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lundi 9 octobre 2017

Echanges insolents

J'ai un compte Amazon... 💶 €
J'en fais régulièrement usage, mais je n'y achète que de dont j'estime avoir besoin.

La fameuse histoire de la distinction entre le besoin et l'envie... 😏

Dans mes préférences de compte, j'ai spécifié que je m'opposais à l'envoi de propositions commerciales de la part d'Amazon et de ses partenaires. 🚫

Mais... j'ai une adresse de contact qui permet à tout utilisateur de me contacter...📧
Ainsi, parfois, d'autres acheteurs me contactent, parce que je rédige régulièrement des commentaires détaillés sur certains articles. Mes commentaires n'engagent que moi et sont parfois très positifs... et d'autres fois carrément incendiaires. J'ai mon petit caractère.

Mon "petit" caractère n'aime pas vraiment qu'on le titille.
Par exemple, je trouve qu'il n'y a rien de plus exaspérant que de recevoir des propositions commerciales (souvent en anglais) sur cette adresse mail. Elles viennent des vendeurs indépendants, qui viennent me proposer d'acheter tel ou tel produit (avec réduction) pour que j'en fasse un commentaire. Sans compter les arnaques diverses et variées...

Par exemple, j'ai récemment reçu un mail en français (mais tout droit sortit d'un traducteur automatique plutôt approximatif) me proposant d'acheter un IPh... et sa vitre de protection (en bénéficiant de coupons de réduction, hein, parce que c'est mieux de me donner un avantage...), et me demandant d'écrire une critique. On me vantait la qualité des produits et bla bla bla... (voir en bas).

Bon, je suis rodée, maintenant, je fais un signalement à Signal Spam et hop! disparu le mail...💨

Moui... en fait je suis un peu plus enquiquineuse que ça...👹

Je me suis trouvée un super défouloir : je répond aux mails, qu'ils soient en français ou en anglais (chinois, japonais etc, je ne sais pas encore faire).

Il faut dire que la plupart des expéditeurs ne savent pas envoyer leurs messages à une liste en copie cachée, donc chacun des expéditeurs reçoit la liste de tous les destinataires... Il est fréquent que certains de ces destinataires répondent... à l'expéditeur et à tous les autres destinataires de la liste...💩

Donc on se retrouve à recevoir un message d'un ou une inconnu(e) se rapportant au message commercial (que parfois on a pas reçu, vu qu'il avait été trié comme indésirable...)....
Bref.
Le genre de choses qui font vaguement tiquer les gens qui ont d'autres chats à fouetter, mais qui ne les interpellent même plus.😑

Sauf que moi, en ce moment, je prend un malin plaisir à m'intéresser à ces messages m'incitant à dépenser des sous et à faire un commentaire sur un article dont je n'ai pas besoin. Surtout que, en général, le vendeur m'écrit parce que j'ai fais un commentaire sur un article similaire... mais si j'en ai déjà un, je vois pas pourquoi j'en achèterais un autre... ils sont pas logiques, ces gens là.😂

J'avais commencé par répondre aux destinataires qui cliquent sur "répondre à : Tous" (ou "Answer all") , c'est à dire ces mesdames et messieurs "tout-le-monde" qui disent au monde entier qu'ils sont intéressés par l'offre. Très pédagogue, je leur explique en des termes simples qu'ils ont envoyé leur message non seulement à l'expéditeur mais aussi à tous les autres destinataires du mail d'origine (je fais ça en français ou en anglais, donc, comme ce sont les langues les plus utilisées).

Mais comme j'aime bien m'amuser, je me suis aussi mise à répondre aux mails de propositions commerciales... La plupart du temps, je n'ai pas de réponse. Un excellente raison à cela : soit ce sont des robots qui envoient les messages, soit les expéditeurs n'en ont rien à faire que je leur disent que je ne suis pas intéressée en développant mes raisons en 5000 caractères (je les comprend).😉

Seulement voici quelques temps, je me suis amusée au dépends de Jessie.
Je précise que je me suis montrée relativement grossière avec Jessie...😋
Même pas honte.
Très prosaïquement... Tu m'emmerde? Je vais t'emmerder aussi. Pardonnez le langage.
💣
La suite est en anglais... mais je suis sympa, j'ai traduis vite fait.
________________________

Le 28/09/2017 à 10:31, Jessie588 a écrit :
Dear friend,
 
We sincerely invite you to test our multi-functional flashlight, projector, bug zapper, MP3, picnic mat, and more.

To keep both our accounts safe, we use Paypal after review, is it OK for you? If OK, please send your profile. Thank you in advance.

Looking forward to hear from you.

Best Wishes,

Jessie

(Cher ami,
Nous vous invitons sincèrement à tester notre truc muche multi-fonction et aussi le bidule et le machin, et bien d'autres choses.
Pour préserver la sécurité de nos comptes respectifs, nous utilisons Paypal après vérification, cela vous convient-il? Si c'est le cas, je vous prie de nous envoyer vos coordonnées. Merci par avance.
En attente de recevoir votre réponse,
Meilleurs Vœux,
Jessie)

Techniquement, ça ressemble énoooormément à du hameçonnage, c'est à dire une forme d'arnaque...
Genre je te demande tes coordonnées PayPal, et vu que tu me les a donné, ben je vais me servir...

Ma réponse à "Jessie" a été on ne peut plus courte :

I'm not your friend.
Fuck off.

("Je ne suis pas votre amie. Allez vous faire foutre")
Cependant la traduction n'est pas tout à fait éloquente, car l'expression anglophone "fuck off" est vraiment très insultante, en réalité)

Et Jessie m'a réponduuuuuu ! Youhou ! (oui je sais, c'est une joie très puérile).😜


Le 28/09/2017 à 11:27, Jessie588 a écrit :
you too fuck away with your dirty mouth
("à vous d'aller vous faire mettre avec votre bouche dégoutante")


C'est tout à fait sympathique comme échange, non? 😁

Comme je suis pas sympa (ben non, Jessie, fallait pas commencer, sans rire!!!) j'ai encore répondu (je suis joueuse).

If you had not sent me of your advertising, I would be can have remained polite.
In France we have a national system to indicate the senders of unwanted mails.
jessie588@xxx is now registered.

Have a nice day.

And fuck off.
(Si vous ne m'aviez pas envoyé votre publicité, je serais peut être restée polie. En France nous avons un système national auquel nous pouvons signaler les messages indésirables. Votre adresse y est maintenant indexée. Passez une bonne journée. Et allez vous faire foutre.)

Oui, je peux être volontairement malpolie et ordurière. C'est mal. Ceci dit, Jessie est très certainement un "bot", c'est à dire un robot. Et même si Jessie existe bel et bien, ben l'avait qu'à pas répondre...😸
Ici je parle du dispositif Signal Spam.

Le 29/09/2017 à 10:12, Jessie588 a écrit :
phycho
(Jessie ne doit pas être un robot, car il y a là une grosse faute d'orthographe... "Psycho", ça veut dire "taré", en gros)

Ha? Je suis tarée? Je savais pas... ça explique sûrement pourquoi j'ai vu autant de psys dans ma vie...😂

Méééé nan je suis pas méchante! Bande de rabat-joie...

Honnêtement, je ne comprends toujours pas pourquoi Jessie s'est donné la peine de répondre à ma première réponse. Jessie me demandait quand même mes coordonnées PayPal, quoi! Bon ceci dit, j'en ai pas...😋 Ou plutôt le compte rattaché existe plus, vu que j'ai changé de banque. Donc ça revient au même...

Du coup, là, je lui ai mis une tartine... Bizarrement, cette fois ci, je n'ai pas reçu de réponse.
Je me demande pas pourquoi.😁
J'avoue, j'ai surjoué et exagéré les choses.
En plus j'ai pompé sur certains mails que j'avais déjà pondus en anglais auparavant, donc certains passages ne correspondent pas tout à fait au message envoyé à l'origine par "Jessie".

