samedi 19 août 2017

Trop parler faciliterait l'incompréhension ?

Moins les gens que je fréquente en savent sur ma vie, moins il y a de risques de problèmes d'incompréhensions et de quiproquos.

Ma vie personnelle ne regarde pas la plupart des gens que je fréquente dans la vie.
L'amitié est un type de relation qui prend des mois voire des années pour se construire donc, hors de ce cadre, en dire le moins possible.

En cas de questions de la part des personnes que je "connais" simplement, répondre de manière fermée par oui ou par non, sans entrer dans les détails, et si les questions sont plus précises, prendre des raccourcis, faire des ellipses, voire commettre des omissions.
Dans tous les cas, ne pas "raconter ma vie".
C'est une vilaine habitude.
Au mieux les gens s'en foutent, au pire, ils peuvent essayer de s'en servir contre moi et surtout, souvent c'est plutôt mal perçu.

Ha et puis aussi : éviter de chercher à susciter une certaine intimité avec les gens juste parce que je me sens seule (ce qui me conduit à me confier et en avant la galère!). Qui plus est je suis généralement déçue, donc... inutile de me perdre dans les nébuleuses de mon histoire personnelle.



Trop parler de moi aux gens que je fréquente superficiellement facilite souvent leur incompréhension me concernant...!

Et ça, parce que :


Les gens qui ne me connaissent pas, ou qui ont une vision superficielle de ma personnalité commettent souvent des erreurs de jugement me concernant.

Il s'agit en fait généralement de problèmes d'incompréhensions réciproques et de quiproquos quant à ce que les uns et les autres pensent ou croient que je pense, ou ce que je crois qu'ils pensent.

En outre mes idées, même si elles suivent une trame générale "stable" ont tendance à varier en fonction de mon état d'esprit, des événements auxquels j'ai été confrontée, des personnes que je fréquente et de l'attachement que je leur porte et d'une foule d'autres "détails".

Je n'ai jamais réussi à me "faire" au discours pourtant récurent selon lequel je serais une menteuse et que je reviendrais sur ma parole.

En général, les personnes qui me tiennent ce type de discours sont des personnes pleines de rigueur morale (quelle que soit cette morale) et dont les idées sont fermement ancrées, ne variant que très peu dans le temps. Je dirais que ce sont des gens sur qui les variables extérieures ont peu d'influence quant à leur manière de penser. Du moins c'est l'impression qu'ils me donnent.

Il y a encore peu de temps, j'étais souvent très blessée quand je suscitais de telles réactions.
Je ne les comprenais absolument pas et les trouvais donc profondément injustes et injustifiées.

Aujourd'hui, je comprend un peu mieux cette façon de voir les choses, et même si je suis encore blessée (je ne peux pas m'empêcher de ressentir cette souffrance intime), je comprend davantage ce type de point de vue, et surtout, d'où il sort (c'est à dire pas du chapeau d'un magicien).

Les choses sont à la fois simples (pour moi, parce que je me connais) et extrêmement compliquées à expliquer.

Il est très fréquent que je ne comprenne pas les gens, leurs intentions, leurs attentes...
Pendant très longtemps (et même encore parfois), j'ai fais en sorte d'adapter mon comportement en fonction de ce que je pensais être les attentes des autres (c'est idiot et pas du tout rigoureux). Et ce pour la raison simple que je ne savais pas vraiment quelles étaient mes attentes et mes volontés propres.
Je ne suis pas aussi "ancrée" dans mes positions que la plupart des gens. Y compris ceux qui n'ont pas d'opinions ou de valeurs.
Je me sens un peu comme un palétuvier... Ces arbres qu'on trouve dans les mangroves, qui ont la particularité de ne pas véritablement s'enraciner. Ils ne sont véritablement fixés à la mangrove elle même que lorsque leur système racinaire s'entremêle à celui des autres arbres. Sans cela, il arrive qu'on en trouve des solitaires, allant à la dérive, bien en vie, mais changeant d'emplacement avec les flux et reflux des marées...


Pendant la plus grande partie de ma vie j'ai été ballotée entre des incitations à avoir mes propres idées, envies et volontés, et des comportements agressifs venant contredire ces incitations (mes idées, envies etc étant jugée comme n'étant pas les "bonnes" par tel ou telle autre).

