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jeudi 26 avril 2018

Le vert coule par la fenêtre et l'eau salée dans mon coeur

Il y a bien des années, j'écrivais des textes très poétiques...
Je ne sais pas trop quand ni comment j'ai arrêté, mais c'est comme ça.
J'aimais la fluidité des mots qui s'écoulaient sans filtres, sans recherche, exprimant ce que je ressentais, ce que je voyais, de qui passais par tous les filtres de mes sens (ou l'absence de filtres). Peut être que je me suis fermée à cause de la saturation du monde, du bruit, du trop plein de stimuli.
Avec les temps, j'ai pris conscience de mes limites extrêmes et difficiles à dépasser. Parfois faciles, d'autres fois non...

Cette fois ci non.

Il y a quelques jours Svetlana, travaillant à la MJC Louis Aragon d'Angoulême m'a contactée pour me proposer de participer à des ateliers d'écriture. La chose était ainsi présentée. Mais les choses étaient faussées. J'étais partante pour un atelier d'écriture, oui. Malheureusement ça n'était pas le projet réel.

Le projet est vraiment super et je le soutiendrais avec bonheur. Malheureusement je ne peux pas y participer. Je ne suis pas capable, en l'état actuel des choses, de participer à un tel projet.

Fanfare de mots...
Voilà le projet porté par Didier Vergnaud (éditions "Le bleu du ciel") et David Christoffel (voir sur France Culture et autres).
L'atelier d'écriture n'est qu'une partie du projet.
Il s'agit en réalité d'écrire une partition de mots, pour des récitants ou lecteurs, participants à une fanfare, avec un chef d'orchestre. Les auteurs-participants étant organisés comme des instruments : tambours, fifres, clairons et grosses caisses.
Le projet se fait en partenariat avec des élèves de seconde du lycée Marguerite de Valois (lycée que j'ai fui en 1999).
Il faut écrire, certes... mais en binôme, avec des personnes qu'on ne connait pas et qui ne nous connaissent pas, et en plus dire un texte en rythme de marche.
Ce concept est trop complexe à mettre en place pour moi.

Je suis capable d'écrire une partition poétique, une suite de mots fluide et quelque peu surréaliste ou dé-réaliste. Cependant j'ai une faible tolérance au travail en groupe, surtout lorsqu'il s'agit de créer, ce qui est davantage une activité individuelle pour moi. Mais dans le cadre d'un groupe de huit personnes c'est très différent. Très difficile.

Hier donc, j'ai participé à la première (et pour moi la dernière) session de l'atelier d'écriture destiné à donner vie à cette fanfare de mots qui se "produira" le 02 juin au matin sur le marché Victor Hugo d'Angoulême, et la soir à la Médiathèque de quartier à Ma Campagne (Angoulême).

Malheureusement, si entendre David Christoffel parler de son travail de poète et de joueur de mots à été enrichissant, le passage au travail d'écriture a été un calvaire. J'ai très vite basculé dans l'anxiété, puis dans l'angoisse. Je suis entrée en mode "blocage", trop angoissée pour écrire ou être rationnelle.
Qui plus est, mon binôme était par trop "maternelle" vis à vis de mon angoisse, m’empêchant de fait de désamorcer ma crise d'angoisse. Cherchant à me "rassurer", elle m'a seulement infantilisée, ce qui m'a plutôt mise en colère, ajoutant une émotion violente à une autre.

Le vert coule par la fenêtre, je me cache dans les bruits et l'eau salée des larmes coule dans mon cœur. Pourtant la joie, elle, coule dans mes veines. Joie soleil radieux d'espoir. Malgré la bêtise humaine face à ce que les gens ne comprennent pas et sont trop imbus d'eux même pour essayer de comprendre.

Car là a été le nœud du problème, hier : la méconnaissance de ce qu'est une maladie psychique aussi répandue que les troubles anxieux ou dépressifs.

La personne avec qui j'étais sensée travailler semblait tout à fait cultivée... mais pas sur ce genre de problématique.

J'avais exposé d'emblée mes troubles anxieux sévères dès le début de l'atelier. Principalement parce que je doutais être capable de participer à la fanfare de mots en place publique. Cependant je n'allais tout de même pas faire un exposé détaillé sur ma maladie : si les gens souhaitent savoir, il n'ont qu'à me poser des questions. S'ils ne s'y intéressent pas, à quoi bon?

La dame avec qui j'étais en binôme n'a posé aucune question. Face à ma détresse extérieurement visible, elle a prononcé les mots vains qu'ont raconte à un enfant qui a peur du noir.
Je connais ma maladie, les facteurs d'anxiété, je savais que je n'avais pas ma place dans cet atelier mais j'étais gênée de le quitter, et piégée dans mon tumulte intérieur et dans l'activité créatrice du groupe, je ne savais guère comment partir honorablement.
La femme assise à ma gauche, loin de m'apaiser, me traitait vraiment comme une enfant, comme si mon attitude de repli lui laissait à penser que j'avais besoin qu'elle veille sur moi comme une poule sur un œuf. Loin de "prendre soin" de moi, elle m'enfonçait.

Quant Mr Vergnaud a constaté que j'étais dans un tel désarrois, il s'est enquit de savoir ce qui se passait. Très normalement, il m'a suggéré de quitter l'atelier. Pragmatique, il savait visiblement que si j'étais en difficulté, ça ne pourrait pas marcher. Je lui en suis reconnaissante.

En revanche, mon binôme, certainement pleine de compassion mal placée a trouvé le moyen de me demander si je devais prendre des médicaments, comment je rentrais chez moi et si j'avais besoin d'être raccompagnée...

Là, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Stupidité humaine ordinaire.
"Je souffre d'une maladie psychique que je connais bien et que je sais gérer, merci. Je ne suis pas handicapée mentale!".

Visiblement, pour certains, la confusion est facile.

Je vais avoir 36 ans, j'ai eu tout ce temps pour apprendre à me connaître, apprendre à gérer mes troubles anxieux.
Je sais que je passerais probablement le reste de ma vie sous antidépresseurs, seul médicament qui stabilise mon état.
Je connais mes difficultés intrinsèques et je sais quand je peux essayer de repousser mes limites ou pas. Le fait est que j'aurais sans doute pu rester dans le projet "fanfare de mots" si cette dame cultivée et certainement "bien sous tous rapports" ne s'était pas montrée aussi bête à mon égard. Car c'était véritablement une démonstration de bêtise, cette façon de m’envelopper de paroles doucereuses ultra protectrices.

À aucun moment, cette dame n'a cherché à savoir ce dont j'avais besoin. Elle a simplement supposé que j'étais "fragile" à cause de ma crise d'angoisse. De fait, elle est devenu exaspérante.

Bref.
Je suis partie, agacée.

Je suis bien, là. Douleurs ordinaires des courbatures dans les cuisses, douleur de vie et de mouvement. Bleu du ciel qui caresse les toits de tuiles de lumière printanière. Façades éclatantes de calcaire, éblouissantes de blanc. Vrombissement sourd d'un aéronef de passage. Mélodie des trilles à plumes, fondues dans le rose et blanc des pétales épanouis. Vert et blanc et bleu qui coulent par mes fenêtres, se déversent dans la blancheur de mon intérieur, dans le vide accueillant de mon moi intérieur, qui se déplie et s'étire en chat paresseux. Dos rond, dos étiré, griffes plantées dans un arbre imaginaire déployant une fragrance miellée de résine.

Tout à l'heure, je cesserais d'être chat et redeviendrais une femme, sur ses deux jambes, pour aller voir des gens qui me comprennent, rue saint Ausone...

lundi 23 avril 2018

Suivi psychiatrique, relance... ou pas.

Petit retour en arrière.
En 2011, j'ai commencé à voir un psychiatre à Tarbes, et à prendre un antidépresseur qui avait amélioré de façon indéniable mon état. J'avais vu s'atténuer, pendant un temps, ma phobie sociale ancrée sur mes troubles anxieux. Malheureusement, j'avais eu également à affronter des événements extérieurs qui m'avaient fait basculer dans la dépression et peu à peu, j'avais sombré dans la chute libre...😱

En 2015, on m'avait changé de traitement au bénéfice d'un autre médicament, que j'avais choisi d'arrêter à la mi 2016, en conservant cependant des anxiolytiques.

Malheureusement, il m'a fallut un an environ pour constater que ce traitement ne convenait pas sur le long terme. J'ai recommencé à prendre le traitement initial il y a environ 3 mois maintenant.

Il y a environ 2 mois, j'ai pris rendez vous avec un nouveau psychiatre (et j'ai eu du mal à en trouver un qui prend de nouveaux patients et qui prescrit des traitements médicamenteux).💊

Il m'avait donné rendez vous ce lundi 23 avril 2018 à 12h30.📅

Dans la mâtinée, j'ai fais une crise d'angoisse en plein cours de fitness, ce qui m'a un peu mise en retard à la sortie de la salle de sport, mais j'étais à la porte du psychiatre à 12h30 pile. J'ai sonné, sans obtenir de réponse. Une fois, deux fois. Puis la porte s'est ouverte et une dame est sortie, je suis entrée et ai monté l'escalier.

Une fois dans la salle d'attente, j'entendais parler haut et clair dans le bureau, malgré France Musique.
J'en ai déduis (erreur...) que le médecin était en retard.

Il fut un temps où j'aurais toqué à la porte ou téléphoné au bout de 10 à 15 minutes d'attente.
J'ai commis l'erreur de ne pas le faire cette fois ci.

À 13h15 le psychiatre est sortit, un cigarillo aux lèvres, l'air très surprit de me trouver là.
Moi, j'avais perdu la notion du temps.⌛

Il est en fait très à l'heure. Au point que, quand son patient précédent est sortit, comme il ne m'a pas vu dans la salle d'attente, il a visiblement déduit que je ne viendrais pas.😒

Il m'a dit avoir 2 à 3 désistements par semaine, en conséquence de quoi, je dois appeler 2-3 fois par semaine vers 11h, pour savoir s'il a des disponibilités. Moi qui ait tant de mal à téléphoner!😕

Pourtant je suis partie en disant "oui, merci, d'accord".