Ceci étant dit, j'ai vraiment une aversion profonde pour le démarchage publicitaire, car j'estime que c'est une insulte faite aux gens, et encore plus aux auteurs de commentaires produits sur Amazon, qui en général savent faire leurs choix.
Après, j'avoue que j'ai une conception du bien et du mal parfois assez personnelle, ainsi qu'un sens de l'ironie assez développé, assorti d'une franchise qui sait mettre la diplomatie de côté...

Donc le jour même (le 29 septembre, donc), j'ai répondu beaucoup plus poliment...

Dear Jessie,
You must know that I always answers my e-mails, even when I am handled with mad...
😉
So if you wish that these exchanges stop it will have to be made on your initiative.
😜

Excuse I for contradicting yourselves, but I'm not "psycho" but just neuroatypical and a carrier of a Asperger syndrome which is a shape of autism.
Generally the people as me have a sense acute of Right and Justice.

Besides I am a jurist, what does that I am very attached to the respect for the law.
Know that I use this e-mail address only with Amazon, where I specified that I refused to receive sales offers.
Stop considering that the e-mails of contact on Amazon are intended for the sellers. They are not.

As far as I specify systematically that I refuse the commercial proposals, you strike a blow at my rights.
I wish you discontinue to use my personnal informations to make commercial selling.

I agree with you that does not authorize me to be offensive with you... certainly.
But by writing me (as you have to do it for tens even hundreds -or more- of people), you consider us unable of making our own choices regarding purchases. This is offensive for all, even if most of people do not realize it.

I only buy what I need. Never more.

Thank you profoundly to allow me to improve my English thanks to these exchanges which you did not absolutely request.
It is what we call the irony, I think.

Have I nice day.
I wish you can reflect you more about your acts in the future.

Annoyingly.


Cher Jessie,
Il faut que vous sachiez que je répond toujours à mes mails, même quand on me traite de folle...
Donc si vous souhaitez que ces échanges prennent fin, cela doit se faire à votre initiative.
Excusez moi de vous contredire, mais je ne suis pas "tarée", mais seulement neuroatypique, porteuse d'un syndrome d'Asperger, qui est une forme d'autisme. En général les personnes comme moi ont un sens aigüe du Bien et de la Justice.
En outre, je suis juriste, ce qui fait que je suis très attachée au respect de la loi. Sachez que j'utilise cette adresse mail uniquement avec Amazon, à qui j'ai spécifié que je refusais de recevoir des offres commerciales.
Arrêtez de considérer les adresses de contact des utilisateurs d'Amazon comme destinées aux vendeurs. Elles ne le sont pas.
Dans la mesure où je spécifie systématiquement que je refuse les propositions commerciales, vous portez atteintes à mes droits.
Je souhaite que vous cessiez d'utiliser mes informations personnelles pour faire des offres commerciales.
Je vous accorde que cela ne m'autorisait pas à me montrer insultante envers vous... sans doute.
Mais en m'écrivant (comme vous l'avez certainement fait avec des dizaines voire des centaines et peut être même davantage de personnes), vous nous considérez tous comme incapables de faire nos propres choix en matière d'achats. C'est insultant pour tous, même si la plupart des gens ne le réalisent pas.
Je n'achète que ce dont j'ai besoin. Jamais plus.
Je vous remercie profondément de me permettre d'améliorer mon anglais grâce à ces échanges que vous n'avez absolument pas sollicité. C'est ce qu'on appelle l'ironie, il me semble.
Passez une bonne journée.
J'espère que vous réfléchirez davantage à vos actions à l'avenir.
Avec agacement.

________________

Suis-je profondément dérangée? Je ne crois pas.
Est-ce que je me moque totalement de la personne qui lisait ces mails? Non.
Mais je n'ai aucun respect pour ce type de démarche. En outre, ici, c'était soit une tentative d'arnaque, soit un commerçant "hors Amazon" qui cherchait à piquer de la clientèle, et dans les deux cas, ça m'agace. Si j'ai besoin de quelque chose sur un autre site, je fais moi même mes recherches et mes choix, merci bien.

Est-ce que ça m'a fait du bien?
Indéniablement.

Je suis une multirécidiviste en la matière.

Aujourd'hui, c'était Stéphanie, qui m'écrivait...
Stéphanie voulait une (bonne) critique des produits vendus sur la boutique qu'elle promeut.
Mise en forme et syntaxe garantis non modifiés


Le 09/10/2017 à 11:44, Stéphanie a écrit :

Cher Monsieur ou Madame,

Bonjour, Nous recherchons quelqu'un qui écrit des critiques de produits en échange d'échantillons gratuits et nous nous attendons à ce que vous nous fassiez une faveur.

Vous pouvez choisir les échantillons suivants dont vous avez besoin.Cliquez sur notre boutique Amazon.fr pour acheter les marchandises,puis envoyez-nous le numéro de commande et votre compte PayPal. Nous transférerons à votre compte Paypal dans les 24 heures,afin de compléter l'achat. En outre, nous soutenons également le code promotionnel pour soutenir l'achat de la marchandise.

Nous sommes Machintruc Electronic Technology compagnie, notre compagnie vend principalement des écran tactile LCD de rechange pour iphone. Maintenant, nous avons les types suivants sur Amazon.fr:

Iphone 6  Blanc
Iphone 6  Noir

Notre compagnie vend des excellent produit, et nous espérons sincèrement que vous pouvez notre produits tester, c'est le support de notre nouveau magasin.
Bien que nous estimions que vous êtes très occupé mais nous espérions que vous vérifierez mon produit.
Merci pour la lecture. Je vous serais très reconnaissant aider, nous attendons votre réponse précédente.

Cordialement
Stéphanie
Machintruc Electronic Technologe

Réponse....:

 "Stéphanie",

Je ne suis pas votre amie.

Je suis une juriste de formation et votre proposition me fait penser à tous les pauvres gens qui souffrent actuellement de surendettement parce qu'ils ont acheté des choses dont ils n'avaient pas besoin...

Sachez que je déteste les incitations d'achats.

Dans mes conditions d'utilisation d'Amazon, je refuse les propositions commerciales et sur mon "profil", je précise que je suis opposée au démarchage commercial de la part des vendeurs de MarketPlace, car je suis seule juge de mes besoins.
J'ai récemment acheté un téléphone sur Amazon, parce qu'il correspond à mes besoins. J'en ai fais une critique honnête et sincère. Je ne vois pas ce que je pourrais actuellement faire d'un IPhone.

Si vous vendez de l'excellente qualité, je vous suggère vivement de demander des critiques de vos produits à des consommateurs réels.
Je suis veuve et sans emploi.

J'ai très certainement une bonne qualité d'écriture, mais comme vous pouvez le constater (et sachez que je suis ici extrêmement polie), elle peut être extrêmement acerbe.

J'ai signalé votre adresse au système Signal Spam.

Merci d'enrichir ainsi leur base de données relative aux expéditeurs de mails indésirables.

 😋 Haaaaaaaaaa😋 C'est pas bien, mais ça fait du bien quand même...

vendredi 7 avril 2017

Un petit courrier qui soulage...

Mon mari est décédé le 20 aout 2016.

Ce n'était pas quelqu'un de bien. Je n'ai plus aucune honte à le dire. Il m'a fait du mal, beaucoup de mal, tout en étant certainement persuadé qu'il agissait pour mon bien être. Il a toujours su que je souffrais de troubles psychiques, mais il faisait partie des gens pour qui ce genre de problème relève de la force de caractère et de la volonté, sans tenir compte de la biochimie cérébrale, de la neurologie ou de l'impact possible des traumatismes et conditionnements.
Bref la psychiatrie et les thérapies de soutien, c'était du charlatanisme...🚨🚮

Je sais aujourd'hui que je ne suis pas une malade imaginaire, que les troubles qui m'accompagnent depuis l'enfance font partie de moi de manière intrinsèque et qu'il est aussi imbécile de me dire de "ne pas angoisser" que de dire à un cardiaque de ne pas faire de crise d'arythmie ou à un asthmatique de garder les bronches ouvertes...

