mercredi 27 février 2013

La vie n'est toujours pas un long fleuve tranquile

Ces derniers jours, j'ai été en formation professionnelle. "Droits et devoirs dans l'exercice de son métier". Vendredi, lundi, mardi. Un groupe super, des gens qui partagent visiblement ma conception du métier, du point de vue éthique. C'est un plaisir d'y aller. De vraies vacances.

Je ne me suis pas sentie anxieuse, exception faite d'une légère colique le vendredi matin. Et pourtant...

Mardi, à la fin de la formation, le contrecoup était là. Je pensais en être débarrassée, entre autre grâce à l'antidépresseur. Mais non, il est toujours là. Tout m'est tombé dessus d'un seul coup : les compulsions alimentaires, la fatigue nerveuse de ces 3 jours, les envies de pleurer soudaines et inexpliquées.
J'ai réussi à lutter tant bien que mal contre les premières, mais les deux autres m'ont rétamé.

Cette après midi, mercredi, je suis allée accompagner mon mari pour une sieste dans laquelle je lis habituellement. Sauf que j'ai dormi, cette fois. Trois heures.

Malgré ces effets secondaires, ma foi, je ne renoncerais pour rien au monde aux formations, aux sorties rares mais formidables.

Mardi matin, la neige était là

dimanche 24 février 2013

Pour l'instant, tout va bien

Nous sommes dimanche et dehors il neigeote par intermittence.
Vendredi, j'ai commencé une formation de 20 heures au GRETA de Tarbes, portant sur les droits et devoirs dans l'exercice de mon métier. Un bonne occasion de rencontrer mes collègues, que je ne vois jamais. Une bonne occasion de me reposer aussi, même si la fatigue nerveuse du groupe est là. Mais ce changement est une vraie bonne chose face à l'usure des événements de ma vie personnelle et l'ennui de ma vie professionnelle.

Pour l'instant, tout va bien avec le CMP, aussi. Je dois dire que ça colle bien avec la psychologue, et je verrais la psychiatre le jeudi 07 mars. J'espère que les choses se passeront bien également.
Je me sens déjà bien mieux dans cette prise en charge que dans celle de la clinique.

Mercredi dernier, j'ai eu l'occasion de parler avec Mlle B. (la psychologue) de mon ressentit face à la maladie de mon mari. Cette maladie me plombe. Bizarrement, au début, quand on nous a parlé de "Parkinson+", et même de Dégénérescence Cortico Basale (DCB), j'étais soulagée. Comme si de connaître le nom de la saloperie qui bouffe mon mari me donnait de l'espoir. Ensuite, à ma plus grande honte, et bien je ne ressentais rien. Je n'arrivais pas à ressentir vraiment des choses et je me sentais parfois obligée de me montrer catastrophiste, histoire de lui montrer mon amour. Mais en fait, je ne me sentais même pas triste. J'étais comme un zombie. Les événements étaient là, mais je les traversais avec une sorte de neutralité brumeuse, consciente et horrifiée de cette attitude. Déni. Il paraît que c'est normal.
Mercredi, j'ai fini par me liquéfier, ouvrir les vannes. Ce que je ne veux pas confier à mon mari, je le fais sortir là bas, et ça me purge, me fait un bien fou.

Pour la suite, pour les troubles anxieux, la phobie sociale, on verra plus tard. Pour l'instant, j'ai surtout besoin d'aide pour continuer à soutenir mon mari face aux épreuves qui l'attendent.