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jeudi 27 juillet 2023

Décalage humain

Voilà déjà quelques mois que je me sens couler.

Je ne sais pas trop si je suis davantage anxieuse que d'habitude.

Par contre je suis indéniablement déprimée et j'ai d'immenses difficultés à accomplir les tâches quotidiennes (entretenir mon intérieur, prendre soin de moi, faire de l'exercice, préparer mes repas...).

Pourtant voici à peu près un an je me sentais à nouveau assez efficiente pour reprendre un parcours d'accès à l'emploi. Que s'est-il passé au juste entre temps? Plein de choses, bien sûr. Mais qu'est-ce qui m'a fait dévier à ce point du rétablissement?

Je ne saurais pas le dire exactement, mais je crois que j'ai été confrontée au fonctionnement des autres et que je me suis sentie de plus en plus en décalage, un sentiment ancien et bien connu, qui n'a fait que regagner en puissance au fil des mois.
Peu à peu ma sensation d'être une minable, dans mes interactions avec les autres, dans mon fonctionnement personnel et dans la vie en général est devenu tellement envahissant qu'il laisse peu de place au reste de mon existence.

Je me suis toujours sentie différente. J'avais l'impression de ne pas être à ma place, d'être trop différente des membres de ma famille, des autres enfants à l'école, des autres individus. J'en ai toujours souffert, tout en estimant que je n'avais pas vraiment envie d'être comme mes "pairs" (classe d'âge équivalent, côtoyée au quotidien). Je veux dire en cela que je ne partageais tellement pas leurs préoccupations que j'avais le sentiment (indistinct) que si j'avais été comme eux, j'aurais "perdu" quelque chose.

J'aime être telle que je suis.
Ce n'est franchement pas ça qui me met en souffrance. En tout cas pas mon monde intérieur, mes capacités intellectuelles, etc. Je suis souvent gênée pas mes hypersensibilités sensorielles, mais je m'y suis adaptée, globalement.
Par contre j'avoue que c'est dur d'évoluer dans une société normative.

Je m'aime telle que je suis mais je sens bien que je ne suis pas tout à fait "comme tout le monde" et du coup c'est compliqué à vivre, cette différence. Presque partout où je vais, j'ai du mal à m'intégrer socialement et c'est difficile à vivre. Beaucoup de gens me trouve trop speed, et trop "compliquée" à cerner (ce que je suis certainement, vu que même moi j'ai du mal à le faire).

J'ai fini par laisser tomber le GEM parce que j'avais le sentiment d'avoir des préoccupations trop différentes de la moyenne des adhérents. J'avais pourtant fais des efforts pour être "raccord", au début. Mais il y a un moment où ce type de vigilance devient épuisant. C'est en même temps très frustrant et dévalorisant, parce que je me sens en échec: je n'ai pas su m'adapter aux attentes et aux besoins des gens de l'association. Je me suis montrée trop sensible, trop compliquée, trop en questionnement...

Est-ce que je suis vraiment excessive dans ma façon de fonctionner, ou est-ce que c'est juste une question de curseur?
La norme, c'est juste le niveau où se concentrent les similitudes.
Je me situe en marge, dans un fonctionnement minoritaire, mais pas forcément pathologique en soit.
Je suis en décalage vis-à-vis de la norme, mais est-ce que c'est une mauvaise chose en soit?
C'est pas certain.
Par contre c'est pénible à vivre, assurément.
Surtout que je ne sais pas franchement faire autrement.

J'ai essayé. J'ai réussi à faire semblant. Sauf que c'est épuisant.
C'est ce que je ressens actuellement: de l'épuisement.

Je ne me sens pas franchement dans un état de bien-être complet physique, psychique et social. Or c'est la définition de la bonne santé, selon l'OMS. Globalement on considère que si un sentiment de mal-être apparaît, il y a pathologie. L’objectif visé est alors de rétablir la santé en supprimant le mal-être.

Bon déjà, j'avoue que question santé physique, c'est pas vraiment top, avec toutes sortes de névralgies diverses et variées et de troubles viscéraux pas très glop. J'ai aussi mal à l'estomac et je pressens que je suis en train de me fabriquer de nouveaux ulcères... Je me sens tendue en permanence, ce qui entraîne des contractures un peu partout, des mâchoires, des épaules, du dos, des jambes ou des pieds... Sans compter les insectes piqueurs de toutes sortes qui me considèrent comme un buffet à volonté. 

Psychiquement, je suis déprimée. Je dors mal et je tend à me sentir vide, incapable et minable.
Je ne me sens pas spécialement anxieuse ou angoissée, par contre.
Plutôt déçue ou en échec, mais je n'ai pas peur de choses ou d'autres.
Je me sens frustrée de ne pas réussir à accomplir les choses que je considère comme importantes.
Selon moi l'anxiété n'est donc pas vraiment le fond du problème.
En fait je me sens empêchée d'agir par des perceptions désagréables, dans certaines conditions.
Par exemple, des relations sociales que je ne me sens pas armée pour affronter vont sérieusement contrarier mes projets. Ou alors l'endroit où je dois aller s'avère bruyant, agité, avec des tas de stimuli chiants à subir, alors que les autres gens n'ont pas l'air de s'en rendre compte. Je suis l'extraterrestre de service.

Je suis misophone, ça n'a rien de nouveau.
J'ai toujours eu un seuil de tolérance assez bas au sons intenses, brusques ou répétitifs.
Les tic-tic d'une fermeture éclair quand je marche, le tic-tac de la pendule du salon, le bruit de la cuillère dans la tasse de quelqu'un qui remue son café, le claquement des placards et des portes qu'on ferme, les paroles fortes et sèches...
Tout ça, c'est une sorte d'enfer pour moi.
Alors oui, c'est stressant, et du coup je suis en effet anxieuse à l'idée d'y être confrontée, mais parce que c'est réellement désagréable, limite douloureux sensoriellement.

J'ai de toute façon depuis toujours une floppée d'hypersensibilités sensorielles qui me pourrissent la vie.
Il n'y a pas longtemps j'ai appris qu'on parlait de "troubles de l’intégration sensorielle".
Faut croire que je n'intègre pas aisément un environnement très coloré, en mouvement et bruyant.
Il semblerait que des thérapies existent, pour atténuer ces sensibilités, mais on ne m'en a jamais proposé.
Globalement il existe des tas de matières dont je ne supporte pas le contact. Je suis aussi obligée de scrupuleusement découdre les étiquettes de mes vêtements parce qu'elles sont insupportables. Je dois préciser que mes propres cheveux ou poils peuvent constituer un obstacle majeur à mon confort.
Je crois qu'on peut qualifier ça de sources de stress...
Est-ce que j'éprouve de l'anxiété par rapport à tout ça?
Pourquoi je le serais?! J'y suis habituée, depuis le temps que je me fréquente...

Bizarrement je suis en train de réaliser que je suis stressée par mon quotidien, mais que je ne suis pas tellement une personne anxieuse. Pour quelqu'un à qui on a diagnostiqué des troubles anxieux, c'est un peu bizarre, non?
En fait je ne m'en fais pas tellement pour tout ça.