Mon mari croyait sincèrement en ce en quoi il prêchait : cette force de la volonté et de la rigueur, qui aurait du pouvoir me "sauver". Selon lui. Un pas à franchir comme un autre... 🚪

Sauf que les choses ne fonctionnent pas ainsi et que, même en me voulant du bien, il m'a enfoncée.
Bon, c'est comme ça, on ne va pas refaire les choses.

Il avait d'autres défauts et il est décédé, inutile d'épiloguer pendant 107 ans.

Par contre, 8 mois après son décès, je continue de recevoir du courrier à son nom, et ça, c'est agaçant.

D'une part parce que la succession est au point mort et d'autre part parce que j'ai repris avec une volonté vigoureuse mon nom de naissance (bref mon état civil pur et simple, sans nom d'usage) et c'est celui-ci, exclusivement, qui figure sur ma boite aux lettres.📫

Bon, recevoir des offres d'abonnement de Télérama, c'est une chose... je profite des enveloppes "T" pour leurs signaler que la personne à laquelle ils s'adressent est décédée et que l'occupant de la nouvelle adresse ne souhaite pas s'abonner, vraiment NON, merci bien (je n'ai jamais lu intégralement le magazine)...

Recevoir des courriers bancaires adressés à la "succession Mon-mari-qui-est-mort", c'est légèrement plus exaspérant.🔪

Nom de non!
Par quel rouage faussé de la mécanique informatique est-ce que les courriers bancaires d'une personne décédée, dont la succession n'est pas clôturée, en viennent à arriver à son ancienne adresse? C'est peut-être idiot, mais je crois bien que c'est par le biais de l'ancien tuteur de ladite personne décédée (je ne sais pas, j’émets des hypothèses...).

Alors moi, qu'est-ce que j'en fais de ces courriers ?
Bon, je les garde, c'est évident...
Même si le solde des comptes concernés est de 0,00€
Le compte existe, et c'est bien pour ça que l'écureuil écrit...

Donc moi, comme je suis en verve, j'envoie un mail au conseiller financier de l'écureuil dont les coordonnées sont indiquées sur le relevé de comptes.

Honnêtement, ça ressemble un peu à un épisode des "Lapins crétins", mais ça soulage...🐇🐰

Sans les noms, ça donne ça :

Monsieur,
Veuve de Mr Alain M. (identifiant client XXXXXX), je commence à être exaspérée de recevoir des courriers adressés à mon adresse à:

"SUCCESSION Mr Mon-mari-qui-est-mort ALAIN
Bâtiment Trucmuche
Allée du Trucbidule
16000 ANGOULEME".


Je ne suis pas notaire.

La succession est ouverte à l'étude de Maître C.:
(suit l'adresse, dans le mail, mais je vais pas vous la donner, quand même, rêvez pas!!!)


Dans la mesure où il existe un litige sur la succession, vous feriez bien mieux d'adresser vos courriers à Maître C. - Succession de Mon-mari-qui-est-mort, et non à moi.

Ayant reprit mon nom de jeune fille pour des raisons tenant à ma santé mentale, je compte bien empêcher à l'avenir la Poste de faire parvenir tout courrier adressé au nom de Mon-mari-qui-est-mort à mon adresse.


Dans la mesure où je n'ai strictement rien à faire des comptes de mon défunt mari, et que je fuis littéralement tous les établissements bancaires auxquels il a eut à faire (navrée de vous l'apprendre, je ne suis pas une cliente potentielle), vous devriez vraiment rectifier l'adresse d'envoi des courriers concernant le compte N°XXXX XXXX XXXXXXXXX.

Le compte est peut être à sec, mais je vous le dis avec la sincérité la plus pure, je n'en ai vraiment rien à faire.

Par contre recevoir du courrier au nom de mon mari décédé, cela me plonge tout à fait en fureur (pas contre vous, rassurez vous: j'ai conscience que vous ne faites que suivre des protocoles, et, je suppose, des consignes données par un mandataire judiciaire qui va finir par avoir des problèmes eut égard à la gestion calamiteuse qu'il a fait de la tutelle de mon mari).

Je vous souhaite une bonne fin de semaine, au soleil, et espère ardemment ne plus voir apparaître sur aucun courrier le nom de mon défunt mari, qui était un personnage que je préfère oublier. Ma psy ayant malheureusement du pain sur la planche pour m’amener sur la bonne voie...


Merci bien.

Avec tout mon respect, et mes excuses, car j'ai conscience que je suis légèrement exaspérante (mais sachez que ça soulage énormément).

Mme Elle aux Ailes, veuve de votre ancien client Monsieur-qui-est-mort.


Je sais pas si ça fera marrer le conseiller financier, mas en tout cas, moi, ça m'a fait du bien...😁

J'en ai vraiment rien à secouer, de l'argent de mon mari (je suis souvent tentée d'écrire ex-mari... si on avait divorcé aux conditions que je souhaitais, aujourd'hui, je serais moins enquiquinée, mais il ne voulait pas, et moi je voulais lui faire plaisir... qu'est-ce que c'est beau, dites donc, le phénomène d'emprise psychologique!...).

Si on avait divorcé, je ne voulais pas de prestation compensatoire: uniquement que notre appartement soit versé à mon patrimoine exclusif et qu'il en paie seulement les charges. J'en aurais donc été nu-propriétaire et lui usufruitier. Autre seule condition, je souhaitais que l'argent présent sur mes comptes bancaires reste à moi, et retourne dans ma banque originelle. Point.

Je n'ai pas changé de point de vue : c'est strictement la  proposition de partage que j'ai fais, et elle est très honnête.

Par contre, après plusieurs mois sans réponse des autres héritiers, j'ai pris une avocate, parce que j'en ai raz la casquette que la succession lambine.💣

Maintenant, soit la solution amiable passe, soit on règle ça devant des juges.💥
Sachant que la solution judiciaire n'est évidemment pas économique...😁😁😁
Donc contre-productive si on espère obtenir de l'argent.
Ce qui n'est pas mon objectif.😎

Mais bon, ce que j'en dis moi, hein...😉

Je souffre peut être de troubles psychiques (diagnostiqués, évalués, mesurés, suivis, reconnus...), mais je ne suis ni demeurée, ni irresponsable ou je ne sais pas quoi encore...
L'emprise, c'est comme Capri : c'est fini.
J'en ai marre qu'on me prenne pour une gourde.👍


Merci à Anne-Laure Buffet pour son article sur l'emprise conjugale.

jeudi 2 mars 2017

Mainlevée de ma curatelle... anecdote postale.

Voilà, c'est officiel, je suis une femme responsable juridiquement.
La mainlevée pure et simple de la mesure de protection juridique prise à mon égard en octobre 2015 a été prononcée le 17 février dernier.

Cela ne s'est pas produit sans quelques cafouillages.
Le tribunal a oublié de tenir compte de mon choix d'abandonner mon nom d'épouse (ils ont pourtant reçu la photocopie de ma nouvelle carte d'identité) ainsi que du fait que j'avais réintégré mon domicile (je ne suis plus hébergée dans la résidence secondaire de mes parents depuis début octobre 2016).

Incidences ?

La notification de jugement, envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception a été envoyée à une adresse où je ne vis plus et à un nom que j'ai fais le choix délibéré de cesser d'utiliser (en informant le service des tutelles de ces changements).

Moui, bon, après tout, mes parents récupèrent le courrier, là où l'avis de passage a été laissé.
Hin hin hin...
😒

Vous allez comprendre mon manque d'entrain.
Donc, le courrier était adressé à Elleauxailes Nom-de-mon-mari-décédé. Point.

Toute guillerette, je me suis pointée à la Poste centrale pour récupérer LA lettre de la victoire...😁

Oui ben non, en fait.

