer mon anglais grâce à ces échanges que vous n'avez absolument pas sollicité. C'est ce qu'on appelle l'ironie, il me semble.
Passez une bonne journée.
J'espère que vous réfléchirez davantage à vos actions à l'avenir.
Avec agacement.

________________

Suis-je profondément dérangée? Je ne crois pas.
Est-ce que je me moque totalement de la personne qui lisait ces mails? Non.
Mais je n'ai aucun respect pour ce type de démarche. En outre, ici, c'était soit une tentative d'arnaque, soit un commerçant "hors Amazon" qui cherchait à piquer de la clientèle, et dans les deux cas, ça m'agace. Si j'ai besoin de quelque chose sur un autre site, je fais moi même mes recherches et mes choix, merci bien.

Est-ce que ça m'a fait du bien?
Indéniablement.

Je suis une multirécidiviste en la matière.

Aujourd'hui, c'était Stéphanie, qui m'écrivait...
Stéphanie voulait une (bonne) critique des produits vendus sur la boutique qu'elle promeut.
Mise en forme et syntaxe garantis non modifiés


Le 09/10/2017 à 11:44, Stéphanie a écrit :

Cher Monsieur ou Madame,

Bonjour, Nous recherchons quelqu'un qui écrit des critiques de produits en échange d'échantillons gratuits et nous nous attendons à ce que vous nous fassiez une faveur.

Vous pouvez choisir les échantillons suivants dont vous avez besoin.Cliquez sur notre boutique Amazon.fr pour acheter les marchandises,puis envoyez-nous le numéro de commande et votre compte PayPal. Nous transférerons à votre compte Paypal dans les 24 heures,afin de compléter l'achat. En outre, nous soutenons également le code promotionnel pour soutenir l'achat de la marchandise.

Nous sommes Machintruc Electronic Technology compagnie, notre compagnie vend principalement des écran tactile LCD de rechange pour iphone. Maintenant, nous avons les types suivants sur Amazon.fr:

Iphone 6  Blanc
Iphone 6  Noir

Notre compagnie vend des excellent produit, et nous espérons sincèrement que vous pouvez notre produits tester, c'est le support de notre nouveau magasin.
Bien que nous estimions que vous êtes très occupé mais nous espérions que vous vérifierez mon produit.
Merci pour la lecture. Je vous serais très reconnaissant aider, nous attendons votre réponse précédente.

Cordialement
Stéphanie
Machintruc Electronic Technologe

Réponse....:

 "Stéphanie",

Je ne suis pas votre amie.

Je suis une juriste de formation et votre proposition me fait penser à tous les pauvres gens qui souffrent actuellement de surendettement parce qu'ils ont acheté des choses dont ils n'avaient pas besoin...

Sachez que je déteste les incitations d'achats.

Dans mes conditions d'utilisation d'Amazon, je refuse les propositions commerciales et sur mon "profil", je précise que je suis opposée au démarchage commercial de la part des vendeurs de MarketPlace, car je suis seule juge de mes besoins.
J'ai récemment acheté un téléphone sur Amazon, parce qu'il correspond à mes besoins. J'en ai fais une critique honnête et sincère. Je ne vois pas ce que je pourrais actuellement faire d'un IPhone.

Si vous vendez de l'excellente qualité, je vous suggère vivement de demander des critiques de vos produits à des consommateurs réels.
Je suis veuve et sans emploi.

J'ai très certainement une bonne qualité d'écriture, mais comme vous pouvez le constater (et sachez que je suis ici extrêmement polie), elle peut être extrêmement acerbe.

J'ai signalé votre adresse au système Signal Spam.

Merci d'enrichir ainsi leur base de données relative aux expéditeurs de mails indésirables.

 😋 Haaaaaaaaaa😋 C'est pas bien, mais ça fait du bien quand même...

samedi 19 août 2017

Trop parler faciliterait l'incompréhension ?

Moins les gens que je fréquente en savent sur ma vie, moins il y a de risques de problèmes d'incompréhensions et de quiproquos.

