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dimanche 6 janvier 2019

Renouvellement dans la continuité

Ces derniers temps, je vais mieux.

En grande partie grâce à une grande volonté d'aller de l'avant et une certaine résilience par rapport à mes expériences passées.

Par ailleurs je m'investis peu à peu dans la participation, de plus en plus active ces temps derniers, à la vie d'un GEM (Groupe d'Entraide Mutuelle). J'en ai parlé en septembre et en reparlerais dans un autre billet.
Globalement je commence à prendre des repères nouveaux dans ma vie, gages d'une certaine stabilité.

Cependant, après une période sans aucun traitement médicamenteux (ni anti-dépresseur ni anxiolytique), j'ai bien du me rendre à l'évidence que je n'y arrive pas.

C'est ainsi que j'ai tenté de reprendre un traitement anti-dépresseur à visée anxiolytique, d'abord du Seroplex (que j'avais déjà pris entre 2011 et 2015, avant de connaître un changement au profit du Deroxat en 2015)... Mais j'avais connue une importante reprise de poids, et donc arrêté... Malgré tout, j'ai du me rendre à l'évidence : sans aucun traitement, j'ai du mal à tenir la route. Alors j'ai demandé à mon médecin traitant de me prescrire du Stresam (Etifoxine), et très vite après, mon psychiatre a introduit de l'Effexor (Venlafaxine). Je prend donc une très faible dose de celui-ci (37,5mg/jour), ce qui a assez brièvement (quelques mois) suffit à modérer mon anxiété et la déprime associée...

J'ai senti une amélioration dès le début avec un très faible dose, c'est à dire 37,5mg/jour.

Mais également des effets secondaires non négligeables, dont une augmentation importante de la fréquence des mictions, en particulier la nuit.

Lorsque j'ai augmenté les doses à 70mg/jour, je me suis mise à me réveiller en moyenne trois fois la nuit pour aller faire uriner, alors même que je ne voyais pas de différence importante au niveau de l'anxiété, alors j'ai fais le choix de revenir à 37,5mg/jour.

La fréquence des mictions a diminué. Mais ça n'est pas revenu vraiment à la normale.
Sachant que la "normale" est à peu près de cinq mictions par jour environ, alors que j'en ai dix à douze par période de vingt-quatre heures. Aïe.

Au début, je me suis dis que ça irait quand même.
Après tout, dans la journée je gère mes activités à peu près librement, et la nuit, bah je me rendors assez facilement.

Malheureusement j'ai commencé à avoir une inflammation de la vessie, à cause de ces très (trop) fréquentes mictions.

Je fais également un peu (plus) d'hypotension orthostatique, ce qui est un effet secondaire assez commun de la Venlafaxine.

Seulement ce n'est pas tout.

Ces temps ci je suis plus sensible émotionnellement parlant : je pleure facilement et je suis très fatiguée.
L'Effexor me cause des effets secondaires qui altèrent ma qualité de vie alors même qu'il ne me rend pas le service attendu : l'anxiété a changé de forme mais reste majeure.

Depuis peu, je présente une somatisation "nouvelle", que j'ai d'abord mis sur le compte de la vilaine rhinopharyngite que j'ai traînée tout le mois de décembre. En effet j'ai la très désagréable sensation d'avoir quelque chose de coincé dans la gorge (vous savez, la fameuse "boule dans la gorge"). J'avale sans cesse et essaie de me débarrasser de cette sensation, sans succès. Le rhume est passé, mais pas ça. Et pour cause : rien à voir avec ce rhume, en fin de compte.

La sensation de bolus (ou "globe hystérique") est une somatisation assez classique de l'anxiété, et pas du tout liée aux affections respiratoires. Or le fait est qu'aucun médicament (antidouleur ou autre) ne me soulage, tandis que quelques exercices de relaxation atténuent nettement le symptôme.

2019 commence...

Mon anxiété reste chronique, avec de nouveaux moyens d'expression.

Le renouvellement dans la continuité, en quelque sorte.

J'en suis attristée, mais je préfère ne pas m'attarder là-dessus, et aller de l'avant.

Globalement ma vie s'est améliorée ces dernières années.