C'est compliqué de se construire quand on est tiraillé entre l'idée qu'on a droit à être un individu à part entière (une individualité) et celles, induites par des tiers ou par des expériences de vies, que notre état est "non conforme" aux attentes des autres... surtout quand on est tenaillé par la peur de déplaire.

La vérité est que je commence à peine à savoir qui je suis, ce que je veux ou pas, ce que j'aime ou non, quelles sont mes opinions sur tel ou tel sujet, quels sont mes vrais besoins, quelles sont mes envies, et parmi celles-ci, quelles sont celles qui sont compatibles avec mes besoins.

Je pense que la plupart des gens se construisent sans avoir besoin de penser à ce genre de choses... Ils acquièrent une maturité émotionnelle et intellectuelle via des automatismes, qui s'inscrivent spontanément dans leur mode de fonctionnement général. Ils tracent leur route, quelle qu'elle soit.


Je ne suis pas comme ça. Je ne dispose pas d'automatismes similaires. En fait je bricole et je bidouille ma conduite au fur et à mesure, en m'efforçant de rester sur le chemin, peu importe lequel, pour peu qu'il ne me conduise pas dans un ravin ou une impasse...


Bref, je commence à peine à "trouver le cap".

Jusqu'à il a bien peu de temps, j'étais constamment perdue et hésitante.
J'en suis encore à faire des essais et des erreurs et à ne pas apprendre de mes erreurs, et donc les reproduire. Pire qu'un gamin, quoi!

Bon, en fait, je n'en suis plus tout à fait encore là.
Cependant, même si je suis désormais plus attentive à mes erreurs, de sorte que j'arrive à me concentrer pour les corriger, je dois quand même apprendre. Or apprendre des comportements sociaux à trente-cinq berges, c'est difficile et parfois vraiment douloureux.

Pour me connaître moi même et acquérir les "bons" automatismes, j'ai besoin de points de référence clairement enregistrés, compris et assimilés.

Sur certains points, ça me demande un effort intellectuel intense, qui inclut éventuellement de prendre des notes écrites et de les réviser. Carrément la honte...😖

Merveille des merveilles, j'ai enfin compris que je devais aussi trouver des compromis entre mes envies et mes besoins, ou entre mes envies et certains éléments extérieurs qui me tiennent à cœur...
Vraiment la honte.😣

De tels compromis impliquent parfois une grande frustration, mais je pense que ça fait partie de la vie et que je dois l'accepter au lieu d'essayer de contourner le problème, parce que... ben.. je ne sais pas franchement tricher. En tout cas ça m'arrache les tripes, donc tant qu'à faire, je préfère m'abstenir.😱

Je trouve humiliant de devoir avouer à certaines personnes auxquelles je tiens les tiraillements que j'éprouve entre mes envies divergentes. Les difficultés que j'éprouve à faire des choix constituent une grande source d'angoisse.

Il est fréquent que je me dise que l'inaction, l'inertie et l'enfermement constitueraient une solution simple et facile. Sauf que je n'en veux pas. Ça n'est pas une vie, ça, alors que je veux vivre, justement, m'épanouir.

Donc je dois faire des choix.
Comme je tâtonne, je fais des erreurs et parfois j'en souffre, mais j’apprends.
Je me connais mieux et je connais mieux les autres.
 
J'essaie de sortir des vieux schémas où je voulais me protéger à tout prix des sentiments désagréables (sans gros succès, d'ailleurs).

Comme j'ai encore peur de ce que les personnes auxquelles je tiens pourraient penser de mes comportements, à présent j'essaie de leur en parler, au lieu de laisser planer le doute. Si je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, je demande des éclaircissements et surtout j'explique pourquoi je ne comprends pas (parce que je sais que je fonctionne d'une manière différente et que les autres peuvent ne pas comprendre... que je ne comprenne pas!).
Je ne sais pas comment font les gens "ordinaires" pour gérer les interactions sociales et leur diversité. Il paraît qu'il y a quelque chose d'inné que je n'ai pas... et ça se greffe pas, apparemment.
J'aimerais sincèrement mieux comprendre les autres, mais je pense que je me suis beaucoup trop entravée ces dernières années par mes tentatives de compréhension internes...


