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mardi 4 avril 2017

Panique ordinaire...

Il fait beau aujourd'hui, le printemps est là.
Je suis fatiguée.

Je suis souvent fatiguée en ce moment.
J'essaie d'être plus active, ou plutôt de changer d'activités, de cesser de procrastiner, mais si je dois être honnête, j'ai tendance surtout tendance à essayer de tenir le rythme de quelqu'un d'autre que moi.

Parce que j'ai envie d'être avec lui et parce que je suis épuisée d'être moi.

Sauf que je commence à craindre d'y perdre plutôt que d'y gagner.
Au lieu de gagner en confiance en moi, de réussir à surmonter les choses, je me sens rongée intérieurement et j'ai l'impression de perdre une énergie conséquente, dont je ne dispose plus quand j'en ai besoin pour ma "vraie" vie. Sauf que je ne veux pas d'une vie seule et solitaire, recluse à l'écart des choses et des gens.

Ces derniers temps j'ai vraiment peur de perdre pied, je me demande si le "jeu en vaut la chandelle".

En grande partie parce que je ne peux pas m'empêcher de me demander sans arrêt si ce que je fais est "bien", si je ne commet pas des bourdes, si mon comportement est adéquat, si je ne risque pas de déranger ou de blesser émotionnellement les autres.
Du coup je suis épuisée, et donc déprimée, et je le laisse voir plus que je ne le voudrais, alors je m'en veux, parce que je me dis que ça doit être épuisant pour les autres de me voir dans des états pareils...

Je suis allée à une consultation chez un allergologue hier après-midi.
Je suis idiote, je suis sous Lorandatine (Clarytine) depuis des mois, j'aurais du savoir qu'on ne pourrait pas me faire un basique test cutané.
Je n'ai pas prévu que je serais en état de stress intense ni que le médecin me poserait des tas de questions sous mon type de literie et que d'autres interrogations viendraient bourdonner dans mon esprit pendant qu'il remplirait ses formulaires. Est-ce que j'ai déjà fait de l’eczéma? Non, je ne crois pas. De l'urticaire? Au sens médical, je ne sais pas. Il se trouve que j'ai des rougeurs de contact et que je ne peux pas marcher pieds nus dans une pièce donnée chez moi, sinon j'ai les pieds qui virent au rouge. J'ai une hypersensibilité cutanée, est-ce que je fais de l'urticaire, je n'en sais rien. Je n'en sais rien de rien!

Pourquoi ai-je voulu cette consultation chez un allergologue? Pourquoi n'ai-je pas gardé le courrier de mon médecin, pour le rendez-vous chez un autre médecin allergologue, pneumologue celui là, chez qui j'ai rendez-vous début aout? Après tout c'est surtout ma tendance à faire de l'asthme qui m'inquiétait...

Je suis sortie de là avec des examens à faire en laboratoire. Au retour je suis passée devant le labo sans m'arrêter. Je ne me suis pas arrêtée faire mes courses, je suis montée directement chez moi, je me suis déshabillée et je me suis couchée. Il était 17 heure.
J'avais très envie de pleurer, mais sans pouvoir. Je me suis enroulée dans les draps, bien serrée et j'ai dormi pendant trois heures. À 20h15 mon alarme "As tu mangé" s'est déclenchée sur mon téléphone...
Je me suis forcée à sortir du lit.

Il faut boire, manger, prendre mon anxiolytique (qui me semble être un bien maigre rempart contre l'anxiété ces temps ci)...
"Troubles de l’interaction et de la relation" et "troubles du comportement en lien avec défaut de la théorie de l'esprit".

Je reste admirative devant les personnes pour qui les choses semblent aller de soi dans la vie.
Les personnes ordinaires et celles qui le sont moins, mais pour qui la vie n'est pas une zone de guerre permanente.

Les choses à faire, les sorties, ça ne semble pas leur demander d'énergie particulière à accomplir. Pour elles, ce ne sont que des choses ordinaires et banales.
Elles n'ont pas besoin de plans établis pour ne pas perdre pied.

Pourquoi n'ai-je pas su dire plus tôt à mes parents que je ne les comprenais pas, eux, les gens, les autres, ma sœur, la vie, les relations avec les autres, la façon dont ça marche? Je me torture sans fin avec ça. Une partie de moi se dit que si ça avait été le cas, j'aurais été prise en charge de manière plus adaptée, plus tôt, et que ça se passerait mieux pour moi aujourd'hui.

Il n'y a aucun moyen de le savoir.

D'autant qu'à une époque j'ai réussi à me "laisser vivre", mais je ne sais pas ce que j'ai fais de cette fille là.