Parce que j'ai fais refaire ma carte d'identité, vous voyez...
Il n'y figure plus que mon patronyme. Je n'ai pas voulu du "veuve Trucmuche".
Bon, avec moi, j'avais ma carte de priorité à mon nom marital, et puis mon protocole de soins de la sécu pour mes troubles anxieux généralisés, avec ma photo sur ma carte vitale (pour info, la carte vitale est acceptée comme pièce d'identité dans pas mal de cas... et même si ma carte Vitale a également été refaite, je n'ai pas changé de numéro de sécurité sociale depuis l'édition de mon protocole de soins pour affection de longue durée)... J'avais aussi des factures avec les deux noms accolés.

"Ha non, ça ne prouve pas que ça s'adresse à vous, ça."
"Bha oui, mais j'ai signalé la reprise de mon nom de jeune fille, et vous voyez bien que..."
"Non, je ne vois rien du tout. Revenez avec le livret de famille."
"Ha ben oui, mais c'est mon ancien curateur qui l'a, et ça, c'est la notification de la levée de ma curatelle, et mon curateur, il habite pas à coté..." (bon, j'avoue, j'essayais de finasser... les facteurs demandent jamais la pièce d'identité et ça m'est arrivé de signer un recommandé adressé à mon mari... décédé).
"Revenez quand vous l'aurez, alors."
😖

[Îîîîîîîîîîîîîîîî😱]

Pendant les brefs instants de cet échange, j'ai très, très bien senti la crise d'angoisse monter, je bégayais et je me rendais bien compte que je devenais agressive et cassante, mais j'étais incapable de me maîtriser, alors complètement honteuse, bouleversée, en colère et désespérée, je suis sortie et j'ai appelé mon père.
Je savais que je n'avais pas le livret de famille.
On en a discuté au téléphone et il m'a dit l'avoir vu justement dans la maison où j'habitais jusqu'à ce que je réintègre l'appartement où j'avais vécu avec mon mari, jusqu'à ce que le poids émotionnel de sa maladie devienne incompatible avec mon propre état de santé (c'est à dire en mars 2015).

Je ne sais pas pourquoi, je suis retournée chez moi, alors que la résidence secondaire de mes parents est plus proche de la Poste Centrale (je cherchais à retrouver mon calme, peut être...). En tout cas, c'est clair que je n'avais pas le livret de famille (mais des extraits d'acte de naissance et d'acte de mariage, si). Je n'ai même pas percuté que j'avais des photocopies de mon ancienne carte d'identité.

Je suis ensuite allée à mon ancienne adresse de "résidence" (là où mon super pôpa🙌 m'avait indiqué avoir vu mon livret de famille). Ouf! J'ai trouvé ce que je cherchais (et plus encore, mais ça n'est pas important).

Je suis retournée à la Poste Centrale.
La guichetière à qui j'ai eut affaire a eut l'air étonné de voir mon livret de famille, alors que dans mon portefeuille il y avait d'autre documents qui ne peuvent être établis qu'avec une carte d'identité... Et là, qui voilà qui arrive? Mme la guichetière N°1, qui vient me dire "Ha! ben vous voyez que vous l'aviez! Vous n'aviez pas besoin de vous énerver."

[On vous a sonnée, vous?👿]

Et hop! au passage, elle s'est mise à expliquer en long, en large et en travers que non, les trucs dans mon portefeuille ne prouvaient rien (la collègue qui s'occupait de moi avait un air un peu "cause toujours, tu m'intéresses... pas").

Comme guichetière N°1 restait là, dès que guichetière N°2 m'a donnée mon enveloppe, je l'ai ouverte et ai pointé du doigt la ligne où il y avait mon nom de jeune fille "veuve Trucmuche", ainsi que l'adresse figurant sur ma carte d'identité.
Regard glacial, remarque réfrigérante :
"La Poste n'est pas responsable des erreurs des expéditeurs".
😆

Je l'adore, cette bonne femme.💢👹

Je m'en fous, j'ai mon jugement de mainlevée.😋😎😉

Mais, juste pour ça j'ai frisée la crise d'agitation aigüe, et ça me fait un peu flipper.🙍


samedi 4 février 2017

Restitution au Centre Expert Autisme... heu... j'ai déconné "grave".

Bon je vais être claire:
Aïe !

Bon, je m'en suis remise... un peu.

Selon l'équipe du Centre Expert Autisme Adulte de Niort, je ne suis pas autiste.
Voilà, c'est écrit (aïe, ça fait toujours mal...[><])

J'étais sceptique devant la rapidité de la restitution... Je rappelle que j'ai eu mon premier rendez-vous en décembre et mon second il y a 15 jours, avec mes parents.

J'ai donc passé un entretien verbal avec un psychiatre et une psychologue début décembre puis l'ADOS en janvier, pendant que mes parents passaient l'ADI-R.

Fin janvier, j'ai vue ma psychiatre qui m'a rempli un certificat médical MDPH sur lequel elle a indiqué que je présente un syndrome d'Asperger... (observez l'absence de conditionnel).

Mais la restitution du Centre Expert Autisme Adultes n'avait pas encore eut lieu.
J'ai été prévenue une semaine à l'avance qu'elle se ferait le mercredi 01er février 2017.

Je n'ai pas voulu déranger mon père et j'ai fais le choix d'y aller seule, je me sentais assez solide pour ça. Et puis j'étais convaincue qu'on allait m'annoncer une nouvelle phase de tests...

C'était la première fois que j'y allais seule et donc que je conduisais.
Je n'ai pas réussi a décrocher de mes activités avant l'heure limite que je m'étais fixée pour partir et bien entendu, la route m'a demandé plus de temps que prévu (1h45 au lieu de 1h30). J'ai appelé pour prévenir, mais il n'empêche que quand je suis arrivée j'étais vraiment mal, en pleine crise de panique. Je me suis assise dans le salon d'accueil et le psychiatre / chef de Pôle et la psychologue sont arrivés.

J'ai eu du mal à dire que la voiture m'avait épuisée, je suis partie dans des trucs sur mon weekend qui avait été chargé (ce qui est vrai, mais j'étais surtout très très anxieuse, je voulais qu'on me dise que j'avais un trouble envahissant du développement, et je me focalisais exclusivement là dessus).
Sauf que le premier truc que le psychiatre a dit après s'être assit a été:

"J'ai une bonne nouvelle pour vous, vous n'êtes pas autiste".

Les choses, dites comme ça, sur ce ton enjoué, j'ai vécu la chose très très mal.
J'avais vraiment très envie de dire, de hurler, même, que ça n'était pas une bonne nouvelle pour moi, mais je me suis retrouvée complètement enfermée à l'intérieur de moi même, avec quelques centaines de cloches.

En fait, j'ai perdu le fil de ce qui se disait.
J'ai oublié que ces gens avaient des choses à me dire, en dehors de ces quelques mots qui sonnaient comme une sentence.

Ils m'ont quand même reçue, écoutée, observée, m'ont fait passer des tests, donc ils doivent en avoir tiré des conclusions quelconques.
Seulement en ouvrant les choses sur cette affirmation, la vague d'incompréhension et de colère, le déferlement de rage qui m'a traversé à été tel que je me suis complètement fermée à tout ce qu'on pouvait me dire ensuite.

Mon cerveau est partit à 200 à l'heure et m'a laissée sur le coté, avec mon cœur qui battait à tout rompre et mes larmes prêtes à jaillir. Dans mon crâne, tout ce qui pulsait, c'était "mais c'est quoi cette restitution de merde?". Dans mon esprit, ça n'aurait pas du ressembler à ça, une "restitution". Là, j'avais l'impression d'être jugée sur ce que j'ai cru tous ces derniers mois, et que donc je subissais un jugement et recevais une sentence.

J'ai complètement zappé que ces gens ne m'avaient sans doute pas fais venir juste pour me sortir ces quelques mots qui me semblaient totalement absurdes et en décalage total avec ce que je ressens au fond de moi.