Ne pouvant pas fonctionner comme la majorité des gens, je dois régulièrement mettre en place des comportements adaptatifs destinés à pallier mes défaillances.
Je dois apprendre à contourner mes problèmes de perception sociale, parce que je ne veux plus continuer à me mettre dans des situations conflictuelles simplement parce que je n'ai pas su prendre la mesure de mes actes.
Je comprend mal les gens. OK.
J'oublie certaines choses les concernant alors qu'elles sont parfois essentielles pour les respecter. Et m....!

Quand je parle de défaillances dans ma perception sociale, je veux dire que je n'arrive pas à comprendre les gens, leur façon de fonctionner, de penser... c'est une chose qui m'est généralement complètement étrangère.

Ceci me place parfois dans des situations de grande confusion et de détresse psychique.
Ça s'est atténué avec le temps, mais c'est toujours très présent.

Généralement, les personnes avec lesquelles j'éprouve encore ce genre de confusion sont précisément celles auxquelles je suis la plus attachée, avec lesquelles j'ai des relations humaines réelles (et non superficielles).
Les relations superficielles, à faible investissement émotionnel, et sans partage relatif à mon identité, mon histoire, mon vécu, mes "valises" me posent rarement des problèmes. Ou alors c'est parce que la relation est de toute façon destinée à rester superficielle, parce qu'elle a une nature professionnelle par exemple.

Malheureusement, j'ai longtemps eu la mauvaise habitude de partager de nombreuses informations sur moi avec les autres. J'essaie de ne plus le faire, ou du moins de prendre des raccourcis (très, très raccourcis, si possible).🙊

C'est important, parce que j'ai fini par comprendre que c'est humain d’inférer toute une suite de conclusions et comportements face à ce que dit ou montre un autre être humain. C'est de la psychologie sociale de base.😏
Mouais... mais moi je tend à justement à pas trop tirer de conclusions, genre je pars du principe que même si untel me dit des trucs sur sa vie, ça me permet pas de savoir qui il est, ce qu'il aime, ce qu'il attend de la vie, de moi ou de son taf...

Sur la base de la psychologie sociale de base, fondée sur le plus grand nombre, ce que je montre de moi influence pratiquement systématiquement la perception et l'attitude des personnes avec lesquelles j’interagis.

À plus de 35 ans, j'ai fini par comprendre que, si je n'y prête pas garde, lorsque je parle de moi, de mon vécu, de mes émotions... ou bien en fonction de ma façon de m'exprimer et de me comporter... le tout passant par le prisme de mon mode de pensée personnel (et dysfonctionnel par rapport au plus grand nombre), je peux générer chez les autres des émotions en totale dichotomie avec ma réalité.
C'est comme écouter la description d'un paysage très coloré faite par un daltonien. Une personne dotée d'une vue "normale" pourra être interloquée, se moquer, penser qu'on se moque d'elle, etc, alors qu'à la base, tout est une simple question de perception.

Malheureusement comme je fonctionne de manière non conventionnelle par rapport à la majorité des personnes, en général, les perceptions, conclusions et toutes autres formes d'allégations que peuvent avoir les autres me concernant risquent fort de se trouver totalement faussées.👹

Comme la majorité l'emporte, c'est à moi d'être plus attentive.
Mieux vaut exprimer moins de choses que de passer pour ce que je ne suis pas.

De rares personnes comprennent mes dysfonctionnement et arrivent à les contourner. Mais c'est compliqué, et il serait temps que je fasse un peu plus d'efforts pour leur faciliter la vie... D'autant que ceux qui ne me connaissent pas, ou pas bien, eux, vont souvent penser qu'ils me connaissent parce que je leur aurais dis plein de choses, et divers quiproquos risquent fort d'émerger.

Je fais donc, depuis quelques temps, des efforts assez intenses pour ne plus partager avec les autres qu'une quantité d'informations limitées, de sorte à limiter les incompréhensions réciproques. C'est extrêmement frustrant, mais c'est de toute évidence nécessaire.


Il existe un champ d'incompréhension particulier dans mes relations avec les autres : celui des choix.

À quelques exceptions près, très spécifiques, j'ai d'immenses difficultés à savoir ce que je veux, quelles sont mes envies et, par dessus tout, à faire des choix.