Je me comprends mieux et offre la possibilité à mon entourage de mieux me comprendre également, je continue de tâtonner avec l'aide de mes médecins dans la prise en charge de mes troubles anxieux, et il n'y a pas de miracle en la matière. J'aimerais bien, mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Peu à peu, j'avance.


mercredi 13 avril 2016

La Vie n'est pas un long fleuve tranquile...

><
Je commence à passablement me connaître. Quand je dors tout le temps, il y a un soucis. Je compense quelque chose. Or, j'ai dormi beaucoup jeudi dernier, dimanche après midi et beaucoup lundi aussi. Et ce matin je me suis réveillée à 6h30 puis j'ai comaté jusqu'à 9h30.

Je crois savoir ce que je compense, et j'ai pas envie.

Je veux pas. Je fais l'autruche. Je suis triste. J'ai pas envie de ça.

Pourtant il y a mon cerveau qui essaie de communiquer avec moi et je fais la sourde oreille. Bordel je me sens bien avec lui!!! "Pour dormir?" il me demande, le petit con avec ses synapses partout...
Ben heu.. non ! pour être avec lui !
"Ben ça se voit pas, la marmotte!", il me répond, le petit con... "en plus tu compense chaque fois que tu le vois... tu roupille 9 voire 10 heures d'affilé".... crénom de non, tu vas te taire, ciboulot de mes deux?
"Et pis tu compense pas quand vous sortez, que vous voyez des gens nouveaux, qui te font kiffer, tu trouve pas ça bizarre ?".

Tais toi, tais toi, tais toi, tais toi...

Merde.
T'es moi, bordel, t'es moi, t'es moi, t'es moi... Bhouhouhouhouhou (grosses larmes qui coulent partout).

T'est un vilain cerveau, je te fais la tête, na !
"Tu peux pas, je suis toi, je te signale... je suis pas une voix dans ta tête, je suis tes propres pensées, qui fulgurent à chaque seconde... tu crois pas que tu lui donne de faux espoirs? Hier qu'est'ce t'as foutu, encore, à réactiver ton compte NL? T'es conne ou quoi ? Tu as pas encore compris pourquoi tu as tes petits soucis de santé ?"

Tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi...

Et comment je fais pour le lui dire moi?

Par un lâche billet sur mon blog où j'essaie de lui expliquer que je me bats avec moi même, mais que moi même l'emporte, et que c'est le morceau qui veux que je reste vraiment vraiment vraiment célibataire...?

Je l'aime quoi.
"T'es sûre?"
Ben en amour, j'ai jamais été durablement sûre de rien...

Je veux pas, fout moi la paix.
"Tu sais bien que c'est ça que tu veux"... "tu l'aime, c'est ton chéri, mais tu n'y arrive pas... il n'y est pour rien, c'est toi qui est comme ça. C'est tout."

Non, c'est pas tout. C'est dégueulasse, quelque part. Je ne veux pas l'abandonner.
"Tu ne l'abandonne pas, tu essaie de vivre en accord avec toi même."

Mais ça fait mal, bordel!

"Oui, ça je sais... Mais tu ne peux pas le laisser dans l'illusion, continuer à lui mentir..."

Je ne lui mens pas.

"Non. Juste par intermittence. Je sais très bien que tu es toujours sincère à l'instant "T" où tu dis les choses. Mais il faut que tu soi honnête avec toi à 100%, aussi, pour que tu t'épanouisse, tu le sais. C'est comme ça, c'est tout. Je sais que c'était plus simple quand ils habitaient à l'autre bout de la France, mais là il habite à 20 bornes et passe devant chez toi tous les jours... tu dois faire avec. Il peut rester un pote."

Non, je suis pas sûre de le supporter.
J'ai essayé, on voit ce que ça donne :
Un dialogue de mes deux (lobes cérébraux), pour essayer de me convaincre que pour l'instant mon équilibre émotionnel prime sur... sur la peur de faire souffrir quelqu'un que j'aime, mais avec qui je souffre à chaque instant, parce que je l'aime mais que je ne supporte plus de le fréquenter.