Ma vie personnelle ne regarde pas la plupart des gens que je fréquente dans la vie.
L'amitié est un type de relation qui prend des mois voire des années pour se construire donc, hors de ce cadre, en dire le moins possible.

En cas de questions de la part des personnes que je "connais" simplement, répondre de manière fermée par oui ou par non, sans entrer dans les détails, et si les questions sont plus précises, prendre des raccourcis, faire des ellipses, voire commettre des omissions.
Dans tous les cas, ne pas "raconter ma vie".
C'est une vilaine habitude.
Au mieux les gens s'en foutent, au pire, ils peuvent essayer de s'en servir contre moi et surtout, souvent c'est plutôt mal perçu.

Ha et puis aussi : éviter de chercher à susciter une certaine intimité avec les gens juste parce que je me sens seule (ce qui me conduit à me confier et en avant la galère!). Qui plus est je suis généralement déçue, donc... inutile de me perdre dans les nébuleuses de mon histoire personnelle.



Trop parler de moi aux gens que je fréquente superficiellement facilite souvent leur incompréhension me concernant...!

Et ça, parce que :


Les gens qui ne me connaissent pas, ou qui ont une vision superficielle de ma personnalité commettent souvent des erreurs de jugement me concernant.

Il s'agit en fait généralement de problèmes d'incompréhensions réciproques et de quiproquos quant à ce que les uns et les autres pensent ou croient que je pense, ou ce que je crois qu'ils pensent.

En outre mes idées, même si elles suivent une trame générale "stable" ont tendance à varier en fonction de mon état d'esprit, des événements auxquels j'ai été confrontée, des personnes que je fréquente et de l'attachement que je leur porte et d'une foule d'autres "détails".

Je n'ai jamais réussi à me "faire" au discours pourtant récurent selon lequel je serais une menteuse et que je reviendrais sur ma parole.

En général, les personnes qui me tiennent ce type de discours sont des personnes pleines de rigueur morale (quelle que soit cette morale) et dont les idées sont fermement ancrées, ne variant que très peu dans le temps. Je dirais que ce sont des gens sur qui les variables extérieures ont peu d'influence quant à leur manière de penser. Du moins c'est l'impression qu'ils me donnent.

Il y a encore peu de temps, j'étais souvent très blessée quand je suscitais de telles réactions.
Je ne les comprenais absolument pas et les trouvais donc profondément injustes et injustifiées.

Aujourd'hui, je comprend un peu mieux cette façon de voir les choses, et même si je suis encore blessée (je ne peux pas m'empêcher de ressentir cette souffrance intime), je comprend davantage ce type de point de vue, et surtout, d'où il sort (c'est à dire pas du chapeau d'un magicien).

Les choses sont à la fois simples (pour moi, parce que je me connais) et extrêmement compliquées à expliquer.

Il est très fréquent que je ne comprenne pas les gens, leurs intentions, leurs attentes...
Pendant très longtemps (et même encore parfois), j'ai fais en sorte d'adapter mon comportement en fonction de ce que je pensais être les attentes des autres (c'est idiot et pas du tout rigoureux). Et ce pour la raison simple que je ne savais pas vraiment quelles étaient mes attentes et mes volontés propres.
Je ne suis pas aussi "ancrée" dans mes positions que la plupart des gens. Y compris ceux qui n'ont pas d'opinions ou de valeurs.
Je me sens un peu comme un palétuvier... Ces arbres qu'on trouve dans les mangroves, qui ont la particularité de ne pas véritablement s'enraciner. Ils ne sont véritablement fixés à la mangrove elle même que lorsque leur système racinaire s'entremêle à celui des autres arbres. Sans cela, il arrive qu'on en trouve des solitaires, allant à la dérive, bien en vie, mais changeant d'emplacement avec les flux et reflux des marées...


Pendant la plus grande partie de ma vie j'ai été ballotée entre des incitations à avoir mes propres idées, envies et volontés, et des comportements agressifs venant contredire ces incitations (mes idées, envies etc étant jugée comme n'étant pas les "bonnes" par tel ou telle autre).

