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jeudi 27 juillet 2023

Décalage humain

Voilà déjà quelques mois que je me sens couler.

Je ne sais pas trop si je suis davantage anxieuse que d'habitude.

Par contre je suis indéniablement déprimée et j'ai d'immenses difficultés à accomplir les tâches quotidiennes (entretenir mon intérieur, prendre soin de moi, faire de l'exercice, préparer mes repas...).

Pourtant voici à peu près un an je me sentais à nouveau assez efficiente pour reprendre un parcours d'accès à l'emploi. Que s'est-il passé au juste entre temps? Plein de choses, bien sûr. Mais qu'est-ce qui m'a fait dévier à ce point du rétablissement?

Je ne saurais pas le dire exactement, mais je crois que j'ai été confrontée au fonctionnement des autres et que je me suis sentie de plus en plus en décalage, un sentiment ancien et bien connu, qui n'a fait que regagner en puissance au fil des mois.
Peu à peu ma sensation d'être une minable, dans mes interactions avec les autres, dans mon fonctionnement personnel et dans la vie en général est devenu tellement envahissant qu'il laisse peu de place au reste de mon existence.

Je me suis toujours sentie différente. J'avais l'impression de ne pas être à ma place, d'être trop différente des membres de ma famille, des autres enfants à l'école, des autres individus. J'en ai toujours souffert, tout en estimant que je n'avais pas vraiment envie d'être comme mes "pairs" (classe d'âge équivalent, côtoyée au quotidien). Je veux dire en cela que je ne partageais tellement pas leurs préoccupations que j'avais le sentiment (indistinct) que si j'avais été comme eux, j'aurais "perdu" quelque chose.

J'aime être telle que je suis.
Ce n'est franchement pas ça qui me met en souffrance. En tout cas pas mon monde intérieur, mes capacités intellectuelles, etc. Je suis souvent gênée pas mes hypersensibilités sensorielles, mais je m'y suis adaptée, globalement.
Par contre j'avoue que c'est dur d'évoluer dans une société normative.

Je m'aime telle que je suis mais je sens bien que je ne suis pas tout à fait "comme tout le monde" et du coup c'est compliqué à vivre, cette différence. Presque partout où je vais, j'ai du mal à m'intégrer socialement et c'est difficile à vivre. Beaucoup de gens me trouve trop speed, et trop "compliquée" à cerner (ce que je suis certainement, vu que même moi j'ai du mal à le faire).

J'ai fini par laisser tomber le GEM parce que j'avais le sentiment d'avoir des préoccupations trop différentes de la moyenne des adhérents. J'avais pourtant fais des efforts pour être "raccord", au début. Mais il y a un moment où ce type de vigilance devient épuisant. C'est en même temps très frustrant et dévalorisant, parce que je me sens en échec: je n'ai pas su m'adapter aux attentes et aux besoins des gens de l'association. Je me suis montrée trop sensible, trop compliquée, trop en questionnement...

Est-ce que je suis vraiment excessive dans ma façon de fonctionner, ou est-ce que c'est juste une question de curseur?
La norme, c'est juste le niveau où se concentrent les similitudes.
Je me situe en marge, dans un fonctionnement minoritaire, mais pas forcément pathologique en soit.
Je suis en décalage vis-à-vis de la norme, mais est-ce que c'est une mauvaise chose en soit?
C'est pas certain.
Par contre c'est pénible à vivre, assurément.
Surtout que je ne sais pas franchement faire autrement.

J'ai essayé. J'ai réussi à faire semblant. Sauf que c'est épuisant.
C'est ce que je ressens actuellement: de l'épuisement.

Je ne me sens pas franchement dans un état de bien-être complet physique, psychique et social. Or c'est la définition de la bonne santé, selon l'OMS. Globalement on considère que si un sentiment de mal-être apparaît, il y a pathologie. L’objectif visé est alors de rétablir la santé en supprimant le mal-être.

Bon déjà, j'avoue que question santé physique, c'est pas vraiment top, avec toutes sortes de névralgies diverses et variées et de troubles viscéraux pas très glop. J'ai aussi mal à l'estomac et je pressens que je suis en train de me fabriquer de nouveaux ulcères... Je me sens tendue en permanence, ce qui entraîne des contractures un peu partout, des mâchoires, des épaules, du dos, des jambes ou des pieds... Sans compter les insectes piqueurs de toutes sortes qui me considèrent comme un buffet à volonté. 

