vendredi 30 décembre 2022

Formation en bureautique... faux départ

C'était le 28 novembre dernier.
Après plusieurs mois d'attente, je commençais enfin une formation de remise à niveau bureautique.
Raisonnablement anxieuse.

Après six jours ouvrés, mon parcours a été mis en suspension administrative...

Ma formation en HSP Socle Parcours 3 Numérique a en effet été compliquée par une situation que je n'aurais pas pu prévoir. Très vite, j'ai été fortement incommodée par des attitudes de la personne chargée d'assurer la formation, la conduisant à infantiliser et manquer de respect aux stagiaires.

Comme chaque bénéficiaire de ce parcours j'ai eu à remplir un dossier d'inscription, dans lequel je n'ai pas manqué d'indiquer que je bénéficie d'une reconnaissance de handicap. Comme de juste, je n'ai pas renseigné la nature dudit handicap, bien que je n'en fasse jamais aucun secret.

À mon arrivée ponctuelle, le lundi 28 novembre à 8h40, la formatrice n'était pas encore dans les murs de l'organisme. Pas davantage à 8h45, heure du début de la formation. L'ensemble des stagiaires n'est entré dans la salle qu'à 9h environ.

Contrairement à mes attentes, la formation n'est pas apparue fondée sur un livret standardisé mais sur une sorte de cours, avec des exercices. Une méthode scolaire rassurante, bien que les exercices aient été assez datés. Qui plus est, ma meilleure amie ayant suivie cette même formation il y a quelques mois, je savais qu'elle est sensée reposer sur une grande autonomie des stagiaires. J'ai donc été un peu surprise par le caractère très didactique de l'enseignement.

Aux environs de 10h, ce lundi 28 novembre, la formatrice nous a indiqué que c'était l'heure de la pause. Alors que plusieurs d'entre nous ne manifestaient pas l'intention de se lever (dont moi), cette personne a ajouté que tout le monde devait sortir de la salle pour s'aérer. Aussitôt que nous avons étés à l'extérieur, elle s'est empressée de verrouiller à clé la porte!
De ma vie d'adulte, c'est bien la première fois qu'on m'oblige à sortir d'une salle pour une pause obligatoire!
Or j'ai la posture debout pénible, voyez-vous. Ce qui ne figure évidement pas dans mon dossier d'inscription. Alors certes des bancs en bétons sont disponibles à proximité, mais il ne s'agit pas là d'une assise idéale.
La pause, durant mes six demi journées de présence ont duré en moyenne un bon quart d'heure.
Un long quart d'heure consacré à une sorte de ronde des fumeurs, lancés sur des conversations avec la formatrice. Ainsi ai-je appris très vite que celle-ci avait un conflit salarial avec son employeur, de même que j'ai découvert ses positions anti Pass sanitaire, anti vaccinales, anti masque, anti parcmètres, anti Macron...

Malheureusement les propos polémiques n'étaient pas réservés aux temps de pause et j'ai du les écouter stoïquement également durant les temps de formation.
En soit, ce ne sont pas les opinions de cette personne qui me dérangeaient, mais leur expression face à un public non concerné. Il faut en effet savoir que l'organisme de formation au sein duquel nous nous trouvions possède une Charte de bonne conduite que tous (salariés et usagers) s'engagent à respecter. Dans ce texte, il est indiqué que des règles sont destinées à installer un climat serein et respectueux de tous. Complétant le Règlement Intérieur, ce document vient expliciter l'aspect essentiel du "bien vivre ensemble". Il y est précisé en particulier que les comportements, l'attitude verbale, les considérations philosophiques, religieuses, politiques ou syndicales, de nature à manquer de respect aux tiers sont interdites au sein de l'établissement.

Or au fil de ces quelques jours de formation, le moins que je puisse dire est que je ne me suis pas sentie sereine ni respectée dans mes handicaps, ma façon d'être ou mes opinions. J'ai au contraire dû les dissimuler soigneusement pour ne pas prendre le risque d'être regardée de travers, voire saquée.

Qu'un ou une formatrice se permettent un tel comportement me semblerait, je crois, absolument aberrant, dans n'importe quelle situation de formation.

De même qu'il est aberrant d'entendre une personne qui exerce une telle profession émettre l'injonction de n'utiliser qu'une seule et même méthode, du simple fait qu'elle ne maîtrise pas les autres.
Ce qui s'est produit, justement.
Je dois en ce cas être plus performante, car utilisant une autre technique, j'ai obtenus des résultats parfaits!

Mais tout de même, c'est le florilège des opinions personnelles (et polémiques) de cette dame qui m'a hérissé le poil:
Dès mon premier jour, le lundi 28 novembre j'ai appris bien malgré moi qu'elle était en conflit avec son employeur sur une question salariale (je n'en ai pas saisi la nature, mais quoi qu'il en soit il me semble que ce n'est pas un sujet à évoquer avec les stagiaires).
Le jeudi 01er décembre, alors que je portais un masque (sans demander à qui que ce soit d'en porter également un), j'ai évoqué le fait que les cas de Covid étaient en recrudescence. Ma remarque a été accueillie avec une certaine froideur voire de la brutalité via la question "et alors?". La formatrice a ensuite largement alimentée une discussion autour des ses convictions "anti vaccination" et "anti Pass". Cela heurtait mes convictions personnelles, mais je me suis abstenue d'en faire étalage, souhaitant éviter tout débat.
Le vendredi 02 décembre, la manifestation des opinions de cette personne a porté sur la légitimité électorale de l'actuel chef de l’État (une illustration choisie par une stagiaire étant à l'origine de sa "sortie"). Nous avons ainsi entendue la remarque "ha non pas lui, je ne veux pas le voir" puis elle a affirmé "personne a voté pour lui, il y a des preuves" et autres allégations.
Cette formatrice se comportant comme si ses opinions personnelles faisaient consensus, elle n'a à aucun moment laissé place à la contestation ou à la discussion, qui de toute façon ne me semble pas souhaitable dans un tel contexte.
Le mardi 06 décembre, la "polémique" a cette fois porté sur la justesse et la justification de l'installation des horodateurs dans certains quartiers de la ville (et la rue où se situe l'organisme de formation).
À plusieurs reprises j'ai entendue cette femme s'exprimer dans un vocabulaire grossier ou injurieux, ce qui me semble totalement déplacé lors d'une formation, et ce quel que soit le contexte.

Quoi qu'il en soit, ce mardi 06 décembre, j'ai écris un long mail à la direction de l'organisme formateur, avec un certain désarrois. Il me semblait évident que cette personne était en plein dérapage incontrôlé. Il n'était pas question de lui nuire, mais bien de me mettre en sécurité psychique face à des agressions certes inconscientes de sa part, mais constantes.

Lorsque j'ai accepté mon inscription à cette formation, ma conseillère Pôle Emploi m'avait assurée que j'y trouverais toutes les conditions favorables à un parcours serein, ce qui est essentiel pour tout-un-chacun. Or je constatais que ça n'était pas le cas et ne pouvais accepter de subir sans rien dire. À aucun moment je n'ai souhaité que l'organisme formateur soit tenu pour responsable de cette situation. Cependant comment faire pour que les choses s'améliorent si aucun stagiaire ne l'informait de ses éventuelles difficultés liées au comportement d'un.e salarié.e?
Ce n'est selon moi pas au moment de l'évaluation finale de la formation qu'il faut se manifester, mais dès que l'on est en mesure d'identifier les problèmes.
Ce que j'ai fais.

Le soir même j'ai reçu un mail de la direction. Le lendemain on m'a proposé de suspendre ma participation à la formation jusqu'à ce qu'un nouveau formateur entre en fonction. Ce qui sera effectif le 05 janvier prochain.

Chouette.
C'est repartit!

mercredi 27 juillet 2022

(re)Découvertes à propos de moi même

Très récemment, une personne de ma connaissance, avec qui je ne suis pas particulièrement amie (mais parente d'un ami) m'a priée de cesser de lui écrire, au motif que mes dernières lettres sont, selon elle, "lamentables".