C'est compliqué de se construire quand on est tiraillé entre l'idée qu'on a droit à être un individu à part entière (une individualité) et celles, induites par des tiers ou par des expériences de vies, que notre état est "non conforme" aux attentes des autres... surtout quand on est tenaillé par la peur de déplaire.

La vérité est que je commence à peine à savoir qui je suis, ce que je veux ou pas, ce que j'aime ou non, quelles sont mes opinions sur tel ou tel sujet, quels sont mes vrais besoins, quelles sont mes envies, et parmi celles-ci, quelles sont celles qui sont compatibles avec mes besoins.

Je pense que la plupart des gens se construisent sans avoir besoin de penser à ce genre de choses... Ils acquièrent une maturité émotionnelle et intellectuelle via des automatismes, qui s'inscrivent spontanément dans leur mode de fonctionnement général. Ils tracent leur route, quelle qu'elle soit.


Je ne suis pas comme ça. Je ne dispose pas d'automatismes similaires. En fait je bricole et je bidouille ma conduite au fur et à mesure, en m'efforçant de rester sur le chemin, peu importe lequel, pour peu qu'il ne me conduise pas dans un ravin ou une impasse...


Bref, je commence à peine à "trouver le cap".

Jusqu'à il a bien peu de temps, j'étais constamment perdue et hésitante.
J'en suis encore à faire des essais et des erreurs et à ne pas apprendre de mes erreurs, et donc les reproduire. Pire qu'un gamin, quoi!

Bon, en fait, je n'en suis plus tout à fait encore là.
Cependant, même si je suis désormais plus attentive à mes erreurs, de sorte que j'arrive à me concentrer pour les corriger, je dois quand même apprendre. Or apprendre des comportements sociaux à trente-cinq berges, c'est difficile et parfois vraiment douloureux.

Pour me connaître moi même et acquérir les "bons" automatismes, j'ai besoin de points de référence clairement enregistrés, compris et assimilés.

Sur certains points, ça me demande un effort intellectuel intense, qui inclut éventuellement de prendre des notes écrites et de les réviser. Carrément la honte...😖

Merveille des merveilles, j'ai enfin compris que je devais aussi trouver des compromis entre mes envies et mes besoins, ou entre mes envies et certains éléments extérieurs qui me tiennent à cœur...
Vraiment la honte.😣

De tels compromis impliquent parfois une grande frustration, mais je pense que ça fait partie de la vie et que je dois l'accepter au lieu d'essayer de contourner le problème, parce que... ben.. je ne sais pas franchement tricher. En tout cas ça m'arrache les tripes, donc tant qu'à faire, je préfère m'abstenir.😱

Je trouve humiliant de devoir avouer à certaines personnes auxquelles je tiens les tiraillements que j'éprouve entre mes envies divergentes. Les difficultés que j'éprouve à faire des choix constituent une grande source d'angoisse.

Il est fréquent que je me dise que l'inaction, l'inertie et l'enfermement constitueraient une solution simple et facile. Sauf que je n'en veux pas. Ça n'est pas une vie, ça, alors que je veux vivre, justement, m'épanouir.

Donc je dois faire des choix.
Comme je tâtonne, je fais des erreurs et parfois j'en souffre, mais j’apprends.
Je me connais mieux et je connais mieux les autres.
 
J'essaie de sortir des vieux schémas où je voulais me protéger à tout prix des sentiments désagréables (sans gros succès, d'ailleurs).

Comme j'ai encore peur de ce que les personnes auxquelles je tiens pourraient penser de mes comportements, à présent j'essaie de leur en parler, au lieu de laisser planer le doute. Si je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, je demande des éclaircissements et surtout j'explique pourquoi je ne comprends pas (parce que je sais que je fonctionne d'une manière différente et que les autres peuvent ne pas comprendre... que je ne comprenne pas!).
Je ne sais pas comment font les gens "ordinaires" pour gérer les interactions sociales et leur diversité. Il paraît qu'il y a quelque chose d'inné que je n'ai pas... et ça se greffe pas, apparemment.
J'aimerais sincèrement mieux comprendre les autres, mais je pense que je me suis beaucoup trop entravée ces dernières années par mes tentatives de compréhension internes...