Psychiquement, je suis déprimée. Je dors mal et je tend à me sentir vide, incapable et minable.
Je ne me sens pas spécialement anxieuse ou angoissée, par contre.
Plutôt déçue ou en échec, mais je n'ai pas peur de choses ou d'autres.
Je me sens frustrée de ne pas réussir à accomplir les choses que je considère comme importantes.
Selon moi l'anxiété n'est donc pas vraiment le fond du problème.
En fait je me sens empêchée d'agir par des perceptions désagréables, dans certaines conditions.
Par exemple, des relations sociales que je ne me sens pas armée pour affronter vont sérieusement contrarier mes projets. Ou alors l'endroit où je dois aller s'avère bruyant, agité, avec des tas de stimuli chiants à subir, alors que les autres gens n'ont pas l'air de s'en rendre compte. Je suis l'extraterrestre de service.

Je suis misophone, ça n'a rien de nouveau.
J'ai toujours eu un seuil de tolérance assez bas au sons intenses, brusques ou répétitifs.
Les tic-tic d'une fermeture éclair quand je marche, le tic-tac de la pendule du salon, le bruit de la cuillère dans la tasse de quelqu'un qui remue son café, le claquement des placards et des portes qu'on ferme, les paroles fortes et sèches...
Tout ça, c'est une sorte d'enfer pour moi.
Alors oui, c'est stressant, et du coup je suis en effet anxieuse à l'idée d'y être confrontée, mais parce que c'est réellement désagréable, limite douloureux sensoriellement.

J'ai de toute façon depuis toujours une floppée d'hypersensibilités sensorielles qui me pourrissent la vie.
Il n'y a pas longtemps j'ai appris qu'on parlait de "troubles de l’intégration sensorielle".
Faut croire que je n'intègre pas aisément un environnement très coloré, en mouvement et bruyant.
Il semblerait que des thérapies existent, pour atténuer ces sensibilités, mais on ne m'en a jamais proposé.
Globalement il existe des tas de matières dont je ne supporte pas le contact. Je suis aussi obligée de scrupuleusement découdre les étiquettes de mes vêtements parce qu'elles sont insupportables. Je dois préciser que mes propres cheveux ou poils peuvent constituer un obstacle majeur à mon confort.
Je crois qu'on peut qualifier ça de sources de stress...
Est-ce que j'éprouve de l'anxiété par rapport à tout ça?
Pourquoi je le serais?! J'y suis habituée, depuis le temps que je me fréquente...

Bizarrement je suis en train de réaliser que je suis stressée par mon quotidien, mais que je ne suis pas tellement une personne anxieuse. Pour quelqu'un à qui on a diagnostiqué des troubles anxieux, c'est un peu bizarre, non?
En fait je ne m'en fais pas tellement pour tout ça.

Par contre, oui, j'avoue quand même que j'ai des soucis d'anxiété de performance (ouf! un trouble anxieux). Oui car voyez vous, la vie en société, ça s'apparente à une succession de performances sociales au cours desquelles j'essaie de ne pas être trop bizarre aux yeux des autres. Sauf que dès que je ne connais pas une situation, j'ai du mal à l'affronter (et encore, il y a des tas de situations similaires mais pas identiques, ce qui me complique l'adaptation).

Pour ce qui est de mon bien être social, j'ai de bonnes relations avec ma famille et mes voisins.
J'ai aussi quelques vrais amis et j'arrive à avoir des activités épanouissantes socialement. Mais j'aimerais en avoir quelques autres, sans réussir à réaliser ces envies, et surtout je voudrais travailler et je suis vraiment en détresse sur ce point. Or l'EPNAK vient de me dire (avec raison) que n'étant pas stabilisée ni rétablie, ils ne peuvent pas m'accompagner vers l'emploi.

Pistes préconisées: le CMP, le SAMSAH et le CREHAB'16.
Merveilleux.
J'en rêvais sans jamais oser le demander.
Sérieusement.
Je pensais que ma situation ne relevait pas de ces structures, parce qu'on ne m'avait jamais orientée dans ce sens.

Je rêve aussi d'une autre chose: qu'on me dise une fois pour toute où je me situe dans la neurodiversité.
On m'a en effet plusieurs fois qualifiée de "très probablement neuro atypique" ces dernières années, sans me faire passer aucun test sérieux de nature à étayer cette théorie.
Perso je penche de plus en plus vers "HPI" (haut potentiel intellectuel).
Ce qui n'est pas synonyme de HQI (haut quotient intellectuel).
Je ne suis pas "surdouée".
J'ai juste une fonctionnement cérébral en arborescence, qui fait de moi une usine à pensées et à sensations, ce qui n'est franchement pas facile à vivre tous les jours.
Je n'ai jamais passés les tests neuropsychologiques.
Pourtant ça pourrait être très utile, en particulier pour m'aider à travailler sur mes différences, de sorte à les rendre moins anxiogènes.

Je ne suis pas une "extrémiste" de l'étiquette "pathologique" ou neuropsychologique.

Je sais que j'ai une pensée en arborescence, que je me sens différente des autres, que je fais preuve d'hyperacuité, d'hypersensibilité, d'hyperstimulabilité, d'hyperémotivité, d'hyperempathie... des choses que j'ai essayé de réguler de façon empirique pendant des années. C'est épuisant.
J'aimerais vivre ma vie de façon à peu près sereine.