Mon indécision est problématique. En plus elle est variable, ce qui ne simplifie la vie à personne.
Quand je ne sais pas ce que je veux, ça peut être parce que j'ai peur de ne pas faire le bon choix, mais parfois c'est simplement parce que je ne sais vraiment pas du tout ce que je veux, ce dont j'ai envie, ce à quoi j'aspire. Les autres n'apprécient généralement pas et le moins que je puisse dire, c'est que je partage ce sentiment avec eux...

Par le passé, je me suis trouvée à plusieurs reprises dans des situations où mon indécision, ma mauvaise compréhension de l'Humain et des attentes des tiers, m'ont placée en mauvaise posture. Agressée verbalement, insultée de différentes manières, traitée avec mépris pour avoir changé d'avis, ou "manqué à ma parole" (que je ne me souvenais pas avoir donnée... mais il semblerait que pour certaines personnes, le simple fait de dire une chose soit une forme de promesse, ce qui est un autre problème).

Pendant très, très longtemps, je n'ai pas compris les réactions des autres, qui me semblaient "excessives" face à mes revirements ou mes choix.💣
Maintenant, je comprends un peu mieux ces mouvements d'humeur, cette colère que je peux susciter involontairement par moment, parce que je me suis engagée dans une voie, que je réalise qu'elle ne me convient pas et que je "rebrousse chemin".
Pour beaucoup de gens, je "retourne ma veste", je "change de bord", et jusqu'il y a peu de temps, je ne comprenais pas qu'ils puissent m'en vouloir de m'être trompée et d'avoir choisi de corriger une ou plusieurs erreurs.

Ma mère m'a souvent dit que c'est comme ça qu'on apprend: en faisant des erreurs.
Le soucis c'est que j'en fais beaucoup et que j'ai eu tendance à ne pas très voir où je m'étais planté, et donc à ne pas en tirer de leçon... et reproduire les mêmes erreurs.

Il paraît que je me pose trop de questions...
Bha figurez vous qu'à une époque, je ne m'en posais pas: moi j'étais Calimero, le monde était injuste avec moi, et c'était tout. J'écrivais pour tartiner d'injustices incompréhensibles des cahiers et des logiciels de traitement de texte...

Certes, je me remettais en cause de manière intermittente, je me posais beaucoup de questions sur moi, mais malgré tout, je tendais à penser "l'enfer, c'est les autres".

J'ai changé d'approche.
Depuis quelques années, je me pose énormément de questions (d'où les pavés postés sur ce blog), et, petit progrès récent, je cherche maintenant aussi à formuler des réponses concises que je puisse retenir facilement, quitte à me les répéter comme des mantras tous les matins...

Ici aussi, donc, ma meilleure compréhension m'incite à davantage de retenue.

Autant je peux me permettre d'exposer mon vécu ici, autant dans la vie, je dois prendre exemple sur les autres et garder une retenue, apprendre à faire usage d'ellipses et omissions concernant mon vécu, mes opinions, mes choix...

C'est un exercice très difficile de mon point de vue, mais je pense que ça n'est qu'un nouvel automatisme à mettre en place, même s'il me demande un effort conscient permanent.
Récemment, ça m'a même littéralement donné des boutons...

Je crois que le jeu vaut la chandelle.
"Mieux vaut allumer une chandelle que maudire l'obscurité".


Les gens sont trop prompts à juger, et surtout à penser que mes comportements inadaptés sont volontaires, alors autant les effacer du mieux que je peux. Si le contexte nécessite que j'explique un peu les choses, je le ferais, mais mieux vaut m'en abstenir en règle générale.

dimanche 13 août 2017

Rives de Charente : la Coulée verte, de l'Houmeau au plan d'eau de Saint-Yriex

Un peu partout en France, les "Voies vertes" se multiplient ces dernières années. Souvent ce n'est qu'une nouvelle appellation pour des chemins préexistants. Il s'agit là d'un terme à dimension européenne, voire planétaire, puisqu’on en trouve également en Amérique du nord.. Ainsi une voie verte est, en Europe, une "voie de communication autonome réservée aux déplacements non motorisés" (piétons et cyclistes, pour l'essentiel, mais parfois également cavaliers ou autres), "développée dans un souci d’aménagement intégré valorisant l’environnement, le patrimoine économique et industriel, et la qualité de vie, et réunissant des conditions suffisantes de largeur, de déclivité et de revêtement pour garantir une utilisation conviviale et sécurisée à tous les usagers, de toute capacité".