Mon ami est adulte (il a la cinquantaine) et est dans une situation particulière, qui fait que son courrier est susceptible d'être (légalement) lu par des tiers. Cette lecture n'étant destinée qu'à vérifier qu'il n'y a pas de communication par ce canal d’éléments susceptibles de compromettre la sécurité de l’établissement au sein duquel il se trouve, ou de permettre la commission d’une infraction. Exceptionnellement, une lettre reçue dans ce cadre peut être "retenue" par l’administration. C'est le cas par exemple si elle contient des éléments de nature à compromettre gravement sa réinsertion, ou le maintien du bon ordre et la sécurité dans l'établissement.

Le fait qu'un correspondant évoque des faits personnels dans ses courriers ne peut en aucun cas être considéré comme une incitation à prendre part à ces faits, si ce n'est pas clairement évoqué. Et même si ça l'était, si ces faits n'ont rien de délictuel, quel est le problème?!?

Et de quoi parlais-je dans ces fameuses lettres "lamentables"?
De BDSM.

Quand on parle de BDSM, l'imaginaire collectif évoque immédiatement du sexe et convoque des images de personnes toutes de cuir (ou de latex) vêtues, partagées entre le clan des sadiques et celui des masochistes, les unes faisant subir aux autres des pratiques douloureuses voire dégradantes.

Mais quand j'évoque le BDSM, je parle quant à moi d'un état d'esprit, ainsi que de jeux d'échanges de pouvoirs (sachant qu'on ne peut pas échanger ce qu'on ne détient pas...), pratiqués dans un cadre parfaitement sain, sécurisé et consensuel.
"B" pour Bondage. C'est le fait d'attacher ou d'être attaché (je suis une "rope bunny" et je l'ai toujours été).
"D" pour Domination. Cela peut s'exercer de bien des manières, mais jamais dans un cadre abusif.
"SM" pour Sado Maso. Pour ce qui est de ça, je vous jure que ça n'est pas ce à quoi vous pensez (ou peut être que si, vu que tous les gouts sont dans la nature).

Le sigle BDSM est un sigle "valise" dans lequel on regroupe une multitude de pratiques très très différentes, y compris les fétichismes et toutes autres pratiques un peu "perverses" et "inhabituelles". Certains parlent d'ailleurs de pratiques "kinky" ("bizarre" et/ou "pervers") plutôt que de BDSM.
Mais il faut savoir que le DSM (Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales) ne considère plus les paraphilies (excitation sexuelle par des objets, des situations, et/ou des objectifs atypiques) comme des troubles mentaux devant être soignés. Ce ne sont que des intérêts inhabituels. S'ils mettent en souffrance les personnes, et/ou sont de nature à les conduire à commettre des actes illégaux, alors là oui c'est un problème. Mais tant que tout se passe entre adultes consentants, cela relève de la liberté individuelle.

Or je suis une femme libre. Et forte.
Pour qu'il y ait des échanges de pouvoirs, il faut faire preuve de fermeté, d'autodétermination et d'une bonne dose de connaissance de soi.

Je ne suis pas en mode "BDSM" en 24/7 (cela existe, ce sont des personnes qui souhaitent vivre les choses en permanence), entre personnes consentantes.

Par contre je suis indubitablement en permanence kinky, de la même façon que je suis queer: cela fait partie de mon identité, et je l'assume totalement, car contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, cela n'a justement pas trait qu'à la sexualité. Cela peut également avoir une dimension très spirituelle, et c'est finalement le cas pour moi.

Dans tous les cas, je respecte profondément tous les gens que je côtoie, quels qu'ils soient, dans leurs idées, leur pudeur, leur façon d'être. J'attends qu'il en soit de même à mon attention.
"Ne me jugez pas et je ne vous jugerais pas".
Jugez moi... je ne vous jugerais toujours que sur la profondeur de votre ignorance en matière de respect des autres.

J'ai toujours été attirée par ces pratiques, très diverses, qu'on regroupe dans ce sigle "valise" de BDSM.

À commencer par la contention, c'est à dire le fait d'être entravée dans mes mouvements. J'ai développé ce gout très jeune, et je n'y voyais rien de sexuel. Simplement c'était quelque chose qui me faisait me sentir bien. C'est toujours resté quelque chose de très important pour moi. Être enfermée dans un espace exigüe, être attachée, je trouve ça plaisant.

La soumission par obéissance aussi m'a toujours plu, mais dans un cadre contrôlé. Les jeux de rôle s'y prêtent bien. Ils ont l'avantage d'être constitués d'un scenario, d'un début et d'une fin. Dans ce cadre là, j'ai toujours eu un gout pour ce qu'on appelle les jeux type "Age Play". C'est à dire un scenario où les protagonistes jouent des rôles style Papa / petite fille (et une fois de plus, ça peut ne rien avoir à faire avec le sexe). Du fait d'écrits que j'ai eu il y a des décennies, un certain Sylvain a cru que j'étais potentiellement pédophile. Sauf que j'aime simplement jouer à être une petite fille. Je précise que je ne fantasme pas sur mon père biologique.

Il y a en fait énormément de façons de vivre des choses "bizarres", et certaines sont loin de faire aussi mauvaise impression que le BDSM. L'expiation, qui est prônée par de nombreuses religions. Se flageller, répéter des formules ou des litanies, se frapper le front avec véhémence, dans le cadre religieux, c'est ok... se serrer un cilice armé de griffes autour de la cuisse aussi (quelle horreur!)...

Mais par contre vivre des choses de ce genre (en moins "hard") dans le cadre de la vie privée laïque, ça serait un problème? Un peu chelou, comme raisonnement, non?

Je ne juge pas. Je constate.

J'aime ressentir des sensations particulières.
Au fond, qu'est que ça peut faire de savoir comment?

Et surtout, ça n'a rien de lamentable.
La seule chose lamentable, c'est l'ignorance des gens qui jugent sans rien connaître sur le sujet qu'ils critiquent.

jeudi 26 mai 2022

Pour vivre heureuse...

Nous sommes le 26 mai 2022.
Dans moins d'un mois, j'aurais 40 ans.
Bizarrement, je n'aurais pas imaginé atteindre cet âge là.
Ma vie a été faite d'embûches, mais surtouts de grands doutes, de très grandes hontes de moi, et de la conviction profonde que tout cela tournerait mal, un jour ou l'autre.

Je pense pouvoir dire que ça a été le cas, avec ma rencontre et ma vie commune avec Alain, l'homme qui fut mon mari, et qui a, l'air de rien, accentué ma haine de moi même, ma honte de la femme que je suis.

Qui suis-je?
Une femme. Avec ses qualités et ses défauts. Avec une passion pour l'écriture, le dessin, la peinture, la cuisine, les bonnes choses de la vie. Avec un esprit généralement vif (mais pas toujours).

Pourquoi ai-je souffert si jeune, dès mes 7 ou 8 ans?
Parce que j'étais irrésistiblement attirée par la sexualité. Qui plus est, une sexualité hors des critères "traditionnels". Pour tous ceux qui comprendront, je n'étais pas forcément très portée sur le sexe "vanille".

J'avais la conviction profonde que ça n'était pas "normal".

Aujourd'hui, je n'ai plus ce genre de prévenances.

J'ai envie de vivre ma vie, de manière épanouissante avant tout.

Du moment que je ne fais de mal à personne, où est le problème?


dimanche 20 février 2022

Comment je me suis faite truander (mais j'ai réagi assez vite, j'espère)

Samedi 19 février

9h45

J'appelle Bouygues, car ma boite mail associée à ma Bbox m'envoi des mails indiquant qu'elle est pleine et que je ne peux plus recevoir de mail (ce qui est faux, d'ailleurs, puisque j'en reçois). Ça a commencé il y a quelques jours environ, j'ai fais du ménage dans la boite, mais le problème persiste et quand je me connecte directement sur la messagerie (au lieu de mon logiciel de messagerie), j'ai un message en rouge qui apparaît, m'indiquant que 102% de ma boite mail est utilisée... par 55 mails (sans pièces attachées).
Pour moi c'est plutôt source de blague avec les personnes que j'ai au bout du fil (on fait cheminer mon appel de services en services). Le conseiller technique me suggère de modifier le mot de passe de ma bal, je m'exécute, mais cela ne change rien. Du coup il me dit qu'il va enquêter sur le problème et va tout faire pour le résoudre. Il est 10h01 quand je raccroche.