Pffff... Il y a quelqu'un sur la toile qui arrive à me suivre?
SVP, ce(s) quelqu'un(s) peuvent me donner un conseil avisé?

Non? Une fois... deux fois....... trois fois !
Démerde toi, Ségo.


Rhaaaaaaaaa.
Et crotte de bique mauvais choix, j'aime l'odeur...
Chiotte de vérole (merci papa pour tes expressions de dépit si imagées...).

J'en peux plus, c'est vrai.
Je voudrais.
Mais je n'en peux plus, vraiment.
J'ai mal. Si je m'écoutais, je me gratterais au sang, mais je ne veux plus jamais faire ça de ma vie.
Si je peux tenir une promesse que je lui ai faite, c'est bien celle là.

Et merde.

Je suis pas complètement lâche...
Ce n'est pas via ce billet qu'il l'aura apprit...

Volontairement mariée, séparée, célibataire, nulligeste.

Bon, en même temps c'est ce à quoi j'aspire depuis des années, alors pourquoi je chiale?
Même pas de chats pour me faire des câlins...



Edit : J'ai causé avec moi même et j'ai décidé que :

Lui, je ne veux pas qu'il sorte de ma vie  !
Alors il y reste.
C'est tout.

lundi 22 septembre 2014

Crise d'agitation aigüe

C'est une explosion et c'est dévastateur. ça me fauche, me lacère l'intérieur, l'extérieur.
Pour que ça arrive, il faut que je sois déjà dans un état d'anxiété avancé, sans maîtrise, sans possibilité de planche de salut, sans fuite possible. D'un seul coup les conditions globales ne sont plus supportables psychologiquement. La souffrance devient si intense qu'elle explose dans le cerveau, le déconnecte, il ne reste plus que la détresse, dans toute sa nudité, dans toute sa crudité.
On essaie de se défendre, malgré soi, on essaie de fuir, on devient un danger pour les autres et pour soi même.
Ayant encore un peu de maîtrise, c'est pour moi que je suis un danger. Physiquement.
Psychologiquement, il me reste les mots, l'agressivité soudain libérée.

Ce n'est pas une chose qui dure dans le temps.
En revanche c'est intense et très douloureux psychologiquement..
Pour moi, pour mon entourage. Pour toute personne qui s'inquiète pour moi.

"Crise de nerfs". C'est le petit nom qu'on donne à cet événement déchirant dans le langage commun.

J'y ai laissée ma peau.
Pas toute.
Grattage compulsif, brûlure au deuxième degré.


dimanche 16 février 2014

Un dimanche névralgique...

Cette nuit j'ai eu une grosse insomnie. Impossible de m'endormir malgré une demie barrette de Bromazepam (Lexomil). Il faut dire que j'ai des névralgies un peu partout (dentaires, cervicales, lombaires, articulaires...) qui ne sont guère soulagées par le mélange Tramadol / paracétamol prescrit par mon médecin (car je suis allergique à l'Ibuprofène). Par contre elles sont indubitablement causées par mes angoisses. Les tensions musculaires que mon anxiété sévère provoquent irritent les nerfs et me causent bien des désagréments.

Après une "extinction des feux" vers 23h, j'ai attendu environ minuit pour me lever, totalement éveillée. J'ai essayé de le faire le plus discrètement possible mais j'ai tout de même réveillé mon mari. J'ai tenté de trouver le sommeil en lisant sur mon PC, puis en regardant un film, la luminosité au plus bas, puis à 2h, entendant Alain parler, je suis retournée me coucher. Cette fois ci je me suis endormie rapidement.
Mais à 7h, les douleurs étaient bien plus vives, et depuis, c'est de pire en pire.
Je n'ai pas voulu faire la sieste de peur de ne pas être capable de dormir ce soir, ainsi que par peur de mal me positionner et d'accroître les tensions musculaires.
Demain sera un meilleur jour. J'espère.

J'irais au CATTP vers 10h et puis ensuite, on verra bien.

lundi 11 juin 2012

Bruxisme

De jour comme de nuit, je mâchouille.
J'ai mâchouillé, je mâchouille... j'aimerais bien arrêter de mâchouiller!
Parce que ce que je mâchouille, voire croque allègrement, ce sont justement mes dents.