Attention: je ne me sens pas "autiste". Mais j'ai la très vive impression de souffrir de troubles envahissants du développement et de présenter des traits neuro-atypiques.

Alors peut être le vocabulaire du psychiatre était-il mal choisi, tout simplement?

Peut être que s'il avait dit "Mme, je comprends que vous soyez en souffrance, et que vous cherchiez des réponses mais, selon nous, vous n'êtes pas autiste", j'aurais réagis différemment..

A fortiori s'il avait continué par un argumentaire et avait embrayé immédiatement sur la restitution (c'est à dire les éléments que mes entretiens avaient mit en lumière). Seulement ça ne s'est pas passé comme ça.

Le psychiatre ne m'a pas laissé le temps de digérer la "bonne" nouvelle (ni le temps de réussir à dire "mais c'est pas possible!")... il a embrayé sur des questions administratives, et ça m'a fait perdre la boule. J'ai eu l'impression que je comptais pour du beurre, qu'il n'avait aucune considération pour moi, et d'un seul coup, de manière complètement stupide, je me suis dis que je n'avais pas à en avoir pour lui, moi non plus.

Là, j'ai juste été conne.

Ma psychiatre m'avait pré-diagnostiquée... je rappelle qu'elle me suit depuis plus d'un an et elle ne croyait pas du tout à la base, quand je lui parlais d'un TED me concernant... et pourtant, le 18 janvier 2017, elle a remplit mon certificat médical MDPH, sur lequel elle a indiqué "Syndrome d'Asperger" comme cause du handicap.

Alors, cette restitution, là, je l'ai vécue comme une sorte d'injustice flagrante.
J'ai beau savoir qu'ils sont formés, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'ils ne me connaissent pas, qu'ils n'ont pas le droit, qu'ils ne peuvent pas juger de mon état neurologique après avoir passé si peu de temps avec moi, même s'ils ont utilisé des outils diagnostiques homologués et reconnus (ADOS et ADI-R)...

En plus, j'avais déjà essayé de faire comprendre à ces personnes (très maladroitement, visiblement) qu'apprendre que je présentais un trouble envahissant du développement serait un soulagement pour moi, durant les entretiens. J'avais insisté sur le faite que je ne "voulais" pas être "autiste", mais je n'ai pas su dire que j'étais quand même convaincue de présenter un TED et que s'il s'avérait que ça n'était pas le cas, je le vivrais probablement très mal (en fait j'avais essayé de cacher que si les résultats étaient négatifs, je le vivrais très mal...).

En soit je dois dire que le terme "d'autisme", en tant que généralité, me révulse un peu...

Mais là, pendant cet entretien de restitution, les termes si mal choisis m'ont complètement bouleversée : le "bonne nouvelle" associé à "vous n'êtes pas autiste".

Une bonne nouvelle aurait été qu'on m'annonce "nous savons d'où provient votre souffrance psychique, vos difficultés sociales, vos problèmes de coordination, vos soucis sensoriels..."

Or il y a eut une dichotomie totale entre l'expression "bonne nouvelle" et mon attente...
Car, je ne le nie pas, j'étais dans l'attente teintée de certitude qu'on me confirme que j'étais bien neuro-atypique...
D'où la hauteur de ma chute.

Trois jours plus tard, je n'ai pas franchement dépassé le stade "ils se trompent, ils ne m'ont pas fait passer assez de tests, et un jour où l'autre, ailleurs, le diagnostic sera le bon".

Pourtant... une partie de moi commence à se dire "à quoi bon?".
Vraiment, à quoi bon?
J'aurais aimé passer le WEIS III (test de quotient intellectuel), mais ça je peux toujours, en le finançant moi même... Mais à quoi bon? Je n'ai jamais couru après la performance.

Je voulais avant tout savoir qui j'étais et je commence à le savoir, petit à petit.

Malheureusement, après m'avoir annoncée la "bonne" nouvelle, le psychiatre du centre, au lieu d'aborder les résultats de l'expertise, m'a demandé qui me suivait (j'ai fais ma demande de diagnostic sans l'appui de ma psychiatre, à la base, donc même si elle a ensuite envoyé un pré-diagnostic au CEAA, elle n'était pas techniquement impliquée dans ma démarche, à l'origine).

Ce qui m'a mise hors de moi? C'est le psychiatre du Centre, chef de Pôle, quand même, qui s'est mit à dire qu'ils enverraient "à ce monsieur" les conclusions de l'expertise...

Dans mon esprit anxieux, où était en train de se déchainer une colère terrible contre l'opposition entre "bonne nouvelle" et "pas autiste", le fait que je dise que j'étais suivie par une psychiatre, en citant son  prénom et que j'entende le psychiatre parler de ce monsieur m'a fait sortir de mes gonds.

Je venais de faire 1h45 de route, de me tromper 5 fois de route et je m'étais efforcée de pas m'arracher la peau du front à force de me gratter sous le coup de l'anxiété... On venait de m'annoncer tout le contraire de ce que j'espérais entendre et qui plus est, je me sentais rabaissée à... rien, même pas une gamine, quelqu'un qu'on écoute pas et dont on ne tient pas compte, comme si j'avais été absente, invisible.
Il me semblait que ni le psychiatre ni la psychologue n'avaient perçu à quel point j'étais désorientée par l'affirmation qu'ils m'avaient assénée d'entrée de jeu en me disant "vous n'êtes pas autiste".

J'attendais de l'humanité, de l'empathie, un soutien émotionnel, psychologique, et au lieu de ça, les personnes en présence desquelles je me trouvais n'étaient même pas capable de voir mon agitation ni d'entendre dans ma voix à quel point je prêtais de l'importance à l'identité de genre de ma psychiatre.

Alors de là à ce qu'ils se préoccupent de ce que je pouvais ressentir quant au reste...!

J'ai été stupide.

J'ai ramassées mes affaires, sans pouvoir regarder ni le psychiatre ni la psychologue, j'ai dis de manière quasi hystérique que ma psychiatre (en accentuant bien le féminin) venait de me refaire mon certificat MDPH en indiquant textuellement que je présentais un Syndrome d'Asperger...

Je me suis levée, je suis sortie de la pièce, je suis sortie du bâtiment, j'ai fouillé mon sac pour retrouver mes clés, comme si j'avais peur qu'ils me poursuivent (en espérant un peu qu'ils le fassent), et ensuite je suis remontée dans ma voiture.

J'ai hésité quelques instants à rester là, sur le parking, et puis j'ai démarré et je suis allée me garer à l'extérieur, 20 m plus loin dans la rue, pour me mettre à pleurer.

Ensuite j'ai appelé mon père pendant 50 minutes... Je me sentais vraiment mal et je voulais mourir.

Je me suis encore perdue au retour.

Au final j'ai le sentiment d'avoir tout gâché.

Au début, je me suis dis que cette "restitution", ils l'auraient fait par mail ou par courrier, ça aurait été pareil.

Sauf que je n'ai pas la moindre idée de son contenu en réalité...
Je me suis enfuie purement et simplement, comme un gamin qui refuse d'affronter la frustration de ne pas obtenir ce qu'il veut. J'ai réagis de manière puérile et stupide. Je n'ai posé aucune question. Je n'ai pas cherché à savoir ce qu'ils pensaient de mes difficultés, bref, je n'ai pas cherché à avoir un commencement de début de réponse, je ne leur ai accordé aucune confiance.
Je me suis plongée toute entière dans une logique du "tout ou rien", et au final c'est exactement ce que j'ai obtenu : RIEN. Accompagné de la frustration encore plus terrible de m'être placée de moi même face à ce néant, de m'être confrontée de moi même à précipice vide de sens.

Je suis furieuse de m'être conduite de cette façon.
Toutefois, je suis aussi furieuse contre le manque de tact de ce médecin psychiatre.