Je suis à la fois triste et furieuse.😢😠

Angoissée, aussi, bien entendu.😧

lundi 4 décembre 2017

Recherche de thérapeute TCC : fausses pistes

Depuis le début de l'été 2017 environ, ma psychiatre (ou plutôt mon ancienne psychiatre, puisqu'elle ne me donne plus de rendez vous) m'encourageait à trouver un thérapeute spécialisé en thérapies comportementales et cognitives, afin de m'apprendre à mieux gérer mon stress, mes émotions et surtout à développer mes habiletés sociales.
Le problème étant que sur Angoulême, la chose n'est pas si facile que ça.
Entre les psychologues (normalement non remboursés par la sécu) qui prétendent qu'ils pratiquent les TCC, mais qui en réalité vous "prennent" 50€ la séance pour pas grand chose et les fausses rumeurs sur tel ou tel psychiatre, je n'ai pas encore trouvé de nouveau suivi thérapeutique.

Autrement dit, ça fait depuis fin juin que je n'ai plus de suivi régulier, alors que les tuiles pleuvent et que j'ai pas mal de stress à gérer.
En juillet, aout et septembre, j'ai vu une psychologue gentille (mais malheureusement incompétente), à raison de deux séances mensuelles, et j'ai rapidement arrêté de la voir. On ne donne pas des "exercices" qui nécessitent une vie sociale à une personne qui n'en a pas. Les choses frisaient le ridicule.
Il m'a fallu pas mal de courage pour me relancer "en quête", et alors que je pensais avoir trouvé la perle rare, la psychiatre qu'on m'avait indiqué m'a appelé ce matin suite à un courrier que je lui avait adressé : il s'avère qu'elle ne pratique absolument pas les TCC mais la psychanalyse!!!
Des études OMS ont montré que l'impact thérapeutique de la psychanalyse est égal, voire inférieur à celui d'une simple discussion entre deux personnes lambdas. Dans certains cas, c'est même nuisible à l'équilibre émotionnel des patients.

Bref, me revoici partie en quête.
Et à court terme, je pense que je vais tout simplement m'adresser au CMP, comme je l'ai fais par le passé, en espérant qu'un psychologue veuille bien me prendre en charge. Mais vu que dans deux mois je rentrerais probablement en formation, ça va être compliqué de caler des rendez-vous...

Je vais finir par appeler tous les psys de la région, même si je déteste le téléphone!

dimanche 3 décembre 2017

La gazette juridique, décembre 2017

Dernières infos en date, je suis convoquée avec les aimables fils de mon défunt mari devant la Cour d'Appel de Bordeaux, en qualité de témoin. Une affaire en lien avec des prétentions pécuniaires de l'ancien tuteur de mon mari.

Pour la jouer courte, à la fin de la tutelle (c'est à dire au décès de mon mari), le mandataire judiciaire qui avait la charge de la protection des intérêts de mon mari a demandé à ce que lui soit accordée une indemnité pour des actes exceptionnels.
En effet certains textes prévoient que quand une mesure de protection juridique entraîne une implication plus importante que la "normale", le tuteur peut toucher plus d'honoraires. Car une tutelle gérée par un tiers à la famille est payante (c'est une prestation de service, au même titre que les services d'un avocat ou d'un notaire).

En soit, je comprend la démarche. Il est vrai que la tutelle de mon mari a été lourde à gérer. Pour ne pas avoir à la gérer, j'avais demandé à être moi aussi placée sous mesure de protection. Ce que j'ai obtenu, mais mon mari ayant tellement bien réussi à me manipuler, je me suis accusée de maux que je n'avais pas et au lieu d'être placée sous curatelle simple, j'ai eu à subir une curatelle renforcée.
Il est vrai cependant que j'étais très agitée intellectuellement à l'époque et que ça se ressentait pas mal dans les courriers que j'adressais au Tribunal des Tutelles.

Bref.
J'ai enclenché les procédures de mise sous protection juridique pour moi et pour mon mari début février 2015, avant mon hospitalisation en clinique de santé mentale, après que le neurologue de mon mari eut reconnu que sa maladie justifiait une telle mesure, mais que l'expert en neurologie pour les tribunaux qui l'avait examiné fin octobre 2014, alors que j'étais hospitalisée en séjour court de psychiatrie, ait déclaré le contraire (parce qu'il n'y avait pas de signes de pertes cognitives, sans égard pour le fait que pour passer des actes juridiques il faut pouvoir parler et écrire).

Il est important de signaler qu'il n'y a jamais eut d'expertise psychiatrique de mon mari. Et même s'il y en avait eut une, il n'est pas certain qu'elle aurait révélé la cruelle vérité sur son état d'esprit et sa personnalité profonde. Les pervers narcissiques sont de très bons menteurs et ils excellent dans la manipulation de leur entourage.

L'ancien tuteur estime que sa tâche a été plus ardue qu'elle n’aurait du l'être. Il a été débouté en première instance. Les motifs, en gros, expliquent que la nature de la maladie d'Alain faisait que c'était prévisible.

Moi, ce qui me fait enrager, c'est que le mandataire judiciaire qui demande aujourd'hui de l'argent pour son investissement dans sa mission n'ait pas compris (ou pas voulu comprendre?) qu'il se faisait manipuler.

Il en était arrivé à avoir un entretien par semaine avec Alain (contre un par mois dans une tutelle "ordinaire"), a considérés les "tensions entre l'épouse et les fils" en grande partie sous l'angle de vue... d'un des fils de mon mari (ils étaient en grande discussion dans la salle d'attente du tribunal, le jour où la juge devait tous nous entendre quant à la justification d'un placement sous tutelle)... en outre, ce mandataire s'est un petit peu emmêlé les pinceaux dans les faits, affirmant que "pour pallier à mon absence", les fils de mon mari avaient "mis en place des aides à domicile" et patati et patata.
Ha?
Comment se fait-il, dans ce cas, que ça soit ma signature qui figure sur tous ces contrats d'aides, en ce cas? J'ai du louper une étape, ou alors c'est le mandataire judiciaire qui s'est prit les pieds dans le tapis du rappel des faits (je rappelle que j'ai une licence de droit, périmée certes, mais je me souviens quand même que c'est une des premières choses qu'on enseigne en première année : faire un rappel correct des faits).

Le monsieur estime qu'il a mit en place des "diligences longues et complexes", comme par exemple les visites réalisées pour restituer à mon mari les actions de représentation diverses. Mais également le temps consacré à "certains tiers" (je ne sais pas à quoi ça correspond).

Il faut bien comprendre que le jugement de placement sous tutelle de mon mari ne tenait compte que de sa vulnérabilité physique. Pas morale. Or une chose terrorisait tout particulièrement mon mari : la perte de contrôle.

Le contrôle sur son corps était une bataille de chaque instant, évidente pour toute personne un tant soit peu attentive.

Sauf que le contrôle qu'Alain exerçait sur les autres était au moins aussi important pour lui. 

Concernant les besoins spécifiques d'écoute de mon mari, évoqués par le mandataire, je ne suis absolument pas étonnée. C'était pathologique, chez lui. Il fallait qu'il soit informé de tout et il considérait ça comme un dû.
Ce "besoin", je l'ai subi pendant des années, comme une prison.

Il est évident qu'il ne pouvait pas agir de la même manière avec un mandataire judiciaire qu'avec une jeune femme angoissée, cependant, j'ai très tôt essayé d'alerter le tuteur et son collaborateur de cet aspect de la personnalité de mon mari.

Je ne pense pas qu'on ai jamais tenu compte de mon point de vue sur la question. Donc, même si ces besoins, très importants auraient pu mettre en alerte la tutelle quant à la possibilité que le majeur protégé soit porteur de troubles de la personnalité voire d'une pathologie psychiatrique, ils n'ont jamais tenu compte de cette éventualité.
En conséquence, on a toujours considéré que mon mari était "lucide" et que ses choix n'étaient entachés d'aucune altération de jugement...

Toutefois, bien que dans son examen, l'expert neurologue n'ait relevé aucun trouble de la personnalité de nature... neurologique, celui-ci s'est totalement abstenu de tenir compte du fait que le patient qu'il examinait pouvait malgré tout présenter des troubles d'une autre nature, influençant son caractère, comme je l'avais plusieurs fois expliqué (sans jamais être prise au sérieux). Cet expert se cantonnant strictement à son domaine d'expertise avait en outre totalement éludé le fait que, si de tels troubles de la personnalité existaient, la DCB pouvait les aggraver.

Le fait est que mon mari "gérait" extrêmement bien ses "travers" depuis des décennies et les quelques "dérapages" dont il avait fait preuve en public depuis qu'il était tombé malade pouvaient facilement être mis sur le compte de l'anxiété et de la dépression due à sa maladie.

Malheureusement, la DCB a effectivement levé certaines inhibitions, et mon mari s'est avéré peu à peu incapable de contrôler les aspects les plus narcissiques de sa personnalité.

Il voulait être aimé et il voulait avoir le contrôle.

Cela l'a parfois conduit à des attitudes contradictoires, et ça bien avant que son cortex basal ne commence à s'effriter.

Je l'ai vu me dire des choses et déclarer l'opposé à des tiers, ou agir de cette façon avec deux parties tierces... Je l'ai entendu se plaindre des dizaines de fois de certaines personnes, trop "exigeantes", puis déployer des efforts considérables pour "impressionner" ces mêmes individus et leur prouver qu'il était tout à fait apte à accomplir certaines choses... avant de les maudire dès que ces gens disparaissaient du paysage, les accusant sans vergogne de ses malheurs...

J'étais habituée à ce que je percevais alors comme une forme de "mauvaise foi", sans me rendre vraiment compte que l'objectif réel était de se sentir "meilleur" et plus performant que les autres, de "leur en montrer" sur ses capacités. Même s'il devait m'humilier au passage, voire en laisser d'autres m'humilier ou me faire du mal.