Dans la journée, je serre surtout les dents, bien que de temps en temps, je me surprenne à mâcher mes crêtes dentaires...
La nuit, je grince (pas tout le temps, ouf!).
Cette manie plus ou moins consciente, ça s'appelle le bruxisme, et ce n'est franchement pas bon pour la santé.
Le bruxisme centré (serrage de dent, vertical, sans grincement), ça donne mal dans la gencive, dans les dents, dans les tempes, la nuque, etc.
Le bruxisme latéral, ou excentré, ben, ça contribue à user les dents.

mercredi 25 janvier 2012

Mon corps...

Machine aimée et détestée.
Enveloppe ordinaire de femme, avec des formes bien placées, dont j'ai appris à reconnaître qu'elles doivent évoluer dans le temps... Perdu le 38 uniforme de mes 18ans, aujourd'hui seul le torse y est encore conforme, les hanches touchant au 40/42. Peu importe, j'aime mes formes et les assume pleinement. Ce n'est pas contre ce corps là que je me  révolte, que je m'insurge.

C'est contre l'autre, celui au dedans. Les rouages, les fluides.

La machine, celle qui tousse, qui grince, qui se grippe.

Douleurs, tremblements, démangeaisons, eczéma, coliques quotidiennes, et une chimie déréglée qui donne une humeur en dents de scie, en montagnes russes, avec loopings intégrés.

Horreur. Ce corps que certains me disent "trop écouter", alors que d'autres me disent "ne pas assez écouter" (sans compter ceux qui me disent les deux, en alternance, en fonction de mon discours, de mon respect de leurs consignes...).

Le ventre en miettes, plusieurs fois par jour, je n'en peux plus, ça m'épuise. Chaque fois la même urgence, la même délivrance, la même souffrance. Épuisant. Et déprimant : avant cela ne m'arrivait qu'en situation de stress, d'angoisse (quand je sortais de chez moi, que j'allais à la fac, que j'allais à un rendez-vous...), mais aujourd'hui, c'est devenu chronique... et s'y ajoutent les coliques purement nerveuses des situations anxiogènes.

Le corps qui trompette sa souffrance, son état de tension, j'ai toujours connu. Les douleurs nerveuses dans les jambes quand j'étais à la primaire, la vessie qui me lâchait lâchement... Puis des douleurs, encore et encore, des tremblements, des saignements de nez nerveux, des cystites encore et encore et encore, sans parler de mes troubles d'hyperphagie boulimique me conduisant aux vomissements, à la nausée... mais aussi des troubles du goût, longtemps, et encore un peu aujourd'hui...
Et tous ces maux...
Pourtant j'ai les mots pour le dire, ce mal être que j'ai au profond de moi.
Reste à mettre en place les outils pour me libérer du mal être, puis me réapproprier la machine, le corps tordu par des années d'angoisse généralisée.

J'ai peur, j'ai mal, je suis épuisée.

Mes troubles sont la preuve que, malgré mon impression actuelle que "je vais plutôt bien", et bien ça ne va pas, justement. Tout fout le camp, en fait.

Il serait temps de mettre en œuvre les grands travaux.


mardi 17 mai 2011

Somatisation



Définition du mot Somatisation : Expression physique d'une souffrance psychique.
Soma, en grec ancien, désigne le corps. Nous somatisons lorsque nous avons tendance à éprouver ou à exprimer une souffrance physique en réponse à un stress ou un traumatisme psychique. Ce processus est souvent associé à des troubles dépressifs ou anxieux. On parle de maladie psychosomatique lorsqu’une pathologie physiologique semble avoir pour cause un problème psychique.*
*Psychologies.com
Je somatise depuis mon plus jeune âge.
Comme beaucoup d'enfants en bas âge, ça a commencé avec le fameux "mal de ventre" avant d'aller à l'école. Mal de crâne aussi (déjà des céphalées de tension?). Et puis de l'urticaire au menton (ma mère en garde étrangement un souvenir déformé, persuadée que j'ai de l'herpès labial).