Par contre, oui, j'avoue quand même que j'ai des soucis d'anxiété de performance (ouf! un trouble anxieux). Oui car voyez vous, la vie en société, ça s'apparente à une succession de performances sociales au cours desquelles j'essaie de ne pas être trop bizarre aux yeux des autres. Sauf que dès que je ne connais pas une situation, j'ai du mal à l'affronter (et encore, il y a des tas de situations similaires mais pas identiques, ce qui me complique l'adaptation).

Pour ce qui est de mon bien être social, j'ai de bonnes relations avec ma famille et mes voisins.
J'ai aussi quelques vrais amis et j'arrive à avoir des activités épanouissantes socialement. Mais j'aimerais en avoir quelques autres, sans réussir à réaliser ces envies, et surtout je voudrais travailler et je suis vraiment en détresse sur ce point. Or l'EPNAK vient de me dire (avec raison) que n'étant pas stabilisée ni rétablie, ils ne peuvent pas m'accompagner vers l'emploi.

Pistes préconisées: le CMP, le SAMSAH et le CREHAB'16.
Merveilleux.
J'en rêvais sans jamais oser le demander.
Sérieusement.
Je pensais que ma situation ne relevait pas de ces structures, parce qu'on ne m'avait jamais orientée dans ce sens.

Je rêve aussi d'une autre chose: qu'on me dise une fois pour toute où je me situe dans la neurodiversité.
On m'a en effet plusieurs fois qualifiée de "très probablement neuro atypique" ces dernières années, sans me faire passer aucun test sérieux de nature à étayer cette théorie.
Perso je penche de plus en plus vers "HPI" (haut potentiel intellectuel).
Ce qui n'est pas synonyme de HQI (haut quotient intellectuel).
Je ne suis pas "surdouée".
J'ai juste une fonctionnement cérébral en arborescence, qui fait de moi une usine à pensées et à sensations, ce qui n'est franchement pas facile à vivre tous les jours.
Je n'ai jamais passés les tests neuropsychologiques.
Pourtant ça pourrait être très utile, en particulier pour m'aider à travailler sur mes différences, de sorte à les rendre moins anxiogènes.

Je ne suis pas une "extrémiste" de l'étiquette "pathologique" ou neuropsychologique.

Je sais que j'ai une pensée en arborescence, que je me sens différente des autres, que je fais preuve d'hyperacuité, d'hypersensibilité, d'hyperstimulabilité, d'hyperémotivité, d'hyperempathie... des choses que j'ai essayé de réguler de façon empirique pendant des années. C'est épuisant.
J'aimerais vivre ma vie de façon à peu près sereine.

Ceci étant dit, oui, j'ai en effet une tendance assez constante à réagir avec appréhension aux situations stressantes. Donc oui je suis anxieuse.
Je vie qui plus est dans un état de grande sensibilité à toutes les stimulations. Je ressens de toute évidence avec plus d’intensité les situations de la vie en générale que la plupart des gens que je côtoie.
J'ai aussi une grande sensibilité affective, une grande empathie, et un grand intérêt global pour tout ce qui tourne autour des stimuli en général. Ressentir les choses, beaucoup de gens pensent que ça a des limites claires, mais je sais moi que c'est faux, car chez moi ça a des résonnances incroyables.
Je me suis rendue compte ces dernières années que je sais généralement très très bien ce que je ressens, que je suis capable de mettre spontanément des mots "techniques" dessus, en étant obligée de faire des paraphrases pour les gens qui ne les comprennent pas... je comprend et j'exprime. Et surtout je distingue mes émotions de celles des autres. Mais comme j'ai conscience de mon décalage général, souvent ce que ressentent les autres, c'est stressant parce que je ne sais pas comment régler le curseur de mes réactions pour être "correcte".

Mon anxiété et ma dépression découlent généralement de cette histoire de curseur et du décalage humain dans lequel je vis.

Bon ben voilà. Y'a le décalage horaire... moi je suis en décalage humain.
C'est pas facile à vivre tous les jours, mais je m'aime beaucoup comme ça.

Temps d'écriture et de réflexion : 4h

vendredi 22 novembre 2019

Nous changeons tous

Voici de longs mois que je n'ai pas écris.

Globalement, je vais mieux: mon implication dans le GEM Être ensemble me donne un nouveau moteur. Malheureusement, je me (re)découvre des limites handicapantes. Ma fatigabilité nerveuse est très envahissante, notamment. Je peine ainsi à être active plus de 4 heures d'affilée, sans être prise de vertiges ou d'altération de l'humeur (agressivité ou au contraire, euphorie). J'en ressens un sentiment d'échec et de culpabilité.

Certaines choses changent, d'autre non, il semblerait.

Quand j'écris que nous changeons tous, je veux parler de nos point de vue sur les choses passées.

Qu n'a jamais regardé en arrière sur sa vie et posé un regard neuf sur lui-même? Un regard critique, éclairé par une meilleure connaissance de lui même, de nouvelles connaissances des autres, d'un contexte qu'on ne percevait pas, autrefois, dans son ensemble?

Aujourd'hui je regarde en arrière et je me souviens de la personne fragile et malléable que j'ai été.

Les années de scolarité, passées à essayer de comprendre la direction que les autres aimeraient me voir prendre, travaillant bien moins pour moi même que pour satisfaire les autres...

Les années d'études supérieures, passées à essayer de surmonter mes angoisses, pour avoir un "vrai" diplôme...

Les années de vie de couple, passées à essayer de prouver que je pouvais être "normale", à essayer de satisfaire quelqu'un, sans me rendre vraiment compte à quel point cette attitude était illusoire, vaine, et déviante.

Les années de thérapies à essayer de trouver des solutions pour aller "mieux" avant même de regarder la réalité de mes troubles en face...

On ne décrit jamais le passé comme on l'a vécu.
Nous changeons tous notre regard.

Nos façons de ressentir, de voir ou de décrire les choses évoluent selon les éléments dont on dispose pour les comprendre, ainsi que du recul qu'on a sur celles-ci.

Alors, certes, les paroles s'envolent, les écrits restent...
Mais des écrits rédigés alors qu'on était dans tel ou tel état d'esprit (colère, revanche, apitoiement, joie, bonheur, dépression...), sont ils la traduction d'une réalité objective, ou simplement l'expression d'une compréhension des choses à un instant "T"?

Mon sujet de philosophie, au bac, était "Peut on mieux connaître le présent que le passé?"
Non, on ne peux pas.
On est jamais objectif dans le présent, car on ne peut en aucun cas en avoir une vision globale. On ne peut pas connaître les gens, les choses qui les motive, les émotions qu'ils ressentent, les conflits qu'ils vivent. Ce sont des choses qu'on ne peut découvrir qu'avec le temps. De même qu'on apprend à se connaître soi-même.

Je me suis toujours sue anxieuse et dépressive.
J'ai vécu dans l'illusion que ça passerais et que je pourrais un jour vivre "normalement".
Sauf que la "normale", ça n'existe pas.
Je vis aujourd'hui dans l'espoir d'être le moins mal possible, entourée le mieux possible de gens qui me comprennent au moins un peu et me soutiennent.
J'ai mis très longtemps à admettre que mes troubles anxieux et dépressifs constituaient un réel handicap, bien que j'ai toujours été en quête d'aide, parfois auprès des mauvaises personnes (au sens qu'elles ne pouvaient m'aider).