Même quand un incident ou un événement malheureux se produit, la plupart des adultes savent comment réagir.
Moi je ne sais même pas réagir face à ces personnes.

Je réalise que le fait de souffrir de "troubles de l’interaction et de la relation" fait que j'ai peur des relations humaines. Peu d'amis ou de connaissances. Souvent elles restent superficielles et s'éteignent très vite et je comprend facilement pourquoi : isolée, j'aimerais "tout savoir" des personnes avec qui j'échange, et me conduis avec elles comme si elles étaient dans le même type d'attente. Je dis trop de choses de moi, me confie trop aisément, peut être dans l'attente immature que les autres en fasse autant.
Sauf que la plupart des personnes ne fonctionnent bien entendu pas du tout comme ça, et je dois sembler envahissante et intrusive, et fini donc par les écarter de moi.

J'ai besoin de connaître les gens pour les "cerner" et savoir comment je dois réagir dans une situation donnée face à ces personnes. Sauf que, elles, ne souhaitent généralement pas disposer du même type d'informations me concernant.

Et même, quand je connais les gens, il y a des circonstances qui font que je suis totalement perdue pour comprendre ce que ressentent les autres et les attentes qu'ils peuvent avoir de moi.

Là il s'agit du fameux "trouble du comportement en lien avec un défaut de la théorie de l'esprit"...
Ma capacité à comprendre les intentions, les attentes et les besoins des autres est limitée.
Je suis capable de comprendre bien des choses sur les autres, mais en général je ne comprend pas ce que veulent mes amis, ce dont ils ont besoin, ce qui leur convient spécifiquement. Mes amis, ma famille, mon entourage, les gens qui m'entourent globalement. À quoi pensent les autres? Je ne sais pas et je n'ose pas poser la question, qui me semble indécente, voire honteuse, s'il s'agit de "que ressens tu" ou pire, "qu'est ce que je pourrais faire pour t'aider, pour te plaire, pour correspondre à ton schéma de pensée actuelle et ne pas te contrarier"... Oui, c'est indécent. Et totalement artificiel, en contradiction avec la spontanéité humaine, je crois.

Je souffre beaucoup de l'incompréhension mutuelle.
Contrairement à ce que je semble montrer de moi sur ce blog, dans la vraie vie, je n'aime pas m'étendre sur mes problèmes et mes difficultés, mais c'est la seule solution viable que j'ai trouvé pour ne pas être accusée d'être insensible par les autres.

C'est très douloureux de se se voir obligé de dire à un proche qu'on est complètement perdu face à ce qui éprouve, parce qu'on ne comprend pas ce dont il s'agit, et qu'en conséquence on ne sait pas comment réagir face à cette situation... J'en suis honteuse et j'ai tendance à prendre la fuite plutôt que d'avoir à affronter ce genre de choses.

Devoir gérer des situations pareilles, ça m'est arrivé avec ma sœur, avec ma mère et avec de très nombreuses personnes au fil du temps.
Plus je suis attachée émotionnellement à une personne et plus c'est dur à vivre.

J'ai l'impression de me mettre en avant si je cherche à savoir ce que les personnes ressentent et ce qui pourrait les soulager de leur peine, alors je me retrouve prise au piège des suppositions, souvent fausses. Distorsions cognitives... Je trouve ça cruel pour tout le monde...
Je ne veux pas que les autres pensent que je suis insensible, ou que je me moque d'eux. Par extension, j'ai peur qu'ils me rejettent, m'abandonnent, et je suis encore plus paniquée à l'idée de ne pas les comprendre correctement.

C'est vraiment pénible à vivre d'être comme ça.

Dans de nombreux cas, j'aimerais avoir un protocole à respecter, mais les humains diffèrent les uns des autres, et ça rend la gestion des choses plutôt compliquée. Et terriblement éreintante.

Surtout quand j’interagis avec des personnes qui sont peu expansives quant à leurs émotions et leurs besoins.

Comment je vais faire, comment je peux avancer?
Parfois la seule solution que je trouve, c'est de tout débrancher.
De me précipiter dans le lit et de dormir.
M'abandonner à un lâcher prise total.

jeudi 2 mars 2017

Mainlevée de ma curatelle... anecdote postale.

Voilà, c'est officiel, je suis une femme responsable juridiquement.
La mainlevée pure et simple de la mesure de protection juridique prise à mon égard en octobre 2015 a été prononcée le 17 février dernier.