De son vivant, avant d'être atteint par la DCB, mon mari, avait toujours fait preuve d'un perfectionnisme poussé à l'extrême, avec un niveau d'exigence tel que personne ne trouvait véritablement grâce à ses yeux, que ce soient ses collègues, ses proches, ses fils, ses épouses, puis les aidants professionnels.
Alors je doute qu'il ait jamais trouvé son tuteur légal à la hauteur de ses attentes.

Ho oui, mon mari avait bel et bien cette grande "force morale", que certains ont salué après sa mort. Il avait effectivement des "valeurs morales" très fortes.
Mais déviantes.

Pour exemple, quand sa première épouse a demandé le divorce, il a tenté de conserver la moitié de l'indemnité compensatoire qui avait été versée à celle-ci (après qu'elle se soit fracturé le dos et soit demeurée paralysée). Ce genre d'indemnité est versée nominativement et n'entre pas dans le patrimoine commun d'un couple, même marié sous le régime de la communauté. Or, Alain a toujours estimé qu'il avait été "aussi" lésé que son épouse par son accident et considérait donc avoir des droits sur cet argent.

Aux yeux d'Alain, seules ses règles étaient les bonnes, seuls ses horaires étaient acceptables, et les actions de toutes les personnes gravitant autour de lui devaient impérativement lui convenir. Un changement d'horaire était considéré comme une atteinte à sa personne et il faisait preuve d'une agressivité extrême envers un ou plusieurs tiers dès qu'il était contrarié.

Je m'étonne véritablement qu'il ait préféré rester en hospitalisation à domicile, avec tous les aléas que cela impliquait, plutôt que d'accepter d'être admit en USLD, où les équipes ont des horaires rodés. Quoique je sais qu'il pouvait également être sous influence...
Sans compter certains secrets qu'il a cherché à préserver le plus longtemps possible (bien après son décès pour certains).

Mon mari était un menteur très organisé, capable de le faire de manière très "rationnelle" et sans sourciller. Il faisait preuve d'une capacité incroyable de dresser les uns contre les autres, ou pour rabaisser toute personne le contredisant, à moins qu'il eut conscience que cela risquait de jouer contre ses intérêts.
Il pouvait humilier, dénigrer, blesser ou rabaisser volontairement, critiquant en permanence les autres, ouvertement ou au contraire sans en avoir l’air, sans jamais se sentir coupable du moindre malaise ainsi généré.
Si on le lui faisait remarquer, il niait toute intention malveillante et démontrait même que c'étaient les autres les fautifs. Il était ainsi capable d'affirmer à une personne une chose, son opposé à une autre, puis mettre en doute la parole de la première, sans sembler être ému par la souffrance morale occasionnée de part et d'autre devant les confrontations générées.

Au tout début de notre relation, il a ainsi su me faire croire qu'il partageait les mêmes valeurs que moi, les mêmes objectifs de vie, la même philosophie, les mêmes goûts. Il m'encourageait dans ce que je faisais, il louait mes "talents", mon intelligence, mon honnêteté et ma sincérité.

Mais rapidement, il m'a également très insidieusement découragée d'intégrer une formation qualifiante (je voulais entrer en BTS de secrétariat) au profit d'un cursus universitaire qu'il a tout fait pour me faire arrêter une fois le DEUG ou la licence obtenue. Il me connaissait et connaissait très bien le système scolaire supérieur. Il savait donc que je pourrais pas trouver d'emploi avec une licence générale, mais il m'a malgré tout encouragée dans cette voie.
Durant quatre ans, il a cependant dénigrés les enseignements que je suivais, m'a répété régulièrement que j'étudiais mal (sans me prodiguer de conseils pour autant), et s'emportait parfois contre moi lorsque des cours ou des examens étaient déplacés (ou programmés) sur des horaires ne lui convenant pas.

Après moins d'un an de vie commune, il m'a proposé de conclure un PACS, sans dissimuler aucunement qu'il agissait par intérêt financier (étudiante sans revenus, j'étais un excellent outil de défiscalisation).

Au yeux de la plupart, il semblait serviable, généreux, digne de confiance. Mais tout ça n'était qu'un écran de fumée.

Il m'a séduite en usant de manœuvres et de stratagèmes, notamment en se créant des identités factices sur Internet, qui était alors mon seul outil de socialisation (ce dont il avait connaissance), et m'a menti tout au long de notre vie commune sur des choses dont il savait qu'elles me tenaient à cœur (notamment des soi-disant connaissances communes qui n'ont jamais existé, n'étant que des alias qu'il utilisait pour correspondre avec moi et connaître ma façon de penser).

En outre, il a fait en sorte que je vive de plus en plus isolée au fil du temps, n'ayant que lui et lui seul comme point de référence. Quand je sortais, même pour une balade à pieds, je devais lui dire où j'avais été, si j'avais vu des gens, qui, etc. Quand j'étais à l'Université, je devais lui envoyer un sms une fois arrivée à la fac, l'appeler à midi, lui envoyer un sms en partant. Cette exigence a continué sur mes premiers emplois en intérim, puis quand j'ai été assistante de vie à Tarbes.

Alors qu'il était déjà malade et que je n'allais moi même pas bien, un rendez-vous au CIDFF de Tarbes, début 2014, m'a permit d'entendre que mon mari me faisait vivre en situation de maltraitance psychologique. Malheureusement je n'étais pas en état de "l'abandonner".
Plus tard, des psychiatres, psychologues et intervenants du dispositif départemental contre la violence conjugale, en Charente, ont confirmé que j'avais tout de la victime d'un pervers narcissique.

J'ai déposé une plainte pour violences conjugales. Normalement la loi précise que les violences conjugales réprimées par le code pénal peuvent être de nature psychologiques (article 222-14-3 du Code pénal) et incrimine spécifiquement le harcèlement dans la sphère privée (article 222-33-2-1 du Code pénal). Un délit qui se traduit par des agissements répétés ayant pour conséquence une dégradation des conditions de vie. Le harcèlement se caractérise par une succession de comportements, qui peuvent être insignifiants de prime abord, mais dont l’accumulation entraîne une dégradation des conditions de vie de la victime, laquelle se manifeste par une altération de la santé physique ou mentale et ces faits peuvent théoriquement être réprimés lorsqu’ils sont commis par le conjoint. Malheureusement c'est très compliqué de prouver des séquelles psychologiques, vous voyez. A fortiori quand on souffre déjà au préalable de troubles psychiques.

J'ai vécu ça pendant 10 ans. Et quand j'ai déposé plainte, j'ai eu droit à un non lieu à statuer
: je ne vivais plus avec mon mari, il n'y avait plus "péril en la demeure". Je restais sans moyen de démontrer d'une manière quelconque que mon mari était dangereux pour les autres. C'était bien avant qu'il soit seulement mit sous sauvegarde de justice. Je n'ai recouvré le souvenir des actes physiques qu'après son décès, et la prise de conscience de l'ampleur de mon déni a été d'une violence terrible.

J'ai essayé de prévenir la juge des tutelles, puis le mandataire judiciaire (celui qui réclame des indemnités exceptionnelles) quant à la personnalité profonde de mon mari, mais il est vrai qu'à cette période chaotique de ma vie, j'étais passablement perturbée, tant par l'emprise que mon mari continuait d'exercer sur moi, que par mes troubles anxieux, aggravés par le comportement particulièrement hostile de certains membres de la famille de mon mari.
Toutes sortes de choses ayant rendu mes messages d'alerte bien trop confus, je suppose.

En marge de tout ça, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur l'efficacité de la tutelle, puisque certains actes, qui avaient été passés "par mon mari" à une époque où il était déjà incapable d'établir le moindre écrit depuis des mois, n'ont jamais été remis en cause par le mandataire, alors même qu'Alain était alors... sous sauvegarde de justice!

Juridiquement, je trouve donc les choses "légèrement" contestables.
Dans ce contexte, la réclamation d'une indemnité exceptionnelle me semble un peu "déplacée", forcément. D'autant que, parmi les actes en question, il y a eut l'arrêt pur et simple, sans préavis, du virement mensuel que m'octroyait depuis des années mon mari. C'est à dire l'arrêt total de ce qui restait de sa contribution aux charges du mariage.
J'ai été choquée quand on a ensuite demandé à mon curateur de payer l'assurance et l'entretien de la voiture (appartenant, certes, en propre à mon mari) mais que j'étais la seule à avoir besoin d'utiliser.

De même, après l'inventaire des biens "propres" de mon mari (obligatoire pour la tutelle), j'ai été bien surprise par certaines erreurs commises, alors même qu'il a été fait en présence de témoins (de mauvaise foi?). Certains biens inventoriés comme "propres" à mon mari faisaient en réalité partie de la communauté, voire m'appartenaient en propre (dont un fauteuil très confortable, avec position "relax" qui était un cadeau que mon mari m'avait fait, personnellement pour Noël 2012).

Dans la demande du mandataire, ancien tuteur de mon mari, j'ai aussi eu la surprise qu'il nous déclarait "séparés de corps" (c'est un régime juridique très particulier). Or, à moins que le droit de la famille ait fondamentalement changé depuis mes années d'études, une séparation de corps ne peut être prononcée que par un juge des affaires familiales, sur requête spécifique. Comme un divorce. Or, je n'ai pas le souvenir qu'un jugement de séparation de corps ait jamais été énoncé en tant que tel (nul avocat et nul notaire n'est intervenu non plus).

Moi et mon mari vivions séparés de faits. Nos biens "propres" étaient répertoriés eut égard à nos régimes de protection respectifs. Je restais cependant propriétaire de l'appartement au même titre que mon mari, et solidaire des charges (bien que je n'ai pas eu les moyens de les assumer).
J'ai été assez énervée, je dois dire, quand le tuteur m'a fait parvenir la "procuration" signée de sa main pour l'assemblée des copropriétaires d'avril 2016, alors que je figurais nommément sur la convocation. De fait, il me contestait donc le statut de propriétaire et me déniait le droit de donner procuration à un tiers. Une absurdité.