C'est d'autant plus difficile à admettre lorsqu'on connait de longues périodes où "tout va bien", avec une sorte de sentiment illusoire que les choses vont de mieux en mieux, que, quoi qu'on fasse, ça va continuer à aller mieux.
Lorsque l'effritement se produit, que l'anxiété et la dépression réapparaissent, on se retrouve au bord du gouffre et on ne regarde plus les choses que l'on a fais, dis ou écris de la même façon. C'est comme si la personne qu'on est, que je suis, n'était plus la même. C'est absolument terrifiant.

En ce moment, je suis en train de refaire mon dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Je demande à être reconduite dans mes "droits": une reconnaissance de handicap (entre 50% et 79%), la RQTH (Reconnaissance de Qualité Travailleur Handicapé), éligibilité à l'AAH (Allocation Adulte Handicapé - je précise cependant que, depuis octobre 2016, je ne perçois plus cette allocation, ayant d'autres revenus par ailleurs... cependant y être éligible compte malgré tout). Je demande aussi une carte de priorité, dont je me garde bien d'abuser, mais qui me permet de faire certaines choses que j'évite purement et simplement, sans cela. Rassurer vous, il ne s'agit en aucun cas de stationnement ou de places assises, mais principalement du droit de couper une file d'attende en cas de crise d'angoisse. C'est aussi par exemple utile quand je fais une crise de mutisme nerveux.
L'établissement de ce dossier, c'est aussi l'occasion pour mon psychiatre de communiquer avec mon médecin traitant.

Cette démarche, ça n'est pas pour les autres que je la fais. Je n'ai rien à prouver à qui que ce soit. C'est pour moi, d'abord et avant tout.

En aucun cas, ce n'est une question d'argent, puisque justement, je ne perçois aucune allocation, que ce soit l'AAH, l'APL ou autre. C'est une question de limites à connaître et à respecter, ou a savoir titiller si nécessaire, tout en ne culpabilisant pas d'échouer. Essayer, c'est toujours important.
Je suis contente et fière d'avoir essayer de travailler (et d'essayer encore dans l'avenir?), même si je sais que ça me rend malade physiquement et psychiquement, que ça m'angoisse beaucoup et me conduit généralement à un état dépressif.
La reconnaissance de handicap ne définit pas mes empêchements, elle m'offre à mieux me connaître et mieux être connue de mon entourage social.

Je choisi d'avancer, en acceptant que nous changeons tous.
Je n’effacerais pas les choses qui se sont produites, la façon dont je les ai vécue ou interprétées.
Ce n'est plus moi, je vais vers l'avenir.
Advienne que pourra.

Je ne nie pas avoir émis des jugements déplacés, à des moments où j'étais absolument certaine d'avoir raison, puis d'avoir -sinon changé radicalement d'avis, au moins- changé mon degré de perception et donc d'expression.
Nous changeons tous: Nous révisons nos opinions et jugements, en fonction des nouveaux éléments qui nous sont révélés, ainsi qu'en fonction de nos émotions.

J'ai cru un long moment que ça avait une quelconque importance, que je sois au non "aspie" (touchée par le syndrome d'Asperger), mais ça n'en a en fait aucune. Ce qui compte, c'est que je souffre de troubles névrotiques sévères qui altèrent ma qualité de vie. Un "trouble anxieux et dépressif avec une prédominance sur la sphère phobique sociale avec agoraphobie". Un "trouble de l'adaptation", aussi. Je suis parfois "trop empathique" et j'ai du mal à "anticiper les limites affectives nécessaires"... Un état qui est susceptible d'alimenter diverses manifestations psychosomatiques, mais aussi un fort sentiment d'échec et de culpabilité. Un fonctionnement qui a malheureusement pour conséquence d'occasionner un risque de décompensation dépressive.

La plupart du temps, j'aborde la vie quotidienne seule. Parfois, pour des choses qui sortes de mes habitudes (prendre rendez-vous pour changer mes pneus, par exemple...), je suis obligée de me faire aider, parce que ça me met en panique totale...
Même quand je suis en groupe, je ne me sens pas intégrée et je vis les choses avec anxiété.
J'essaye cependant de vivre sans dépendre totalement des autres, alors que c'est ce que j'ai fais la plus grande partie de ma vie (mes parents, ma sœur, tous les hommes avec qui j'ai entretenu une relation...). Parfois par simple "confort", pour éviter d'avoir à prendre des décisions par moi-même, d'autres fois pour contourner mes angoisses et souvent par "obédience", comme si l'autre était une puissance spirituelle qui avait le pouvoir de m'indiquer "la" Voie à suivre. Une partie de moi voulait croire que, en suivant les préceptes de cet autre, j'irais mieux. Les hommes se sont succédés dans ma vie, et ce depuis depuis mes 16 ans, mais je me suis toujours fourvoyée. Aujourd'hui, j'essaie de vivre les choses de façon différente, moins fusionnelle, préservant mes opinions et mon identité.
J'essaie de ne pas toujours m'appuyer sur les mêmes personnes, aussi...
Mais j'ai conscience de rester en quête d'approbation sociale, et de "validation" de mes choix.

J'ai beaucoup changé, ces dernières années.
J'espère que c'est en bien.

Je continue d'y travailler...

lundi 25 février 2019

Deroxat® je te h...aime

Début 2016, après quelques années sous anti-dépresseurs (Seroplex®, tout d'abord, puis Deroxat®, après un très bref et délétère passage sous Prozac®), j'ai estimé que j'allais mieux et demandé à arrêter le traitement.

Mes motivations me semblaient simples et justes.

Pour commencer, je me "sentais mieux".

Ensuite, je ne vivais plus avec mon mari. Or, dans la mesure où j'avais "commencé" à prendre des traitements régulateurs de l'humeur au court de notre relation, j'estimais qu'il avait beaucoup contribué à ma mauvaise santé psychique.
Je met des guillemets au verbe "commencer", car en réalité, les choses sont plus complexes.

Autre raison de ma volonté d'arrêter, après avoir vu mon poids grimper à 96 kilos, j'étais redescendue à 79 kilos, mais mon poids stagnait, et il était facile d'accuser la Paroxétine de cet état de faits.

Cependant...

Je me sentais mieux, certes, mais j'étais sous traitement.
Difficile donc d'être tout à fait certaine que c'était mon état de santé mentale qui s'était amélioré, plutôt que mon équilibre neuro-chimique qui avait trouvé une certaine stabilité, grâce à l'ingestion quotidienne d'un ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine).

Le fait d'être séparée de mon mari jouait en effet sur mon humeur, mais aussi le fait que je me sente libre d'exprimer mes sensations et mes émotions. Pouvoir dire les choses sans dissimulation, sans me trahir pour plaire à une autre personne, c'était véritablement libérateur, et donc facteur d'un bien être certain.
J'étais sortie d'une relation en huis-clôt et je (re)commençais à voir le monde, bien que ce fut quasi exclusivement par le truchement d'une seule et unique personne. Cette forme de liberté ne pouvais que me faire me sentir "vivante".