À l'école primaire, j'ai souffert d'énurésie diurne, ainsi que de terribles douleurs dans les jambes dites "psychogènes", dont les médecins ne trouvaient pas la cause, sauf "peut être", la croissance (j'avais alors 7 ou 8 ans).

Arrivée au collège, j'ai commencé à souffrir d'angines à répétition (peut être à cause d'une baisse de mon immunité, due à la dépression?), puis de cystites à répétition. J'ai aussi souffert de dysménorrhée.

Au lycée, je faisais de l'hyperphagie compulsive tous les weekend, aboutissant régulièrement à des vomissements nocturnes. Cela avait conduit mon médecin à penser que j'avais un reflux gastro-oesophagien (je dissimulais mon hyperphagie, que je considérais comme une faute, un manque de volonté... et dont je ne connaissais pas l’appellation, à l'époque). J'ai été traitée pour ce soi-disant reflux pendant des mois, jusqu'à ce que mon père m'emmène chez un gastroentérologue de sa connaissance, qui s'est alors rendu compte en quelques minutes que j'étais très (trop) nerveuse pour une fille de 16ans (il s'est fondé sur mon rythme de déglutition). Ces déglutitions excessives ayant plusieurs conséquences gênantes. La première, c'est que j'avalais beaucoup d'air, qui devait bien ressortir (rôts). Ensuite ce va et vient gazeux avait pour effet d'amollir les muscles assurant l'étanchéité du sphincter supérieur de mon estomac, facilitant ainsi la remonté des sucs gastriques dans mon oesophage.
C'est à ce moment que j'ai commencé à prendre de l'Euphytose, à raison de 2 comprimés, 4 fois par jour.

Parallèlement à ça, mes cystites continuaient et je sentais en permanence ma vessie, étant d'ailleurs incapable d'avoir une miction normale et sans douleur. J'ai été envoyée chez un urologue, qui n'a décelée aucune anomalie d'ordre médical. Ce n'est que bien plus tard que j'ai enfin découvert le plaisir de ne pas sentir ma vessie... lorsque j'ai pris des anxiolytiques!

J'ai ainsi souffert régulièrement de divers troubles fonctionnels (c'est à dire non associés à des lésions ou des maladies) depuis ma petite enfance. On m'a longtemps vue comme une malade imaginaire ou alors comme une hypocondriaque.

Mais ma souffrance, je ne la traduisais pas par "j'ai un cancer" ou "j'ai l'appendicite". Non, je la traduisais par "je vais en parler, on va me dire ce que j'ai, et après, on me soignera, et je n'aurais plus mal, je ne souffrirais plus...".

Malheureusement une guérison fait toujours apparaître un nouveau symptôme, à court ou moyen terme. Par ailleurs je reste convaincue que si je laisse les symptômes s'installer, ils risquent tôt ou tard d'altérer ma santé pour de bon (brûlures de l’œsophage à force de vomir, irritations de la vessie chroniques, érosion dentaire à cause du bruxisme dont j'ai parlé tout récemment... et puis bien entendu, toutes les conséquences connues du stress et de la dépression).

Alors, plutôt que d'attendre, j'attaque.
C'est une de mes grandes motivations pour entrer en parcours de soins.
Soigner mon esprit, c'est aussi soigner mon corps, apprendre à vivre en paix avec lui, avec moi.

lundi 16 mai 2011

Céphalée de tension

"Céphalée de tension"... Une expression très médicale pour décrire le mal de crâne qui m'épuise régulièrement. Aujourd'hui, il me transperce le crâne de droite à gauche (c'est à droite que j'ai le plus mal). Une douleur dans ma nuque, complètement crispée, remonte dans mes tempes et dans ma mâchoire. Un symptôme de plus dans la grande liste de mon mal être.
J'avais du entendre l'expression quelque part, dans un forum peut être, et je m'étais mise à l'utiliser, parce que je sentais que ça décrivait au mieux ce que je ressentais.

J'ai fini par entrer le terme dans un moteur de recherche, pour trouver si ça correspondait à quelque chose. C'est le cas. Wikipédia en donne la description. Intéressant de voir que dans les méthodes thérapeutiques on trouve les TCC...
Malheureusement pas de TCC pour moi avant mars 2012. La psy qui s'en occupait au CMP de Tarbes part précisément en congés maternité.
Je resterais prioritaire...