Indéniablement, la tutelle de mon mari a été compliquée. Mais en même temps elle a été relativement mal gérée. Doit-on donner une récompense aux gens qui ont accompli plus de choses que ce qu'ils pensaient devoir faire avant de commencer leur labeur, même quand ces derniers ont fait de travers la moitié des choses? Je m'interroge.

Quand j'ai été hospitalisée en clinique "de santé mentale", le 10 mars 2015, mon mari s'est empressé de m'appeler des dizaines de fois rien que les trois premiers jours et il m'a envoyé des SMS presque toutes les heures. J'ai réagis en mettant mon téléphone en mode "silence" et en l'enfermant au fond de mon placard.
Une certaine personne m'a ensuite déclaré que j'avais "torturé mon mari en le laissant sans nouvelles, alors qu'il était inquiet pour moi". Je précise que dans la moitié de ses appels, mon mari me disait que je l'avais abandonné et m'insultait. L'autre moitié du temps, il me suppliait de revenir, sans aucun égard pour le motif de mon hospitalisation, qui était une dépression et un épuisement nerveux.
Bizarrement, la personne qui m'a fait ces reproches a été très écoutée par le mandataire... mais pas moi. Moi on m'a écoutée avec une vague condescendance, comme si j'étais finalement plus à blâmer qu'à écouter de façon impartiale.
 
En conclusion, je considère que le tuteur de mon mari s'est finalement fait avoir par un pervers narcissique. Manipulé, il s'est démené sur des sujets qui ne présentaient aucune priorité et a délaissé des sujets qui auraient du attirer son attention.
De mon point de vue, il a été la victime de la "personne vulnérable" dont il était chargé de "protéger les intérêts", au même titre que j'ai été victime pendant plus de dix ans. Pourtant, a priori, un mandataire judiciaire ne ressemble pas précisément à une "personne vulnérable" si facilement manipulable.

Donc personnellement, je trouve ça assez juste qu'il obtienne de la justice le même type de réponse que moi. Après tout, j'étais l'épouse un peu dérangée qui criait "au loup", non?

Entre un refus de juger quelqu'un et le rejet d'une demande, je ne vois pas une très grande différence.
À part le sens de ce qui est juste.
Ne pas engager de poursuite au pénal contre quelqu'un qui a mal agit sous l'argument que "c'est fini" ça me semble un peu plus injuste que refuser d'accorder une "indemnité exceptionnelle" à un type qui a pas bien géré son taf.

Sinon à part ça?
Ben la succession avance toujours pas.

lundi 9 octobre 2017

Echanges insolents

J'ai un compte Amazon... 💶 €
J'en fais régulièrement usage, mais je n'y achète que de dont j'estime avoir besoin.

La fameuse histoire de la distinction entre le besoin et l'envie... 😏

Dans mes préférences de compte, j'ai spécifié que je m'opposais à l'envoi de propositions commerciales de la part d'Amazon et de ses partenaires. 🚫

Mais... j'ai une adresse de contact qui permet à tout utilisateur de me contacter...📧
Ainsi, parfois, d'autres acheteurs me contactent, parce que je rédige régulièrement des commentaires détaillés sur certains articles. Mes commentaires n'engagent que moi et sont parfois très positifs... et d'autres fois carrément incendiaires. J'ai mon petit caractère.

Mon "petit" caractère n'aime pas vraiment qu'on le titille.
Par exemple, je trouve qu'il n'y a rien de plus exaspérant que de recevoir des propositions commerciales (souvent en anglais) sur cette adresse mail. Elles viennent des vendeurs indépendants, qui viennent me proposer d'acheter tel ou tel produit (avec réduction) pour que j'en fasse un commentaire. Sans compter les arnaques diverses et variées...

Par exemple, j'ai récemment reçu un mail en français (mais tout droit sortit d'un traducteur automatique plutôt approximatif) me proposant d'acheter un IPh... et sa vitre de protection (en bénéficiant de coupons de réduction, hein, parce que c'est mieux de me donner un avantage...), et me demandant d'écrire une critique. On me vantait la qualité des produits et bla bla bla... (voir en bas).

Bon, je suis rodée, maintenant, je fais un signalement à Signal Spam et hop! disparu le mail...💨

Moui... en fait je suis un peu plus enquiquineuse que ça...👹

Je me suis trouvée un super défouloir : je répond aux mails, qu'ils soient en français ou en anglais (chinois, japonais etc, je ne sais pas encore faire).

Il faut dire que la plupart des expéditeurs ne savent pas envoyer leurs messages à une liste en copie cachée, donc chacun des expéditeurs reçoit la liste de tous les destinataires... Il est fréquent que certains de ces destinataires répondent... à l'expéditeur et à tous les autres destinataires de la liste...💩

Donc on se retrouve à recevoir un message d'un ou une inconnu(e) se rapportant au message commercial (que parfois on a pas reçu, vu qu'il avait été trié comme indésirable...)....
Bref.
Le genre de choses qui font vaguement tiquer les gens qui ont d'autres chats à fouetter, mais qui ne les interpellent même plus.😑

Sauf que moi, en ce moment, je prend un malin plaisir à m'intéresser à ces messages m'incitant à dépenser des sous et à faire un commentaire sur un article dont je n'ai pas besoin. Surtout que, en général, le vendeur m'écrit parce que j'ai fais un commentaire sur un article similaire... mais si j'en ai déjà un, je vois pas pourquoi j'en achèterais un autre... ils sont pas logiques, ces gens là.😂

J'avais commencé par répondre aux destinataires qui cliquent sur "répondre à : Tous" (ou "Answer all") , c'est à dire ces mesdames et messieurs "tout-le-monde" qui disent au monde entier qu'ils sont intéressés par l'offre. Très pédagogue, je leur explique en des termes simples qu'ils ont envoyé leur message non seulement à l'expéditeur mais aussi à tous les autres destinataires du mail d'origine (je fais ça en français ou en anglais, donc, comme ce sont les langues les plus utilisées).

Mais comme j'aime bien m'amuser, je me suis aussi mise à répondre aux mails de propositions commerciales... La plupart du temps, je n'ai pas de réponse. Un excellente raison à cela : soit ce sont des robots qui envoient les messages, soit les expéditeurs n'en ont rien à faire que je leur disent que je ne suis pas intéressée en développant mes raisons en 5000 caractères (je les comprend).😉

Seulement voici quelques temps, je me suis amusée au dépends de Jessie.
Je précise que je me suis montrée relativement grossière avec Jessie...😋
Même pas honte.
Très prosaïquement... Tu m'emmerde? Je vais t'emmerder aussi. Pardonnez le langage.
💣
La suite est en anglais... mais je suis sympa, j'ai traduis vite fait.
________________________

Le 28/09/2017 à 10:31, Jessie588 a écrit :
Dear friend,
 
We sincerely invite you to test our multi-functional flashlight, projector, bug zapper, MP3, picnic mat, and more.

To keep both our accounts safe, we use Paypal after review, is it OK for you? If OK, please send your profile. Thank you in advance.

Looking forward to hear from you.

Best Wishes,

Jessie

(Cher ami,
Nous vous invitons sincèrement à tester notre truc muche multi-fonction et aussi le bidule et le machin, et bien d'autres choses.
Pour préserver la sécurité de nos comptes respectifs, nous utilisons Paypal après vérification, cela vous convient-il? Si c'est le cas, je vous prie de nous envoyer vos coordonnées. Merci par avance.
En attente de recevoir votre réponse,
Meilleurs Vœux,
Jessie)

Techniquement, ça ressemble énoooormément à du hameçonnage, c'est à dire une forme d'arnaque...
Genre je te demande tes coordonnées PayPal, et vu que tu me les a donné, ben je vais me servir...

Ma réponse à "Jessie" a été on ne peut plus courte :

I'm not your friend.
Fuck off.

("Je ne suis pas votre amie. Allez vous faire foutre")
Cependant la traduction n'est pas tout à fait éloquente, car l'expression anglophone "fuck off" est vraiment très insultante, en réalité)

Et Jessie m'a réponduuuuuu ! Youhou ! (oui je sais, c'est une joie très puérile).😜


Le 28/09/2017 à 11:27, Jessie588 a écrit :
you too fuck away with your dirty mouth
("à vous d'aller vous faire mettre avec votre bouche dégoutante")


C'est tout à fait sympathique comme échange, non? 😁

Comme je suis pas sympa (ben non, Jessie, fallait pas commencer, sans rire!!!) j'ai encore répondu (je suis joueuse).

If you had not sent me of your advertising, I would be can have remained polite.
In France we have a national system to indicate the senders of unwanted mails.
jessie588@xxx is now registered.

Have a nice day.

And fuck off.
(Si vous ne m'aviez pas envoyé votre publicité, je serais peut être restée polie. En France nous avons un système national auquel nous pouvons signaler les messages indésirables. Votre adresse y est maintenant indexée. Passez une bonne journée. Et allez vous faire foutre.)

Oui, je peux être volontairement malpolie et ordurière. C'est mal. Ceci dit, Jessie est très certainement un "bot", c'est à dire un robot. Et même si Jessie existe bel et bien, ben l'avait qu'à pas répondre...😸
Ici je parle du dispositif Signal Spam.

Le 29/09/2017 à 10:12, Jessie588 a écrit :
phycho
(Jessie ne doit pas être un robot, car il y a là une grosse faute d'orthographe... "Psycho", ça veut dire "taré", en gros)

Ha? Je suis tarée? Je savais pas... ça explique sûrement pourquoi j'ai vu autant de psys dans ma vie...😂

Méééé nan je suis pas méchante! Bande de rabat-joie...

Honnêtement, je ne comprends toujours pas pourquoi Jessie s'est donné la peine de répondre à ma première réponse. Jessie me demandait quand même mes coordonnées PayPal, quoi! Bon ceci dit, j'en ai pas...😋 Ou plutôt le compte rattaché existe plus, vu que j'ai changé de banque. Donc ça revient au même...