Ceci étant dit, oui, j'ai en effet une tendance assez constante à réagir avec appréhension aux situations stressantes. Donc oui je suis anxieuse.
Je vie qui plus est dans un état de grande sensibilité à toutes les stimulations. Je ressens de toute évidence avec plus d’intensité les situations de la vie en générale que la plupart des gens que je côtoie.
J'ai aussi une grande sensibilité affective, une grande empathie, et un grand intérêt global pour tout ce qui tourne autour des stimuli en général. Ressentir les choses, beaucoup de gens pensent que ça a des limites claires, mais je sais moi que c'est faux, car chez moi ça a des résonnances incroyables.
Je me suis rendue compte ces dernières années que je sais généralement très très bien ce que je ressens, que je suis capable de mettre spontanément des mots "techniques" dessus, en étant obligée de faire des paraphrases pour les gens qui ne les comprennent pas... je comprend et j'exprime. Et surtout je distingue mes émotions de celles des autres. Mais comme j'ai conscience de mon décalage général, souvent ce que ressentent les autres, c'est stressant parce que je ne sais pas comment régler le curseur de mes réactions pour être "correcte".

Mon anxiété et ma dépression découlent généralement de cette histoire de curseur et du décalage humain dans lequel je vis.

Bon ben voilà. Y'a le décalage horaire... moi je suis en décalage humain.
C'est pas facile à vivre tous les jours, mais je m'aime beaucoup comme ça.

Temps d'écriture et de réflexion : 4h

mercredi 7 septembre 2016

Hypersensibilité et hyposensibilité...

Comme vous l'avez forcément remarqué, je me sens très largement interpellée par les troubles envahissants du développement (TED), ces derniers mois. En particulier les TED à haut niveau de fonctionnement, comme le syndrome d'Asperger.

Les TED (ou TSA, pour troubles du spectre autistique) ne sont pas une maladie, mais résultent d’altérations dans les modes de perception et de traitement de l’information dans le cerveau, qui entraînent des déficits plus ou moins sévères et envahissants du développement.


Ces altérations se situent principalement dans les sphères de la communication verbale et non verbale (émise et perçue), des interactions sociales et des comportements (avec des intérêts restreints, entre autres).

Les personnes porteuses de TSA présentent pratiquement toujours des stéréotypies. Il s'agit là avant tout d'une recherche de sensation agréable pour la personne ayant des troubles autistiques.

La personne se fait du bien, elle sait ce dont elle a besoin et prend soin d’elle.
La stéréotypie a son utilité pour se détendre et aider à la concentration.
Elle est également un indicateur des besoins sensoriels, du vécu de la personne.

Certaines personnes touchées par un TSA souffrent d'hypersensibilité, d'autres d'hyposensibilité et certaines encore cumulent ces deux caractéristiques, soit conjointement, soit par périodes.

Une personne hypersensible réagira de manière excessive à des stimuli sensoriels "ordinaires", car elle reçoit toutes les informations de manière intensive, ce qui provoque des effets aversifs de protection (mains sur les oreilles, cris, fuite, rejet des vêtements...).

Une personne hyposensible réagira peu ou pas du tout à certains stimuli, ce qui aura pour conséquence une recherche des stimulus afin de pouvoir arriver à "ressentir" l'information sensorielle.

L'hypersensibilité  comme l'hyposensibilité peuvent toucher différents sens.

Il est possible qu'elles s'alternent, sur un seul ou sur plusieurs sens.
Elles peuvent aussi concerner tous les sens et varier d'une personne à l'autre.

Mon sens du toucher peut relever à la fois de l'hyper et de l'hyposensibilité. Actuellement je suis plutôt dans une phase hyposensible, et j'ai besoin de stimuli forts pour ressentir quelque chose. Cela peut être très éprouvant au quotidien.

Je suis généralement hyposensible en matière de proprioception. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles j'aime beaucoup le sport, la natation (car l'eau me fait profondément ressentir mon corps), les étirements et le fait de savoir "bander" certains de mes muscles en isométrique.

Je suis principalement hypersensible au niveau de la vue (lunettes de soleil indice 4 à longueur d'année, conduite de nuit très pénible en raison des contrastes de lumières, et véritable douleur "visuelle" en cas d'exposition à trop de lumière vive).

Je suis également plutôt hypersensible aux sons. Toutefois j'ai le sentiment que je peux "gérer" plutôt bien le bruit... même si une ambiance très sonore me fatigue, et ce a fortiori lorsqu'elle es porteuse de messages (conversations). Lorsque je suis attelée à une tâche, comme passer des examens, les bruits ambiants me paraissent intolérables et me paralysent l'esprit pendant de longues secondes (le tic-tic d'un stylo, les feuilles qu'on tourne autour de moi, le "ding-ding" des bracelets de la fille au dernier rang...)...