10h16

Je reçois un appel sur mon mobile identifié "Service Client Byg".
La dame m'appelle par mon nom, m'affirme me rappeler par rapport au problème signalé avec ma boite mail, que en raison de la démarche qualité de Bouygues, son appel est susceptible d'être enregistré mais que je peux m'y opposer. Elle m'appelle par mon nom et mon prénom, me cite mon adresse mail bbox et m'encourage à procéder moi même à plusieurs manipulations depuis mon PC.
La "conseillère technique" est gentille et courtoise (un peu coincée niveau humour, par contre).

De fil en aiguille (rétrospectivement je me dis que c'est dingue ce qu'on arrive à faire faire aux gens avec de la malice, quand même!) elle en vient à me faire entrer une "url de dépannage" directement dans mon navigateur Internet. Il s'agit de télécharger un utilitaire de dépannage. Tout est hyper argumenté, elle arrive sur le coup à me faire gober que ma machine et mon téléphone mobile (avec lequel je relève également ma boite mail) sont vérolés par un programme malveillant, me parle de la lenteur de ma machine, etc.
En plus, j'avoue, je suis distraite par un boulot passionnant sur ma tablette (j'ai des notes de réunion à remettre en forme et à documenter).

Je vous passerais les détails, mais j'ai fais plein de trucs qu'il ne faut jamais, jamais, JAMAIS faire, entraînée par un verbiage hypnotique extrêmement bien construit.
- J'ai rentré une url qu'on me dictait par téléphone directement (sans vérifier sa fiabilité via Google ou autre);
- Je n'ai pas déconnecté mon gestionnaire de mots de passe (j'avais rentré le mot de passe Maître la veille... pour 14 jours);
- J'ai entré (arg!) mon numéro de CB sur une interface de paiement ouverte par la page dont on m'a fait entrer l'url en me la dictant (sans vérifier si c'était sécurisé d'une manière ou d'une autre). En théorie, c'est pour garantir mon identité par rapport au logiciel professionnel que je dois télécharger...
- J'ai téléchargé ce programme inconnu sans en connaître la nature et le fonctionnement;
- J'ai chargé une application sur mon téléphone sans en connaitre la nature et le fonctionnement;
- J'ai littéralement laissé une inconnue prendre la main sur mes appareils, à distance
- J'ai coupé toutes les notifications, sonneries, vibreur etc de mon téléphone "pour ne pas altérer le processus" et sans garder un œil sur l'écran de veille (qui me donne des aperçus des sms!)
Et summum de la connerie (et surtout du génie pervers de l'arnaqueuse):
- J'ai réussi à me faire extorquer le mot de passe de mon espace bancaire personnel.

Rassemblez tous ces ingrédients, touillez bien, et vous donnez aux voleurs les moyens de truander le système soi-disant super sécurisé de la double identification des paiements.

Quand cette aimable "assistante technique" a eut fini de me dire que tout était bon, que le problème de ma machine était résolu et que j'ai raccroché, j'ai regardé l'heure et je me suis dis que c'était impossible!

13h45!

J'ai eu une espèce de bouffée de chaleur, avec une sensation de profond malaise et d'angoisse, avec la conviction profonde que je venais de me faire truander. Allez comprendre pourquoi, ma première réaction a été de rappeler le service clients de Bouygues pour demander si on m'avait appelée pour dépanner ma boite mail.
La réponse est tombée, aimable, professionnel: non. On a ouvert un ticket incident, mais c'est en cours de traitement.

Bam!

Ok, j'ai accusé le coup. J'explique à mon interlocutrice ce qui vient de se passer, je lui dis que j'ai reçu un appel de leurs services. Elle m'explique que j'ai reçu un appel d'un portable (0653190919) à 10h16.
Je perd un temps précieux, j'en oublie de regarder mon mobile ou ma boite mail...
Je le fais... mon problème de message d'alerte est résolu mais... je n'ai plus aucun mail dans celle-ci!
Y compris les trucs que j'archivais depuis des lustres. Et imbécile que je suis, mes mails sont en IMAP dans mon gestionnaire de messagerie (donc supprimés aussi là).

Sur le mobile?
D'un seul coup je comprends pourquoi il fallait que je coupe toutes les sonneries y compris le vibreur "pour ne pas interrompre le processus" et que je ne touche pas du tout à mon appareil.
Mon mobile affiche 27 notifications de ma banque avec le code à 8 chiffre de validation de la transaction.
L'application MightyText sert à afficher ses SMS sur son PC, or j'ai laissée la main sur mon PC à une étrangère, sans voir ce qui se passait (écran noir avec un nom de programme à la place).

Je m'en veux et j'ai honte, mais vu les circonstances, ça n'est d'aucune utilité. Il faut faire vite!

Heureusement les SMS de notification comprennent systématiquement le numéro de mise en opposition des cartes bancaires. Je m'empresse de l'appeler.
Je commence à vraiment réaliser ce qu'il s'est passé et le choc me tombe dessus. Sur le coup, en regardant les SMS j'évalue les transactions à environ 500€

Je vous avoue que quand l'opératrice me demande mon numéro de carte bancaire, j'ai un temps d'arrêt. Elle m'explique, habituée, qu'elle sait que c'est dur, mais que c'est essentiel à la mise en opposition.
Oui, bien sûr.
Elle m'explique aussi qu'elle a un ami dont c'est le métier de former les gens en matière de sécurité en ligne qui s'est fait truander d'une manière similaire ces derniers mois, que c'est malheureusement fréquent, bref, elle me met un peu de baume au cœur face à ce viol de mon intimité numérique.

Carte bancaire mise en opposition.
Je n'ai plus de moyen de paiement sauf mon chéquier et un heureux billet de 20€ dans mon porte monnaie.

Je prend ma calculatrice et additionne les chiffres qui figurent dans les SMS.
J'ai la nausée au fur et à mesure que le chiffre augmente...
758,45€
Dont 17 fois 17,19€ (ce qui fait, sachez-le, 292,23€)

Ok ok.
J'ai fais opposition à ma CB.
Je fais quoi maintenant?

Je fais une pré-plainte en ligne, que j'irais signer au commissariat dans la semaine (inutile de faire perdre du temps aux policiers un samedi après-midi, alors que je peux moi même rédiger ma plainte et circonstancier les faits).

J'appelle aussi le service Visa Premier (qui me coûte une blinde), pour leur expliquer les choses. La conseillère que j'ai en ligne compatit à mon malheur et m'explique que je dois remplir un formulaire de contestation d'opérations bancaires, et petite consolation, me félicite de ma réactivité.

Dans l'intervalle, j'ai commencé à changer mes mots de passe essentiels.
La voleuse a eut largement le temps de copier toutes mes données, alors il me semble essentiel de tout sécuriser, surtout les sites "sensibles" (services publics, comptes Google, Microsoft, etc.). Toutefois il faut savoir que ces gens là privilégient tous les achats de produits dématérialisés, sans possibilité de traçabilité: recharges de téléphone, cryptomonnaies (style crédits de jeux en ligne) etc. Bref, des choses qui vont pouvoir être revendues sur Internet, de sorte à blanchir le produit de leurs méfaits.

Je télécharge et rempli le formulaire de contestation. Il ne comprend que 15 lignes d'opérations bancaires, or j'en ai subi presque le double. On est pas sensé cumuler plusieurs opérations sur la même ligne, mais en même temps, à part les notifications par SMS, je n'ai aucune idée des services concernés sauf Topengo (un service de paiements instantanés en ligne, dont j'ai reçu une notification sur mon mobile).