Du coup, là, je lui ai mis une tartine... Bizarrement, cette fois ci, je n'ai pas reçu de réponse.
Je me demande pas pourquoi.😁
J'avoue, j'ai surjoué et exagéré les choses.
En plus j'ai pompé sur certains mails que j'avais déjà pondus en anglais auparavant, donc certains passages ne correspondent pas tout à fait au message envoyé à l'origine par "Jessie".

Ceci étant dit, j'ai vraiment une aversion profonde pour le démarchage publicitaire, car j'estime que c'est une insulte faite aux gens, et encore plus aux auteurs de commentaires produits sur Amazon, qui en général savent faire leurs choix.
Après, j'avoue que j'ai une conception du bien et du mal parfois assez personnelle, ainsi qu'un sens de l'ironie assez développé, assorti d'une franchise qui sait mettre la diplomatie de côté...

Donc le jour même (le 29 septembre, donc), j'ai répondu beaucoup plus poliment...

Dear Jessie,
You must know that I always answers my e-mails, even when I am handled with mad...
😉
So if you wish that these exchanges stop it will have to be made on your initiative.
😜

Excuse I for contradicting yourselves, but I'm not "psycho" but just neuroatypical and a carrier of a Asperger syndrome which is a shape of autism.
Generally the people as me have a sense acute of Right and Justice.

Besides I am a jurist, what does that I am very attached to the respect for the law.
Know that I use this e-mail address only with Amazon, where I specified that I refused to receive sales offers.
Stop considering that the e-mails of contact on Amazon are intended for the sellers. They are not.

As far as I specify systematically that I refuse the commercial proposals, you strike a blow at my rights.
I wish you discontinue to use my personnal informations to make commercial selling.

I agree with you that does not authorize me to be offensive with you... certainly.
But by writing me (as you have to do it for tens even hundreds -or more- of people), you consider us unable of making our own choices regarding purchases. This is offensive for all, even if most of people do not realize it.

I only buy what I need. Never more.

Thank you profoundly to allow me to improve my English thanks to these exchanges which you did not absolutely request.
It is what we call the irony, I think.

Have I nice day.
I wish you can reflect you more about your acts in the future.

Annoyingly.


Cher Jessie,
Il faut que vous sachiez que je répond toujours à mes mails, même quand on me traite de folle...
Donc si vous souhaitez que ces échanges prennent fin, cela doit se faire à votre initiative.
Excusez moi de vous contredire, mais je ne suis pas "tarée", mais seulement neuroatypique, porteuse d'un syndrome d'Asperger, qui est une forme d'autisme. En général les personnes comme moi ont un sens aigüe du Bien et de la Justice.
En outre, je suis juriste, ce qui fait que je suis très attachée au respect de la loi. Sachez que j'utilise cette adresse mail uniquement avec Amazon, à qui j'ai spécifié que je refusais de recevoir des offres commerciales.
Arrêtez de considérer les adresses de contact des utilisateurs d'Amazon comme destinées aux vendeurs. Elles ne le sont pas.
Dans la mesure où je spécifie systématiquement que je refuse les propositions commerciales, vous portez atteintes à mes droits.
Je souhaite que vous cessiez d'utiliser mes informations personnelles pour faire des offres commerciales.
Je vous accorde que cela ne m'autorisait pas à me montrer insultante envers vous... sans doute.
Mais en m'écrivant (comme vous l'avez certainement fait avec des dizaines voire des centaines et peut être même davantage de personnes), vous nous considérez tous comme incapables de faire nos propres choix en matière d'achats. C'est insultant pour tous, même si la plupart des gens ne le réalisent pas.
Je n'achète que ce dont j'ai besoin. Jamais plus.
Je vous remercie profondément de me permettre d'améliorer mon anglais grâce à ces échanges que vous n'avez absolument pas sollicité. C'est ce qu'on appelle l'ironie, il me semble.
Passez une bonne journée.
J'espère que vous réfléchirez davantage à vos actions à l'avenir.
Avec agacement.

________________

Suis-je profondément dérangée? Je ne crois pas.
Est-ce que je me moque totalement de la personne qui lisait ces mails? Non.
Mais je n'ai aucun respect pour ce type de démarche. En outre, ici, c'était soit une tentative d'arnaque, soit un commerçant "hors Amazon" qui cherchait à piquer de la clientèle, et dans les deux cas, ça m'agace. Si j'ai besoin de quelque chose sur un autre site, je fais moi même mes recherches et mes choix, merci bien.

Est-ce que ça m'a fait du bien?
Indéniablement.

Je suis une multirécidiviste en la matière.

Aujourd'hui, c'était Stéphanie, qui m'écrivait...
Stéphanie voulait une (bonne) critique des produits vendus sur la boutique qu'elle promeut.
Mise en forme et syntaxe garantis non modifiés


Le 09/10/2017 à 11:44, Stéphanie a écrit :

Cher Monsieur ou Madame,

Bonjour, Nous recherchons quelqu'un qui écrit des critiques de produits en échange d'échantillons gratuits et nous nous attendons à ce que vous nous fassiez une faveur.

Vous pouvez choisir les échantillons suivants dont vous avez besoin.Cliquez sur notre boutique Amazon.fr pour acheter les marchandises,puis envoyez-nous le numéro de commande et votre compte PayPal. Nous transférerons à votre compte Paypal dans les 24 heures,afin de compléter l'achat. En outre, nous soutenons également le code promotionnel pour soutenir l'achat de la marchandise.

Nous sommes Machintruc Electronic Technology compagnie, notre compagnie vend principalement des écran tactile LCD de rechange pour iphone. Maintenant, nous avons les types suivants sur Amazon.fr:

Iphone 6  Blanc
Iphone 6  Noir

Notre compagnie vend des excellent produit, et nous espérons sincèrement que vous pouvez notre produits tester, c'est le support de notre nouveau magasin.
Bien que nous estimions que vous êtes très occupé mais nous espérions que vous vérifierez mon produit.
Merci pour la lecture. Je vous serais très reconnaissant aider, nous attendons votre réponse précédente.

Cordialement
Stéphanie
Machintruc Electronic Technologe

Réponse....:

 "Stéphanie",

Je ne suis pas votre amie.

Je suis une juriste de formation et votre proposition me fait penser à tous les pauvres gens qui souffrent actuellement de surendettement parce qu'ils ont acheté des choses dont ils n'avaient pas besoin...

Sachez que je déteste les incitations d'achats.

Dans mes conditions d'utilisation d'Amazon, je refuse les propositions commerciales et sur mon "profil", je précise que je suis opposée au démarchage commercial de la part des vendeurs de MarketPlace, car je suis seule juge de mes besoins.
J'ai récemment acheté un téléphone sur Amazon, parce qu'il correspond à mes besoins. J'en ai fais une critique honnête et sincère. Je ne vois pas ce que je pourrais actuellement faire d'un IPhone.

Si vous vendez de l'excellente qualité, je vous suggère vivement de demander des critiques de vos produits à des consommateurs réels.
Je suis veuve et sans emploi.

J'ai très certainement une bonne qualité d'écriture, mais comme vous pouvez le constater (et sachez que je suis ici extrêmement polie), elle peut être extrêmement acerbe.

J'ai signalé votre adresse au système Signal Spam.

Merci d'enrichir ainsi leur base de données relative aux expéditeurs de mails indésirables.

 😋 Haaaaaaaaaa😋 C'est pas bien, mais ça fait du bien quand même...

dimanche 5 mars 2017

Je n'y arrivais plus, et je l'avais écris...

08 février 2014

La culpabilité, au quotidien.
Je me sens de plus en plus souvent gênée face aux comportements d'Alain à mon égard. Est-ce qu'ils sont liés à la maladie?
Chaque contrariété qui tourne en crise. Il me soupçonne de mille et un méfait, m'insulte, me hurle dessus...
Suivent ensuite les réconciliations, la "lune de miel" d'apaisement.

Mon besoin d'apaiser sa détresse reste malgré tout plus fort que mon épuisement, ma lassitude. L'amour, l'attachement, la peur de lui déplaire, la peur de le plonger dans une plus grande détresse, tout ça arrive à me faire oublier les crises.

J'occulte autant que possible ces événements, les uns après les autres, involontairement mais avec une grande réussite. Heureusement que je tiens mon agenda à jour, que je note ces déraillements récurrents, sinon je les oublierais probablement...

La position que j'occupe est en train de me rendre intolérable l'intimité que nous avions. Ou plutôt celle que nous n'avions jamais eu, en fait... Parce que je crois qu'avant sa maladie, même si les autres avaient une image fusionnelle de notre couple, c'était un mensonge. Nous vivions ensemble sous le même toit, nous dormions ensemble et mangions ensemble, mais ça se limitait à ça 95% du temps. Alain ne me disait que très peu de chose de ses passions. En dehors du fait qu'il aimait les Pyrénées, il n'a pratiquement jamais rien partagé avec moi et j'ai vite du accepter le fait qu'il n'aimait pas que je lui parle de mes centres d'intérêt personnels.

Cette sensation d’intimité pourrissante est insupportable. Un fossé qui s'est creusé entre nous en même temps que nous nous sommes retrouvés à vivre dans cette proximité infernale. Il ne veut plus que je ferme la porte de mon bureau, il veut savoir où je vais, où je suis allée, il s'énerve s'il m'appelle et que je ne décroche pas assez vite.

Alain pense que mon mal-être est passager, que je vais aller mieux, mais je sais moi que je ne peux pas revenir en arrière. Plus il insiste et plus je me braque. À ce que je sache, j'ai toujours été dépressive, même s'il déteste que je le lui rappelle. Il m'a toujours reproché mon anxiété, comme si j'en étais responsable et maintenant il ne semble pas comprendre à quel point notre situation me pèse, depuis que le psychiatre du CMP m'a mise en arrêt maladie et que j'ai démissionné.

Dire qu'il m'a poussée à travailler, que je crevais de trouille et d'angoisse, jour après jour, quand je bossais, même si ces quelques heures loin de lui, j'ai honte de l'écrire, étaient libératrices... Et quand le psychiatre m'a mise en arrêt maladie, il m'a insultée quand je le lui ait avoué. Il m'a fait une scène de ménage et m'a dit qu'il n'avait jamais voulu que je travaille!!!

