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samedi 13 mai 2023

Fatigue, envie de rien et autres maux ordinaires

Il est 9h20 et le ciel est quasi dégagé, le soleil est radieux.
Je me sens épuisée. Vide. Je n'ai envie de rien.
Déjà plusieurs semaines que cet état me poursuit au quotidien.
C'est difficile.
J'ai peu d'envies et pour être claire, la plupart de ces envies, c'est dormir, manger des choses grasses et sucrées et... quoi?
C'est dur.

Mon psychiatre a accepté que j'augmente la paroxétine à hauteur de 50mg/48h.
Mais il m'a surtout proposé d'introduire un thymorégulateur, car la dysthymie y est plus sensible.
On verra ça.

En attendant, je me traîne, quand je ne pleure pas pour un oui ou pour un non.

mardi 4 avril 2017

Panique ordinaire...

Il fait beau aujourd'hui, le printemps est là.
Je suis fatiguée.

Je suis souvent fatiguée en ce moment.
J'essaie d'être plus active, ou plutôt de changer d'activités, de cesser de procrastiner, mais si je dois être honnête, j'ai tendance surtout tendance à essayer de tenir le rythme de quelqu'un d'autre que moi.

Parce que j'ai envie d'être avec lui et parce que je suis épuisée d'être moi.

Sauf que je commence à craindre d'y perdre plutôt que d'y gagner.
Au lieu de gagner en confiance en moi, de réussir à surmonter les choses, je me sens rongée intérieurement et j'ai l'impression de perdre une énergie conséquente, dont je ne dispose plus quand j'en ai besoin pour ma "vraie" vie. Sauf que je ne veux pas d'une vie seule et solitaire, recluse à l'écart des choses et des gens.

Ces derniers temps j'ai vraiment peur de perdre pied, je me demande si le "jeu en vaut la chandelle".

En grande partie parce que je ne peux pas m'empêcher de me demander sans arrêt si ce que je fais est "bien", si je ne commet pas des bourdes, si mon comportement est adéquat, si je ne risque pas de déranger ou de blesser émotionnellement les autres.
Du coup je suis épuisée, et donc déprimée, et je le laisse voir plus que je ne le voudrais, alors je m'en veux, parce que je me dis que ça doit être épuisant pour les autres de me voir dans des états pareils...

Je suis allée à une consultation chez un allergologue hier après-midi.
Je suis idiote, je suis sous Lorandatine (Clarytine) depuis des mois, j'aurais du savoir qu'on ne pourrait pas me faire un basique test cutané.
Je n'ai pas prévu que je serais en état de stress intense ni que le médecin me poserait des tas de questions sous mon type de literie et que d'autres interrogations viendraient bourdonner dans mon esprit pendant qu'il remplirait ses formulaires. Est-ce que j'ai déjà fait de l’eczéma? Non, je ne crois pas. De l'urticaire? Au sens médical, je ne sais pas. Il se trouve que j'ai des rougeurs de contact et que je ne peux pas marcher pieds nus dans une pièce donnée chez moi, sinon j'ai les pieds qui virent au rouge. J'ai une hypersensibilité cutanée, est-ce que je fais de l'urticaire, je n'en sais rien. Je n'en sais rien de rien!

Pourquoi ai-je voulu cette consultation chez un allergologue? Pourquoi n'ai-je pas gardé le courrier de mon médecin, pour le rendez-vous chez un autre médecin allergologue, pneumologue celui là, chez qui j'ai rendez-vous début aout? Après tout c'est surtout ma tendance à faire de l'asthme qui m'inquiétait...

Je suis sortie de là avec des examens à faire en laboratoire. Au retour je suis passée devant le labo sans m'arrêter. Je ne me suis pas arrêtée faire mes courses, je suis montée directement chez moi, je me suis déshabillée et je me suis couchée. Il était 17 heure.
J'avais très envie de pleurer, mais sans pouvoir. Je me suis enroulée dans les draps, bien serrée et j'ai dormi pendant trois heures. À 20h15 mon alarme "As tu mangé" s'est déclenchée sur mon téléphone...
Je me suis forcée à sortir du lit.