Au final, je ne sais plus où j'en suis et ce que je dois croire.

Mon père dit que l'important c'est que la MDPH relève mes difficulté réelles, peu importe l'étiquette que qui que ce soit mettra dessus. Il a raison, d'une certaine façon : j'ai avant tout besoin d'obtenir les aides appropriées, et je ne parle pas de l'AAH, mais d'un emploi, car c'est la chose qui me manque véritablement actuellement: ce truc là qui structurerait ma vie, me ferait me lever le matin, m'occuperait l'esprit et me permettrait de me confronter au monde tout en construisant moi même mon autonomie.



Mon attitude a été extrêmement impolie et irrespectueuse, ce mercredi, et ce en dépit du fait que j'ai vécu les mots du médecin psychiatre comme s'il s'agissait d'un acte de violence psychologique à mon encontre.
Oui, j'avais vraiment envie de hurler que c'était une façon parfaitement stupide de présenter les choses, mais je savais que ça aurait été indécent et je ne voulais pas donner de moi cette image là. Pourtant je souvent réagis ainsi par le passé, dans des circonstances où j'avais le sentiment d’être confrontée à une profonde injustice, notamment lorsque les tiers semblaient nier le niveau de ma souffrance psychique.

Comme je l'ai déjà écris, peut être que si le Dr F. avait dit:
"Madame, je comprends que vous soyez en souffrance, et que vous cherchiez des réponses mais, selon nos estimations, vous n'êtes pas neuro-atypique, vous ne présentez pas de trouble envahissant du développement, pas de trouble du spectre autistique", j'aurais réagis différemment.
Mais au lieu de ça il a semblé m'annoncer que youpi! je n'avais pas de cancer.

Je me suis focalisée uniquement sur un détail. Pour moi, les choses étaient "simples": il y a un manque cruel de diplomatie et de compréhension des patient(e)s adultes qui sollicitent spontanément un diagnostic auprès des CEAA.
J'étais convaincue (et je dois dire que je le reste) que les personnes qui, d'elles-mêmes, sollicitent un diagnostic de syndrome d'Asperger ou de tout autre trouble du spectre autistique auprès d'un Centre Expert, ne trouveront pas de soulagement à voir exclu un état neuro-atypique. Ce n'est pas, pour elles, un soulagement d'apprendre que, non, ça n'est pas ça leur "problème"...

De mon point de vue les adultes qui sont dans une telle démarche sont (comme moi...) des personnes qui ont cherché à comprendre toute leur vie pourquoi elles se sentaient si différentes des autres, pourquoi le monde leur semble étranger, pourquoi elles se sentent étrangères au monde, pourquoi elles semblent davantage sensibles ou au contraire beaucoup moins (voir pas du tout) sensibles à certains stimuli sensoriels (à la fois ou de manière séparée au niveau de la vue, du gout, de l'odorat, du toucher, de l'audition...) que le reste de leur entourage, pourquoi elles semblent souffrir davantage ou de manière moindre dans certaines circonstances que leurs semblables...

Il s'agit là bien sûr que d'éléments "de surface"...
J'ai le sentiment (mais je ne suis pas omnisciente) que ces personnes s'interrogent sans cesse et ne peuvent pas s'arrêter de penser, d'apprendre, de lire, d'écrire, et des tas d'autres choses... Elles se demandent pourquoi elles ont le sentiment de ressentir plus fort leurs propres émotions mais de ne pas comprendre celles des autres, pourquoi (à leur grand désarrois parfois) elles ne savent pas y donner de réponse adaptée...

Bine sûr, c'est à moi que je pense... c'est à moi que je pensais, dans cette pièce, ce "salon d'accueil", pendant ces courtes minutes où je me suis trouvée perdue, abandonnée, désespérée...
Puisque ce n'est pas ça, puisqu'ils disent que ça n'est pas ça, pourquoi continuer? J'en ai tellement marre, je n'en peux plus...
J'ai vraiment voulu mourir, l'espace d'un instant, pour faire taire la douleur et l'esprit.

Sauf que la solution n'est pas là.

La solution, c'est avancer, essayer d'aller mieux, essayer de me construire...

Peu importe le diagnostic...

De toute façon, je ne suis pas une personne "typique".
Je ne compte pas le devenir.

Pour le reste, et bien on verra.

Continuer d'avancer.
Un pas après l'autre...
 Dans la sérénité...

mardi 13 décembre 2016

"Magie" de Noël ???

J'ai les boules... de Noël.

Trente quatre ans et demi et peut être bien dix ans d'âge "émotionnel" concernant Noël.
 🎄🎅🎄
Ce qui me fait rêver comme une gamine, c'est le foutu "esprit de Noël" qu'on nous rabat dans les médias, les clochettes, le sapin, le houx, le lait de poule, le vin chaud, les huîtres, le foie gras, la dinde (ou la pintade, ou le rôti de biche... enfin bref un truc un peu "traditionnel"), et la fameuse bûche... et puis les petits lutins et les chansons tintinnabulantes, la déco "kitsch" et les trucs qui sortent de l'ordinaire...

Les cadeaux, je n'y prête plus trop attention, maintenant.
Les chocolats, je préfère autant éviter.

Sauf que la féérie de Noël, je ne la ressens pas, présentement.💀💀💀
J'ai bien essayé de sortir les décorations, mais ça m'a filé le bourdon et je n'ai pas insisté.

Ouais, j'aime être une femme libre et vivre seule.
J'ai des parents, qui habitent à une quarantaine de kilomètres, il me reste une grande-mère (que je n'appelle pas assez souvent) et une sœur, qui elle même a des enfants. Les fêtes de fin d'année sont sensées permettre à la famille de se retrouver.

La célébration chrétienne, on oublie, merci, on est athées, dans la famille. Certes j'ai fais des crèches quand j'étais enfant, mais pas pour l'aspect religieux: c'était juste parce que j'aime bien les maquettes et les miniatures. Et puis parce que je voulais tellement être "comme tout le monde".

Depuis quelques années mon amour des Fêtes de fin d'années s'est émoussé et il commence à ressembler à un truc qui donnerait presque envie de fuir en hurlant.💣

Noël n'est jamais à la hauteur de mes projections mentales.
Cette année, c'est pas compliqué, des projections mentales, je n'en ai même pas.
Mes derniers réveillons de Noël m'ont laissé des souvenirs pas facile à encaisser.

J'ai pourtant bien connues de belles fêtes à l'âge adulte, le soir ou des déjeuners de famille...
Mais je me suis aussi tanné quelques repas "de famille"  à plus de 30 personnes, pas franchement dans ma famille à moi, pendant lesquels j'attendais seulement que ça se termine avec l'envie de gerber à peine passée l'entrée. Il y aussi eut des réveillons du premier de l'an avec mes beaux parents, pour qui je cuisinais avec plaisir, "pour qu'ils ne soient pas seuls". Rien de vraiment festif.

Pendant des années, j'ai préparé des fournées de biscuits de Noël, des bocaux de gingembre confit ou de babas au rhum à offrir et même des chocolats. À fortiori quand j'ai commencé à sentir que moi, des "fêtes" de fin d'année, ça allait commencer à devenir un enfer.

Parce que ces dernières années ont été assez merdiques, je dois dire.
Pour plein de raisons diverses.

J'aurais à nouveau de belles fêtes de fin d'année, j'en suis certaine...

Mais franchement cette année, j'ai juste envie de dire que je passe mon tour...
Oubliez moi, laissez moi aller me coucher à 21h, me blottir sous ma couette après m'être enfilé un, voire deux comprimés de Seresta, et, laissez moi chialer tranquille sur le bonheur des autres... celui que j'ai pas.

Foutez moi la paix.

J'ai pas envie que ça se passe comme ça, mais c'est ce que je ressens, là.