On trouve plusieurs articles très sérieux sur Internet concernant les céphalées de tension (CT).
J'aime bien l'article de l'information hospitalière (même si je n'ai pas encore fini de le lire), notamment le passage sur la culpabilité des patients d'avoir "tout le temps" mal au crâne. Cela se situe dans le septième paragraphe, presque l'introduction, en somme.
C'est d'autant plus marquant pour moi que je souffre depuis deux décennies de CT, et que j'ai cessé de "signaler" à mes proches mes maux de crâne à force d'entendre des remarques du genre "quand tu aura mal nul part, tu nous préviendra" (je souffre également d'autres douleurs chroniques d'origine nerveuse).
C'est vraiment très pénible à vivre.

Les CT m'ont pourrie la vie, tout au long de ma scolarité, puis à l'âge adulte. J'ai fini par avoir en permanence de l'aspirine avec moi, que je prenais à toutes petites doses, de peur d'intoxication (certaines spécialités d’homéopathie en contiennent à peine 300mg par comprimés, lesquels sont sécables). J'alternais, en fonction des périodes, avec le paracétamol. En revanche je n'ai jamais pris d'Ibuprofène (bien m'en a prit, je suis allergique depuis l'an dernier).

Je me suis fais enlever les dents de sagesse à cause des CT. J'espérais y mettre fin, mais ça n'a pas marché, hélas. Maintenant ce sont les cicatrices de mes défuntes dents qui me font souffrir, à chaque crise.
Il faut dire que j'ai aussi une légère tendance au bruxisme centré (je serre les dents de manière inconsciente, de jour comme de nuit... avec une petite tendance au bruxisme excentré la nuit, c'est à dire que je grince des dents, parfois).
Le bruxisme est une cause connue de céphalées de tension.
"Accessoirement", c'est aussi une cause de douleurs dentaires...
Et malheureusement les dispositifs type "gouttière" qu'on se met dans la bouche la nuit ne me sont d'aucune aide, vu que c'est la pression verticale de mes mâchoires qui me fait souffrir.

Pour en revenir aux céphalées de tension, il existe une association de patients, "Papillons en cage", qui apporte information et soutien aux patients, familles, proches.

Et pour en revenir à moi, et bien j'ai mal.
J'ai mal au cou, j'ai mal aux dents, j'ai mal à la boite crânienne, j'ai mal aux yeux, aussi.

Je suis sensible à la lumière, et comme une idiote, je passe mon temps derrière un écran d'ordinateur. Mais lire n'arrange rien, c'est même pire. Et les autres occupations... je n'en ai pas, sauf cuisiner.

Dès que je vais dehors, ou presque, c'est avec des lunettes de soleil sur le nez.

Et quand j'ai mal (et c'est fréquent), je suis plutôt intolérante en ce qui concerne les portes et placards qui claquent, les tintements de verres ou de cuillères, les cliquetis des clés... bref, à peu près tous les bruits.

J'en ai marre, tellement marre d'avoir mal.
Je me souviens d'une fois, avant de me faire enlever les dents de sagesse, où je me suis retrouvée recroquevillée dans un coin de la cuisine, chez mes parents, presque allongée sur le carrelage, tellement j'avais mal au crâne. Une amie de ma mère a choisi ce moment pour téléphoner. Je souffrais tellement que je ne pensais qu'à lui raccrocher au nez, mais elle parlait, parlait... J'ai fini par lui dire que je ne pouvais vraiment pas lui parler, que j'avais trop mal.
Après ça, il paraît qu'elle a dit à maman "ta fille, ça va vraiment pas, sa tête"... et maman n'a pas bien comprit si c'était de ma santé physique où mentale, dont I. parlait... ^^

Bref...
J'ai mal, bon, c'est comme ça, c'est pas la première fois ni la dernière, je n'ai pas envie de prendre de paracétamol ou d'aspirine (pas avant d'essayer de dormir), alors tant pis pour moi.