Il faut boire, manger, prendre mon anxiolytique (qui me semble être un bien maigre rempart contre l'anxiété ces temps ci)...
"Troubles de l’interaction et de la relation" et "troubles du comportement en lien avec défaut de la théorie de l'esprit".

Je reste admirative devant les personnes pour qui les choses semblent aller de soi dans la vie.
Les personnes ordinaires et celles qui le sont moins, mais pour qui la vie n'est pas une zone de guerre permanente.

Les choses à faire, les sorties, ça ne semble pas leur demander d'énergie particulière à accomplir. Pour elles, ce ne sont que des choses ordinaires et banales.
Elles n'ont pas besoin de plans établis pour ne pas perdre pied.

Pourquoi n'ai-je pas su dire plus tôt à mes parents que je ne les comprenais pas, eux, les gens, les autres, ma sœur, la vie, les relations avec les autres, la façon dont ça marche? Je me torture sans fin avec ça. Une partie de moi se dit que si ça avait été le cas, j'aurais été prise en charge de manière plus adaptée, plus tôt, et que ça se passerait mieux pour moi aujourd'hui.

Il n'y a aucun moyen de le savoir.

D'autant qu'à une époque j'ai réussi à me "laisser vivre", mais je ne sais pas ce que j'ai fais de cette fille là.

Même quand un incident ou un événement malheureux se produit, la plupart des adultes savent comment réagir.
Moi je ne sais même pas réagir face à ces personnes.

Je réalise que le fait de souffrir de "troubles de l’interaction et de la relation" fait que j'ai peur des relations humaines. Peu d'amis ou de connaissances. Souvent elles restent superficielles et s'éteignent très vite et je comprend facilement pourquoi : isolée, j'aimerais "tout savoir" des personnes avec qui j'échange, et me conduis avec elles comme si elles étaient dans le même type d'attente. Je dis trop de choses de moi, me confie trop aisément, peut être dans l'attente immature que les autres en fasse autant.
Sauf que la plupart des personnes ne fonctionnent bien entendu pas du tout comme ça, et je dois sembler envahissante et intrusive, et fini donc par les écarter de moi.

J'ai besoin de connaître les gens pour les "cerner" et savoir comment je dois réagir dans une situation donnée face à ces personnes. Sauf que, elles, ne souhaitent généralement pas disposer du même type d'informations me concernant.

Et même, quand je connais les gens, il y a des circonstances qui font que je suis totalement perdue pour comprendre ce que ressentent les autres et les attentes qu'ils peuvent avoir de moi.

Là il s'agit du fameux "trouble du comportement en lien avec un défaut de la théorie de l'esprit"...
Ma capacité à comprendre les intentions, les attentes et les besoins des autres est limitée.
Je suis capable de comprendre bien des choses sur les autres, mais en général je ne comprend pas ce que veulent mes amis, ce dont ils ont besoin, ce qui leur convient spécifiquement. Mes amis, ma famille, mon entourage, les gens qui m'entourent globalement. À quoi pensent les autres? Je ne sais pas et je n'ose pas poser la question, qui me semble indécente, voire honteuse, s'il s'agit de "que ressens tu" ou pire, "qu'est ce que je pourrais faire pour t'aider, pour te plaire, pour correspondre à ton schéma de pensée actuelle et ne pas te contrarier"... Oui, c'est indécent. Et totalement artificiel, en contradiction avec la spontanéité humaine, je crois.

Je souffre beaucoup de l'incompréhension mutuelle.
Contrairement à ce que je semble montrer de moi sur ce blog, dans la vraie vie, je n'aime pas m'étendre sur mes problèmes et mes difficultés, mais c'est la seule solution viable que j'ai trouvé pour ne pas être accusée d'être insensible par les autres.

C'est très douloureux de se se voir obligé de dire à un proche qu'on est complètement perdu face à ce qui éprouve, parce qu'on ne comprend pas ce dont il s'agit, et qu'en conséquence on ne sait pas comment réagir face à cette situation... J'en suis honteuse et j'ai tendance à prendre la fuite plutôt que d'avoir à affronter ce genre de choses.

Devoir gérer des situations pareilles, ça m'est arrivé avec ma sœur, avec ma mère et avec de très nombreuses personnes au fil du temps.
Plus je suis attachée émotionnellement à une personne et plus c'est dur à vivre.