Toutefois, cette relation était complexe et délétère : j'avais du mal à exister en dehors de l'autre.
Sans réelle indépendance, je ne vivais pas vraiment là où était fixé mon lieu de résidence, pour des questions de difficulté de cohabitation dans une maison où je ne me sentais pas vraiment "chez moi". Il faut dire que cette expression n'avait plus de sens depuis des années.
Vivre chez ses parents, fut-ce dans leur résidence secondaire, à 33 ans, ça n'est pas particulièrement confortable.
Mais se faire héberger par un tiers dans une maison éloignée de tout n'est pas mieux. Si je le faisais, c'était avant tout dans une quête de réconfort et de reconnaissance, dont il est peu à peu apparut que je ne bénéficiais en réalité pas du tout. Ni réconfort, ni reconnaissance, ni encouragements. Je subissais au contraire, sans savoir comment les contrer des reproches à peine déguisés exprimés l'air de rien aux moments où ils me faisaient le plus souffrir.
Certes j'avais perdu du poids et je restais "bloquée" à 79kg... Mais j'étais extrêmement sédentaire, réfugiée dans une propriété au milieu des champs, dont je ne pouvais sortir qu'en voiture. Qui plus est, il est difficile de limiter son appétit quand on partage la table d'une personne qui a une dépense calorique de manutentionnaire.

Mais au delà de tout ça, non, je n'ai pas "commencé" à prendre des médicaments pour réguler mes troubles anxieux et dépressifs en 2009.

La toute première fois que j'ai pris "quelque chose" destiné à réguler mon anxiété, j'avais 13 ou 14 ans et j'étais au collège.
C'était très léger mais ça m'avais fait un effet salutaire.
J'en veux un peu au médecin de famille de ne pas avoir été très clair au sujet de cette prescription.
Deux fois par jour, je prenais mes ampoules d'Oligosol Lithium.
Sous cette forme, le lithium est un "modificateur de terrain", plutôt qu'un médicament de l'anxiété.

À la même période, j'avais déjà commencé à suivre une psychothérapie. Inefficace, puisque je n'abordais jamais les choses les plus problématiques de mon existence, incapable de les identifier moi-même, et ne correspondant pas aux problèmes "classiques" d'une ado de cet âge (problèmes relationnels avec mes pairs, incompréhension des codes sociaux, etc).

Par la suite, à 16 ans, j'ai commencé à prendre des compléments de magnésium et de vitamines B (lesquels contribuent au fonctionnement "normal" du système nerveux, favorisant ainsi la réduction de l'anxiété). On m'a également encouragée à "me détendre".

Pour que je passe le permis de conduire, on a ajouté de l'Euphytose.

Quand je me suis retrouvée confrontée à l'imminence du baccalauréat, j'ai découvert (très fugacement) le Zoloft® et le Stilnox®, avant de prendre du Lexomil® à hauteur de quatre quarts par jour (matin, midi, soir, coucher) voir six, les jours d'examen (un quart, vingt minutes avant les épreuves).
Ça a été une sorte de révélation: je n'avais jamais vécu sans anxiété. Le Bromazépam (Lexomil®) m'en avait libérée.
Mon été a été assez aventureux "grâce" à cette molécule.
Cependant j'ai développé une dépendance psychologique à cet anxiolytique.

Par la suite, j'ai également expérimenté : Stresam®, Veratran®, Lysanxia® (anxiolytiques); Stablon®, Seroplex®, Prozac®, Deroxat®, Effexor® (antidépresseurs).



J'ai aussi essayé les plantes, sous forme de spécialités telles que l'Euphytose®, de tisanes, comprimés, gélules. La seule que je n'ai pas testée est le millepertuis, pour la simple raison que je bénéficie d'une contraception hormonale depuis mes 16 ans, d'abord orale, et depuis 3 ans, intra-utérine. Or le millepertuis altère l'efficacité de ce genre de dispositifs.

D'ailleurs, pourquoi tout ce bla-bla ?

Malgré tous mes efforts pour me séparer du Deroxat® en 2016, je souhaite recommencer à en prendre.

Je vais avoir 37 ans fin juin prochain.
Mes TAG me pourrissent la vie et je me sens en souffrance psychique. Je suis déprimée et fatiguée, je souffre de somatisations très gênantes au quotidien et j'ai du mal à envisager un avenir radieux, malgré mon caractère super optimiste.

En 1998-1999, quand j'étais au lycée Marguerite de Valois, je passais tout mon temps libre seule, isolée des autres. De temps à autres, en cours, je perdais tout contrôle de moi même et éclatais dans des colères dévastatrices qui me laissaient épuisée. Un vraie loque. On m'accompagnait alors ans un état second à l'infirmerie, où les infirmières scolaires ne pouvaient rien faire d'autre que me faire m'allonger à l'écart, le temps que j'évacue toutes les tensions accumulées, en pleurant puis en dormant.

Un jour, j'ai fais une de ces "crises de nerfs" en cours de sport. On voulait me faire jouer au volley. Or j'ai une peur pathologique des ballons (encore aujourd'hui). La prof trouvant que je ne "faisais pas assez d'efforts" (inconsciente de ma phobie), a voulu me "pousser" à "jouer".
Un blanc reste dans ma mémoire.
Je me souviens des déléguées de classe m'aidant à rejoindre l’infirmerie, titubante.
Je me souviens que j'ai dormi, très longtemps, jusqu'à ce que ma mère vienne me chercher, parce que je n'étais pas en état de rejoindre l'internat ce soir là.
Je me souviens des paroles des infirmières, qui ne savaient pas que j'écoutais.

"Votre fille ne va pas bien, madame. On la voit souvent, mais on ne peut rien faire. Elle souffre et il lui faudrait vraiment un traitement pour l'aider".

Je me souviens qu'on en a un peu parlé à la maison. Mais je ne voulais pas de médicaments. Rien de plus fort que des plantes.

Je pensais que si j'allais mal, c'était de la faute des autres, qui ne me comprenaient pas. Je pensais aussi que j'arriverais à aller mieux en "faisant ce qu'il fallait".

Je n'avais que 17 ans et ne savais pas grand chose des maladies psychiques. Mes Troubles Anxieux Généralisés étaient loin d'être diagnostiqués, de même que ma dysthymie. Bien que j'ai toujours été anxieuse et facilement déprimée, je ne me rendais pas compte de l'importance de ce toujours.

Aujourd'hui la chronicité de mes troubles et leur évolution mouvante à travers le temps me permettent de regarder les choses avec plus de discernement.

De tous les traitements que j'ai pu expérimenter dans ma vie, le Deroxat® est encore le médicament qui m'ait le mieux aidée. Bien que son arrêt m'ait couté bien des efforts, je pense que c'est le traitement qui me conviendrait le mieux dans la durée. Une durée probablement à très long terme, pour ne pas dire à vie.

Mon cerveau a toujours mal fonctionné. Il a besoin d'aide.

Si j'étais née avec un pied en moins, je ne pense pas que je me serais acharnée pendant 37 ans à essayer de vivre sans prothèse. Au contraire, j'aurais grandit en voyant la technologie évoluer, je me serais approprié l'outil comme une extension de moi même.

Un "anti-dépresseur" (un régulateur de l'humeur, plutôt), pour moi, ça n'est pas une pilule du bonheur. C'est simplement ce petit coup de pouce qui m'aide à me sentir bien, à ne pas dérailler alors que tout va bien.

