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jeudi 13 janvier 2022

Fini de se cacher

Fini de me cacher de Sylvain le guadeloupéen.
Hors de question que je me laisse intimider par un homme qui n'arrive pas à digérer ses traumatismes et qui semble ne pas être en mesure de pardonner aux autres d'être plus résilients que lui.
Nous avons un vécu différent. Mes vécus ne changent rien aux siens, et réciproquement.
Nos traumatismes diffèrent mais impactent nos vies. Des vies différentes.
Je comprends ses souffrances, même si je ne les ressentirais jamais.
En revanche je n'accepte pas qu'il catégorise les souffrances des uns et des autres en comparaison des siennes. C'est inacceptable, cette "échelle".

Je suis quelqu'un d'authentique.
Je suis empathique.
Je m'efforce de porter sur les autres un regard positif, m'efforçant de ne pas les juger.

Je ne saurais renoncer à écrire ce blog par soucis de protéger l'égo d'un tiers.

En cette année 2022, j'ai déjà repris mes adhésions à trois associations qui me tiennent à cœur:
  • Le GEM Être ensemble, qui occupe une grande place dans ma vie.
  • Bi'Cause, avec qui j'entretiens des relations très virtuelles mais non moins engagées (heureusement FB, Discord, Zoom et les mails sont là pour créer du lien, discuter, et bi'causer).
  • ADHÉOS Angoulême (association d'Aide, de Défense Homosexuelle, pour l'Egalité des Orientations Sexuelles).

Mon dernier billet remonte à décembre 2020 (pinaise!) et j'y exprimais des choses ayant trait à ma sexualité et, à petites touches subtiles, à mon orientation sexuelle.

J'ai un scoop (bon, seulement pour ceux qui n'ont pas suivi): je ne suis pas hétérosexuelle.
J'en ai conscience depuis mon adolescence.

Pendant deux décennies, je me suis revendiquée bisexuelle.
Depuis deux ou trois ans, j'ai de plus en plus tendance à m'identifier comme pansexuelle, car je suis attirée par les individus de genre masculin et féminin, mais aussi par des personnes avec "dysphorie de genre", qu'elles soient en transition ou pas, et je pense que des personnes intersexes me séduiraient également, même si la situation ne s'est (à ce que je sache) jamais présentée.

Je me considère par ailleurs comme pleinement panromantique (c'est la personne qui me séduit, qui me fait éprouver des sentiments, et pas ses organes génitaux ou son orientation sexuelle) et véritablement polyamoureuse (j'ai actuellement trois amours dans ma vie, dont une relation privilégiée).

Je pratique en outre le libertinage, mais pour moi c'est une activité ludique qui n'a aucun rapport avec l'orientation sexuelle ou romantique. Je suis simplement assez bien dans mes pompes pour savoir faire la différence entre le désir, le sexe, l'amitié, l'amour, etc.
Le lien conduit vers le blog d'un site spécialisé dans la mise en relation des pratiquants. En effet je trouve qu'en la matière les explications participatives figurant sur Wikipédia ne correspondent pas assez à la notion moderne de la chose. Or je vis (généralement) avec mon temps.

Pour résumer, le suis en congruence.
Je suis connectée à mes valeurs profondes, à mes besoins et à mes émotions.
C'est extrêmement important pour moi de les exprimer sans faux-semblant, à travers mes attitudes, mes comportements ainsi qu'à travers les écrits que je produis, en particulier sur ce blog.

J'ai besoin d'écrire, de partager, mais aussi de me plonger dans ces réflexions quand je rencontre un obstacle, un évènement de vie, quelque chose qui me touche, me fait réagir.

C'est important pour moi que cela soit publié et accessible.
Qu'il s'agisse de mon évolution psychologique avec mes troubles anxieux, ma quête d'identité sexuelle, neurologique, psychologique ou professionnelle, de mes réflexions quant à la vie, je ne cherche pas à imposer à qui que ce soit ma vision des choses. Je ne cherche pas non plus d'approbation ou de solution. Je ne suis pas dans une démarche de plainte. Je ne fais qu'écrire en sachant que, potentiellement, ce sera lu.
Ce que les autres en font, cela leur appartient.