Après tout ça?
Il n'y a plus rien à faire.

J'ai du mal à être sur mon PC ou mon mobile.
Ce ne sont que des outils: c'est l'utilisation qu'on en fait qui en fait la dangerosité, mais je suis encore sous le choc.

J'ai besoin de parler à des personnes bienveillantes.
J'appelle mon père pendant plus d'une heure.
J'ai ensuite ma sœur au téléphone pour une demie heure, et me retrouve à expliquer à ma nièce de 7 ans et demi ce qu'est une arnaque (un vol qui s'appuie sur des mensonges).

Vers 19h30 j'arrive à manger un peu, pour la première fois depuis les 3 biscuits de 9h30.

À 20h10 je me met sur OCS et regarde 2 épisodes de Game of Thrones et l'épisode pilote de "Lovecraft" avant d'aller prendre une douche bien chaude, lire quelques pages de "La roue du temps" et sombrer dans un sommeil à peu près réparateur.

Dimanche 20 février, 5h20

Je me réveille avec de grosses douleurs dans la jambe droite, la vessie et les lombaires. Et tous les autres points douloureux habituels.
Bref, la vie continue.
J'ai fais ce que je pouvais samedi après midi. Le reste arrivera bien assez tôt...

Maintenant, j'ai d'autres priorités.



mardi 15 février 2022

Ainsi va la vie et change l'amour...

Après avoir été amoureuse et connectée à une personne, il me reste l'affection, la tendresse, la gratitude des tous les beaux moments positifs partagés ensemble.

Je suis triste et troublée de ne plus me sentir rassurée, apaisée et nourrie émotionnellement par sa présence.

Restent les souvenirs: Être enjouée et fière de le connaître et de le côtoyer, à cette époque attentive à tout ce qui faisait de lui une personne si spéciale pour moi, dans ma vie. J'étais alors si enthousiaste et galvanisée, pleine d'énergie rien qu'en le voyant, rien qu'en étant assise à ses côtés...

C'est si éprouvant de ne plus ressentir ça.

Ce n'est pas apparu subitement, et depuis l'amorce de cet effritement des sentiments, je n'ai pas cessé d'espérer que ça allait revenir, même en sachant que c'était illusoire.

Je l'aime toujours, mais différemment.

Il compte pour moi, mais mes besoins et mes attentes ne sont plus les mêmes.

Je me sens confuse et coupable de ne plus éprouver les mêmes sentiments. Toutefois c'est exténuant de maintenir un flou qui me met mal à l'aise.

Il est temps que je lui dise posément que je ne peux plus continuer à être tiraillée ainsi.

Certes je garde une certaine envie de lui plaire, de le protéger, de lui apporter du réconfort et de l'apaisement...
 
D'une certaine façon, je l'aime toujours. Mais plutôt comme un ami que comme un amoureux. Il restera un être cher qui compte beaucoup pour moi. Un chéri, mais pas "mon" chéri.

J'ai besoin d'être authentique et en accord entre ce que je ressens et ce que je transmet aux autres.
Même si c'est très douloureux à faire.

Ainsi va la vie.

mercredi 9 février 2022

Hoputainjéééémaaaaaaal (ha, mes aïeux, que je souffre, vous ne pouvez point imaginer)

Lundi 31 janvier.
 
Dans l'après midi, réunion d'équipe à l'association, suivie de la visite d'une maison dans le quartier où on veut déménager.
Actuellement nous occupons un appartement en entresol, sans extérieurs. Il y a 3 marches pallières à descendre, dont une littéralement au pas de la porte. L'avantage de cet appartement  est que les pièces sont vastes, mais c'est à peu près le seul.
C'est très humide, avec un plancher de boiseries qui part en sucette et qui est littéralement mou à certains endroits. Il y a environ 3 ans, il y a eut un affaisement dans le dégagement de la cuisine. Nous avons du acheter un déshumidificateur (combiné climatiseur / chauffage, pour l'avenir). Sans cela, l'odeur de moisi était insupportable...
Entresol, ça signifie en outre que, même si les fenêtres sont vastes, elles sont littéralement au niveau du trottoir. Les huiseries sont tellement vieilles, en bois, sans double vitrage, que ce sont des passoires thermiques. On a des souris et même des limaces (quoique celles ci venaient de la cave et il y a récement eut un traitement chimique contre les xylophages, je pense que ça ne leur a pas trop réussi...). Enfin bref: même si ça fait 65m², nous ne pouvons pas réellement accueillir nos adhérents dans des conditions optimales.
 
Après trois essais infructueux de l'équipe pour trouver un bien à louer plus conforme à notre objet social (maisons visitées, nous tous OK... mais pas les proprios...) c'est la quatrième maison que nous visitons dans le quartier que nous visons expréssement. C'est la présidente de notre organisme gestionnaire, Marie-Françoise, qui l'a repérée. Le propriétaire s'est trouvé des affinités avec elle et il aime l'objet social de l'association, donc il a bloqué les visites de la maison en attendant la notre.
 
Quand on découvre la maison de l'extérieur, toute l'équipe est aux anges.
L'intérieur est bizarrement organisé, car des dépendances ont été avantageusement exploitées, mais on s'en tamponne, on est heureux, c'est génial. On donne notre accord pour lancer le processus de location...On se projette direct, c'est vraiment kiffant.
 
Je rentre chez moi tonique, je range, je fais le ménage, je suis au taquet.
Vers 21h mon chéri arrive, mais je ne suis plus si tonique que ça. J'ai un contrecoup de l'excitation vécue dans l'après midi. Je suis habituée à ce phénomène, et lui aussi.
On fait l'amour mais un truc ne va pas, ça me tiraille et me pince, mais là aussi, je me suis habituée à ces douleurs au fil des décennies, et puis j'ai envie d'être avec lui, de le sentir, de faire partie de la même bulle...
 
Mardi 01er février.
 
La journée commence mal.
J'ai passé une nuit de merde, très agitée et très douloureuse. Mes douleurs chroniques se sont vivement amplifiées. Mon dos me torture, mes épaules aussi, ma cuisse droite me fait vivre un calvaire, comme si on m'avait injecté de la lidocaïne brûlante dedans, et évidemment mal sous les pieds quand je me lève.
Je reste très digne devant mon chéri. Je n'ai pas envie de le bassiner avec mes maux.
Lui même a été malade la semaine dernière.
 
Petit déj' constitué essentiellement d'une boisson chaude (je mange un peu plus tard... le matin, j'ai besoin de m'hydrater avant tout). PC, mails et je me sens de plus en plus fatiguée et surtout j'ai la nausée. Non: j'ai grave envie de vomir, en fait.
 
J'ai aussi de plus en plus mal au crâne, ça me prend toute la tête avec l'impression d'être enflée du ciboulo. Mes douleurs lombaires augmentent. J'ai l'estomac au bord des lèvres. Je prend un antinauséeux. Sans être émétophobe (phobie de vomir), tant que je peux éviter une circulation de fluides gastriques à contresens, je le fais, car quoi que je fasse, je régurgite aussi par les fosses nasales et c'est franchement affreux à vivre.
Et puis d'un seul coup c'est plus possible. Les coliques me prennent par surprise (spasmes intenses de toute la région abdominale), toilettes en urgence. Diarrhée violente, atroce. Je pleure de douleurs. Douleurs au pluriel, car je souffre du dos, des entrailles, des abdominaux...

Lopéramide (anti-diarrhée, j'achète ça par boite de 200 gélules) et Trimébutine (antispasmodique spécifique des voies digestives) immédiatement. J'en prendrais les doses maximales dans la journée, sans effets.

Si ça n'était que ça...