J'ai connu des Voies Vertes dans les Hautes Pyrénées, dont une reliant Lourdes à Cauteret, reprenant le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer reliant les deux villes. Autant dire que dans la vallée des Gaves, entre Pierrefitte-Nestalas et Lourdes, la déclivité était faible... Il en va tout autrement de Pierrefitte-Nestalas à Cauteret, qui se situe à une altitude bien différente. La Voie Verte longeant le gave, à Tarbes, ressemble davantage à la voie verte située en bords de Charente.


Ici, je parle d'un tronçon de la "Coulée verte" sillonnant entre Saint-Yriex-sur-Charente et Fléac, soit un total de 10 km. Je n'en ai cependant parcouru que 3,5 km environ (soit 7km, en comptant le retour).
Le trajet aller m'a demandé pas mal de temps, car j'ai pris de nombreuses photos du chemin. Au retour, en revanche, je suis rentrée en 40 minutes, même en m'arrêtant pour trois au quatre clichés supplémentaires.

Je songe de plus en plus à faire l'acquisition d'un nouvel appareil photo numérique compact.
Radicalement, définitivement, un téléphone ne donnera jamais les mêmes résultats...

C'est partit !

Je me suis garée en rive de Charente, dans le quartier de l'Houmeau, qui fait partie de la commune d'Angoulême. Il y a une capitainerie, au sens qu'on peut s'amarrer aux quais, mais il n'y a guère de services associés, à part des branchements électriques. On y trouve principalement un départ de croisières et la péniche des "Bateaux rouges" où on peut louer des embarcations électriques, des pédalos et même des vélos. On peut également se restaurer sur place.

En face, location de canoés sur l'île de Bourgines
Vers l'aval, on aperçoit les bâtiments surplombant le plateau d'Angoulême
La passerelle de Bourgines (piétonnière) et un aperçu des "Bateaux rouges"
La passerelle menant à l'île de Bourgines
La passerelle de Bourgines, construite en 1949, est exclusivement piétonnière. Les cyclistes sont priés de mettre pied à terre pour la franchir, mais j'ai remarqué que bien peu nombreux sont ceux qui se plient à cette injonction. Comme la chose n'est pas indiquée en image, je pourrais niaisement supposer qu'ils ne savent pas lire, mais comme je suis réaliste, je sais bien qu'en réalité ils n'en ont simplement rien à faire...

L'île fluviale de Bourgines à longtemps été un lieu très actif. Beaucoup de gens sont allés y voir des concerts, entre 1950 et 2000. Cependant lorsque la Communauté d'Agglomération du Grand Angoulême s'est doté d'un parc des expositions, l'espace Carat (comprenant, entre autres, une vaste salle de concerts), le lieu est tombé en désuétude, voire en friches, malgré l'organisation de divers festivals, le principal étant celui de Musiques Métisses.

Accès ouest à la passerelle de Bourgines... tout droit, on accède au pont Saint-Antoine par un rond point.
Cyclistes, mettre pied à terre... hemmm...
La passerelle enjambe le fleuve. La nuit le soubassement est éclairé.

Une fois sur la passerelle, on peut constater à quel point l'eau du fleuve est claire et pure. La plupart du temps, entre les bancs de végétation aquatique, on voit clairement le fond limoneux (et parfois des poissons).


Vue sur la Coulée verte en direction de Saint-Yriex
Port l'Houmeau et en plein centre, les fameux Bateaux rouges.
Depuis la passerelle, on a également une bonne vue sur le plateau d'Angoulême. La flèche qu'on voit pointer vers le ciel sur le cliché ci dessus est le clocher de l'église Saint-Martial, qui se trouve dans la rue piétonne. Sur le cliché suivent (ci-dessous) une autre flèche apparaît, à l'aplomb d'une péniche. Cette fois ci, il s'agit de la tour de la mairie, qui surplombe les Halles couvertes.


Passerelle côté Bourgines
On aperçoit quelques installations sportives, des gradins...
Une fois sur l'île de Bourgines, on peut soit descendre de la passerelle par la droite et filer directement vers l'amont du fleuve (mais les chemins goudronnés sont vétustes), soit descendre par la gauche et rejoindre la Coulée verte pour passer sous la passerelle.



