mercredi 25 janvier 2012

Mon corps...

Machine aimée et détestée.
Enveloppe ordinaire de femme, avec des formes bien placées, dont j'ai appris à reconnaître qu'elles doivent évoluer dans le temps... Perdu le 38 uniforme de mes 18ans, aujourd'hui seul le torse y est encore conforme, les hanches touchant au 40/42. Peu importe, j'aime mes formes et les assume pleinement. Ce n'est pas contre ce corps là que je me  révolte, que je m'insurge.

C'est contre l'autre, celui au dedans. Les rouages, les fluides.

La machine, celle qui tousse, qui grince, qui se grippe.

Douleurs, tremblements, démangeaisons, eczéma, coliques quotidiennes, et une chimie déréglée qui donne une humeur en dents de scie, en montagnes russes, avec loopings intégrés.

Horreur. Ce corps que certains me disent "trop écouter", alors que d'autres me disent "ne pas assez écouter" (sans compter ceux qui me disent les deux, en alternance, en fonction de mon discours, de mon respect de leurs consignes...).

Le ventre en miettes, plusieurs fois par jour, je n'en peux plus, ça m'épuise. Chaque fois la même urgence, la même délivrance, la même souffrance. Épuisant. Et déprimant : avant cela ne m'arrivait qu'en situation de stress, d'angoisse (quand je sortais de chez moi, que j'allais à la fac, que j'allais à un rendez-vous...), mais aujourd'hui, c'est devenu chronique... et s'y ajoutent les coliques purement nerveuses des situations anxiogènes.

Le corps qui trompette sa souffrance, son état de tension, j'ai toujours connu. Les douleurs nerveuses dans les jambes quand j'étais à la primaire, la vessie qui me lâchait lâchement... Puis des douleurs, encore et encore, des tremblements, des saignements de nez nerveux, des cystites encore et encore et encore, sans parler de mes troubles d'hyperphagie boulimique me conduisant aux vomissements, à la nausée... mais aussi des troubles du goût, longtemps, et encore un peu aujourd'hui...
Et tous ces maux...
Pourtant j'ai les mots pour le dire, ce mal être que j'ai au profond de moi.
Reste à mettre en place les outils pour me libérer du mal être, puis me réapproprier la machine, le corps tordu par des années d'angoisse généralisée.

J'ai peur, j'ai mal, je suis épuisée.

Mes troubles sont la preuve que, malgré mon impression actuelle que "je vais plutôt bien", et bien ça ne va pas, justement. Tout fout le camp, en fait.

Il serait temps de mettre en œuvre les grands travaux.


4 commentaires:

  1. Est-ce toi sur la photo ?
    Ton intérieur est tout aussi charmant que ton extérieur ;-)
    χtuc

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  2. J'avais cru te reconnaître...
    χtuc

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  3. C'est la première fois que je viens sur ton blog, j'ai lu ta description à droite, ainsi que ce billet et j'ai l'impression que l'on souffre du même mal. Et je sais ô combien ça peut être handicapant pour les études, c'est assez terrible à vivre et extrêmement épuisant. Je ne m'étendrais pour le moment, pas plus que ça sur le sujet, mais je te souhaite énormément de courage :-)

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Un petit mot, ça fait toujours plaisir...
Mais comme je n'aime ni les machines ni les trolls, je modère tout de même un peu ^^