La douleur explose dans tout mon corps, elle irradie et elle pulse dans mes articulations, les mains, poignets, coudes, épaules, côtes sternales et dorsales, hanches, aine, genoux, chevilles... C'est comme si je n'étais plus que douleur. Douleurs style brûlures, pincements, tiraillements, fourmillement. J'ai la totale!
Je prend sans y croire un gramme de paracétamol. Je suis intolérante à l'Ibuprofène et de toute façon, il ne s'agit pas de troubles inflammatoires, donc ça ne servirait à rien.
 
Il faut que je me concentre sur autre chose. Impossible de lire. Regarder passivement la TV, ça me gave vite. J'allume la Xbox et lance Assassin's Creed Odyssey. C'est ce qui va me permettre de tenir toute cette putain de journée. Avant je jouais à Candy Crush Soda ou d'autres "free to play". Mais AC, c'est quand même vachement plus beau, explorer la Grèce antique, ramasser du bois d'olivier et des pépites de minérai, me battre contre les loups, les ours et les lynx. Et trucider quelques brigands, soldats et grands méchants de l'Ordre. Je n'aime pas trop les champs de bataille et les batailles navales, par contre. Le jeu permet de tenir un peu éloignée la souffrance. Truander mon cerveau.
 
J'utilise l'échelle subjective de la douleur.
Les bons jours (qui sont quand même la majorité), j'oscille entre 2 et 4.
Là je fais péter le compteur à 8-9, dans la catégorie "j'veux crever" .

J'envoie un sms à ma meilleure amie (qui me tanne depuis des mois pour que je prenne rendez-vous à l'unité multidisciplinaire d'évaluation et de traitement de la douleur chronique à l'hopital). Elle souffre d'endométriose profonde sévère, les douleurs, elle sait ce que c'est. Pas besoin de circonvolutions pour lui expliquer ce que c'est que "souffrir". Il lui arrive de perdre connaissance à cause de ça, et elle bénéficie de dérivés opiacés. Je pense que ses souffrances à elle sont différentes des miennes, mais incomparables: quand votre voisin est cul de jatte, ça vous fait quand même mal quand vous vous cognez un orteil.

Je devais aller à l'association pour une crêpes partie ce matin, mais là inutile d'envisager avaler quoi que ce soit. Même de l'eau, c'est compliqué. Heureusement le lait d'argile passe mieux. Fondamentalement, c'est de l'eau avec de l'argile verte, ça fait pansement gastrique, et si on compare au bien connu Smecta (qui n'est rien d'autre que de la smectite, une variété d'argile), c'est vachement plus rentable pour moi d'acheter l'argile surfine en boutique bio ou pharmacie que d'acheter des sachets aromatisés orange vanille.
Pour la danse africaine, même pas la peine d'y penser.

Mon amie me propose de passer pour qu'on appelle ensemble le centre de la douleur, mais elle ne pourra que vers 17h. Pas grave, savoir qu'elle pense à moi, c'est déjà énorme.

Je passe la journée blottie sur le canapé, enchassée dans les coussins, sous une couverture polaire, pour tenir le pire à distance. Margaux (c'est mon chat) vient me faire des câlins et semble inquiète pour moi.
 
Vers 16h30, je n'ai pu avaler que 50cl d'eau argileuse de la journée, mais je commence à avoir un peu d'appétit. Un pot de compote de pomme de 100gr passe à peu près. Margaux est très intéressée, elle mangerait bien de la compote, elle aussi. Elle adore les pommes.
 
Vers 17h Chacha arrive. Quand je croise son regard quand elle voit ma tronche, je comprends qu'elle est inquiète. Elle ne m'a jamais vue comme ça. Et pourtant elle m'a déjà vue avoir mal. On a partagé des douleurs similaires, elle m'a vue enfler et désenfler, bref, c'est la seule personne que je connaisse en qui j'ai totalement confiance en matière de compréhension de la douleur. Mais on ne s'est jamais vues quand j'étais en crise.
 
On appelle ensemble l'hopital. Ils m'envoient le dossier par mail.
 
Toute la journée, j'échange des SMS avec mon chéri.
Je préfère qu'il reste chez lui ce soir, je me sens trop mal, trop épuisée, même si la crise commence à passer. J'ai besoin de pouvoir me tourner dans le lit sans craindre de le pousser, de pouvoir ronfler sans qu'il me pousse, car avoir mon orthèse dans la bouche, là, je peux pas. Et puis j'ai besoin d'être seule.
 
Suite à une remarque coquine, je suis obligée de lui décrire ce que je ressens, c'est à dire qu'on me larde le ventre de coups de couteau. Tout ce qui est coquin, là, même en pensée, c'est dans un autre monde pour moi, à cet instant.
Je le sens inquiet, mais je constate aussi qu'il ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Et pour cause: je ne lui parle plus de mes douleurs depuis des mois, parce que, de toute façon il ne peut rien pour moi, à part me laisser tranquille quand ça n'est pas supportable. Il a du bol, ces dernières années ça m'est tombé dessus souvent à des moments où il n'était pas là, donc il ne m'a jamais vue comme ça.
 
Mercredi 02 février.

Je me sens mieux. Pas en super forme, mais mieux quand même.
Mon chéri m'envoit un gif animé d'une jolie nana dans un lit qui ouvre la couette et indique de venir la rejoindre... Moi je suis en plein dans mon dossier du centre hospitalier. Je lui répond par ça:

J'ai envie qu'il comprenne que les jours où je ne suis pas bien, ce ne sont plus mes troubles anxieux qui sont en action... Il sont stabilisés, donc c'est OK. Non, ce qui m'angoisse et me déprime, ce sont les douleurs que je vis au jour le jour, et c'est super dur. J'ai besoin qu'il comprenne que c'est chronique, et que c'est donc mon quotidien, même si je ne le lui montre pas.

À midi j'arrive à manger un oeuf poché avec des pommes de terre vapeur bien cuites.

Je fais même des crêpes, car c'est la Chandeleur.

Notre soirée est très planplan, mais ça me va, je suis épuisée.

Jeudi 03 février

On a des trucs à régler avec l'association, mais heureusement la plupart peuvent être faits en télétravail.

Vendredi 04 février

Comme prévu, je participe à une sortie de l'association au Forum Orientation Formations Emploi. J'ai très mal dans la cuisse droite et station debout pénible (7 ou 8 sur l'échelle de la douleur). Je suis épuisée, mais j'ai envie d'être là et de ne pas me laisser abattre.
Le repas au restaurant est ultra pénible (24 autour de la table, c'est à peu près 3 fois mon seuil critique). En plus le repas n'est pas terrible. Bon mais sans plus, et le contenu de nos assiettes est franchement minable.
Si j'avais su j'aurais pas venue.
...

Mercredi 09 février.
 
J'ai mal. À plein d'endroits. À 2 ou 3 sur l'échelle de la douleur.
C'est une journée normale.

dimanche 23 janvier 2022

Douleurs... troubles anxieux... qui de l'œuf ou la poule?

Question intéressante : peut on, en souffrant de douleurs chroniques plus ou moins intenses et localisées de manière aléatoires, et ce pendant des décennies, ne pas souffrir de troubles psychiques?

Décortiquons un peu le sujet:

Je suis née en 1982.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu mal.

Maux de crâne, maux de ventre, maux de dos, maux articulaires, maux dentaires, maux oculaires, maux dermatologiques...
Qui plus est, avant un certain âge, sans les mots pour décrire ces maux.

À l'école maternelle? J'avais déjà mal. Pour résumer, mal de crâne, mal au ventre, constipation et fatigue étaient omniprésents.
J'étais une petite fille vive, curieuse, parfois téméraire, je me cognais facilement, j'étais souvent couverte de bleus ou d'écorchures, donc normal que j'ai eu mal, supposément.

À l'école primaire, j'ai commencé à souffrir de la vessie, mais aussi des jambes. Atrocement. Comme si on me broyait les os. Il semblerait que le médecin de famille ait attribué ça à la croissance, on en est resté là.