J'ai l'impression que, de toute façon, où que je sois les 24 et 31 au soir, je vais subir des effondrements émotionnels majeurs.
😆
Je n'ai pas envie de la compassion des autres et je n'ai pas non plus envie de les voir flipper à cause de moi. Je n'ai surtout pas envie qu'on me voit en pleine crise de panique.
😖
Bref, je me sens mal, et l'évitement me semble être la solution la plus facile.
😑

Je voudrais que ça soit différent, mais je ne vois vraiment pas comment.

On m'a proposé d'aller à un réveillon de la Saint-Sylvestre, et je dois dire que je serais assez emballée...
😊
Mais quand mes cogitations reprennent le dessus, les possibles évolutions de mon état psychologique, je me dis qu'il faudra juste qu'il y ait une chambre où je puisse aller me réfugier si jamais je sens que je pars en vrille.
😱

lundi 31 octobre 2016

Tellement peur d'échouer

J'ai toujours éprouvé une grande peur de l'échec.
Aussi loin que je me souvienne.
Ma confiance en moi a toujours fait du rase-mottes et ce n'est que très récemment que j'ai commencé à gravir ce chemin là.

Ce billet ne sera pas long.

J'étais dans mon salon, tout à l'heure et cette sombre pensée s'est posée sur moi subrepticement:
"J'ai tellement peur d'échouer."

L'appartement que j'occupe, je le qualifie régulièrement de "destroy". Pour moi, tout est à refaire. Du sol au plafond, en passant par toutes les pièces. Mais ça n'était pas à ça que je pensais.

J'aime l'ordre et l'épure.
Cela étonnera sans doute les gens qui me connaissent, car ils savent que je suis épouvantablement bordélique. Je déteste ça. J'aime quand les choses sont classées, rangées, nettes.
Le ménage ici me désespère car quoi que je fasse, eut égard à l'état des sols et des plinthes, les choses ont un air "sale" même après que j'ai passé l'aspirateur et la serpillière.

En outre, je possède trop de choses et ne dispose pas d'assez de place pour les ranger. Cet état de chose ne pourra évoluer qu'avec un changement de meubles. J'ai besoin de place pour mes livres.

Certaines affaires vont purement et simplement "dégager".
Le linge de lit "premier prix" acquis par mon mari.
Les serviettes d’hôtellerie dont une partie me sert actuellement de serpillières contre le dégât des eaux avec lequel flirte la cabine de douche...
Une quantité incroyable de mats informatique antédiluvien.
Une grande partie de mes fringues, au fur et à mesure que je vais maigrir.

Peu à peu je vais faire la tri par le vide.
Les choses ne me manqueront pas.
Ce ne sont que des objets, des choses matérielles.
Me défaire de certains livres serait bien plus complexe, car ce sont des mots, des connaissances.
Pour le reste, je ne suis véritablement attachée qu'à quelques photos et certaines créations personnelles.

Il n'empêche, tout à l'heure, en constatant l'état de ma cuisine (qui est une horreur, pour moi qui aime cuisiner), j'ai été submergée par cette peur d'échouer, par l'idée brutale de ne pas "y arriver". Une pensée qui m'a prise à la gorge et m'a flanquée une sacrée gifle.

C'est passé maintenant.

Mais ça a été violent, l'espace d'un instant.

Juste un instant...

La cuisine devrait être un endroit fonctionnel, parfaitement en ordre et beau pour moi...
Je hais ma cuisine, à l'heure actuelle. Une pièce absurde d'environ 4m30 de long sur 2 de large.
Je hais également ma salle d'eau (qui devrait être une salle de bain, qui a été conçue comme telle...).

C'est flou, c'est normal....



vendredi 23 septembre 2016

Clinique, le retour

Ouais, y'a des titres plus détonants que d'autres.
Retour à la case "clinique de santé mentale", donc.
Le précédent épisode datait du 10 mars 2015.

Bizarrement, hier, après 10 jours passés ici (je suis rentrée le 14 septembre), je commençais à me dire "mais qu'est ce que je fais là, en vrai?"

Cette après midi, après avoir passé deux heures recroquevillée dans mon lit, à me les geler grave en pyjama polaire, et à avoir mal dans tous les membres comme si on me broyait les os de l'intérieur, je ne me posais plus du tout la même question.

Je suis ici parce que le 18 aout ma sœur a déménagé à Bourges, que le 19 aout j'ai mis fin à une relation qui me faisais me sentir de plus en plus fragile, et que le 20 aout, mon mari est décédé.

Je suis là surtout parce que le 11 septembre au soir, j'ai sérieusement songé à avaler un flacon entier de Théralène (Aliménazine, pour les intimes, un médicament puissamment sédatif) et me mettre un sac sur la tête, histoire que les tempêtes qui ravagent mon esprit s'arrêtent une bonne fois pour toute... 

Mais finalement, l'idée d'avoir envisagé une telle absurdité m'a fait comprendre que j'avais vraiment besoin d'aide.

J'éprouve actuellement un immense vide et une peur de l'inconnu qui s'apparente à de la terreur.
Des tas de choses qui se sont passées ces trente dernières années se réveillent et je me les prend en plein dans la face. Ce qui n'a rien d'agréable, je vous assure.

Une chose est sûre et certaine :

Maintenant

Je veux être actrice de ma vie
Je ne veux plus me laisser paralyser par mes peurs
La peur ne doit pas sidérer
La peur doit faire avancer, progresser et s'améliorer

 

lundi 4 juillet 2016

En plein syndrome d'arrêt du Déroxat, youhou!!!

Ceci est un billet mi figue mi raisin...

Je suis en fin de sevrage du Déroxat (Paroxétine, en générique), après une diminution très lente, un passage à 10 mg, puis 10 mg un matin sur deux, et enfin, rien.

Ben j'ai le désagréable honneur de vous dire que je vis actuellement ce qu'on appelle un syndrome d'arrêt des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS, pour les intimes).

Et c'est pas joli joli.

Mercredi dernier, comme j'avais des symptômes de "réapparition de la dépression", ma psychiatre a envisagé de ré-augmenter le dosage de mon traitement.

J'ai bien fait de refuser.

Après plusieurs jours de léthargie, avec des cauchemars hyper réalistes et flippant, des suées nocturnes et des démangeaisons, des engourdissement de la bouche et de divers membres, etc, j'ai fini par aller demander à Google ce qui m'arrivait.

Après avoir flippé un peu sur un éventuel lymphome (sueurs nocturnes et démangeaisons), j'ai fini par chercher "sevrage Deroxat" (je précise que ce lundi, ici, c'est "santé morte", donc pas de médecin généraliste...)..

Je n'ai pas été déçue des résultats de mes recherches.

Wikipédia expose le problème du syndrome d'arrêt des antidépresseurs en long, en large et en travers.
Par ailleurs, j'ai découvert que de nombreuses pétitions à travers le monde demandent le retrait du marché du Deroxat, précisément en raison de l'intensité du syndrome d'arrêt qu'il provoque, ainsi que de sa durée potentielle (plusieurs mois chez certains patients!!!).

La bonne nouvelle, c'est que d'un état d'abattement profond, je suis passée à un état d'euphorie impressionnant.
Gnarf!
Le syndrome d'arrêt des antidépresseurs désigne l'ensemble des symptômes qui peuvent apparaître à la suite de l'arrêt brutal, ou une réduction marquée d'un traitement antidépresseur, qui a été pris pendant au moins 4 semaines. Le syndrome d'arrêt des antidépresseurs dépend des propriétés pharmacologiques des molécules sans lien direct avec leurs effets sur la dépression.
De telles réactions sont rapportées avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), notamment avec la paroxétine (Deroxat). Les symptômes les plus fréquents sont: vertiges, nausées, léthargie et céphalées. Anxiété, paresthésies, lipothymies, troubles de l'équilibre, tremblements, sudation, insomnie, agressivité, courbatures, confusion, cauchemars, troubles de la concentration.
De tous les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS), la paroxétine est celui entraînant le plus d'effets de sevrage.