On longe des terrains en fauchage différencié, qui ont été un temps laissés en friche.
À l'abri d'un saule pleureur
Près du pont Saint-Antoine.
Sous le pont Saint-Antoine, qui enjambe à la fois le fleuve et l'île de Bourgines, un "port sauvage" s'est constitué du coté du quartier de l'Houmeau. C'est le domaine du "pirate Dedeyan", un excentrique autodidacte qui construit des péniches plus ou moins à lui tout seul, installé là depuis 1976.
Avant, il construisait des ponts, et puis un jour, il s'est retrouvé prit dans un accident de chantier et y a perdu un œil... C'est un "personnage" local auquel les journaux locaux consacrent régulièrement des articles... Le dernier en date remonte au 06 avril 2017 et concerne la barge qu'il bâtit entre les piliers du pont...


Une embarcation de "vingt-huit mètres pour un poids total de quatre-vingt tonnes" qu'il destine "à extraire et à transporter des pierres de taille qui reposent au fond du fleuve Charente"...
Marc Dedeyan aura bientôt 80 ans...
En attendant, le "pirate de l'Houmeau" tient une "capitainerie sauvage" et offre l'asile à diverses embarcations, dont les propriétaires font un usage plus ou moins régulier...
Le petit bateau peint en rouge, juste en dessous de "L'Arche de Noé" (la barge construite entre les piles du pont), sort pratiquement dès qu'il fait beau, amusant les riverains et touristes, avec son style si particulier, tandis que d'autres ne font que rester amarrés, en attendant une hypothétique utilisation voire une revente...
Je connais un peu Marc. Assez pour savoir qu'il travaille ici et là pour payer ou troquer ses matériaux de construction. Et qu'il aime beaucoup les bonbons à l'eucalyptus, qui lui donnent "un coup de fouet"... 😁

Bon... cette fois ci, c'est partit...
On va bientôt passer sous le pont Saint Antoine...


Cette partie de l'ile de Bourgines semble peu entretenue, mais elle l'est malgré tout.

Des escaliers permettent d’accéder à la voie piétonne du pont Saint-Antoine

Juste après le pont, une aire de pique-nique. Le truc blanc au bord du chemin, c'est une poubelle.

Après le virage, on quittera Bourgines.
Petit coup d’œil en arrière...

Une première passerelle nous fait franchir le bras de la Charente qui encercle l'île

Une table (et la poubelle, hors champ) marquent la sortie de l'île.
Sous la passerelle, les eaux sont d'une très grande clarté, et on peut y voir divers poissons, si on a de la chance.



Celui ci fait une bonne quarantaine de centimètres...
Ce bras de la Charente entoure l'île par l'Ouest
Une fois franchie la passerelle, la Coulée verte s'ouvre devant les promeneurs. On suit le cours du fleuve et à intervalles réguliers, on trouve des bancs de ciment peint en vert pâle. Dans ce sens ci (du sud vers le nord), le fleuve se trouve à droite, s'écoulant vers le sud tandis que des bois bordent le chemin par la gauche.

Un banc de ciment fait face au fleuve
La végétation des berges se densifie

On aperçoit un embarcadère et un "Bateau rouge" électrique
Par moments, le fleuve est complètement masqué par des roncières et diverses friches. La Coulée verte est entretenue sans pesticides, ainsi il est fréquent de voir des promeneurs cueillir les mûres le long du chemin. En général les habitués ont leurs petites boites, pour emporter leur récolte.


Un mur de ronces nous sépare du fleuve
À divers points du chemin, on trouve des bornes d'information, concernant un élément spécifique local. Ici L'Houmelet. Il faut dire qu'au milieu du fleuve, face au panneau, se dresse ce qui ressemble fort à un morceau de pont !



Toujours aussi clair, le fleuve laisse apercevoir quelques poissons
En face, ce n'est plus Angoulême, mais la ville du Gond-Pontouvre. Les berges y ont été renforcées, à la fois parce qu'il y avait là des embarcadères, à l'époque où le fleuve était une grande voie commerciale, mais également parce qu'on se trouve ici au confluent de la rivière de la Touvre avec le fleuve Charente.


À droite, la Touvre, à gauche, le fleuve.
On continue de progresser vers le nord... par moment le chemin surplombe de petits cours d'eau, des rus d'évacuation des eaux de pluies, pour la plupart... C'est souvent des endroits où on trouve une table et sa copine la poubelle...