Je ne suis ni philosophe, ni psychologue, ni sociologue ni ethnologue...
Je ne suis que moi même, et j'écris avec toute la sincérité dont je suis capable.

Je vous souhaite ainsi une belle année 2022.







mardi 6 octobre 2020

Retrouvailles avec mon ressourcement

J'étais enfant et je vivais à la campagne. À quelques dizaines de mètres, les prés en bord de Charente. À quelques centaines de mètres, les bois, les coteaux, les chemins et les sentiers. Je ne le réalisais pas, à cette époque, mais ma source de salut coulait là, dans les arbres, les plantes, sous les cailloux et dans cette nature.
 
Après le collège, il est devenu difficile pour moi de m'enfuir dans ces balades sylvestres et salvatrices.
Marguerite de Valois, ça n'est pas le lycée le plus arboré d'Angoulême...
 
Pendant ma pause "CNED", chez moi, je n'ai pas vraiment pu reprendre mes balades de verdure, d'arbres, de terre et de feuilles: La tempête de 1999 avait défigurés les bois de mon enfance, effacés les sentiers si souvent empruntés, dévorés mes souvenirs de joies et de liberté.

Quand j'étais au CEPMO, je n'osais pas m'aventurer dans les bois encore blessés de l'île d'Oléron, et les balades dans les dunes et sur les plages, malgré les instants de calme et de bonheur qu'elles m'ont fourni, n'ont jamais pu remplacer la vie qui se déversait dans mon âme, pénétrait par mes poumons et me faisait me sentir (un peu) forte.
 
Puis Poitiers... Puis l'abandon de la faculté de psychologie... et le retour chez mes parents, les longues marches dans la nature, explorant bois et chemins, bouffées d'ivresse retrouvée. Le passage d'une belette à la recherche de sa pitance, les sentiers de gibiers, les agacements de trouver des douilles vides abandonnées par des chasseurs indélicats.
 
Puis Angoulême, mon studio boulevard Chabasse. Les arbres? Pffft ceux du boulevard Liédot, et aucune connaissance des parcs et jardins, à part le Jardin Vert, qui me semblait tellement loin.
 
Puis L'Isle d'Espagnac, la rue Pierre Loti, et pendant les vacances, les Pyrénées. Les Pyrénées au pas de course, je dois le préciser. Car mon compagnon certes aimait la montagne, mais la performance aussi, le défi. Moi j'aimais savourer la nature autour de nous, surtout dans les bois, dans les forêts. Je veillais à ce que personne ne figure sur mes photos de randonnées. Photos perdues... toutes perdues, ou presque. Cœur brisé de cette perte. L'impression d'avoir été flouée de ces centaines de clichés numériques qui me faisaient me sentir bien. En dehors des vacances, j'allais marcher, au début. Et avant que nous ne déménagions, après l'obtention de ma Licence, en 2009. Là j'ai commencé à découvrir les chemins qui montaient vers Soyaux, je montais à Grand Frais m'acheter une pomme. En vérité je fuyais, mais je n'étais pas prête à mesurer ce besoin de fuir.
 
Puis Juillan, Tarbes... mais presque jamais seule, et c'était dur. Puis seule, mais avec le poids de l'attente de celui qui était empêché de marcher.
 
Le retour en Charente, dans la douleur. Marcher, pas plus loin que le tour du quartier, et des questions parfois insultantes quand je rentrais. Tristesse.
 
Puis seule... impossible de marcher, je ne sais pas pourquoi. L'idée de prendre la voiture pour aller marcher m'étais insupportable, insurmontable. Pendant presque trois ans encore. Et puis il y a eu le GEM être ensemble, et la marche interGEM... puis mon adhésion à Sport pour tous et les marches du lundi et du jeudi matin, quand je pouvais, quand la météo le permettait.

Et le confinement. Marcher. Une heure par jour, à 1km maximum.
Puis un été de sédentarité.

Finalement, il y a quelques semaines, j'ai pris mes bâtons et je me suis lancée. Parfois dans la souffrance, au début avec l'objectif principal de perdre du poids...