Bref.
Il est temps que je fasse la paix avec mon cerveau.

samedi 4 août 2018

Des effets secondaires des médicaments

En janvier dernier, ça n'allait vraiment pas fort....
N'étant plus suivie par un psychiatre, j'ai demandé à mon médecin traitant de me remettre sous antidépresseur, malgré ma grande crainte de reprendre du poids.

Au début, je me suis sentie mieux psychiquement.
Suuuper!
Ouais.

J'ai déchanté.

Au mois d'avril, je faisais encore 63 kilos.
En ce début du mois d'aout, je galère pour ne pas dépasser les 73 kilos (et galérer n'est pas un faible mot je vous assure, car j'essaie de maigrir depuis un mois et je continue à voir mon poids augmenter, ce qui est extrêmement douloureux).

En outre, heureuse propriétaire d'un impédancemètre, j'ai constaté que je fais forcément de la rétention d'eau, car même si ma masse grasse est excédentaire, le pourcentage de masse hydrique de mon corps n'est pas cohérent avec mon poids.

J'ai un appétit délirant par rapport à mes dépenses énergétiques et j'ai faim (je ne parle pas d'une envie de manger, mais d'un besoin physique de manger) souvent moins d'une heure après un repas.

Je me retrouve exactement dans la même situation qu'il y a 4 ou 5 ans, avec une relation de haine vis à vis de mon corps et de la nourriture, tout en ayant ce besoin de manger qui me dévore.

Je suis en colère et dégoutée.
 
La plupart des gens savent que les antidépresseurs font prendre du poids, mais à ce que disent les études les plus médiatisées dans la presse de vulgarisation, non, les antidépresseurs ne feraient pas prendre de poids.

Il faut creuser longtemps et minutieusement pour trouver des éléments allant à l'encontre de ces affirmations.

En fait, les antidépresseurs tricycliques et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) ont en fait bel et bien des effets sur le poids!

Pour commencer, ils augmentent fortement l’appétit que ce soit pour le sucré et le salé. D'une façon qui devient facilement ingérable, ce qui remplace une souffrance psychique par une autre.
De dépressif (ou anxieux, voire les deux), on se retrouve comme "en manque" de nourriture.
Je le ressens très fortement et j'en souffre énormément.

Ensuite, et c'est loin d'être anodin, ces deux types d'antidépresseurs diminuent le métabolisme basal en favorisant le stockage des graisses plutôt que leur élimination et surtout ils provoquent une terrible rétention d’eau dans tout le corps due à un SIADH (sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique). Cette hormone est appelée vasopressine est fabriquée dans le cerveau par l’hypothalamus et est sécrétée par la glande hypophyse.

Plusieurs causes sont à l’origine d’un SIADH mais celle des antidépresseurs IRS ou tricycliques semble être reconnue depuis longtemps par les neurobiologistes endocrinologues.

Donc oui, certains antidépresseurs font bel et bien prendre du poids.

À choisir entre deux maux, je préfère lutter contre l'anxiété que contre mon propre corps, mon appétit, etc.

Il semblerait qu'il faille en moyenne six mois pour que le métabolisme se rétablisse correctement.

Bien.

Plus tôt je commencerais la réduction des doses, plus vite je perdrais du poids.

Je suis mortifiée.

73kg.

dimanche 22 avril 2018

Pudeur

Certaines des personnes qui me connaissent bien hurleraient probablement de rire en lisant cela, mais j'ai une pudeur à fleur de peau.

Pourquoi hurler de rire?
Parce que je ne suis pas gênée par la nudité, que ça soit la mienne ou celle des autres et qu'il en faut beaucoup pour me choquer.

Cela ne signifie pas pour autant que je n'ai "aucune pudeur", cette notion étant en réalité extrêmement subjective.

Pour beaucoup de choses, je ne supporte pas que les gens me voient, me regardent.
Pour moi, c'est de la pudeur.
Pour d'autres, ça serait simplement une forme d'anxiété de performance.

Le fait est que je n'aime pas les contacts physiques ou visuels dans certaines circonstances.
Ce sont parfois des synonymes d'agression psychologique.

Ma pudeur recouvre aussi des choses qui me sont "extérieures", mais qui sont des "extensions" de moi. En fait tout ce qui est chez moi ou ce que je crée (y compris le désordre) sont des extensions de moi. Je souffre d'être ainsi exposée. Cependant dans la mesure où j'en suis à l'origine, il ne tient qu'à moi de rectifier les choses, je suppose.

Par ailleurs, je ne peux absolument pas porter atteinte à la pudeur des autres comme moyen de décompression. Le "truc" qui consiste à s'imaginer son examinateur nu ou aux toilettes est inenvisageable pour moi. C'est le genre de stratégie qui a l'effet contraire à celui recherché me concernant. Il s'agirait alors de porter atteinte à la dignité de cette personne, bien que ce ne soit pas visible.

Il s'agit là encore d'une question de pudeur.

Ne pas écouter les conversations des autres, ne pas regarder le téléphone, ou ce genre de choses. Respecter l'intimité des autres avant toute choses.
Pour gagner le droit à ce qu'on respecte la mienne.

Routine hebdomadaire

Je ne travaille pas.
J'ai même fais le choix conscient de ne plus actualiser ma situation à Pôle Emploi au début du mois d'avril 2018. Cette décision ne va pas changer ma vie quotidienne et correspond de toute façon à une réalité : en l'état actuel des choses, mon état de santé psychique ne me permet de toute façon pas d'avoir une recherche d'emploi efficace.

Toujours est-il que, pour moi, qu'on soit lundi ou mercredi ne change pas grand chose à mon emploi du temps quotidien. Les vacances scolaires également me passent un peu par dessus la tête.

En revanche, je ne peux pas échapper aux jours où la plupart des entreprises, services et commerces sont fermés. Ma salle de sport en particulier.

Le dimanche et les jours fériés sont donc synonymes de davantage de solitude. C'est un jour où je me sens peut être plus cloîtrée dans ma vie, ce qui est compliqué à gérer.

La question n'est pas de savoir si j'ai réellement des limites ces jours-là, mais de l'émotion que cela génère en moi. Je sais que je ne peux pas faire certaines choses ces jours là, et ça me perturbe, d'une certaine façon. Cela m'angoisse et a un impact réel sur ma santé.

Bon, certes, je ne peux pas aller me défouler à la salle de sport, mais il y a d'autres choses que je peux faire sans problème, comme aller marcher (si le temps est favorable), aller faire des courses au calme dans les quelques grandes surfaces ouvertes le dimanche, et puis ranger et faire le ménage. Une activité hebdomadaire structurante qui devrait me permettre de me créer une routine.

Il n'en reste pas moins que, depuis des années, je vis les dimanches et jours fériés avec anxiété.
Le vide me fait peur.
L'idée du vide me fait peur.

Autant dire que ça n'est absolument pas rationnel.
Je dois vivre avec ça, et éventuellement réussir à le dominer et à le transformer positivement de manière à transformer cette angoisse de vide en moment privilégié pour moi même, pour prendre soin de moi et de mon cocon personnel.