Au collège j'avais toujours maux de crâne (j'avais mal aux yeux, j'ai eu des lunettes), maux de ventre, troubles mictionnels, constipation, douleurs des membres, douleurs de dos, douleurs dans les poignets, douleurs articulaires et peu à peu douleurs viscérales et diverses.
Pas des douleurs "invalidantes". Plutôt des "inconforts persistants", la plupart du temps.
C'est à dire que je passais mes journées avec des sensations douloureuses de "légères à modérée".
J'utilise l'Echelle Subjective de la Douleur (ESD) pour savoir si ça va.
Globalement en général je suis à 2 ou 3, donc ça va.

Il y a eu un moment où j'ai compris que de dire à mon entourage "j'ai mal à tel endroit" n'avait aucune incidence positive (pas de remède, pas de solution), voire plutôt négative (agacement, voire dénigrement - sans doute involontaire).

J'ai très jeune choisi des vêtements confortables, pas du tout parce que je me fichais de ressembler à un sac à patates, mais parce que c'est épouvantable de devoir porter des choses qui démangent ou donnent la sensation de se faire écorcher la peau. Je n'ai jamais supporté la laine, sans y être pour autant "allergique" au sens médical. C'est simplement insupportable pour moi.
Je vis déjà au quotidien avec des sensations éprouvantes au niveau de la peau, sans qu'on m'en rajoute.

Est-ce que c'est moi qui n'ai pas été assez claire vis à vis de mon entourage concernant mes symptômes physiques? Mes sensations douloureuses omniprésentes? Je n'en sais rien.
En tout cas, ça a fortement altéré ma qualité de vie, depuis toujours.

Au point de m'interroger aujourd'hui: qu'est-ce qui est arrivé en premier? Les algies ou l'anxiété?

Après tout, subir des sensations allant du désagréable au douloureux, en permanence, des années durant, c'est quand même de nature à générer des troubles psychiques, à ce qu'il me semble...

Du coup, ces derniers mois, je m'interroge.
Et ce parce que j'ai mal.

Je veux dire j'ai vraiment très mal. De plus en plus.

Le matin je me réveille et j'ai mal.

Aux épaules. Au dos. À la cuisse droite. 

Quand je sors du lit, avant d'avoir posé un pied au sol, j'anticipe la douleur, parce que tous les muscles qui se trouvent en contact avec le sol (en particulier l'aponévrose, pour les fans d'anatomie) me font vraiment, vraiment mal (7 ou 8 sur l'échelle subjective de la douleur). Je ne hurle pas, parce que ça ne sert à rien. De toute façon, c'est tous les matins, et parfois dans la journée aussi. Parfois j'ai le souffle coupé tellement c'est intense, mais ça passe en quelques minutes. Souvent je fais une petite apnée d'anticipation, mais je me reprend vite, car je sais que la respiration a un rôle très important dans la gestion de la douleur.

La cuisse droite, c'est spécial. Elle me fait mal, mais en fait c'est un peu comme si tous les muscles quadriceps étaient aux abonnés absents. C'est une sensation qui va de l'engourdissement profond à la brûlure intense. En passant par des fourmillements, une sensation de froid intense, de raideur majeure ou de piqûres aux aiguilles.

La plupart des douleurs musculaires ressemblent à celles qu'on peut ressentir après avoir reçu des coups violents. Les contusions en moins. Pas d'œdème non plus. Par contre ça peut aussi me donner l'impression que le muscle est devenu rigide, dur sans fonction. Mais la sensation est différente de celle d'une crampe, et bien sûr, elle n'est pas du tout soulagée par un étirement.

Certaines personnes qui me connaissent savent que je fais beaucoup craquer mes articulations. Il ne s'agit pas d'un tic. Je fais ça parce que, parfois, ça me soulage des douleurs qui s'y installent. Des sensations de pressions internes, de picotements ou d'engourdissements (mais toujours pas de gonflement typique d'un œdème inflammatoire).

Je ne peux pas faire craquer mes hanches, et c'est dommage, parce que j'en souffre vraiment beaucoup. Mais du coup je ne fais rien, ou alors j'appuie sur un autre point douloureux limitrophe, histoire de me distraire (salutation au scénariste du film "Les bronzés font du ski").

J'ai mal aux cartilages, la plupart du temps celui des oreilles, et souvent au niveau des côtes, sur les côtés du sternum.

J'ai aussi régulièrement mal dans n'importe quel endroit du corps, à n'importe quel moment, de manière fulgurante: un truc qui dure un dixième de seconde, juste comme ça, sans raison, histoire que les gens qui sont avec moi se demandent pourquoi je pousse un cri ou arrête de parler en plein milieu d'une phrase. C'est souvent à 8 ou 9 sur l'échelle subjective de la douleur, mais comme je disais, ça dure un dixième de seconde, alors ce n'est pas si grave, n'est-ce pas?

J'ai mal dans des organes internes et ça me pince ou me pique à ces endroits là, sans explication, sans raison.

J'ai mal aux "os" et aux articulations depuis l'enfance.
Quand j'avais environ 7 ou 8 ans, j'ai eu des périodes où j'avais tellement mal dans les jambes que j'avais du mal à marcher. Comme je l'écrivais en introduction, le généraliste a attribué ça à la croissance et on est pas allé chercher plus loin. En plus, ces "crises", qui pouvaient durer de quelques heures à plusieurs jours, allaient et venaient sans déclencheur manifeste.

Ces "crises" n'ont jamais cessé.
J'ai eu beau chercher à savoir ce qui pouvait les générer, tenir des journaux de ce que je faisais, de ce que je mangeais, explorer la phytothérapie, essayer des bains, des massages, des compléments alimentaires, faire du sport d'entretien... j'ai toujours continué à en avoir, sans jamais pouvoir anticiper leur survenue. Concernant les douleurs dans les jambes, j'ai juste pu constater que ça me venait plus souvent en position allongée, la nuit, avec un besoin frénétique de les bouger, de préférence en frottant mes pieds sur mes tibias, pour truander les sensations, les "diluer" dans d'autres.
Toutefois ces douleurs ne sont pas exclusivement nocturnes...
Je me souviens avoir marché des kilomètres, de jour comme de nuit, uniquement pour essayer de diminuer la sensation douloureuse à un niveau "acceptable". Une fois (c'était en fin de soirée) j'ai fais presque deux heures d'allers retour entre la maison de mes parents et le fleuve au bout du coteau voisin, parce que j'avais tellement mal que j'avais besoin de pouvoir aller pleurer là où seuls les animaux de nuit en seraient témoins.

Franchement, je croyais que j'étais simplement cinglée, que c'étaient quelque chose du style "hallucinations sensorielles".
Une preuve? Quand j'en parlais aux médecins, on me disait que je n'avais rien, que c'était l'anxiété, ou la croissance. En gros, c'est psychosomatique, mademoiselle.

Mouais.

J'ai finalement passé toute ma vie à être reconnue comme anxieuse et dépressive, à "avoir le droit" de souffrir de phobie sociale ou de crise d'angoisse, mais sans avoir le droit à ce qu'on me dise ce qui, physiquement, ne va pas chez moi.

Depuis quelques semaines, je prend en note de toutes les douleurs qui font mon quotidien...

On va faire ça de bas en haut...

Les pieds, j'en ai parlé. Le matin, dans la journée, au sport... ha oui parce que c'est là que ça me rend le plus dingue et en colère: je ne peux pas faire de rameur, ni de vélo elliptique, ni de squats ou de jumping jack, ni danser, parce que c'est comme si on me foutait des coups de burin sous les pieds. Alors la marche nordique, que j'adore, j'en pleure rien que d'y penser.

J'ai mal à peu près à toutes les articulations, à un moment ou un autre de la journée ou de la semaine. En règle générale, ça ne m'empêche pas de me déplacer ou de faire des choses, mais c'est "fortement" désagréable.

J'ai mal depuis des décennies sur le devant des tibias, sans que personne n'ait jamais su me dire pourquoi. On m'a dit que c'était une histoire de "muscle extenseur des orteils". Ok... Même en faisant de la marche ordinaire tranquille? Non parce que c'est le cas... Un jour, un semaine, un mois, ça ne me fait pas mal, et puis bam! sans prévenir, chaque pas devient un supplice.