 
Aujourd'hui, ce matin... j'ai marché pour marcher. Parce que j'en avais besoin, un besoin viscéral, comme un appétit, une gourmandise. Je me suis engouffrée dans ma marche, dans les bois humides, sous les gouttes tombant des arbres, entre ces grands chênes encore chargés de fruits que le vent ébrouait, dans la bruine et les averses, entre les brins d'herbe et la gadoue, et j'ai été remplie de bonheur.

Marcher. Marcher dans la nature. Auprès ou au milieu des arbres.
Me ressourcer. Me recentrer. Laisser ce chant monter en moi, ces notes de gorge fredonnées au hasard, comme des notes me raccordant avec moi même, me ré accordant, comme un instrument détraqué. Un pas après l'autre, bruit des feuilles qui murmurent, cris du gravier sous mes chaussures, charme des glands qui tombent encore et des cyclamens sauvages qui ponctuent mon cheminement.

Marcher dans la nature. J'adore les bois, tout près, là...
Marcher là, sous la pluie, libre de pleurer si j'en ressens le besoin, sensation de liberté de marcher sous la pluie, alors que les autres n'osent pas sortir.

Je m'étais perdue, toutes ces années.
Merci à Maud, qui m'a fait rencontrer Magali, laquelle m'a fait rencontrer la marche nordique. Merci à Gilles, qui m'a aidée à m'équiper, merci à mes amis d'aujourd'hui et à ma vie.

Je dois marcher, en toutes saisons, par tous les temps, parce que c'est vital.
J'en ai pleuré de joie, ce matin, la pluie avalant mon sel, l'entraînant loin de mon imperméable rouge.
Un écureuil m'a regardé avancer, un long moment, avant de grimper dans un arbre, et je me sentais vivante.

dimanche 6 janvier 2019

Renouvellement dans la continuité

Ces derniers temps, je vais mieux.

En grande partie grâce à une grande volonté d'aller de l'avant et une certaine résilience par rapport à mes expériences passées.

Par ailleurs je m'investis peu à peu dans la participation, de plus en plus active ces temps derniers, à la vie d'un GEM (Groupe d'Entraide Mutuelle). J'en ai parlé en septembre et en reparlerais dans un autre billet.
Globalement je commence à prendre des repères nouveaux dans ma vie, gages d'une certaine stabilité.

Cependant, après une période sans aucun traitement médicamenteux (ni anti-dépresseur ni anxiolytique), j'ai bien du me rendre à l'évidence que je n'y arrive pas.

C'est ainsi que j'ai tenté de reprendre un traitement anti-dépresseur à visée anxiolytique, d'abord du Seroplex (que j'avais déjà pris entre 2011 et 2015, avant de connaître un changement au profit du Deroxat en 2015)... Mais j'avais connue une importante reprise de poids, et donc arrêté... Malgré tout, j'ai du me rendre à l'évidence : sans aucun traitement, j'ai du mal à tenir la route. Alors j'ai demandé à mon médecin traitant de me prescrire du Stresam (Etifoxine), et très vite après, mon psychiatre a introduit de l'Effexor (Venlafaxine). Je prend donc une très faible dose de celui-ci (37,5mg/jour), ce qui a assez brièvement (quelques mois) suffit à modérer mon anxiété et la déprime associée...

J'ai senti une amélioration dès le début avec un très faible dose, c'est à dire 37,5mg/jour.

Mais également des effets secondaires non négligeables, dont une augmentation importante de la fréquence des mictions, en particulier la nuit.

Lorsque j'ai augmenté les doses à 70mg/jour, je me suis mise à me réveiller en moyenne trois fois la nuit pour aller faire uriner, alors même que je ne voyais pas de différence importante au niveau de l'anxiété, alors j'ai fais le choix de revenir à 37,5mg/jour.

La fréquence des mictions a diminué. Mais ça n'est pas revenu vraiment à la normale.
Sachant que la "normale" est à peu près de cinq mictions par jour environ, alors que j'en ai dix à douze par période de vingt-quatre heures. Aïe.

Au début, je me suis dis que ça irait quand même.
Après tout, dans la journée je gère mes activités à peu près librement, et la nuit, bah je me rendors assez facilement.

Malheureusement j'ai commencé à avoir une inflammation de la vessie, à cause de ces très (trop) fréquentes mictions.