Ne pouvant pas fonctionner comme la majorité des gens, je dois régulièrement mettre en place des comportements adaptatifs destinés à pallier mes défaillances.
Je dois apprendre à contourner mes problèmes de perception sociale, parce que je ne veux plus continuer à me mettre dans des situations conflictuelles simplement parce que je n'ai pas su prendre la mesure de mes actes.
Je comprend mal les gens. OK.
J'oublie certaines choses les concernant alors qu'elles sont parfois essentielles pour les respecter. Et m....!

Quand je parle de défaillances dans ma perception sociale, je veux dire que je n'arrive pas à comprendre les gens, leur façon de fonctionner, de penser... c'est une chose qui m'est généralement complètement étrangère.

Ceci me place parfois dans des situations de grande confusion et de détresse psychique.
Ça s'est atténué avec le temps, mais c'est toujours très présent.

Généralement, les personnes avec lesquelles j'éprouve encore ce genre de confusion sont précisément celles auxquelles je suis la plus attachée, avec lesquelles j'ai des relations humaines réelles (et non superficielles).
Les relations superficielles, à faible investissement émotionnel, et sans partage relatif à mon identité, mon histoire, mon vécu, mes "valises" me posent rarement des problèmes. Ou alors c'est parce que la relation est de toute façon destinée à rester superficielle, parce qu'elle a une nature professionnelle par exemple.

Malheureusement, j'ai longtemps eu la mauvaise habitude de partager de nombreuses informations sur moi avec les autres. J'essaie de ne plus le faire, ou du moins de prendre des raccourcis (très, très raccourcis, si possible).🙊

C'est important, parce que j'ai fini par comprendre que c'est humain d’inférer toute une suite de conclusions et comportements face à ce que dit ou montre un autre être humain. C'est de la psychologie sociale de base.😏
Mouais... mais moi je tend à justement à pas trop tirer de conclusions, genre je pars du principe que même si untel me dit des trucs sur sa vie, ça me permet pas de savoir qui il est, ce qu'il aime, ce qu'il attend de la vie, de moi ou de son taf...

Sur la base de la psychologie sociale de base, fondée sur le plus grand nombre, ce que je montre de moi influence pratiquement systématiquement la perception et l'attitude des personnes avec lesquelles j’interagis.

À plus de 35 ans, j'ai fini par comprendre que, si je n'y prête pas garde, lorsque je parle de moi, de mon vécu, de mes émotions... ou bien en fonction de ma façon de m'exprimer et de me comporter... le tout passant par le prisme de mon mode de pensée personnel (et dysfonctionnel par rapport au plus grand nombre), je peux générer chez les autres des émotions en totale dichotomie avec ma réalité.
C'est comme écouter la description d'un paysage très coloré faite par un daltonien. Une personne dotée d'une vue "normale" pourra être interloquée, se moquer, penser qu'on se moque d'elle, etc, alors qu'à la base, tout est une simple question de perception.

Malheureusement comme je fonctionne de manière non conventionnelle par rapport à la majorité des personnes, en général, les perceptions, conclusions et toutes autres formes d'allégations que peuvent avoir les autres me concernant risquent fort de se trouver totalement faussées.👹

Comme la majorité l'emporte, c'est à moi d'être plus attentive.
Mieux vaut exprimer moins de choses que de passer pour ce que je ne suis pas.

De rares personnes comprennent mes dysfonctionnement et arrivent à les contourner. Mais c'est compliqué, et il serait temps que je fasse un peu plus d'efforts pour leur faciliter la vie... D'autant que ceux qui ne me connaissent pas, ou pas bien, eux, vont souvent penser qu'ils me connaissent parce que je leur aurais dis plein de choses, et divers quiproquos risquent fort d'émerger.