Au niveau de l'odorat et du gout, je suis plutôt hyposensible, ce qui m'a poussé pendant une grande partie de ma vie à expérimenter tout un tas de saveurs pour chercher des sensations (j'aime les fromages qui "puent", les légumes genre panais ou céleri, les saveurs piquantes comme celle du gingembre...). Malheureusement pour mon tour de taille, il se trouve que le gras est un vecteur de sapidité (ce qui est gras "véhicule" davantage les molécules responsables de l'expression des saveurs).

Le tableau suivant présente quelques exemples, dont j'ai rayé ceux qui ne me correspondent pas.

Source : http://www.ted-caetera.fr 

SENS HYPERSENSIBLE HYPOSENSIBLE
vue Ne supporter aucune lumière vive Être très attiré par les objets brillants
ouïe Se couvrir les oreilles quand les gens parlent 
entre eux
Aimer le bruit des sirènes
toucher Ne pas aimer être touché Être ou paraître insensible à la douleur
odorat Ne pas vouloir manger un aliment parce que l'odeur est ressentie comme insupportable Aimer les odeurs fortes et désagréables
goût Sélectionner la nourriture Ingurgiter des choses non comestibles ou au goût très prononcé
sens de l'équilibre Assis en hauteur, être angoissé de ne pas sentir ses pieds toucher le sol Tournoyer longtemps sans être pris de vertige
proprioception  Adopter des postures corporelles étranges Ne pas être conscient de certains signes corporels comme la soif

mercredi 24 août 2016

Mourir...

Je songe beaucoup à mourir, ces temps ci.


Je ne suis pas suicidaire.
Je sais que je ne passerais pas à l'action.
Il n'y a que sous Fluoxétine que j'ai jamais faillis le faire.

Mais je songe beaucoup à mourir, ces temps ci. Et depuis toujours.

La plupart des gens ignore ce que c'est que d'être une personne comme moi.

Je ne tire aucun plaisir de m'interroger en permanence sur mon existence et les raisons de tout ça.
Je ne tire aucun plaisir à avoir mon corps qui me trahit en permanence.
Je ne tire aucun plaisir de perdre parfois totalement le contrôle lorsque j'exprime mes ressentis face aux autres.

Je ne tire aucun plaisir de voir dans les autres des défauts, des incohérences, de me projeter dans les difficultés qu'ils peuvent avoir, dans les problèmes qu'ils ont pu ou vont pouvoir affronter.

Je ne suis pas omnisciente.

Je ressens tout et je ressens trop, et ça m'envahit, ça me submerge et m'emporte, et me déchiquète de l'intérieur. Je ne suis qu'un amas de débris qui s'en va dans les airs, dans les flots, dans le vide.

Je suis parfois certaine d'avoir droit au bonheur, et à d'autres moments je suis tout aussi certaine que jamais je n'aurais ce privilège, ce simple droit humain, de ne pas être malheureuse.

Les récents événements de ma vie m'ont fait perdre en moins de deux jours deux êtres chers.
Je n'étais faite pour être aux cotés ni de l'un, ni de l'autre, et je le regrette tout aussi profondément.

J'ai peur, je suis terrorisée à l'idée de ne jamais pouvoir aimer et être aimée.

Ma vie est douloureuse.
Ma vie n'est que 34 ans d'une douleur plus ou moins intense. Cette douleur de ne pas avoir de ne pas avoir de place dans le monde. La douleur de ne pas avoir d'amis. La douleur de na pas savoir où je vais. Ma vie n'est qu'obscurité.

Je ne veux pas mourir, mais je songe souvent à la mort.

Je voudrais tellement que tout s'arrête.

Je voudrais tellement être différente.
Je voudrais tellement être normal.

Je n'ai rien d'admirable ou de réussi, je ne suis qu'une chose ratée, malformée, je hais mes sens, je hais mon esprit, je me déteste.

Je voudrais tellement ne plus avoir avoir à faire face à ce monde.
Je voudrais tellement être en paix.

J'ai parfois l'impression que je ne serais jamais capable de laisser qui que ce soit m'aimer vraiment, parce que je m'aime si peu...

J'aimerais tant que quelqu'un puisse me dire en toute sincérité, et en sachant parfaitement de quoi il parle, qu'il m'aime telle que je suis.

Cela n'arrivera pas tant que je ne comprendrais pas.
Mais comment comprendre ? Voilà des décennies que je cherche, sans trouver.

Je voudrais tellement mourir.
Voilà plus de 20 ans maintenant, que je voudrais mourir.

J'étais au collège, la première fois que j'y ai songé.