À peine un fond d'eau...
Table => Poubelle !
 Et puis ça continue...


On aperçoit deux grands platanes, à droite du chemin... deux autres penchent au dessus du cours de la Charente... Mais ils sont loin d'être isolés, car vers la gauche c'est une allée de ces arbres qui s'ouvre, aboutissant à un portail, loin dans les broussailles...




Et un peu plus loin...




Les bois qu'on longe semblent souvent sauvages, mais il ne faut pas s'y tromper : ce sont des parcelles parfaitement rectilignes, parfois plantées de peupliers en pleine croissance destinés tôt ou tard à être coupés, débités et remplacés par de nouveaux plants.



Parfois, ce sont des prairies...



Pfffiou... ça fait du soleil, aussi. On est pourtant bien, à l'ombre, quand le soleil cogne ! Heureusement on retrouve les arbres... une table et sa poubelle... Celle-ci est peinte, et pour moi ça n'a rien d'une dégradation. Elle est jolie et colorée.


Bon la photo est pourrie, mais je confirme que ce sont des cygnes, dont plusieurs jeunes, ayant encore leur plumage brun clair...



Peu à peu, des chemins émergent par la gauche pour rejoindre la Coulée verte. On trouve des indications normalisées destinées aux randonneurs et cyclotouristes sur les arbres ou les quelques poteaux environnants...



Cette femme est arrivée par le chemin de gauche
Plus ça va et plus le chemin est fréquenté, car de nombreuses personnes, piétons ou cyclistes, rejoignent la Coulée verte par des chemins secondaires. C'est souvent plus simple que de devoir traverser la N10 par des routes ou des chemins soit très fréquentés par les véhicules à moteur, soit très exposés au soleil.
Certes le chemin est lui aussi exposé au soleil, mais on est pas exposé aux voitures. Le pire risque est de se faire renverser par un cycliste, je pense (ou de croiser du gibier belliqueux, mais pas en milieu d'après-midi)...





 


On finit par approcher d'un pont traversant le fleuve. C'est la D737 qui passe par là. On entend un bruit de circulation automobile intense, mais il ne vient pas de cette voie, même si le pont de pierre est assez emprunté : c'est le trafic de la Nationale 10 dont les voies se situent à 200 à 300 mètres à vol d'oiseau qui fait ce raffut.
Juste avant le pont du Gond-Pontouvre, on constate que, ici aussi, des piétons et cyclistes ont pour habitude de rejoindre le chemin depuis la route.



Un peu plus loin, on observe des traces de marquage. Ce n'est pas un symbole de la Fédération Française de Randonnée Pédestre, mais cycliste : vers la gauche, un chemin sur lequel je vois passer régulièrement et à toute vitesse de nombreux VTT.
On est à présent tout près du plan d'eau de Saint-Yriex.





En ce qui me concerne, je préfère rester sur la Coulée verte, où je sais que je ne gênerais personne. Autant laisser les petits sentiers à ceux qui aiment pédaler dans les creux et les bosses (je ne suis pas très portée sur le VTT, ayant les articulations sensibles, bien que j'adore faire de la bicyclette).


À la vue du tablier de béton, et au bruit des pneus sur l'asphalte, je sais que la nationale est à présent toute proche, ainsi que mon objectif. Je vais bientôt faire demi-tour, sans flâner pour faire des photos, cette fois... Il m'a fallut presque une heure et demi dans ce sens!



Accès sud du plan d'eau de Saint-Yriex
 Une fois arrivée au plan d'eau, je fais demi tour et repars vers l'aval du fleuve et port l'Houmeau...


Je fais encore quelques photos, mais je ne m'attarde pas. Je m'intéresse un peu plus à l'autre rive et moins au chemin en lui même...



Je marche d'un pas ferme, curieuse de connaître le temps qu'il me faut pour faire le chemin. Rapidement en comparaison du chemin "aller", j'aperçois la passerelle de Bourgines et la ville d'Angoulême.
Il m'aura fallut un peu moins de 40 minutes pour revenir à mon point de départ. Et encore, je suis garée à l'extrémité sud du port, sous les arbres...


Une après midi bien remplie, donc. 😄😋