Je déménage.
J'espère entrer en thérapie après ce grand pas vers l'inconnu.
Mais les psychiatres pratiquant les thérapies comportementales et cognitives ne courent pas les rues et la seule que j'ai trouvée exerce en CHS et je ne suis pas sûre qu'elle puisse me prendre comme patiente.
En ce moment je me sens en état de souffrance.
Ma recherche d'emploi cristallise mes angoisses et mes défaillances.
L'approche du mariage de ma sœur, fin avril, y joue aussi. La perspective d'un rassemblement de plus de 80 personnes, l'idée d'essayer une robe, l'envie de me faire coiffer pour l'occasion (mission impossible, je n'ai jamais mis les pieds dans un salon de coiffure)... Déjà que je ne suis pas à mon aise dans les simples déjeuners en famille, ce mariage est une torture mentale.
Je voudrais aussi perdre du poids, car les 6 kilos que j'ai pris ces 4 dernières années me font souffrir dans ma perception de moi même, mais l'anxiété lutte contre cet objectif.
Je suis tendue en permanence, crispée des orteils jusqu'à la nuque, et mes dents commencent à me faire sérieusement souffrir, à force de les maintenir serrées. Il paraît même que je les fais grincer la nuit.
Mais il faut essayer d'avancer, affronter les difficultés, essayer de chercher un job, me faire ma place dans la vie active, au delà des angoisses.
Vivre.
Envie de profiter de la vie, de partager des émotions, d'écrire et décrire ce qui fait partie de moi, tout ça pour mieux avancer, aller vers l'avenir, vivre.
vendredi 4 février 2011
dimanche 9 janvier 2011
Enfance, du CM1 au CM2
Le 17 décembre 2010, je vous ai racontée mon entrée à l'école, avec ma mère, en classe unique à plusieurs niveaux.
En 1991, je changeais d'école avec ma mère. L'école a fermé faute d'inscrit.
Cette fois nous étions à une demi douzaine de kilomètres de la maison.
Ma sœur aînée était entrée au collège et je me retrouvais seule avec ma mère.
De cette époque, j'ai des souvenirs très flous. Sans doute que mon équilibre mental avait commencé à se dégrader d'importance... Peut être aussi que mon manque de relations avec les autres à cette époque là a commencé à marquer ma vie. On ne peut pas dire que j'étais vraiment copine avec les autres enfants. Je les fréquentais, parce qu'il fallait bien, et j'essayais parfois de me gonfler d'importance, sans y parvenir. J'étais souvent malade, aussi.
Là aussi, je voyais le problèmes des autres, les enfants en souffrance... Qu'il s'agisse des enfants du porcher, de la petite fille de la cantinière, de la fille de la femme du boulanger, je voyais les problèmes des autres. Et je continuais de côtoyer ma mère à l'école, mon institutrice à la maison.
J'étais de plus en plus dissipée. En progressant dans les apprentissages, je faisais le tri entre le facile et le trop difficile. Je commençais à me creuser de profondes lacunes, toujours pas résorbées à ce jour.
J'évitais tant que possible d'apprendre mes leçons, m'y prenant la veille pour me mettre en mémoire le poème que je devrais réciter devant toute la classe, exercice que je détestais.
Et je lisais tant que possible, et regardais la télévision tant que je pouvais. Au point que mes parents achetèrent une armoire pour y placer le poste, et l'y enfermer à clé.
Mais en plus d'être devenue tricheuse en classe, j'étais devenue voleuse et je subtilisais la clé du meuble dans le sac de ma mère pour pouvoir regarder la télévision quand elle me ramenait de l'école, avant d'y retourner elle même.
Je n'ai découvert que des années plus tard que les clés du placard de mes parents ouvraient ce meuble TV...
Quand il est devenu évident que je trouvais le moyen d'ouvrir la serrure, ma mère y plaça un cadenas, passé entre deux anneaux vissés dans le bois. Mais une après midi, je fini par trouver la combinaison.
La télévision m'obsédait.
Je n'avais pas d'amis, pas de jeux à partager. Mon seul amis d'enfance avait commencé à se détourner de moi depuis bien longtemps déjà. Je passais toute mon ingéniosité dans l'art de voler les clés, de trouver la bonne combinaison, voire de programmer le magnétoscope pour ne pas louper une émission à laquelle je tenais.
Je faisais du vélo, partais en escapade autour du village, parcourant des kilomètres dans les côtes et descentes, m'inventant des histoires. Je parcourais les bois des coteaux, rêvant de robins des bois pré-pubères, arrachant leur liberté aux adultes, devenant autonomes dans ces bois.
Mais à part cela, il n'y a guère de choses à dire de cette époque.
Mon monde devait être bouleversé avec mon arrivée au collège.
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