J'ai peur de la maladie et de la souffrance physique, bien que je m'y sois habituée. Mon anxiété me cause tant de souffrances physiques que de douleurs morales.

La vie est injuste.
Je n'ai jamais souhaité de mal mal à personne, je n'ai jamais voulu que personne souffre, je ne comprends pas la logique de tout ça, la cohérence. Pourquoi est-ce que j'ai mal, sans cesse, encore et encore ?

C'est comme si chaque fois que j'arrive à me relever, quelque chose m’assénait un nouveau coup dans le dos, encore, et encore, et encore, et encore, pour le reste de ma vie.

Pourtant je continue de ne pas vouloir me tuer.

C'est tellement douloureux et insupportable.

J'ai parfois le sentiment que ma vie n'aboutira jamais à rien, que je resterais à jamais dans ce trou, profond, si profond...

Je sais bien que dans quelques temps, j'aurais oublié ce trou.

Ma vie est une foutue montagne russe. Mes émotions, si nombreuses, si envahissantes et invasives peuvent aussi être étourdissantes de beauté, d'amour, de douceur et de joie.

Je sais que je ressens les choses d'une manière généralement disproportionnée.
La connaissance de ce phénomène n'empêchant en rien celui-ci.

L'envie de mourir est en train de passer.

Écrire m'apaise.

Je sais que ma mère lira ceci.
Je ne veux pas que tu sois triste maman.
Ce n'est que moi, maman.
C'est comme ça que je suis maman.
J'ai tellement mal, maman.
Ma vie est parfois un rêve, maman, mais tellement souvent un cauchemars.
J'en ai tellement marre.

Demain, peut être, j'aurais oublié...
Je t'aime, maman.

À force de me balancer derrière mon clavier, ça va mieux, déjà.
La tempête s'éloigne. Je vais aller prendre une douche chaude et essayer de dormir.

vendredi 20 mai 2016

Hypersensibilité...?

Je suis excessivement empathique et sensible. 
Suis-je pour autant "hyperempathique", "hypersensible" ou...?

Je ne sais pas.
Je ressens.
Je ressens "trop".
Ressentir autant est une chance...
Même quand j'ai l'air "froide" ou "éteinte", je ressens, j'éprouve... mes sentiments sont présents, mes sens sont aux aguets, comme hyper-stimulés...
Éprouver autant de choses est épuisant !
J'ai du apprendre à mettre le holà.
Toutefois je suis souvent abattue devant ce trop plein. Épuisée, écrasée...


Certes je suis très empathique, je ressens beaucoup, voire trop : les émotions me submergent, m'étouffent, me flinguent.
Je le réalise de plus en plus.

Le sevrage médicamenteux que j'ai choisi de suivre (antidépresseur et anxiolytique) le met de plus en plus en lumière. Je n'ai aucun regret concernant les médicaments, je reste persuadée qu'ils me nuisent davantage qu'ils ne m'apportent.

Cependant je dois me rendre à l'évidence : leur action mettait une sorte de filtre entre le monde et moi. Il a existé, pendant ces cinq années d'interférences chimiques, une atténuation de l'impact des stimuli sensoriels et cognitifs sur mes réactions émotionnelles.

Il y a des années, j'avais écris un billet sur le rire, le ridicule et la honte.
Or c'est un extrait du film "Banzaï" de Claude Zidi, avec Coluche, qui m'a violemment poussée à écrire ce billet ci. Vraiment violemment. Le voici (Dailymotion).
Pour vous dire si ça a été violent, sachez que j'ai ressenti physiquement des signes de souffrance : je me suis soudain sentie oppressée, avec une douleur intense dans la poitrine et le besoin instinctif de me boucher les oreilles et de ne plus regarder (ce n'était pas sur mon PC, je précise).

Marina, l'auteur du Blog Bleu parle très bien de l'hyperempahie dans son billet "L'hyperempathie, le doute d'être soi".

Je suis "trop sensible", "émotive", "anxieuse", "peureuse"...
Je ressens vraiment trop.
Même une fiction va générer en moi des réactions exagérées et disproportionnées.
Que ce soit un livre ou un film, une fiction ou un reportage, une autobiographie, un document, un témoignage, des situations du quotidien...

Si cet extrait de "Banzaï" m'a mise complètement en vrac, imaginez donc l'état dans lequel peuvent me mettre des situations bien réelles, dans la vie de tous les jours !

Pour la première fois, j'ai cherché le terme d'hyperempathie sur internet.
Je l'avais déjà lu dans un ouvrage de Gérard Apfeldorfer, il y a des années de ça, mais ça ne concernait pas le soucis qui me préoccupe actuelement, mais mon problème d'hyperphagie compensatoire (qui s'est apaisée)...

Je dois dire je ne me reconnais pas dans les résultats de mes recherches.
Ils ne "collent" tout simplement pas à mon ressenti personnel...
Les traits des femmes Asperger, si... (on en revient encore là).