Je ne comprends rien.
J'en ai marre de me battre pour essayer de lui plaire, et en même temps, je ne peux pas m'en empêcher.

Je suis bloquée dans une situation qui me vide chaque jour de toute mon énergie.
Je tourne autour du pot et j'évite consciencieusement la seule solution possible...
Impossible... je ne peux pas. Pourtant il le faudrait mais non, non, non! Je ne peux pas!!!

Partir. Me sauver.
Pas fuir. Non.
Me sauver, sauver ma tête, mon esprit.
Mais je ne peux pas.
Je ne peux pas l'abandonner, le laisser
La solution impossible, possible parmi d'autres toutes aussi impossibles.

Il a accepté d'aller en USLD, si on déménage, qu'on retourne en Charente. Il y a une très bonne unité de soins de longue durée, à Cognac, d'après ce que je sais.

Déménager avec lui et l'aider à se rapprocher de sa famille, lui permettre d'être aidé par des gens dont c'est le travail, la vocation... des gens qui ont des horaires, des vacances. Est-ce que ça serait la solution la moins mauvaise? Je ne sais pas. J'espère.

Je voudrais avancer et je ne peux pas.
Un pas en avant, deux pas en arrière.
Je porte nos douleurs conjuguées sur mes épaules. Je suis obligée d'assumer le terrible fardeau de toutes les responsabilités en attente, mais jour après jour, je croule davantage sous ce poids immense, je défaille.
Les douleurs sont partout, dans le corps et dans l'âme, comme si on me cognait dessus, jour après jour. Parfois j'ai l'impression qu'Alain est satisfait de me voir souffrir, et je suis triste de m'imaginer des choses pareilles.

J'ai besoin de me sauver, d'être sauvée.
Par qui? Qui?!? Quand?!? Quand je serais déjà dans le trou, avec lui, quand j'aurais glissé, que je serais irrémédiablement cassée?
Qui pourrait m'aider?!? Mais qui donc???
Où êtes vous, qu'attendez vous?!?

Je vous en prie.
Je vous en supplie.
Je n'y arrive plus.


 J'ai eu l'opportunité d'être hospitalisée en centre psychiatrique, par deux fois dans les Hautes Pyrénées, après avoir écrit ça. Mais les deux fois, rien n'était prévu pour prendre en charge Alain, alors j'ai refusé de partir.
J'aurais du partir et déclarer sa situation, une fois hospitalisée, mais je n'avais pas ce courage.
Alain a également refusé de faire un séjour médicalisé pour que je bénéficie d'un répit, ainsi que le préconisait sa neurologue.

Pendant tout le temps où mon état de santé mentale et physique se dégradait, alors que je l'accompagnais du matin au soir dans la maladie, Alain me répétait sans arrêt que, quand sa première femme avait eut son "accident" (elle était psychotique et avait sauté du 3ème étage), il s'était occupé d'elle, bien qu'elle soit devenue paraplégique. Il répétait, encore et encore qu'il aurait continué à le faire, si les psychiatres n'avaient pas déclaré que c'était lui qui la rendait malade, et qu'ils devaient divorcer.
Il a toujours balayé ces "accusations" du corps médical comme fausses...

Le fait est que je ne suis "que" névrotique et probablement neuro-atypique, mais que cet homme m'a fait un mal considérable.

En outre j'ai su de sa propre bouche qu'il encourageait régulièrement lui même sa femme a arrêter les neuroleptiques, dès que son état mental se stabilisait "parce qu'elle était différente" quand elle les prenait. Soit qu'on ne lui ait jamais expliqué ce qu'était une psychose et que les neuroleptiques constituaient un traitement au long court, soit qu'il n'y ait tout simplement pas cru ou souhaité en tenir compte.

Pour Alain, tout était question de volonté.
"Si on veut, on peut"
Pour certaines choses, peut être...
Pas pour guérir d'une maladie neurodégénérative, ni d'une psychose.

J'ai essayé d'être assez forte pour le soutenir, aussi longtemps que j'ai pu.
Mais plus j'essayais d'être à la hauteur et plus il me rabaissait et tentait de me démontrer par A+B que je n'étais qu'une incapable : de l'assumer et encore moins de m'assumer moi-même.

Il a passé son temps à saper mon moral et à me faire douter, à me répéter que je n'avais pas assez de volonté, que je n'étais pas assez rigoureuse.

Je me reprochais souvent, moi, de ne sans doute pas être assez amoureuse.
Malgré tout, j'ai essayé d'être là pour lui.

Alain est revenu sur son acceptation d'aller en USLD, dès que nous avons ré-emménagé en Charente.
Je me suis sentie trahie et humiliée.
 J'ai mis un an à partir, finalement.

J'en ai assez de cacher tout ça.
Il est temps que ça s'arrête.

mercredi 27 avril 2016

Un message à caractère informatif n'est pas une plainte

Je réagis ici au billet de Super Pépette intitulé "Petite métaphore à l'usage des neurotypiques".
http://emoiemoietmoi.over-blog.com
Elle y expose les difficultés d'une personne autiste dans un monde fait pour et par les interactions sociales.
Certaines personnes ont mal réagit à ce billet, l'accusant de se "plaindre", alors qu'elle semble avoir une vie sociale (j'insiste sur le caractère apparent... parce que ce n'est pas parce qu'on a l'air d'avoir une vie sociale qu'elle existe réellement, dans la mesure où, si elle est subie, à mon sens, elle n'est pas "réelle").

Je tiens donc à faire une précision importante concernant ma vie de foldingue bizarroïde.
Depuis mon enfance, je dis des trucs genre "j'ai mal là", "je suis fatiguée", "j'ai faim"... Bref, j'exprime ce que je ressens.

J'exprime. J'informe.

Je ne me plains pas.

Je suis donc dans un champ lexical qualificatif de mon état, et non dans le champ lexical des verbes pronominaux... Informatif VS "se plaindre"

Se plaindre, c'est exprimer sa peine, la douleur qu'on éprouve, en cherchant auprès d'autrui la compassion, le soulagement ou un remède.

Je ne fonctionne pas comme ça.
C'est visiblement étrange pour la plupart des gens, mais je ne fonctionne vraiment pas comme ça.

Toute ma vie, j'ai eu des douleurs physiques et mentales.

Pour ce qui est du physique, j'ignore toujours si je souffre plus que la majorité des gens, si je suis plus sensible à la douleur ou si j'exprime davantage mes douleurs. Sans doute que je souffre de nombreuses névralgies dues à mon anxiété permanente. Je dirais que onsanfou...

Contrairement à ce que peuvent penser certaines personnes, en signalant que j'ai mal ou que je suis fatiguée, je ne me plains pas.
Je ne fais qu'énoncer un fait, une réalité. Je ne recherche aucune réaction particulière, hormis le fait que mon ou mes interlocuteurs tiennent compte d'un paramètre (comme un pilote doit tenir compte de la vitesse et de l'orientation du vent, par exemple).

J'ai mal à la tête, à l’œil, ça me démange sur la poitrine, je souffre de la mâchoire, de l'omoplate et du bras droit, ainsi que du gros orteil gauche (oui, tout ça en même temps, là).

Je ne cherche pas à être plainte ou à attirer de la compassion.
Je m'en fiche vraiment.
J'ai simplement besoin que les tiers puissent tienir compte de ces aspects, comme expliqué plus haut (éviter de parler trop fort, éviter de me heurter le bras droit, ce genre de choses), donc c'est un message à caractère informatif.

Comme une fenêtre d'alerte qui s'ouvre sur votre PC pour vous dire qu'un programme n'est pas à jour ou que votre abonnement à votre antivirus est arrivé à échéance, ou un mail de votre banque qui vous prévient que vous êtes à découvert...

Rien de plus qu'un message à caractère informatif.
Pas une plainte.

Je peux comprendre que ce soit fatiguant pour les autres, parce qu'ils aimeraient m'aider, mais ne savent pas comment. 
auf que je ne le leur demande pas nécessairement.
D'ailleurs pour être tout à fait honnête, je n'ai toujours pas compris pourquoi socialement ce genre de messages n'est pas comprit directement.

La logique serait que, en l'absence de demande expressément formulée, on me demande d'abord si je requiert de l'aide, au lieu de réagir immédiatement comme si j'avais déjà formulée une demande d'assistance ou de secours.

Pourquoi est-ce que les gens réagissent de manière illogique et prennent cela quasi systématiquement pour une plainte et se montrent parfois désagréables en me répondant des choses telles que "on y peut rien", "qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse" ou "arrêtes de te plaindre".

Mais... je ne me plains pas, voyons !

Pourquoi les gens pensent toujours ça?

Ils me proposent des anti-douleurs, des médicaments, comme s'ils pensaient que je leur demande une solution. Si c'était le cas, je dirais "J'ai une douleur à tel endroit, qu'est-ce qui pourrait me soulager, à votre avis?". C'est plus logique.
Le langage courant n'est pas logique.
Il faut que je fasse avec.

Fichtre et diantre.

Quand je souffre psychologiquement, que j'ai peur, que je suis anxieuse, que j'ai des symptômes physiques, pourquoi m'incriminer? Je n'y suis pour rien, si je ressens tel ou tel malaise, si je gigote, me balance ou que je me sens littéralement au bord de l'épuisement.
Je préfère le dire que de le passer sous silence, mais c'est mal vu.
Pourquoi ?

Je ne suis pas idiote, je vois bien que ça dérange les gens.
Est-ce que ils se sentent accusés, mis en accusation ?
Je ne sais pas.
Je cherche à comprendre.

Pour en revenir au billet de Super Pépette, j'aimerais avoir du lien social, mais je ne suis pas "équipée" pour y faire face. À plus de 6 personnes autour d'une table, je perd mes moyens. Je n'ai jamais compris le plaisir que les gens pouvaient éprouver à se réunir en grand nombre, ce qui empêche par nature les interactions réciproques (à moins de réorganiser le plan de table toutes les 30 minutes), et de toute façon je n'arrive pas à regarder les autres.