Pour le moment, il s'agit de ranger, faire le ménage, puis de prendre soin de moi, me laver... en quelque sorte, me laver des angoisses de la semaine, me vider la tête.

dimanche 11 mars 2018

Emploi : Portes ouvertes, euphorie et crise d'angoisse

Un dimanche matin pas tout à fait comme les autres. Il fait beau et doux dehors. Hier aussi, du reste, en dépit des prévisions. Ainsi j'ai pu faire la route jusqu'à Cherves-Richemont sous le soleil. Car hier avait lieu la journée "Portes ouvertes" de la MFR (Maison Familiale Rurale), qui propose des formations de la 4ème au supérieur.

J'y allais pour m'informer sur le BTS ESF (Économie sociale et familiale) qu'ils proposent en alternance. J'étais réellement motivée, mais très nerveuse (j'ai d'ailleurs été très bavarde, ce qui est parfois un signe de stress très élevé en situation de "performance" : la logorrhée est une façon de diluer l'angoisse).
L'information collective (en petit groupe) a été très instructive. Je n'ai pas senti d'angoisse similaire à celle ressentie récemment auprès d'un organisme de formation pour adultes. Le contenu de la formation ne me semblait pas constituer un problème en soit, sur le coup. L'alternance non plus, puisque ma RQTH permettrait que je soi apprentie, avec un aménagement de mes horaires.
Bref, j'étais assez enthousiaste.

Malheureusement peut être un peu trop.
C'est bien d'essayer d'avoir des projets d'avenir, de formation, etc.
Le pragmatisme est bien aussi.

Ce matin je me suis réveillée à 6h30, en position fœtale, tremblant de tous les muscles de mon corps, mâchoire contractée, avec pour seule idée que je n'y arriverais pas. C'est une réaction instinctive, irrationnelle, et d'une grande violence émotionnelle.
Ça n'aide pas vraiment à bien commencer sa journée.

J'ai eu toute l'après-midi d'hier pour réfléchir à ce BTS et j'ai essayé de ne pas le faire.
Sans grande réussite, je dois dire, car mes idées sont étonnement claires ce matin sur le sujet.

Je ne pars pas sur la base que je vais échouer: qui ne tente rien n'a rien.
Cependant, est-ce vraiment raisonnable de me confronter frontalement à un ensemble de situations qui sont par nature extrêmement anxiogènes pour moi?

Reprendre des études.
Des études techniques.
À 55 km de chez moi, soit 45 minutes de route, deux fois par jour, à raison de 20 semaines par an (je ne pense pas pouvoir être interne, et je ne crois pas en avoir envie).
En contrat d'apprentissage (il me faudrait donc trouver un employeur).

Alors oui, le BTS ESF correspond à des domaines d'intérêt que j’entretiens depuis longtemps.
Mais... ai-je par ailleurs réellement pour objectif ce qui suit ?
"Exercer les fonctions d'expertise et de conseils technologiques, d'organisation technique de la vie quotidienne dans un service ou dans un établissement [...] et accompagner, animer et communiquer dans le milieu professionnel"

Honnêtement?
Non.
Ce n'est pas mon objectif.

Mon objectif c'est d'avoir un emploi, qui se situe certes dans ce cadre d'activité, mais sans toutes les responsabilités qui risqueraient de me faire perdre mon équilibre émotionnel.

Je ne rêve absolument pas de poste à responsabilité ni de faire carrière.

Donc cumuler pendant 24 mois une alternance de deux semaines de cours en Institut (à raison de 35 heures de cours par semaine, et 550km hebdomadaires) et deux à trois semaines en entreprise, avec seules périodes de "repos" les weekend et les congés payés estivaux (5 semaines), je suis à peu près certaine que c'est tirer le diable par la queue. Pour moi.

Ces constats ne signifient pas pour autant que je baisse les bras et que j'abandonne l'idée de reprendre des études. D'ailleurs j'ai rendez vous mercredi après midi avec le responsable de formation du BTS SP3S (Services et Prestations des Secteurs Sanitaire et Social).
J'ignore si j'y suis admissible, mais en tout cas, ça se fait à Angoulême, et je pourrais aller en cours à pied, en vélo ou en transports en commun.

Toutefois je commence à réfléchir à des solutions plus "radicales", comme reprendre à un autre niveau. J'ai besoin d'un accompagnement scolaire et didactique? Bon ben... sinon il y a toujours le bac pro Services de proximité et Vie locale. 😅

Bon en gros : je crève de trouille.

Est-ce que, un jour, je me sentirais "adulte"? 😶

vendredi 9 mars 2018

Emploi : et si on reprenait depuis le "début"?

Mardi dernier, j'avais un gros coup de blues en lien avec ma recherche d'emploi.
Pour citer la MDPH, mon handicap "réduit ma capacité de travail" et je bénéficie donc d'une RQTH (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé).
Lisant mon billet, Super Tatie m'a appelée. 😍

Je m'étais interrogée sur la possibilité d'accès à une formation en alternance, malgré mon âge. Elle m'a apporté la réponse sur un plateau : oui !
Grâce à ma RQTH précisément.
Le statut de travailleur handicapé donne accès au statut d'apprenti quel que soit l'âge du demandeur. Mon Super Papa (ils font bien la paire, mon papa et sa sœur💞) m'a confirmé qu'il avait appris ça pendant les sessions de formation qu'il a suivi récemment avec le Centre de Gestion (de l'emploi territorial), car il est conseiller municipal d'une commune rurale.

Entre temps, donc, j'ai réfléchis. Car ma tante m'a aussi parlé du BTS SP3S (Services et Prestations des Secteurs Sanitaire et Social) qui au final semble mieux cadrer avec ce que je voudrais faire que le BTS ESF (Économie Sociale et Familiale).

Deux différences majeures et une information intéressante du point de vue de l'emploi.
Pour commencer, le SP3S est proposé par un lycée d'Angoulême (donc pas besoin de faire deux heures de route chaque jour pour aller et revenir du lycée en période de formation). Mais en "contrepartie" ce BTS n'est pas en alternance, mais en version "traditionnelle" (six semaines de stage en première année, sept semaines en deuxième année).
Cependant, il semblerait que, peu à peu, le SP3S prenne le pas sur le BTS ESF. La raison est simple: on peut passer le DE CESF (troisième année d'étude, avec Diplôme d’État à la clé, donc) avec un SP3S, qui par ailleurs est plus demandé sur le marché du travail.

Voici quelques petites choses posées.

S'y ajoute un constat évident : actuellement, j'ai un revenu (la réversion de mon mari, qui ne s'arrêtera qu'en 2053). Ce n'est donc pas précisément pour l'argent que je souhaite un emploi, mais pour structurer ma vie et trouver ma place dans la société. Je n'ai pas besoin d'un emploi pour vivre (même si ça serait bien d'avoir de quoi manger des épinards à 71 ans), mais pour me sentir "complète" et insérée socialement.
Donc reprendre des études n'est pas un problème (même si je vais peut être devoir me payer des cours de soutien en supplément).

Qu'est ce que je cherche à dire ?

C'est bien simple : je vais postuler à la fois pour le BTS ESF, le BTS SP3S et, tant qu'à faire, à la Licence Professionnelle Administration des collectivités territoriales (au Centre Universitaire de la Charente, où j'ai passé ma licence de droit fondamental). Ha ben non... il semblerait bien que la LP ne soit par reconduite en 2018, finalement... 😕
N'oublions pas que ces filières de formation sont contingentées et recrutent donc leurs élèves sur dossier.