J'ai mal aux genoux. Quand j'avais environ 12 ou 13 ans, le médecin généraliste m'a "diagnostiqué" un "syndrome rotulien". Sur une consultation de 10 minutes. Ceci dit, je n'ai ensuite jamais vu ni traumatologue ni rhumatologue, donc hein, bon, voilà... Le gentil docteur L. m'a dit que ça passerait avec l'âge, et ça n'est pas passé. Zut alors.
C'est le même médecin qui m'a "soigné" un reflux gastro œsophagien que je n'avais pas, sans m'avoir jamais adressé à un spécialiste...
Pour en revenir à mes genoux, ils crépitent (je dis qu'ils croustillent, ça a l'avantage d'être plus fun), et c'est franchement pas agréable de descendre les escaliers quand chaque marche fait souffrir et tire une grimace (intérieure, car j'ai du savoir vivre, et pas mal de fierté, aussi).

J'ai une hypersensibilité des cuisses. Quadriceps et grands fémoral, sur les deux jambes. J'ai eu beau essayer de les travailler en douceur, j'ai beau marcher, faire du vélo, du rameur, du vélo elliptique ou du yoga soft et cætera, je ressens à un moment ou à un autre cet espèce d'impression que tout ça c'est du bois, et qu'à la plus minime contraction ou le plus petit étirement, les fibres musculaires vont littéralement exploser. Ce que je ressens sur le coup, c'est que le muscle est "dur". Ni une crampe, ni une brûlure. Juste c'est plus possible de faire quoi que ce soit sans que ça me fasse mal à en pleurer. J'ai mal et sur le coup, et bien oui, les mots me manquent.

J'ai mal en particulier à cette fichue cuisse droite (j'ai parfois tellement mal la nuit que ça me réveille).
Quand je suis en station debout (statique ou pas) j'envie les gens qui ont une carte de priorité, parce que je vous jure, je douille grave. Cette cuisse, elle me pourrit la vie au quotidien avec des paresthésies quasi constantes: ça fourmille, ça devient glacé, ça s'engourdit, en d'un seul coup ça me fait terriblement mal, d'une façon que je ne peux pas vous décrire: c'est la douleur de ma cuisse droite).
Normalement c'est pour cette douleur là que j'aurais du consulter...
Ha mais putain, c'est vrai: je l'ai déjà fait!
Le Dr C. m'a écoutée (ou elle a fait semblant, je sais pas...) je crois bien qu'elle m'a demandé si j'en avais parlé à mon psychiatre, et on en est restées là.

J'ai mal aux hanches. Vous savez: le col du fémur. Des deux côtés, mais avec une accentuation à droite. Là, on a fait une exploration, quand j'habitais à Tarbes, vers 2013 (avec radios debout, jambe pliée, en élévation...) et pas d'explication. Circulez Mme, c'est dans vot' tête.
Mouais.
En attendant, ben j'ai toujours mal. Pas tous les jours, mais j'ai mal quand même.

J'ai mal des deux côtés de l'aine (ilio psoas, symphyse pubienne, pyramidal...). Là ce sont des muscles, mais parfois je me demande si ça n'est pas plutôt du cartilage. Les sensations sont hyper fluctuantes, avec surtout des paresthésies (fourmillements, engourdissements, tiraillements).

Au dessus, il y a les organes génitaux et reproducteurs. C'est que du bonheur, je vous jure. On a fait des explorations avec mes différents gynécos mais ça n'a jamais donné grand chose. Même le dernier, qui est vraiment super génial. En règle générale, ce sont toujours mes "troubles anxieux" qui sont pointés du stéthoscope.
Mes sensations? en gros prurit sans manifestations infectieuses et des putains de sensations de pincements internes (mais c'est pas possible, y'a un esprit frappeur, là dedans?!?). Pas le petit pincement gentillet, hein! Non plutôt un truc genre "presse hydraulique lilliputienne" et vas-y que je t'attrape le dedans pour que tu douille à sauter au plafond.

Dans la catégorie douleurs quotidiennes, j'ai passé les cinq dernières années avec des diarrhées fonctionnelles quotidiennes. 
Tous les jours.
Plusieurs fois par jour.
En moyenne cinq fois par jour.
Des douleurs à m'empêcher de marcher, qui m'attrapaient dans le ventre, me remontaient jusque dans le dos, le diaphragme et toutes les tripes avec.
On a fait des analyses (mais je n'ai pas vu de spécialiste...). Ça n'a rien donné et j'ai continué de souffrir.
Avant ce lustre de souffrances (oui, 5 ans, ça fait un lustre), j'ai toujours été soit constipée, soit sujette aux coliques, ainsi va ma vie de m...
Je m'étais fais une raison.
Mais honnêtement, après des essais avec du Smecta, du lopéramide et du psyllium, la trimébutine a changé ma vie. Je revis. Mais j'ai toujours mal au ventre.
Mes exonérations sont douloureuses, de même que mes mictions.

Ma vessie pourrait être un organe de stockage sympa et discret, mais elle adore que je la sente et franchement c'est épuisant. La plupart du temps, je n'ai pas vraiment "mal" (2 ou 3 ESD). Mais je la sent. Or sentir en permanence un tel organe, c'est épuisant moralement et physiquement.
Quand j'urine, ça monte régulièrement à 5 ou 6, même or infection. J'y suis assez sujette, mais j'ai acheté des bandelettes d'autotest, parce que ça me gonflait de devoir avoir un rendez vous chez le médecin, pour passer une bandelette avant d'aller faire un ECBU, pour ensuite décider quel antibiotique me prescrire. Résultat: j'ai une vessie "irritable" mais pas nécessairement infectieuse.

Pour ce qui est des autres organes, je ne sais pas vraiment ce qu'il en est. J'ai plein de fulgurances dans le torse et l'abdomen, mais honnêtement, c'est surtout mon estomac qui m'enquiquine, car je digère très mal, avec beaucoup de reflux, malgré l'attention que j'accorde à mon alimentation. Je fais régulièrement face à des vidanges incomplètes et ce salopiau m'a déjà donné trois ulcères (non infectieux).

J'ai mal dans le dos, mais principalement parce que je suis crispée. C'est au moins des douleurs que je peux expliquer facilement, et j'en tire une sorte de réconfort un peu ridicule, en dépit des douleurs que je dois supporter tous les matins.

J'ai une hypersensibilité bronchique, qui me prédispose aux bronchites asthmatiforme (du coup je fais tout pour éviter d'attraper le Covid), mais pas de douleurs aux poumons, ouf!

Par contre depuis environ 15 ans, j'ai une gêne permanente nasopharyngée, avec la sensation d'avoir des glaires épaisses à l'arrière de la gorge, que je n'arrive pas à évacuer. Cette sensation s'est compliquée fn 2018 par la sensation d'avoir une boule dans la gorge (localisation fluctuante), c'est à dire une sorte d'enflement qui me fait déglutir pour l'éliminer, ou me racler la gorge. Ces raclements ont malheureusement pour effet de créer un terrain favorable aux infections via des micro abrasions des muqueuses.
Si ces sensations persistent, aucun élément physique n'a été identifié par l'ORL (ha bah oui, de temps en temps je vois des spécialistes!).

Depuis des années, je sais que j'ai une pathologie de l'articulation temporo mandibulaire. Ça a commencé quand j'étais au collège, quand j'avais environ 13-14 ans. En gros, je me suis trouvée coincée de la mâchoire, à ne plus pouvoir ouvrir la bouche en grand, ni à pouvoir mâcher fort. Les douleurs étaient vraiment très éprouvantes. J'avais vu plusieurs dentistes, qui n'avaient pas su identifier le problème. Ce n'est que 20 ans plus tard, pour cause de bruxisme latéral nocturne, que j'ai été diagnostiquée et équipée d'une gouttière en résine. Toutefois depuis février 2020, une orthèse d'avancée mandibulaire l'a remplacée (pour cause de ronchopathie obstructive).
J'ai toujours l'articulation temporo mandibulaire sensible et crépitante.
Mon bruxisme centré (diurne) et latéral (nocturne) est attribué à mes troubles anxieux.