Voir le billet du 26 août 2012 de SuperPépette (blog "Émoi, émoi et moi") et la page d'accueil du blog des Tribulations d'une Aspergirl.
Une fois de plus je vous incite également à lire les articles d'Aspergirls et, si vous en avez les moyens, les ouvrages d'Aspergirls reconnues comme Liane Holliday Willey (par exemple "Vivre avec le syndrome d'Asperger ; un handicap invisible au quotidien", traduit par Josef Schovanec (lui même autiste Asperger).

Pourquoi le qualificatif d'hyper-empathique ne me convient pas?
Entre autres, parce que, je suis capable de faire la différence entre mes propres émotions et celles des autres.
Je comprends même parfaitement que, pour les tiers, mes propres ressentis peuvent être de véritables mystères, car j'ai des réactions complètement "à coté de la plaque"...

D'après ce que j'ai pu observer, dans certains contextes spécifiques, les autres se sentent en confiance avec moi (ce qui n'est pas forcément réciproque)... ou inversement je fais excessivement confiance à quelqu'un à qui je ne devrais surtout pas me fier... genre manipulateurs et pervers narcissiques (mais bon, de ce point de vue là, je suis "chat perché" juridiquement parlant).

Heureusement la plupart du temps, mes relations avec des tiers sont "normales", même si souvent, elles restent superficielles.

J'ai pu lire qu'une personne "hyper empathique" peut se servir de son "état" pour abuser des autres...
L'idée de manipuler les autres me rebute. Pourtant je sais qu'il m'est arrivé par le passé d'agir de la sorte (involontairement, je précise), et ça me met en colère, me donne la nausée et une sorte de besoin de me punir, de me faire du mal, voire de mourir (et non, je ne dramatise pas)...

J'ai longtemps essayé d'agir (et d'être) telle que je pensais que les autres l'attendaient... mais en fait je souffre d'un grand déficit dans la compréhension des intentions d'autrui.
Je ne suis pas télépathe.
Je ne suis pas télépathe
J'ai beaucoup de mal à appréhender les émotions des autres.
Si j'arrive à me mettre à la place de certaines personnes en me posant des questions simples du style "si j'étais à sa place" (mais je n'y suis pas, ce qui complique les choses), j'arrive à agir de manière appropriée.
Je ne me sens pas non plus en accord avec la société actuelle, en particulier ses codes sociaux, la plupart du temps basés sur des absurdités et un déni total des individus.

J'ai de plus grandes facilité avec les personnes âgées, car j'appréhende plutôt bien le coté "avoir été et ne plus être".
Formulé autrement, les personnes âgées, et/ou dépendantes, sont de vraies personnes, qui ont été des enfants, des adolescents, des adultes capables d'agir par eux mêmes, et même si elles ont parfois besoin d'assistance pour effectuer des actes qu'elles accomplissaient autrefois avec simplicité et dextérité, inutile de leur rappeler la "perte" qu'elles ont subit en agissant à leur place.

D'abord proposer un coup de pouce, aider l'autre à faire lui même et seulement en dernier recours, faire à la place...

Il en va de même des personnes devenues handicapées ou même qui le sont de naissance. On ne doit pas les percevoir comme déficients, car de leur point de vue ils ne se perçoivent pas ainsi (et ne le doivent pas!) et on ne doit humainement pas les traiter ainsi. Ils sont différents et n'ont pas les mêmes besoins, voilà tout !

Je me sens à l'aise avec les personnes "différentes".
Différents mais pas déficients.
J'ai en revanche de grosses difficultés avec les personnes souffrant de déficits cognitifs et intellectuels. Je suis consciente de manquer de patience voire de faire preuve d'intolérance à leur égard. Je préfère donc éviter de les côtoyer pour ne pas les placer en situation de maltraitance. J'en souffre (égoïstement?) trop.

Bref.

Mes émotions liées aux stimuli sensoriels et émotionnels sont souvent exagérées par rapport à ce que je peux constater chez les personnes "ordinaires".

À un moment j'ai pensé souffrir d'hyperacousie, mais après renseignements, je ne suis pas certaine que ce soit effectivement le cas. En revanche je suis effectivement plus sensible que la moyenne des gens aux stimuli sonores.

J'entends mieux que la moyenne des gens.
Cela ayant malheureusement pour conséquence, me concernant, que mon esprit se retrouve avec de très nombreuses informations à traiter. Or je ne sais visiblement pas bien faire "le tri" et reste en hypervigilance, de sorte que je ne priorise pas mes perceptions.
C'est épuisant, surtout si parmi les sons qui me parviennent se trouvent des bruits imprévus et imprévisibles (sources de stress supplémentaire).