Quant au commentaire qui m'a écorché les yeux, concernant les "plaintes" de Julie quant à la souffrance des Asperger dans la vie de tous les jours, et a fortiori lors des interactions sociale, je m'insurge!
Même si certaines personnes bénéficient de relations sociales, qu'elles les souhaitent même si cela les met en souffrance, mais bien sûr qu'elles ont droit le droit de se plaindre!!!

Et surtout on a le droit (et même le devoir, quelque part, nous qui sommes en capacité de le faire) de transmettre des messages à caractère informatif ! Car quand on dit "je souffre", ça n'est pas forcément une plainte, contrairement à ce que la majorité des gens semblent croire.

J'ai passé ma vie à dire que je souffrais... parce que dans ma tête, les autres pourraient m'aider à trouver une ou des solutions pour que je souffre moins.

Personne n'a le droit de venir dire à qui que ce soit que sa souffrance est insignifiante "par rapport à celle d'autres personnes".

On est pas à un concours.

Ce n'est pas parce que notre voisin est cul-de-jatte que quand on se cogne l'orteil, ça ne nous fait pas mal.

Qui que l'on soit, neurotypique, autiste, brûlé au troisième degré, dépressif, malade physique ou psychique, etc, on est "seul" à l'intérieur de nous même, avec nos souffrances individuelles et personnelles.

Qui donc est en droit de venir nous dire que nous n'avons pas le droit de souffrir et de le dire?
Personne !!!

Personne ne peut dire à un tiers "tu ne ressens pas le bon truc", genre "tu as tors de ressentir ça".
C'est une ineptie sans nom !!!
Une négation totale de la souffrance, quelle qu'elle soit.

Les gens qui ont ce type de mode de pensée me semblent en conséquence profondément intolérants et égoïstes.

dimanche 10 avril 2016

Maltraitance par négligence. Mon Mari. La rage.

Hier (samedi 09 avril), je suis allée voir mon mari, qui, je le rappelle, est atteint d'une très grave et très invalidante maladie neurodégénérative.

Pour vous donner une idée, il ne peut plus se mouvoir, sauf un tout petit peu l'avant bras gauche, et juste le pouce, l'index et le majeur de cette même main. Il ne peut plus parler (articuler, utiliser ses cordes vocales, malgré les séances d'orthophnie), avale avec grande difficulté des plats mixés qui n'ont aucun gout (il ressentait encore un peu les saveurs salé, sucré, acide, amer il y a quelques mois, mais c'est fini), donc ça ou du papier mâché, c'est pareil...

Il a affreusement maigrit, perdus ses muscles malgré les séances de kiné.
Il souffre en permanence (imaginez vous avoir des crampes partout, tout le temps!) de douleurs neuropathiques terribles.

Bref, l'année dernière, alors qu'il n'était pas encore dans cet état, mais que je le tenais figurativement et littéralement debout, l'assistant au quotidien dans TOUTES les tâches indispensables (manger, boire, hygiène générale etc), il a commencé à me demander de le tuer. J'ai faillis le faire, mais il a changé d'avis alors que je lui avais préparé du fromage blanc assaisonné de tellement de somnifère qu'il ne s'en serait pas réveillé... m'a insultée, et là, j'avais trois solutions : le tuer sauvagement, me balancer par la fenêtre (du 7ème) ou fuir.

Je me suis faite hospitaliser. J'avais déjà demandé sa mise sous protection juridique (et la mienne).
En sortant de clinique, je ne suis jamais rentrée au domicile conjugal et l'ai déclaré comme une grande au commissariat central, en expliquant les motifs (risques de maltraitance réciproque, de suicide ou d'aide au suicide, donc c'était très clair juridiquement).

Bon c'est du passé tout ça.
Hier après midi donc, je suis allée voir Alain avec ma mère, qui lui prépare des flans (souvent le seul truc qu'il mange volontiers... mais pas pour le gout : pour l'amour, car c'est de la chaleur humaine, qu'il avale, avant tout).

Nous somme arrivée en fin d'après midi.
Il était seul sur son fauteuil, en position semi allongée (il arrivait encore à utiliser la commande il y a pas si longtemps... :( ).
On lui a fait la bise et demandé comment ça allait, il pleurait et roulait les yeux...
On lui a donné la feuille de communication (les 26 lettres, espace, OUI, NON, "vous avez mal comprit", "soutenez mon bras, svp"...).

En parallèle, ma mère lisait le cahier de transmissions... et...

PUTAIN DE BORDEL DE CHIOTTES !!!
LA NUIT DU 08 AU 09 AVRIL, PERSONNE N'EST VENU !!!
IL A PASSÉ LA NUIT DANS LE FAUTEUIL, TOUT HABILLÉ ETC !!!


L'assistante de vie qui aurait du arriver à 20h n'est pas venue!!!
Normalement elle sont trois à se passer le relais toutes les 3 nuits, pour assurer une présence, mais aussi et surtout, le déshabiller, l'allonger dans son lit, lui donner ses médicaments, à boire... le lever le matin, préparer le petit déjeuner, aider à la prise des médocs...

J'ai ressenti comme une implosion dans ma poitrine quand ma mère a dit ce qui se passait!!! Un truc qui fait mal, déchire, lacère, avec un effondrement intérieur juste après. J'étais mentalement et physiquement sonnée!!!

Y'a une connasse qui voulait sa soirée du 1er avril, alors elle a "échangée" une nuit avec sa collègue de la semaine suivante (hier)... sauf que hier, ben la connasse est pas venue !

Alors certes il a quand même un peu dormi, mais tout seul, la porte de l'appart' ouverte (pas fermée à clé), tout habillé, sans qu'on le change de rien.

Dès lundi, putain, mais boitier d'alarme, quoi!!!
Et renvoi de la connasse pour faute grave (maltraitance par omission) et avertissement de la collègue, qui s'est pas donnée la peine de vérifier que connasse allait bien bosser le vendredi 08 comme prévu!!!

J'ai vraiment la rage, là!!!

Et je suis super triste aussi.
D'ailleurs hier soir ça a été très très dur de m'endormir, parce que j'avais froid. Froid "dedans" et du coup partout. D’ailleurs à un moment ça a été plus fort que moi, je l'ai répété en une longue litanie à voix basse "j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid..."

Quand ma mère a lu ce qu'il y avait dans le cahier, mais ça a été comme un coup de poing en plein dans le cœur, assommée, envie de hurler, de porter plainte, quoi !!!

Je suis triste, triste, triste.
En colère. Je suis je-sais-pas-quoi-j'ai-pas assez-de-mots-pour-décrire-ce-que-je-ressens!!!

Sans doute ce n'était pas volontaire. Aidante A et aidante B n'ont pas fait exprès... Mais aidante A (qui a accepté le deal en échangeant sa soirée du 08 avec celle du 01, au bénéfice de aidante B) aurait peut être pu faire l'effort d'appeler sa collègue pour lui rappeler que c'était son tour, le 08, de faire la nuit chez mon mari!!!

Parce que ça a un nom, quand même...
Ça s'appelle de la maltraitance par négligence.
C'est mal. C'est un délit punit par la loi.


mardi 5 avril 2016

Lubie...?!?

Depuis ce matin je ne me sens pas bien. J'aurais envie d'écrire "je ne décolère pas", mais en fait ce n'est pas exactement ce que je ressens. Je ne suis pas bien, oui, je suis en colère, mais j'ai aussi un malaise physique, et je suis très agitée.

Ma psychiatre ne m'avait pas refait d'ordonnance de Paroxétine (Déroxat) la dernière fois et je me suis rendue compte seulement lundi dernier, en préparant mon pilulier pour la semaine, que je n'aurais pas assez de boites pour "aller" jusqu'à mon prochain rendez vous.

J'ai beau être en sevrage choisi (de 40mg de Deroxat quotidiens, je suis maintenant à 20mg... et espère diminuer encore bientôt), je sais parfaitement que ce n'est pas une chose qu'on doit faire à la légère et par dessus la jambe. Non, on ne diminue pas la dose toutes les semaines, mais par périodes de plusieurs semaines, voire des mois.

N'empêche que si je m'écoutais, si je faisais ce que me crie mon corps et mon âme, ma vibration, mon je-sais-pas-quoi (je ne peux pas le décrire, désolée), j'enverrais valser la médecine allopathique une bonne fois pour toutes, je me procurerais des phages pour quand j'ai des bactéries qui me cherchent des noises, je ne passerais que par un naturopathe en cas de doute et de besoin de conseil et plus jamais de ma vie, à partir de ce jour, je ne toucherais un médoc sortit de l'industrie pharmaceutique. La nature nous veux du bien et des imbéciles ne pensent qu'à déposer des brevets pour gagner du pognon avec... Mais je m'égare largement.

Punaise, j'aurais envie d'écouter un aspirateur en marche (cherchez pas à comprendre, j'aime le bruit de l'aspirateur, je me sens en harmonie avec les aspirateurs, je kiffe grave les aspirateurs... c'est comme ma passion pour l'odeur du crottin de chèvre, je crois pas que la plupart des gens puissent comprendre à quel point je surkiffe cette odeur, alors que j'ai en quelque sorte peur des chèvres)...

Quand je dis que je suis agitée, là, j'écris en freestyle, écriture automatique, si vous voulez (je m'en fous), en cherchant quand même à garder ma cohérence (j'aimerais bien qu'elle soit cardiaque aussi, mais là j'ai plus l'impression d'avoir des gremlins qui font la nouba dans ma cage thoracique, bizarrement). J'ai le capot qui me saute, moteur débridé, plus de verrous, plus de masques.