Cela ne s'est pas produit sans quelques cafouillages.
Le tribunal a oublié de tenir compte de mon choix d'abandonner mon nom d'épouse (ils ont pourtant reçu la photocopie de ma nouvelle carte d'identité) ainsi que du fait que j'avais réintégré mon domicile (je ne suis plus hébergée dans la résidence secondaire de mes parents depuis début octobre 2016).

Incidences ?

La notification de jugement, envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception a été envoyée à une adresse où je ne vis plus et à un nom que j'ai fais le choix délibéré de cesser d'utiliser (en informant le service des tutelles de ces changements).

Moui, bon, après tout, mes parents récupèrent le courrier, là où l'avis de passage a été laissé.
Hin hin hin...
😒

Vous allez comprendre mon manque d'entrain.
Donc, le courrier était adressé à Elleauxailes Nom-de-mon-mari-décédé. Point.

Toute guillerette, je me suis pointée à la Poste centrale pour récupérer LA lettre de la victoire...😁

Oui ben non, en fait.

Parce que j'ai fais refaire ma carte d'identité, vous voyez...
Il n'y figure plus que mon patronyme. Je n'ai pas voulu du "veuve Trucmuche".
Bon, avec moi, j'avais ma carte de priorité à mon nom marital, et puis mon protocole de soins de la sécu pour mes troubles anxieux généralisés, avec ma photo sur ma carte vitale (pour info, la carte vitale est acceptée comme pièce d'identité dans pas mal de cas... et même si ma carte Vitale a également été refaite, je n'ai pas changé de numéro de sécurité sociale depuis l'édition de mon protocole de soins pour affection de longue durée)... J'avais aussi des factures avec les deux noms accolés.

"Ha non, ça ne prouve pas que ça s'adresse à vous, ça."
"Bha oui, mais j'ai signalé la reprise de mon nom de jeune fille, et vous voyez bien que..."
"Non, je ne vois rien du tout. Revenez avec le livret de famille."
"Ha ben oui, mais c'est mon ancien curateur qui l'a, et ça, c'est la notification de la levée de ma curatelle, et mon curateur, il habite pas à coté..." (bon, j'avoue, j'essayais de finasser... les facteurs demandent jamais la pièce d'identité et ça m'est arrivé de signer un recommandé adressé à mon mari... décédé).
"Revenez quand vous l'aurez, alors."
😖

[Îîîîîîîîîîîîîîîî😱]

Pendant les brefs instants de cet échange, j'ai très, très bien senti la crise d'angoisse monter, je bégayais et je me rendais bien compte que je devenais agressive et cassante, mais j'étais incapable de me maîtriser, alors complètement honteuse, bouleversée, en colère et désespérée, je suis sortie et j'ai appelé mon père.
Je savais que je n'avais pas le livret de famille.
On en a discuté au téléphone et il m'a dit l'avoir vu justement dans la maison où j'habitais jusqu'à ce que je réintègre l'appartement où j'avais vécu avec mon mari, jusqu'à ce que le poids émotionnel de sa maladie devienne incompatible avec mon propre état de santé (c'est à dire en mars 2015).

Je ne sais pas pourquoi, je suis retournée chez moi, alors que la résidence secondaire de mes parents est plus proche de la Poste Centrale (je cherchais à retrouver mon calme, peut être...). En tout cas, c'est clair que je n'avais pas le livret de famille (mais des extraits d'acte de naissance et d'acte de mariage, si). Je n'ai même pas percuté que j'avais des photocopies de mon ancienne carte d'identité.

Je suis ensuite allée à mon ancienne adresse de "résidence" (là où mon super pôpa🙌 m'avait indiqué avoir vu mon livret de famille). Ouf! J'ai trouvé ce que je cherchais (et plus encore, mais ça n'est pas important).

Je suis retournée à la Poste Centrale.
La guichetière à qui j'ai eut affaire a eut l'air étonné de voir mon livret de famille, alors que dans mon portefeuille il y avait d'autre documents qui ne peuvent être établis qu'avec une carte d'identité... Et là, qui voilà qui arrive? Mme la guichetière N°1, qui vient me dire "Ha! ben vous voyez que vous l'aviez! Vous n'aviez pas besoin de vous énerver."

[On vous a sonnée, vous?👿]

Et hop! au passage, elle s'est mise à expliquer en long, en large et en travers que non, les trucs dans mon portefeuille ne prouvaient rien (la collègue qui s'occupait de moi avait un air un peu "cause toujours, tu m'intéresses... pas").