J'ai une bonne vue (selon le centre d'examens de santé, environ 12 dixièmes à chaque œil). Toutefois je souffre beaucoup des yeux (sécheresse, sensibilité à la lumière et aux contrastes) et je vois régulièrement flou d'un œil (pas toujours le même). Mes douleurs des orbites sont très fréquentes. Je pourrais les attribuer à l'usage de l'ordinateur, mais je ne suis pas constamment dessus et ces douleurs ne sont pas systématiquement corrélées à cette activité.
J'ai passé environ 3 ans à avoir une sensation de sable dans les yeux, sans que les ophtalmos ne trouvent de cause, puis ça a disparu...
Je porte des lunettes contre la lumière bleue sur mon PC et des lunettes polarisées jaunes pour pouvoir conduire la nuit ou par temps de brouillard. Souvent, je suis tentée de porter des lunettes en intérieur, lorsqu'il y a beaucoup de sources de lumières différentes.

Je souffre beaucoup du cuir chevelu. La meilleure description que je peux en donner, c'est comme si j'avais reçu des coups, mais sans les ecchymoses ou de l'œdème. En outre, comme de nombreuses zones de ma peau, ça me démange, et je développe mille et unes astuces pour ne surtout pas me gratter (et ça ne marche pas souvent, donc je m'écorche).

J'ai mal aux épaules, au bras, au coudes et aux poignets, et j'ai mal aux mains.

J'ai mal dans les poignets. Je ne peux pratiquement pas me mettre en appui sur mes mains, sauf sur les poings fermés, et pas forcément longtemps. Je ne peux pas me suspendre à une barre de traction et je souffre des poignets à la poulie haute, même à faible charge. Que ce soit pour du gainage en planche sur les pieds et mains ou sur les genoux, j'ai mal aux main, mais aussi aux coudes, si je préfère une pose sur les avants bras. Je ne peux pas tenir des objets trop lourds. Si je fais l'une ou l'autre de ces choses, je perd la sensibilité de certaines parties de mes doigts pendant plusieurs heures voire plusieurs jours (généralement annulaire et auriculaire). Je ne présente alors ni œdème, ni rougeur, ni chaleur localisée.

J'ai mal dans les doigts, tous les jours, et ça se balade sans cohérence apparente.

J'ai mal aux coudes. Intérieur et extérieur. Le froid me fait plus souffrir que le chaud. Cela contrarie bien entendu la thèse de la tendinite (inflammation qui diminue avec du froid, durant les premiers jours).

J'ai des acouphènes qui vont et viennent sans facteurs déclencheurs évidents.

Bref. J'ai mal.

Ha et puis autre chose: les ostéopathes trouvent que je n'ai aucun problème.
Par contre j'ai mal à 5 ou 6 ESD quand ils appuient à certains endroits de mon corps alors que "normalement, ici, ça n'est pas douloureux".

Je suis fatiguée d'avoir mal.
En plus, je me réveille souvent fatiguée, alors ça fait quand même beaucoup de fatigue.
Sans compter que, même quand je me réveille en pleine forme, le simple fait d'avoir une activité le matin peut m'exténuer, ce qui ne laisse plus une très grande place pour de la fatigue supplémentaire.
Je fonctionne sur la réserve, et à pas encore quarante ans, je me dis que ça n'est pas super sain, comme mode de vie.

Du coup, je me pose des questions, voyez vous.


jeudi 13 janvier 2022

Fini de se cacher

Fini de me cacher de Sylvain le guadeloupéen.
Hors de question que je me laisse intimider par un homme qui n'arrive pas à digérer ses traumatismes et qui semble ne pas être en mesure de pardonner aux autres d'être plus résilients que lui.
Nous avons un vécu différent. Mes vécus ne changent rien aux siens, et réciproquement.
Nos traumatismes diffèrent mais impactent nos vies. Des vies différentes.
Je comprends ses souffrances, même si je ne les ressentirais jamais.
En revanche je n'accepte pas qu'il catégorise les souffrances des uns et des autres en comparaison des siennes. C'est inacceptable, cette "échelle".

Je suis quelqu'un d'authentique.
Je suis empathique.
Je m'efforce de porter sur les autres un regard positif, m'efforçant de ne pas les juger.

Je ne saurais renoncer à écrire ce blog par soucis de protéger l'égo d'un tiers.

En cette année 2022, j'ai déjà repris mes adhésions à trois associations qui me tiennent à cœur:
  • Le GEM Être ensemble, qui occupe une grande place dans ma vie.
  • Bi'Cause, avec qui j'entretiens des relations très virtuelles mais non moins engagées (heureusement FB, Discord, Zoom et les mails sont là pour créer du lien, discuter, et bi'causer).
  • ADHÉOS Angoulême (association d'Aide, de Défense Homosexuelle, pour l'Egalité des Orientations Sexuelles).

Mon dernier billet remonte à décembre 2020 (pinaise!) et j'y exprimais des choses ayant trait à ma sexualité et, à petites touches subtiles, à mon orientation sexuelle.

J'ai un scoop (bon, seulement pour ceux qui n'ont pas suivi): je ne suis pas hétérosexuelle.
J'en ai conscience depuis mon adolescence.

Pendant deux décennies, je me suis revendiquée bisexuelle.
Depuis deux ou trois ans, j'ai de plus en plus tendance à m'identifier comme pansexuelle, car je suis attirée par les individus de genre masculin et féminin, mais aussi par des personnes avec "dysphorie de genre", qu'elles soient en transition ou pas, et je pense que des personnes intersexes me séduiraient également, même si la situation ne s'est (à ce que je sache) jamais présentée.

Je me considère par ailleurs comme pleinement panromantique (c'est la personne qui me séduit, qui me fait éprouver des sentiments, et pas ses organes génitaux ou son orientation sexuelle) et véritablement polyamoureuse (j'ai actuellement trois amours dans ma vie, dont une relation privilégiée).

Je pratique en outre le libertinage, mais pour moi c'est une activité ludique qui n'a aucun rapport avec l'orientation sexuelle ou romantique. Je suis simplement assez bien dans mes pompes pour savoir faire la différence entre le désir, le sexe, l'amitié, l'amour, etc.
Le lien conduit vers le blog d'un site spécialisé dans la mise en relation des pratiquants. En effet je trouve qu'en la matière les explications participatives figurant sur Wikipédia ne correspondent pas assez à la notion moderne de la chose. Or je vis (généralement) avec mon temps.

Pour résumer, le suis en congruence.
Je suis connectée à mes valeurs profondes, à mes besoins et à mes émotions.
C'est extrêmement important pour moi de les exprimer sans faux-semblant, à travers mes attitudes, mes comportements ainsi qu'à travers les écrits que je produis, en particulier sur ce blog.

J'ai besoin d'écrire, de partager, mais aussi de me plonger dans ces réflexions quand je rencontre un obstacle, un évènement de vie, quelque chose qui me touche, me fait réagir.

C'est important pour moi que cela soit publié et accessible.
Qu'il s'agisse de mon évolution psychologique avec mes troubles anxieux, ma quête d'identité sexuelle, neurologique, psychologique ou professionnelle, de mes réflexions quant à la vie, je ne cherche pas à imposer à qui que ce soit ma vision des choses. Je ne cherche pas non plus d'approbation ou de solution. Je ne suis pas dans une démarche de plainte. Je ne fais qu'écrire en sachant que, potentiellement, ce sera lu.
Ce que les autres en font, cela leur appartient.

Je ne suis ni philosophe, ni psychologue, ni sociologue ni ethnologue...
Je ne suis que moi même, et j'écris avec toute la sincérité dont je suis capable.

Je vous souhaite ainsi une belle année 2022.