Toujours est-il que postuler au plus possible de formations me correspondant, c'est faire en sorte de me donner le plus de chances possibles d'être à nouveau étudiante en septembre prochain !
👍

Qu'est que ça veut dire aussi?
Heu... Pôle Emploi... 👽💀👻
Je ne rentre pas dans leurs "cases" préformatées, prévues pour le plus grand nombre de demandeurs, mais pas pour les "cas particuliers". La structure n'a jamais su quoi faire de moi, durant mes trois inscriptions successives, donc je les laisse tranquille à partir du mois prochain. Je reviendrais peut être les voir une fois ré-diplômée, mais rien n'est moins sûr...

Finalement je fais ce que mon conseiller m'a écrit récemment :
"Je vous invite à suivre cette formation à partir du moment où vous seule vous en sentiez capable. J'insiste sur ce que vous ressentez : vous ne devez pas vous mettre en difficulté au vue de vos problématiques reconnues par la MDPH. Si vous avez le sentiment de pouvoir y arriver, alors je vous encourage à mener cette formation..."

Oui bon, il parlait de la formation de Secrétaire-assistante, à Retravailler dans l'Ouest, celle dont l'information collective m'a servit l’électrochoc... 😅 Mais ça ne change rien aux conclusions que j'en ai tiré:

Je me sens capable de suivre un BTS, qu'il soit en alternance ou pas.
Je n'estime pas que c'est me mettre en difficulté vis à vis de mon handicap (du moment que l'encadrement de formation est prévenu et que je prend sur moi de reconnaitre quand je suis en difficulté et de faire en sorte de rectifier le tir).

Et pffffft! Pôle emploi, bye bye !
😋

Et même si je devenais une "éternelle étudiante", je m'en fous... hiiiiiiii! 😜😄

Alors certes, j'aurais moins de de temps pour partir en vadrouille ou des trucs comme ça... mais tout le monde a des priorités dans la vie. Avoir du temps pour partir en vadrouille de temps en temps, ça signifie aussi que le reste du temps, je m'ennuie tellement que je n'arrive plus à faire des trucs simples, parce que justement "j'ai tout le temps pour les faire". La honte!

Bon aller, il faut que j'aille à la salle de sport.
Hop hop hop!

mardi 6 mars 2018

Emploi : toujours le néant

Balayée par des vagues déchaînées d'incompréhension...
Fracassée.
Toujours sans emploi, toujours inscrite à Pôle Emploi et je n'ai pas vraiment avancé dans ce sens depuis un an.
J'ai l'impression d'être une balle de ping-pong dont les organismes d'aide à l'emploi ne savent pas quoi faire.
"Trop" et "pas assez" à la fois, ils ne savent pas quoi faire de moi.
Un Bac+3, mais peu de qualifications reconnues, des projets qu'on me "déconseille", des objectifs qu'on m'arrache, ballotée à en devenir dingue, à en être malade...

La formation tant espérée de Secrétaire assistante médico-sociale ?
Financée partiellement mais... refusée pour cause de "mauvaise organisation de la formation".

La formation de "Secrétaire assistante" trouvée comme solution de rechange? Radicalement tournée vers l'administratif commercial, un domaine dans lequel je suis plus que mal à l'aise, je n'y serais en aucun cas à ma place.

Le BTS de Technicien en Économie Sociale et Familiale... En 2 ans d'alternance... Y ai-je seulement accès, avec mon bac Littéraire et mes (bientôt) 36 ans?

Alors non, je n'ai pas le moral.
Parfois pleurer un grand coup fait du bien.
Parfois non.

jeudi 22 février 2018

Après la fac, boulversements...

Avril 2009. Je décroche ma licence de Droit à 27 ans.
Je me sais incapable de continuer en Master à Poitiers.
Qui plus est, je n'en ai aucune envie.
J'ai étudié des matières fascinantes comme le droit des biens, des personnes morales, le droit communautaire ou l'histoire du droit français... mais je ne me vois aucun avenir juridique.

J'avais voulu étudier la sociologie pour comprendre la société.
J'ai permuté vers la psychologie pour comprendre le fonctionnement des gens.
J'ai finalement étudié le droit dans le même type de démarche : comprendre, avant tout. La justice, le droit, des choses "communes", des institutions, du monde étrange dont je fais partie malgré moi.

Durant l'été, je lis des romans, cuisine, me promène, pars en vacances avec Alain...
C'est vague dans mon esprit.

Parfois, je me sens très, très mal.
Ma vie ne me convient pas.
Je ressens de nombreux manques, un vide profond...
J'essaie de ne pas y penser mais je relâche parfois la tension en me laissant aller en écrivant, en jetant sur le papier des réflexions d'ordre intime sur le papier, sans penser, sans réfléchir, déversant mon mal-être profond.

Un jour je suis dans le jardin tandis qu'Alain est à son ordinateur, dans la salle de séjour.
Quand je reviens à la cuisine, je suis confrontée à mon mari, furieux. Il irradie la rage. Je ne comprends pas.
Il s'avère qu'il est entré dans mon bureau pour regarder un livre et a vu un de mes textes, sur mon bureau. Et l'a lu.
Je suis choquée car il existe un accord tacite entre nous : cette pièce appartient à mon intimité personnelle. Je m'y sens en sécurité, c'est en quelque sorte mon "chez moi", chez lui, mon refuge. J'en ai un réel besoin. Il le sait très bien, mais n'en a pas tenu compte.

Ce qu'il a lu, c'étaient des mots de désarrois, des maux de mon esprit. De mon corps, aussi, qui hurle depuis longtemps, me torture quand je vais mal, quand je ne vis pas, que je survis, que je vis pour les autres, que je nie les choses et me laisse diriger par les autres parce que j'ai trop peur d'être moi-même.

Ce qu'Alain a lu ce jour là, c'étaient des mots de doutes...
Est-ce que je l'aime vraiment?
La question était réellement posée sur le papier, parmi d'autres réflexions.

L'écrire ici, publiquement, on pourrait se dire que c'est me livrer exagérément.
Alors que non.
Non, parce que en dépit de mes doutes d'alors, d'avant, de plus tard, j'ai toujours été très attachée à Alain, j'avais des sentiments forts pour lui, même s'ils étaient souvent ambivalents.
Je l'aimais, je le détestais, j'avais besoin de savoir qu'il allait bien, qu'il était en sécurité, tranquille, mais je me sentais prise au piège. J'ai détesté une partie de sa personnalité, son "passager noir", l'ombre tapie qui entachait sa douceur et sa gentillesse.
Alain était aimant, mais quelque chose était "cassé", en lui, défaillant.

Il était devenu mon mari sans que nous en ayons parlé avant que ça se fasse.
Je n'avais pas refusé.
Tout comme j'étais allée vivre chez lui parce qu'il me l'avait proposé.
Tout comme j'avais conclu un PACS.
Je ne protestais pas, j'étais sans opinion, je laissais la vie faire les choses pour moi.
Je laissais Alain décider.