Comme guichetière N°1 restait là, dès que guichetière N°2 m'a donnée mon enveloppe, je l'ai ouverte et ai pointé du doigt la ligne où il y avait mon nom de jeune fille "veuve Trucmuche", ainsi que l'adresse figurant sur ma carte d'identité.
Regard glacial, remarque réfrigérante :
"La Poste n'est pas responsable des erreurs des expéditeurs".
😆

Je l'adore, cette bonne femme.💢👹

Je m'en fous, j'ai mon jugement de mainlevée.😋😎😉

Mais, juste pour ça j'ai frisée la crise d'agitation aigüe, et ça me fait un peu flipper.🙍


jeudi 26 février 2015

Demande d'hospitalisation

Depuis pas mal de temps ça va mal.
Je ne supporte plus la pression de la maladie de mon mari. Cela dégrade beaucoup mon équilibre.
Depuis le 18 février, mon mari est hospitalisé. Il en souffre, mais je continue de souffrir également, dans le doute de la suite qui sera donnée aux événements. Je ne peux plus prendre en charge Alain et sa famille (enfants, frères, sœurs...) agissent comme si tout reposait sur moi entièrement.

Le discours est simple: puisque Alain veut rester chez lui, il doit rester chez lui. "Il a l'argent". Et moi je compte pour du beurre. Malgré sa perte majeure d'autonomie, malgré le fait qu'il ait des troubles du comportement (antérieurs à sa maladie, bien dissimulés mais réellement aggravés par la DCB), je dois tout "prendre sur moi".

Je suis sa femme après tout.

Sauf que mon dos crie "STOP" (lombalgies, sciatique, et plus récemment, déplacements de vertèbres dorsales.
Sauf aussi que mon état psychique se dégrade... Ecorchures compulsives et scarifications.

Je suis une épouse à bout.

Hier j'ai reçues deux informations contradictoires à moins de deux heures d'intervalle.
La première, donnée vers 17h, m'annonçait la sortie d'hospitalisation de mon mari pour le lundi 2 mars, avec bénéfice d'une Hospitalisation à Domicile (HAD). Bon. Bien que je pense sincèrement que la place de mon mari ne soit pas entre nos murs de particuliers, mais dans un service où on s'occuperait vraiment de lui (ce n'est pas le cas à l'hôpital), je suis prête à essayer.
Sauf que vers 19h le service de neurologie m'a indiquée la sortie de mon mari le 2 mars, mais sans bénéfice d'une HAD, ce qui est totalement inacceptable pour moi.

Il est hors de question que je m'occupe de lui chercher des aides pour tout ce que je ne ferais plus. Comme il est hors de question d'avoir des étrangers sans arrêt chez nous!

Mon mari dit qu'il a les moyens financiers et que si je ne supporte pas la situation, je n'ai qu'à partir.

Sauf que ce n'est pas si simple. Je crève de trouille que le système ne lui convienne pas, qu'un des intervenants lâche l'affaire, soit incompétent ou que sais-je, et ça ne me tranquillise pas, un "bidouillage" entre le SSIAD (Services de Soins Infirmiers À Domicile) et le SAAD (Service d'Aide À Domicile), et un éventuel portage des repas.
En plus je serais toujours exposée à l'agressivité de mon mari en cas de contrariétés.

Mardi, j'avais rendez-vous avec ma bientôt ex médecin traitant.
Sur le conseil de mon psychologue du CMP, en absence pour cause de congés de ma psychiatre là bas, je devais voir mon médecin pour qu'elle demande mon admission à la Villa Bleue, une clinique psychiatrique où j'aurais pu faire un séjour de repos... et obliger mon mari a accepter une structure spécialisée, même temporairement.

En attendant une place dans ladite clinique, je devais être hospitalisée au CHS local.
Sauf que ce médecin n'a rien fait du tout.
Je reste dans ma merde.

Alors hier soir et une partie de la nuit, j'ai été prise de crises d'hyperphagie et de crises de grattage intenses. Pour la bouffe, ça va. Pour le grattage, j'ai plusieurs zones de forte abrasion très douloureuses, ce matin. Tout contact va être très pénible. Heureusement il me reste des bandes stériles extensibles pour limiter les frottements. Et des pansements.

En tout cas ce matin je vais essayer de voir le seul médecin en qui j'ai vraiment confiance dans la région d'Angoulême, même si elle n'est pas franchement "à coté". Mais au moins je pense pouvoir lui faire confiance. Elle a toujours été à mon écoute...

Sauf que c'est avec son interne, que j'ai rendez vous.
À 15h.

Alors je vais essayer de trouver une autre solution en attendant.