Ma mère m'ayant prévenue qu'elle devait venir, j'ai carrément laissé un mot sur la table de la cuisine disant en gros "Bonjour, oui je suis là, non c'est pas la peine de venir me dire bonjour, non je ne suis pas fâchée, mais j'ai besoin qu'on ne me dérange pas. Je t'ai sans doute entendu arriver, ne t'inquiète pas, etc" et j'ai écris sur une enveloppe "ne pas déranger, ne pas essayer de communiquer, merci", enlevée la bande adhésive et collé le tout sur ma porte.
Oui, là, il y a ma mère, mais je n'ai pas envie de lui dire bonjour, pas envie de la voir parce que je suis déjà trop speed et que c'est quelqu'un qui me fait péter un câble par nature (mais je me suis entraînée à ne plus le laisser voir). J'aime ma mère mais je ne la supporte pas. Elle cherche sans arrêt à entraîner les gens dans ses trucs, ses militantismes et je kiffe pas du tout, ça... En plus elle est un peu donneuse de leçons quand il faut pas et pas du tout quand ça serait bien (genre "au secours, maman, je fais n'importe quoi"...>>> "On fait tous des erreurs, c'est en faisant des erreurs qu'on apprend"). Mais bon je veux pas non plus m'étendre sur ma mère.

Je veux m'étendre sur une réflexion de ma psychiatre ce matin.

Ce matin j'avais un "rendez vous entre deux portes" avec ma psychiatre pour qu'elle me remette une ordonnance. En même temps je suis arrivée avec un papier avec le nom de l’hôpital Charles Perrens en lui demandant si elle voudrait bien me faire un courrier (surtout pour que mon cerveau ralentisse un peu) pour le Centre Expert du Syndrome d'Asperger & autres autismes de hauts niveau.

Et là elle m'a sortit un truc qui m'a fait super mal.
"C'est quoi cette nouvelle lubie?!?".
Paf!
"Mais non Mme, vous n'êtes pas Asperger, je le sais, il se trouve que je suis spécialiste des enfants Asperger, je vous assure, vous n'êtes pas Asperger. Sortez vous ça de la tête et on se revoit fin avril".

Et ma main dans ta gueule?
Est-ce que je lui ai dis que j'étais persuadée d'être Asperger? Non.
Est-ce que je lui ai dis que ça me rassurerait? Surement pas!!!
Est-ce que ça risque de lui porter tort de me faire un puqsxxxxxsxxs de courrier? Je ne crois pas.
Et qu'est-ce qui l'autorise de me dénigrer, de juger une demande de ma part et de la qualifier de lubie?
J'ai pris mon ordonnance "oui... au revoir..."
Et dans ma tête, dans mon cœur, mes tripes, mes entrailles, qu'est-ce que j'avais envie de lui dire...?
...




"Je reviendrais jamais, connasse!!!..."

Réaction "légèrement" exagérée, sans doute, mais ça vous donne assez bien une idée de ce que j'ai ressenti, je pense.

Je ne dirais pas qu'être diagnostiquée autiste Asperger serait un grand plaisir pour moi.
Je veux dire, c'est quand même un autisme, quoi!
Un trouble neurologique avec lequel on nait, vit et meurt...
Avec tout ce qu'on médiatise concernant les autismes, excusez du peu, mais perso, c'est pas le genre de diagnostic que je recherche particulièrement.

Mais de toute façon, ce que je vis depuis mon enfance n'a rien de cool!

Depuis toujours, je vis en repli des autres autant que je peux, et quand ce n'est pas possible, je fais des efforts considérables pour correspondre à ce que je considère comme la "norme moyenne", une sorte de stéréotype de la personne ordinaire. Oui, je fais de très, très, gros efforts. C'est épuisant et en plus des fois on tombe à coté. Sans compter que pendant des années, comme je ne fréquentais pas d'autres adultes que mes parents (qui ne recevaient jamais d'amis et ne laissaient apparaître aucune vie sociale, sauf les "trucs" de ma mère, c'est à dire le militantisme esperantiste et pro-Freinet), j'ai essayé de prendre ma mère comme "étalon base", or elle a une personnalité atypique, colérique, agressive, nerveuse voire dépressive...
Les autres de mon âge ? Je ne comprenais strictement rien à leurs amusements, leurs comportements, quand ils me disaient un truc, je prenais tout au mot. Très rapidement dès la 1ère section de maternelle, je me suis littéralement réfugiée auprès de l'institutrice, ou je jouais seule. J'avais mes histoires dans ma tête, je regardais la rue, les dames dehors qui allaient à la "gym volontaire" dans le "gymnase" en préfabriqués... Et des fois, je me faisais charrier, je crois, parce que je ne jouais pas "bien", pas comme les autres.
Je ne sais pas, je n'ai pas bien compris cette période.

J'aime être avec des gens. J'ai toujours apprécié le contact intellectuel des "plus de 30 ans". Discuter, écouter, rencontrer de nouvelles personnes (j'ai du mal à rester en contact, par contre). Mais c'est quelque chose de très frustrant et de très déstabilisant en même temps. Par rapport à mes troubles anxieux, je suppose, je cherche à voir des gens pour faire des sorties que je ne serais pas capable de faire seule, ou qui génèreraient trop d'anxiété et donc de besoin de compensation (bouffer ou dormir, ou les deux). Mais en même temps c'est pour ça que sur mon profil OVS (On Va Sortir) je parle de mes troubles anxieux, parce que je cherche à être "protégée" par le groupe.

Mais en fait je n'aime pas vraiment OVS. C'est trop aléatoire, et je suis récemment tombée sur des personnes qui m'inspireront désormais une véritable aversion. Purement et simplement. Je peux pas dire "des cons", parce que ce n'est pas ça que je ressens, mais ce sont des personnes avec qui je ne me suis pas du tout sentie à l'aise. Du coup j'ai peur que ça se reproduise. Et puis de toute façon, en fait la plupart des sorties OVS ne m'inspirent pas du tout. Je m'inscris parce que j’espère toujours que je vais être capable, mais en fait non. Ou alors oui, sur des brocantes, aller à Emmaüs, à la braderie du Secours Populaire... car ce sont des "sorties" où on va à l'heure qu'on le souhaite, et que finalement je ne croise ni ne cherche à croiser les autres ovsiens...

Donc en fait je n'aime pas franchement OnVaSortir.
Sauf rares exceptions...
Des exceptions telle que la sortie pour aller visionner le superbe film documentaire "L'Odorat", le 27 mars dernier.
Là ça a été une révélation, car même si je suis arrivée largement après le début de la séance (11h au lieu de 10h30), j'ai été émerveillée par le film... J'ai beaucoup pleuré d'émotion, dans la salle obscure... Et à la fin, avec l'animateur scientifique, j'ai parlé de mon anosmie psychosomatique, réactionnelle à l'anosmie neuropathique de mon mari, d'odeurs, de flaveurs, et depuis c'est comme si un lotus s'était ouvert (pffiou, j'ai l'odeur du lotus dans les narines rien que d'évoquer cette plante, c'est magique!!!).
Depuis je n'ai plus d'anosmie!!! Je n'arrête pas de renifler tout un tas de choses, de la même façon que j'adore toucher tout un tas de choses (et déteste en toucher d'autres... d'ailleurs je ne supporte pas les étiquettes des vêtements, je ne sens que ça... je passe un temps fou à défaire délicatement les étiquettes ou à recoudre les trous laissé par des arrachages de "sauvage").

Donc, pour en revenir à ma "lubie" (je ne peux pas me retenir de faire une grimace, en l'écrivant, même entre guillemets)... Je n'estime pas que le fait de m'interroger sur mon identité, ma personnalité, "qui" je suis, "ce" que je suis ou pas (sans prétendre relevé de ceci ou cela), mais avec des vrais moyens de mesure, des tests diagnostics, des études sérieuses, etc. bref je n'estime pas que ce soit une "lubie".
On m'a sortit déjà tellement de trucs (dont "borderline", "phobie sociale", "troubles anxieux généralisés", "dysthymique"...), j'aimerais un peu de sérieux, de temps en temps (je parle pour "borderline" et "dysthymique").

D'ailleurs j'ai toujours réclamé à passer des tests diagnostics pour mes troubles, avec de véritables preuves rationnelles et claires, mais on m'a souvent dit que non non, ça n'était pas la peine, et bla bla bla...

Est-ce que ce sont les "professionnels" qui sont particulièrement obtus, ou bien est-ce que c'est moi qui suis trop chiante et exigeante? Pourquoi on refuse que je passe des examens? Je n'arrive pas à comprendre, franchement!!!

Je cherche juste des réponses. Pourquoi on ne veut pas que je pose de questions, c'est insensé à la fin!!!

Le terme de "lubie", c'est franchement méprisant, je trouve...

"Une lubie se manifeste par un enthousiasme exubérant pour quelque activité, être ou objet. C'est le passage à l'acte d'un quelconque fantasme ou réalisation d'un scénario imaginé par le sujet. ..."

Enflu...*xjzbhdvzjv*... crotte de bique en bois!

Cliquez sur les images pour rejoindre les sites... ou appuyer sur "Ctrl" et cliquez, ça vous ouvrira les liens dans un autre onglet... bon, normalement mon blog est configuré pour ouvrir les liens dans un nouvel onglet, mais sinon vous aurez toujours apprit le "truc" si vous ne le connaissiez pas...
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiAobnuy_fLAhUBiw8KHTDDD5oQFggkMAE&url=http%3A%2F%2Fwww.larousse.fr%2Fdictionnaires%2Ffrancais%2Flubie%2F47966&usg=AFQjCNF8SrLMIX2Vyna70wNqAXKsnr-ZyQ&sig2=3HEzZumZZzmeCu5WHkcjOw

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/lubie



Je vais donc essayer de voir ça avec ma gentille médecin généraliste et lui dire que j'ai "juste" besoin de savoir.
Merci de me faire un courrier.
S'il vous plait.

Si ça vous plait pas et que vous le faites pas, sachez quand même que je me pointerais de toute façon tôt ou tard à Charles Perrens, alors, bon, autant que ce soit avec le soutien ou du moins l'aide d'un médecin, non? Et puis Laurence, elle, elle me connait depuis plus longtemps que la psychiatre.
Na.

Est-ce que c'est si insensé que ça de vouloir savoir ce qu'on a, ce qu'on est, qui on est ?