Quels reproches pourrais-je lui faire, alors que je ne l'ai jamais contredit ?
Pendant des années je suis restée dans une attitude d'acceptation, ne le contredisant jamais, sauf intérieurement, faisant juste parfois des choses discrètement quand il s'affirmait détenteur d'une vérité, qui en fin de compte était trompeuse. Il m'est ainsi arrivé de laisser le chauffage dans certaines pièces, en hiver, au lieu de le couper et de le relancer... il était en effet persuadé qu'il faisait des économies d'énergie, mais une pièce où la température est constante et modérée se réchauffe plus vite et à moins de frais qu'un espace glacé (du sol au plafond, surfaces et air). Au final mon attitude discrète n'avait aucun impact notable sur la facture et mon confort était amélioré.

Souvent Alain se plaisait à dire aux tiers que nous ne nous disputions jamais.
Je pondèrerais largement cette affirmation : nous ne nous affrontions pas dans de bruyantes querelles. Non.
Cependant j'affrontais régulièrement des pluies de reproches, souvent injustifiées au sens commun (ses récriminations étaient "légitimes" au regard de son système de valeurs personnel). Simplement je choisissais de ne pas y répondre. Je le savais meilleurs orateur que moi, plus acharné et obstiné. Sans compter que j'étais le plus souvent convaincue qu'il avait finalement raison, que j'étais dans l'erreur, que j'avais fais ou dis quelque chose de "mal". Ceci en dépit du fait que les notions de bien et de mal soient à géométrie variable, selon les personnes, les sociétés, les époques, la gravité des faits, et autres aspects.

Les choses ne sont jamais toutes blanches ou toutes noires.
La vie, ce qu'on ressent, c'est une palette infinie de nuances, de tons, de textures, de mesures.
On ne peut pas présumer de ce que ressent tel ou untel pour une autre personne.
On peut aimer et détester, désirer et repousser, on peut vivre auprès de quelqu'un et avoir besoin d'en rester éloigné, comme on peut vivre éloigné et ressentir le besoin de contact.

Toujours est-il que je m'étais toujours interrogée sur le bien fondé de notre relation, et évidemment aussi après notre mariage.

J'ai toujours vécu dans le doute. Ça a longtemps été mon principal mode de fonctionnement, d'ailleurs. Quiconque me le reproche me reproche également d'être la personne que je suis, et par extension, me reproche de souffrir de troubles anxieux sévères.
Reprocherait-on à un cancéreux d'être malade ? Non !
Alors quiconque s'estimerait légitime à me reprocher mes troubles psychiques serait dans l'erreur.
Merci bien, je n'ai pas choisi d'être ainsi. Croyez moi, c'est un lourd fardeau.

Lors de l'été 2009, j'ai demandé à mon mari s'il souhaitait que nous nous séparions ou que l'on divorce. La chose me semblait logique devant la réaction extrême d'Alain. Peut être que cela semble absurde vu de l'extérieur, mais après tout, il avait bien lu ce que j'avais bel et bien écris : j'étais attachée à lui, mais je me sentais mal à l'aise et pas vraiment à ma place auprès de lui.

Non, il ne voulait ni divorce ni séparation.
Peut être que c'était ce que je désirais, mais je ne saurais honnêtement pas le dire aujourd'hui.

Le mariage est un contrat qui concerne uniquement les parties qui le signent : les conjoints, donc. La pérennité du contrat est leur affaire, à eux et eux seuls. Une fois le mariage conclu, sauf cas très spécifiques (mariage blanc, mariage forcé...), les tiers n'ont pas leur mot à dire.

Nous n'avons plus remis en question le contrat avant des années, et même alors, nous avons chacun fait le choix explicite de rester mariés.

En septembre, j'ai commencé à faire de l'intérim. Beaucoup d'inventaires et des missions d'ouvrier polyvalent (sans qualifications). J'étais malade quasiment à chaque nouvelle mission. Question recherche d'emploi, j'ai commencé à me sentir vraiment très mal. Au delà de mal à l'aise, l'idée de postuler à des offres me mettait dans un état de panique totalement irrationnel.

Dès le mois d'octobre, je suis allée consulter mon médecin traitant (cette femme me suit toujours et je pense que, à moins qu'elle ne déménage, elle le fera jusqu'à sa retraite). Elle qui avait suivi ma scolarité et constaté mon anxiété croissante au fil de mes études a finit par comprendre que j'étais bien au delà du stress ordinaire. Je lui ai parlé de mes angoisses, que je porte en moi depuis aussi loin que mes souvenirs m'entraînent, et de mon incapacité totale à aller vers l'emploi, vers les autres, vers la vie, à entrer dans les magasins, à pousser des portes, faire de nouvelles choses. Bref, je me suis effondrée, j'ai tout lâché dans les larmes devant elle.

"Ça ressemble beaucoup à une phobie sociale, tout ça".

C'était le début de mon véritable parcours diagnostic.

Grâce à elle, j'ai commencé à aller mieux. J'ai trouvée une psychiatre (en 2010, après plusieurs essais avec des praticiens avec qui ça n'a pas "collé) qui m'a apprit que je souffre de dysthymie (anciennement appelée "névrose bipolaire"), et peu à peu, j'ai appris à me connaître, à faire la différence entre qui je suis et ce dont je souffre.

Mon médecin traitant, Laurence, est formidable.
Ce n'est qu'une humaine.
Moi aussi.

dimanche 21 janvier 2018

Nuit de la lecture 2018...

Je suis un peu au creux de la vague, ces temps ci. Du mal à me concentrer, une organisation totalement foutraque et les nerfs qui lâchent. Quoi de mieux que sortir un peu?
Le 20 janvier 2018, à travers la France entière, c'était la 2éme nuit de la lecture, avec diverses animations au programme.

Une sortie OVS culturelle, tient, ça devrait me changer...
http://angouleme.onvasortir.com/

Je suis arrivée à la bourre et en plus si j'avais mieux connu le programme, je serais surement arrivée bien plus tôt, il y avait des choses qui m’auraient intéressée à la librairie Cosmopolite... Notamment une intervention sur la dyslexie (je rappelle que je fais de la dysorthographie quand je suis très stressée, en particulier lors des examens à l'université).

Petit tour visuel, parce que je suis paresseuse...
Le programme, un peu flou, un peu faux...

Une cantatrice dont je n'ai pas retenu le nom...

Cantatrice, pianiste et Mr le directeur de la librairie Cosmopolite d'Angoulême.

La Chorale des petits chanteurs à la gueule de bois (rock'n roll!)


De l'intérêt d'adapter des romans en œuvres graphiques...

Présence de l'équipe locale de France 3
La sortie était sympa, même si je me suis sentie très très anxieuse. Pendant le buffet, je ne savais pas sur quel pied danser. J'ai adoré les résultats du petit "concours de slam", et surtout le texte sur Simone Veil, qui m'a donné les larmes aux yeux.
J'ai aussi beaucoup aimé le concert (effectivement un peu bordélique, mais super...).
Après... j'ai essayé de discuter avec des membres de la chorale, mais je ne savais pas trop quoi dire et malgré mon envie de dialogue, mon anxiété est devenue très, très, envahissante.

À 22h15 environ, alors que le gâteau au chocolat m'a fait... fuir.
Retour chez moi.

J'étais épuisée nerveusement et une partie de moi était submergée par la tristesse sans que je comprenne bien pourquoi.
Peu importe.

Bonus :


Et re-bonus (je sais où je suis...1/4 de seconde) 😉