Je fais donc, depuis quelques temps, des efforts assez intenses pour ne plus partager avec les autres qu'une quantité d'informations limitées, de sorte à limiter les incompréhensions réciproques. C'est extrêmement frustrant, mais c'est de toute évidence nécessaire.


Il existe un champ d'incompréhension particulier dans mes relations avec les autres : celui des choix.

À quelques exceptions près, très spécifiques, j'ai d'immenses difficultés à savoir ce que je veux, quelles sont mes envies et, par dessus tout, à faire des choix.

Mon indécision est problématique. En plus elle est variable, ce qui ne simplifie la vie à personne.
Quand je ne sais pas ce que je veux, ça peut être parce que j'ai peur de ne pas faire le bon choix, mais parfois c'est simplement parce que je ne sais vraiment pas du tout ce que je veux, ce dont j'ai envie, ce à quoi j'aspire. Les autres n'apprécient généralement pas et le moins que je puisse dire, c'est que je partage ce sentiment avec eux...

Par le passé, je me suis trouvée à plusieurs reprises dans des situations où mon indécision, ma mauvaise compréhension de l'Humain et des attentes des tiers, m'ont placée en mauvaise posture. Agressée verbalement, insultée de différentes manières, traitée avec mépris pour avoir changé d'avis, ou "manqué à ma parole" (que je ne me souvenais pas avoir donnée... mais il semblerait que pour certaines personnes, le simple fait de dire une chose soit une forme de promesse, ce qui est un autre problème).

Pendant très, très longtemps, je n'ai pas compris les réactions des autres, qui me semblaient "excessives" face à mes revirements ou mes choix.💣
Maintenant, je comprends un peu mieux ces mouvements d'humeur, cette colère que je peux susciter involontairement par moment, parce que je me suis engagée dans une voie, que je réalise qu'elle ne me convient pas et que je "rebrousse chemin".
Pour beaucoup de gens, je "retourne ma veste", je "change de bord", et jusqu'il y a peu de temps, je ne comprenais pas qu'ils puissent m'en vouloir de m'être trompée et d'avoir choisi de corriger une ou plusieurs erreurs.

Ma mère m'a souvent dit que c'est comme ça qu'on apprend: en faisant des erreurs.
Le soucis c'est que j'en fais beaucoup et que j'ai eu tendance à ne pas très voir où je m'étais planté, et donc à ne pas en tirer de leçon... et reproduire les mêmes erreurs.

Il paraît que je me pose trop de questions...
Bha figurez vous qu'à une époque, je ne m'en posais pas: moi j'étais Calimero, le monde était injuste avec moi, et c'était tout. J'écrivais pour tartiner d'injustices incompréhensibles des cahiers et des logiciels de traitement de texte...

Certes, je me remettais en cause de manière intermittente, je me posais beaucoup de questions sur moi, mais malgré tout, je tendais à penser "l'enfer, c'est les autres".

J'ai changé d'approche.
Depuis quelques années, je me pose énormément de questions (d'où les pavés postés sur ce blog), et, petit progrès récent, je cherche maintenant aussi à formuler des réponses concises que je puisse retenir facilement, quitte à me les répéter comme des mantras tous les matins...

Ici aussi, donc, ma meilleure compréhension m'incite à davantage de retenue.

Autant je peux me permettre d'exposer mon vécu ici, autant dans la vie, je dois prendre exemple sur les autres et garder une retenue, apprendre à faire usage d'ellipses et omissions concernant mon vécu, mes opinions, mes choix...

C'est un exercice très difficile de mon point de vue, mais je pense que ça n'est qu'un nouvel automatisme à mettre en place, même s'il me demande un effort conscient permanent.
Récemment, ça m'a même littéralement donné des boutons...

Je crois que le jeu vaut la chandelle.
"Mieux vaut allumer une chandelle que maudire l'obscurité".


Les gens sont trop prompts à juger, et surtout à penser que mes comportements inadaptés sont volontaires, alors autant les effacer du mieux que je peux. Si le contexte nécessite que j'explique un peu les choses, je le ferais, mais mieux vaut m'en abstenir en règle générale.