J'entends donc bien, mieux que la moyenne des gens, mais certains sons spécifiques créent chez moi des réactions émotionnelles négatives (angoisses, agressivité, colère...). Il est à noter que selon mes lectures, il s'agirait tout de même d'un trouble neuropsychiatrique.

Je souffre par ailleurs depuis l'enfance également d'acouphènes, généralement des vibrations de type "diapason". D'un point de vue purement physique, j'éprouve également des différences de pression au niveau des tympans, pouvant aller de "désagréables" à "vraiment douloureuses". Ces problèmes se manifestant en particulier quand je suis au téléphone. L'oreille opposée à celle où je tiens le combiné se bouche et se débouche constamment, ce qui est épuisant d'un point de vue sensoriel.

Pour résumer, à bien des titres, les sons représentent souvent pour moi des éléments perturbateurs.
J'adore la musique et peux en écouter à un volume assez élevé, en revanche d'autres sons, de même volume ou intensité vont générer chez moi divers malaises physiques et psychologiques. Certaines musiques également, comme c'était le cas des chansons de Mano Solo (l'artiste est décédé en 2010), souvent dissonantes.

Ceci pour l'aspect sensoriel auditif...

Je me reconnais également divers signes d'hypersensibilité aux niveau d'autres sens

Je vois mieux que la moyenne des gens (12/10èmes à chaque œil) mais je suis aussi plus sensible à la luminosité ou aux contrastes lumineux (une lumière dans la nuit suscite une névralgie oculaire très pénible).

J'ai également une grande sensibilité tactile.
Le contact de certaines matières me donne purement et simplement la nausée, accompagnée de frissons "électriques" dans tout le corps.
Je sens un moustique se poser sur mon bras avant même qu'il ne commence à piquer (lorsque je suis effectivement piquée, c'est généralement à travers les vêtements). Je suis hypersensible à ces piqures (mais pas allergique) donc elles me provoquent un œdème localisé, avec un gonflement d'un bon centimètre carré, entouré d'une plaque rouge de 5 cm de diamètre.
Je suis également hypersensible au contact de l'herbe et de la végétation en général, probablement en raison de la faune microscopique... Il me faudrait des gants d'apiculteur (avec manchettes) pour cueillir en toute sérénité de simples fleurs des champs... (et la tenue qui va avec !) le reste du temps c'est rougeurs et démangeaisons assurées sur le moindre bout de peau resté à découvert.

En outre, je suis sujette à de très nombreuses névralgies, diverses et variées, pouvant toucher n'importe quelle zone de mon corps.

Question gout, j'ai des soucis non élucidés, donc mieux vaut ne pas en parler.
Je souffre d'halitose (>>je refoule grave du bec) et je suis en plein dans les démarches visant à déterminer l'origine de cette mauvaise haleine (dentaire, gastrique ou ORL).

Pour ce qui est de l'odorat, j'ai connue une anosmie psychosomatique réactive, qui a prit fin, et je perçois désormais très bien les odeurs. C'est parfois désagréable, mais je ne pense pas que ça soit exagéré, même si j'ai des odeurs fantômes qui me flottent parfois dans le cerveau...


♦♦♦

En matière émotionnelle, je crois pouvoir dire sans me tromper que je manque de stabilité.
C'est les montagnes russes et une dichotomie noir/blanc prononcée.
Une psychiatre avait qualifié cela de "dysthymie" et j'ai également entendu le terme de "dysrégulation émotionnelle".

Chacun son vocabulaire.

Mes émotions sont à fleur de peau.
Une remarque anodine va me bouleverser...
Je ne vais pas comprendre le "second degré" d'une boutade.
Entendre quelqu'un me dire "tu as vu...?" depuis une une autre pièce me semble délirant et à la limite du sadisme...
Je vais souffrir de voir ou entendre un tiers, même inconnu, se faire rabaisser.
Les injustices me révoltent et me donnent des palpitations et des sueurs froides...

Je suis vraiment très sensible.

Voir quelqu'un être humilié, c'est comme être humiliée moi même. Virtuellement.
D'ailleurs le "truc" des étudiants de s'imaginer le prof qui fait passer l'oral nu, dans l'objectif de "dédramatiser" la situation est impossible à mettre en place pour moi. Cette seule pensée consiste en effet de mon point de vue en une forme d'agression intellectuelle de ma part à l'encontre d'un tiers, et donc une humiliation (certes virtuelle) qui me ferait perdre encore davantage mes moyens.
Oui, je sais, je suis bizarre.

J'ai également des problèmes face aux douleurs des autres... Je ressens très bien la détresse des autres mais c'est excessivement anxiogène pour moi et je peux perdre les pédales. Je suis submergée et j'ai du mal à apporter une aide quelconque aux personnes en souffrance. Je n'arrive pas à gérer ce type de situations.
Ni les enfants.