Et faire mon sac.

jeudi 20 novembre 2014

UAOCC Unité d'Accueil et d'Orientation, Centre de Crise

C'était le mardi 28 octobre.
Je n'allais pas bien.
Depuis plusieurs jours.
Envies de fuir la vie.
Détresse. Automutilations.

Je me suis arrachée la peau des premières phalanges, dans un frottement compulsif et incontrôlable des poings l'un contre l'autre. Des ampoules se sont formées et ont éclaté. Je ne sentais rien, je n'étais rien, j'étais absente, c'était la nuit, je ne dormais pas, j'essayais de me calmer, de me vider la tête devant un film. Mais pendant ce temps je me recroquevillais comme une crevette qui se dessèche hors de l'eau, à l'intérieur d'une carapace intacte.

J'ai été hospitalisée à l'UAOCC.
Pas longtemps : ça a duré quatre jours, jusqu'au vendredi.
J'ai traversé des phases un peu confuses, du mal à sortir de la chambre, des sentiments confus, négatifs, pas possible de continuer, mais je peux que continuer.

Je me suis brossées les dents, je me suis douchée.
J'ai mangé les oeufs mollets les plus dégueux de toute ma vie.
J'ai été pesée. Vingt kilos de trop. Aïe.

J'ai essayé de reprendre mes esprits, mais pas facile.
Finalement je suis sortie le vendredi 31 octobre.
Mon mari, qui avait été hospitalisé en neurologie pendant mon "absence" est sortit le samedi.

On s'est retrouvés.
Comme jamais.

Je suis prête.
Prête à le soutenir jusqu'au bout. Mais en prenant soin de moi aussi.
De l'exercice et du lien social.

GEM. Groupe d'Entraide Mutuelle. Ici "La petite auberge", à 5 minutes à pied.
J'y suis rentrée le 19 novembre pour la première fois.

Un an exactement après ma mise en arrêt maladie qui a mit un point final à mon job d'assistante de vie dans les Hautes-Pyrénées.

Voilà pour les nouvelles.

vendredi 10 octobre 2014

Beaucoup d'anxiété ces temps derniers

Depuis début aout, ça ne va plus très bien.
J'ai beaucoup perdu de mon équilibre antérieur. Les crises d'anxiété et d'angoisse s'alignent les unes derrières les autres, les crises d'agitation aigüe aussi, dans une moindre mesure.
Pas plus tard qu'hier, j'ai fais une crise d'angoisse au bureau de Poste, où j'étais partie poster un recommandé. La postière très gentille m'a proposé de m'asseoir, me voyant toute tremblante et bégayante, mais je savais que si je le faisais, je ne pourrais plus décoller de là, que l'angoisse deviendrait panique et que la panique me conduirait à me faire du mal...
J'ai fais ce que j'avais à faire, je suis sortie vite fait de là, j'ai marché le plus vite possible jusque chez moi et en bas de l'immeuble, je me suis enfermée dans la voiture et là j'ai laissé libre court à ma détresse morale. J'avais des spasmes désordonnés, décalés de mes sanglots, si forts au niveau du ventre que j'en ai gardé des courbatures! Qu'importe, ça vaut mieux que les lacérations que je me suis faites le 22 septembre.
Elles guérissent lentement... dermatillomanie. Je me gratte encore et encore les mêmes croûtes qui ne cicatrisent donc pas. En cas d'anxiété, c'est la tête que je gratte.
Dix jours après...

lundi 22 septembre 2014

Crise d'agitation aigüe

C'est une explosion et c'est dévastateur. ça me fauche, me lacère l'intérieur, l'extérieur.
Pour que ça arrive, il faut que je sois déjà dans un état d'anxiété avancé, sans maîtrise, sans possibilité de planche de salut, sans fuite possible. D'un seul coup les conditions globales ne sont plus supportables psychologiquement. La souffrance devient si intense qu'elle explose dans le cerveau, le déconnecte, il ne reste plus que la détresse, dans toute sa nudité, dans toute sa crudité.
On essaie de se défendre, malgré soi, on essaie de fuir, on devient un danger pour les autres et pour soi même.
Ayant encore un peu de maîtrise, c'est pour moi que je suis un danger. Physiquement.
Psychologiquement, il me reste les mots, l'agressivité soudain libérée.

Ce n'est pas une chose qui dure dans le temps.
En revanche c'est intense et très douloureux psychologiquement..
Pour moi, pour mon entourage. Pour toute personne qui s'inquiète pour moi.

"Crise de nerfs". C'est le petit nom qu'on donne à cet événement déchirant dans le langage commun.

J'y ai laissée ma peau.
Pas toute.
Grattage compulsif, brûlure au deuxième degré.