En 2002 la FDA a publié une alerte produit concernant la paroxétine, au regard des symptômes sévères de sevrage que l'arrêt du traitement peut provoquer chez certains patients.
Le syndrome d'arrêt peut se produire plusieurs semaines après l'arrêt du traitement et le syndrome d'arrêt peut persister jusqu'à 2 mois après l'arrêt d'un traitement antidépresseur...
Le syndrome prolongé de sevrage concernant les antidépresseurs, est l'expérience des symptômes de discontinuation longtemps après l'arrêt du traitement(plusieurs mois, voir années). La paroxétine semble être particulièrement difficile à arrêter et un syndrome prolongé de sevrage durant plus de 18 mois a été rapporté avec la paroxétine.

Ben heureusement qu'on a commencé le sevrage il y a 6 mois...

Pour moi, le Deroxat, c'est un peu ce smiley... Un taré dangereux !!!


mercredi 27 avril 2016

Un message à caractère informatif n'est pas une plainte

Je réagis ici au billet de Super Pépette intitulé "Petite métaphore à l'usage des neurotypiques".
http://emoiemoietmoi.over-blog.com
Elle y expose les difficultés d'une personne autiste dans un monde fait pour et par les interactions sociales.
Certaines personnes ont mal réagit à ce billet, l'accusant de se "plaindre", alors qu'elle semble avoir une vie sociale (j'insiste sur le caractère apparent... parce que ce n'est pas parce qu'on a l'air d'avoir une vie sociale qu'elle existe réellement, dans la mesure où, si elle est subie, à mon sens, elle n'est pas "réelle").

Je tiens donc à faire une précision importante concernant ma vie de foldingue bizarroïde.
Depuis mon enfance, je dis des trucs genre "j'ai mal là", "je suis fatiguée", "j'ai faim"... Bref, j'exprime ce que je ressens.

J'exprime. J'informe.

Je ne me plains pas.

Je suis donc dans un champ lexical qualificatif de mon état, et non dans le champ lexical des verbes pronominaux... Informatif VS "se plaindre"

Se plaindre, c'est exprimer sa peine, la douleur qu'on éprouve, en cherchant auprès d'autrui la compassion, le soulagement ou un remède.

Je ne fonctionne pas comme ça.
C'est visiblement étrange pour la plupart des gens, mais je ne fonctionne vraiment pas comme ça.

Toute ma vie, j'ai eu des douleurs physiques et mentales.

Pour ce qui est du physique, j'ignore toujours si je souffre plus que la majorité des gens, si je suis plus sensible à la douleur ou si j'exprime davantage mes douleurs. Sans doute que je souffre de nombreuses névralgies dues à mon anxiété permanente. Je dirais que onsanfou...

Contrairement à ce que peuvent penser certaines personnes, en signalant que j'ai mal ou que je suis fatiguée, je ne me plains pas.
Je ne fais qu'énoncer un fait, une réalité. Je ne recherche aucune réaction particulière, hormis le fait que mon ou mes interlocuteurs tiennent compte d'un paramètre (comme un pilote doit tenir compte de la vitesse et de l'orientation du vent, par exemple).

J'ai mal à la tête, à l’œil, ça me démange sur la poitrine, je souffre de la mâchoire, de l'omoplate et du bras droit, ainsi que du gros orteil gauche (oui, tout ça en même temps, là).

Je ne cherche pas à être plainte ou à attirer de la compassion.
Je m'en fiche vraiment.
J'ai simplement besoin que les tiers puissent tienir compte de ces aspects, comme expliqué plus haut (éviter de parler trop fort, éviter de me heurter le bras droit, ce genre de choses), donc c'est un message à caractère informatif.

Comme une fenêtre d'alerte qui s'ouvre sur votre PC pour vous dire qu'un programme n'est pas à jour ou que votre abonnement à votre antivirus est arrivé à échéance, ou un mail de votre banque qui vous prévient que vous êtes à découvert...

Rien de plus qu'un message à caractère informatif.
Pas une plainte.

Je peux comprendre que ce soit fatiguant pour les autres, parce qu'ils aimeraient m'aider, mais ne savent pas comment. 
auf que je ne le leur demande pas nécessairement.
D'ailleurs pour être tout à fait honnête, je n'ai toujours pas compris pourquoi socialement ce genre de messages n'est pas comprit directement.

La logique serait que, en l'absence de demande expressément formulée, on me demande d'abord si je requiert de l'aide, au lieu de réagir immédiatement comme si j'avais déjà formulée une demande d'assistance ou de secours.

Pourquoi est-ce que les gens réagissent de manière illogique et prennent cela quasi systématiquement pour une plainte et se montrent parfois désagréables en me répondant des choses telles que "on y peut rien", "qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse" ou "arrêtes de te plaindre".

Mais... je ne me plains pas, voyons !

Pourquoi les gens pensent toujours ça?

Ils me proposent des anti-douleurs, des médicaments, comme s'ils pensaient que je leur demande une solution. Si c'était le cas, je dirais "J'ai une douleur à tel endroit, qu'est-ce qui pourrait me soulager, à votre avis?". C'est plus logique.
Le langage courant n'est pas logique.
Il faut que je fasse avec.

Fichtre et diantre.

Quand je souffre psychologiquement, que j'ai peur, que je suis anxieuse, que j'ai des symptômes physiques, pourquoi m'incriminer? Je n'y suis pour rien, si je ressens tel ou tel malaise, si je gigote, me balance ou que je me sens littéralement au bord de l'épuisement.
Je préfère le dire que de le passer sous silence, mais c'est mal vu.
Pourquoi ?

Je ne suis pas idiote, je vois bien que ça dérange les gens.
Est-ce que ils se sentent accusés, mis en accusation ?
Je ne sais pas.
Je cherche à comprendre.

Pour en revenir au billet de Super Pépette, j'aimerais avoir du lien social, mais je ne suis pas "équipée" pour y faire face. À plus de 6 personnes autour d'une table, je perd mes moyens. Je n'ai jamais compris le plaisir que les gens pouvaient éprouver à se réunir en grand nombre, ce qui empêche par nature les interactions réciproques (à moins de réorganiser le plan de table toutes les 30 minutes), et de toute façon je n'arrive pas à regarder les autres.

Quant au commentaire qui m'a écorché les yeux, concernant les "plaintes" de Julie quant à la souffrance des Asperger dans la vie de tous les jours, et a fortiori lors des interactions sociale, je m'insurge!
Même si certaines personnes bénéficient de relations sociales, qu'elles les souhaitent même si cela les met en souffrance, mais bien sûr qu'elles ont droit le droit de se plaindre!!!

Et surtout on a le droit (et même le devoir, quelque part, nous qui sommes en capacité de le faire) de transmettre des messages à caractère informatif ! Car quand on dit "je souffre", ça n'est pas forcément une plainte, contrairement à ce que la majorité des gens semblent croire.

J'ai passé ma vie à dire que je souffrais... parce que dans ma tête, les autres pourraient m'aider à trouver une ou des solutions pour que je souffre moins.

Personne n'a le droit de venir dire à qui que ce soit que sa souffrance est insignifiante "par rapport à celle d'autres personnes".

On est pas à un concours.

Ce n'est pas parce que notre voisin est cul-de-jatte que quand on se cogne l'orteil, ça ne nous fait pas mal.

Qui que l'on soit, neurotypique, autiste, brûlé au troisième degré, dépressif, malade physique ou psychique, etc, on est "seul" à l'intérieur de nous même, avec nos souffrances individuelles et personnelles.

Qui donc est en droit de venir nous dire que nous n'avons pas le droit de souffrir et de le dire?
Personne !!!

Personne ne peut dire à un tiers "tu ne ressens pas le bon truc", genre "tu as tors de ressentir ça".
C'est une ineptie sans nom !!!
Une négation totale de la souffrance, quelle qu'elle soit.

Les gens qui ont ce type de mode de pensée me semblent en conséquence profondément intolérants et égoïstes.