Je projette aussi mes angoisses sur certaines situations qui me feraient souffrir, mais qui en réalité laissent les "victimes" de ces situations de marbre. Je suis touchée jusqu'à l'âme, mais pas eux. C'est déstabilisant et très dur à affronter.

Pour ce qui est des situations de deuil, c'est très complexe pour moi. Je crois que je ne suis pas vraiment triste de la mort de l'être cher. Je suis triste mais je ressens beaucoup plus de choses que cette simple tristesse. Je ne suis pas vraiment triste de ne plus jamais voir la personne. Ce sont des choses qui peuvent arriver même quand la personne reste en vie. Il est vrai que je n'ai perdu ni père ni  mère, ni conjoint. En revanche trois de mes grands parents sont décédés. J'ai été très secouée par le décès de ma grand mère paternelle, mais très soulagée aussi, car elle souffrait beaucoup, et je pense que c'est ce sentiment qui a surpassé les autres.
Une chose est sûre, je suis une quiche pour réconforter les autres dans ces cas là, parce que, par nature, ils n'éprouvent pas les même pertes que moi et j'ai peur de les choquer, parce que j'ai l'air froide.

Si une personne ou un animal que j'aimais meure, je suis triste, mais j'ai beaucoup de mal à le montrer.
On me trouve froide et insensible, mais ce n'est pas le cas du tout.
J'éprouve vraiment des choses très fortes.
Mais je n'aime pas les exposer.
Ce ne sont pas des choses qui ramèneront l'être qui me manque, tandis que les souvenirs heureux, oui.
Je ne me réjouis pas de la mort, mais le décès d'une personne (ou d'un animal) en souffrance me soulage.
Je suis démunie face à la souffrance des autres (et de la mienne).
C'est une émotion que je gère très mal, donc je suis soulagée lorsqu'elle disparaît.
Même si je sais que je ne reverrais jamais plus ma grand mère ou ma belle mère, je suis soulagée qu'elles soient mortes, car je sais que maintenant elles ne souffrent plus, et cette idée m'apaise.

En ce moment je suis remplie d'émotions.
J'ai cette oppression caractéristique dans la poitrine, qui me dit que je ressens quelque chose de douloureux, mais je n'arrive pas à identifier la cause profonde de ce sentiment. Je suis seule face à mon clavier, sans distraction. J'ai la nausée. Une névralgie dentaire me perturbe, ainsi qu'une démangeaison modérée mais persistante du cuir chevelu. J'ai la peau de mon visage qui me tiraille et certains de mes doigts sont comme ankylosés. J'ai froid, bien que la température de la pièce soit confortable et que je sois suffisamment couverte. J'ai aussi une tension non négligeable au niveau des omoplates et des vertèbres dorsales, ainsi qu'une sorte de contracture musculaire au niveau du mollet latéral gauche.

Est-ce que je suis plus sensible à mon corps que la moyenne des gens?
Est-ce que la moyenne des gens se contente d'ignorer ces signaux ?
Je n'ai en vérité aucun moyen de le savoir, car je suis moi même et non les autres.

Le monde est douloureux.
La vie est douloureuse.
Mais le monde est aussi magnifiquement beau et généreux et la vie me donne envie de créer.

Cependant la vie crée également des questions sans fin auxquelles je suis en incapacité de répondre, et cela me perturbe énormément, depuis toujours. Je vis dans un nuage de questions.

Les gens sont étranges et étrangers.
Je préfère souvent les écouter (les étudier?) plutôt que d'interagir avec eux.
J'arrive à fréquenter des lieux où des interactions sont générées, du moment qu'elles restent superficielles.
J'arrive à lier des relations fortes avec certaines personnes, mais en ce cas j'ai besoin d'un investissement réciproque dans la connaissance et la reconnaissance de l'un et de l'autre. Je m'intéresse à une personne, j'ai besoin d'elle s'intéresse à moi. J'ai besoin qu'elle comprenne que, à certains moments, j'ai besoin d'isolement, de "non interaction".

Je suis amoureuse : j'ai besoin de connaître l'autre, sa vie, son œuvre, ses capacités, j'ai besoin qu'il ait le moins de soucis possible dans sa vie, parce que sinon je suis très perturbée, je cherche des solutions parfois stupides ou hasardeuses pour régler ses soucis. Je serais prête à me démunir, pour régler ses problèmes et mettre ainsi fin à ma perception de sa détresse. Égoïsme ? L'idée d'être égoïste est terrible.
C'est une situation complexe et très éprouvante.

Pour tout vous dire, je cherche encore à savoir ce que j'ai voulu exprimer dans ce billet...
Un trop plein d'émotions, sans doute.
Le besoin de recharger mes batteries dans la solitude, peut être aussi.

Et la nécessité impérieuse de relancer le Centre Expert Autisme Adultes de Niort, également...
Pas de nouvelles, mauvaises nouvelles ?

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