Je fais également un peu (plus) d'hypotension orthostatique, ce qui est un effet secondaire assez commun de la Venlafaxine.

Seulement ce n'est pas tout.

Ces temps ci je suis plus sensible émotionnellement parlant : je pleure facilement et je suis très fatiguée.
L'Effexor me cause des effets secondaires qui altèrent ma qualité de vie alors même qu'il ne me rend pas le service attendu : l'anxiété a changé de forme mais reste majeure.

Depuis peu, je présente une somatisation "nouvelle", que j'ai d'abord mis sur le compte de la vilaine rhinopharyngite que j'ai traînée tout le mois de décembre. En effet j'ai la très désagréable sensation d'avoir quelque chose de coincé dans la gorge (vous savez, la fameuse "boule dans la gorge"). J'avale sans cesse et essaie de me débarrasser de cette sensation, sans succès. Le rhume est passé, mais pas ça. Et pour cause : rien à voir avec ce rhume, en fin de compte.

La sensation de bolus (ou "globe hystérique") est une somatisation assez classique de l'anxiété, et pas du tout liée aux affections respiratoires. Or le fait est qu'aucun médicament (antidouleur ou autre) ne me soulage, tandis que quelques exercices de relaxation atténuent nettement le symptôme.

2019 commence...

Mon anxiété reste chronique, avec de nouveaux moyens d'expression.

Le renouvellement dans la continuité, en quelque sorte.

J'en suis attristée, mais je préfère ne pas m'attarder là-dessus, et aller de l'avant.

Globalement ma vie s'est améliorée ces dernières années.

Je me comprends mieux et offre la possibilité à mon entourage de mieux me comprendre également, je continue de tâtonner avec l'aide de mes médecins dans la prise en charge de mes troubles anxieux, et il n'y a pas de miracle en la matière. J'aimerais bien, mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Peu à peu, j'avance.


lundi 3 septembre 2018

Comme l'indique mon ami Google, c'est la rentrée... 
Oui, bon à priori, comme j'ai 36 ans et qu'aux dernières nouvelles, je ne m'inscris (toujours pas) en BTS Économie Sociale et Familiale, je ne suis pas tellement concernée.😐

Sauf qu'avec l'année scolaire, il y a toute une ribambelle de structures qui se remettent également en activité (alors qu'elles sont en sourdine durant les vacances scolaires). Or, pour réussir à intégrer la formation en alternance dispensée à Cherves-Richemont, je dois impérativement faire baisser mon niveau d'anxiété et améliorer mes performances sociales.
Je me suis donné deux ans pour y arriver.

Autrement dit, je dois fréquenter plus de monde et diversifier mes activités. 😃

Pour commencer, j'ai enfin pris contact avec un Groupe d'Entraide Mutuelle (GEM) et pris mon adhésion. Pour résumer, les GEM sont des associations à but non lucratif, constituant un espace d'accueil et d'échanges, de rencontres, d'amitié et de convivialité ouvert sur la ville, aux personnes en souffrance psychique ou psychologique. Elles peuvent s'y retrouver, s'entraider, organiser des activités visant au développement de chacun, pour dépasser les handicaps. Ce n'est jamais un lieu de soins mais vraiment d'accompagnement vers le mieux être et le mieux vivre ensemble.
L'objectif des GEM est donc d'aider les personnes à rompre l'isolemenr et le sentiment de solitude, et à restaurer des liens sociaux. Ces personnes vont ainsi pouvoir reprendre confiance en elles et créer des liens d'amitié et d'entraide tout en bénéficiant d'un soutien moral et en acquiérant une meilleure autonomie, jusqu'à éventuellement pouvoir prendre des initiatives au sein du groupe.
C'est cet objectif final que je vise : être bénéficiaire/bénévole.

Je suis d'ors et déjà adhérente d'un GEM, depuis mardi dernier, et l’ambiance qui y règne me plait beaucoup.

D'ailleurs les bénévoles s'occupent également de l'association Resonnance, qui appartient au Réseau d’Échanges Réciproques de Savoirs et de Créations Collectives (RERS), qui sont des groupes d’Éducation Populaire..

En dehors de ces deux structures, je cherche également à commencer des activités de relaxation, dont la sophrologie et la méditation de pleine conscience...