J'ai l'impression de me mettre en avant si je cherche à savoir ce que les personnes ressentent et ce qui pourrait les soulager de leur peine, alors je me retrouve prise au piège des suppositions, souvent fausses. Distorsions cognitives... Je trouve ça cruel pour tout le monde...
Je ne veux pas que les autres pensent que je suis insensible, ou que je me moque d'eux. Par extension, j'ai peur qu'ils me rejettent, m'abandonnent, et je suis encore plus paniquée à l'idée de ne pas les comprendre correctement.

C'est vraiment pénible à vivre d'être comme ça.

Dans de nombreux cas, j'aimerais avoir un protocole à respecter, mais les humains diffèrent les uns des autres, et ça rend la gestion des choses plutôt compliquée. Et terriblement éreintante.

Surtout quand j’interagis avec des personnes qui sont peu expansives quant à leurs émotions et leurs besoins.

Comment je vais faire, comment je peux avancer?
Parfois la seule solution que je trouve, c'est de tout débrancher.
De me précipiter dans le lit et de dormir.
M'abandonner à un lâcher prise total.

dimanche 5 février 2017

Je ne mourrais pas ce soir.

Quelle est la dose létale de prazépam ?
Pour information, c'est l'anxiolytique que je prend tous les jours, trois fois par jour.

Je suppose que si j'avalais les 80 comprimés de 10 mg des deux boites pleines qui sont dans ma cuisine, et que j'arrosais tout ça avec un alcool qui titre 49°, je pourrais m'allonger une dernière fois dans mon lit et m'endormir pour toujours...

À quoi bon cette vie, après tout ?

Je ne cherche pas à faire carrière, je ne veux pas d'enfants et je ne souhaite pas vivre en couple cohabitant. Je n'ai pas "d'ambitions" dans la vie, si ce n'est de moins souffrir et d'avoir une vie "ordinaire".
Ces temps ci, je n'atteins pas franchement mes objectifs en matière de réduction de la souffrance psychique.

J'ai souffert physiquement et mentalement toute ma vie et je n'ai pas encore 35 ans.
Les personnes qui sont atteintes de maladies chroniques savent ce qu'est la souffrance physique, jour après jour, année après année. J'ai toujours éprouvé des douleurs diffuses ou localisées, mais il n'y a pratiquement jamais eut de raisons médicales à ces douleurs "fonctionnelles". J'ai fini par apprendre à ne plus en parler, puis à les ignorer. Il est rare que j'ai mal nul part, mais ça fait partie de ma vie et les gens, y compris mes proches ne veulent généralement pas savoir.
Et bien sûr il y a la souffrance psychique, la douleur émotionnelle, qui souvent n'a même pas de cause clairement définie. Mais j'ai appris à faire avec. L'expérience m'a appris que les antidépresseurs n'y changent pas vraiment grand chose, me concernant. J'ai essayé, pendant cinq ans, mais ça n'a pas changé ma vie.

Pour le reste, j'aime mes parents, ma sœur, mon neveu et ma nièce, la grand mère qui me reste, et un homme.
Je l'aime très sincèrement et tendrement, bien que parfois je souffre de mal le connaître (notre relation est récente, c'est normal qu'il en soit ainsi).

Cependant, malgré mon attachement pour les personnes que j'aime et le respect que j'ai pour l'attachement qu'elles ont elles-mêmes pour moi, par moment je m'interroge sérieusement sur le sens de ma persévérance à continuer d'avancer dans la vie. Une partie de moi ne peut pas donner de sens rationnel à cette attitude. J'ai parfois la sensation de simplement survivre, rien de plus, de continuer "pour les autres", mais pas pour moi.

Je me lève le matin mais ma vie n'a pas de sens.
Je ne sers à rien, ou à bien peu de choses.
Je ne suis pas utile aux autres, et je représente même un coût non négligeable pour la collectivité, du fait de mes troubles psychiques, qui eux mêmes me causent des problèmes de santé, qui ont un coût également.

Je n'aime pas ma vie.

En tout cas la plus grande partie de ce qui la constitue.

Pourtant j'ai toujours envie d'essayer. De vivre.

J'ai envie de changer, de travailler, me rendre utile, aller mieux, moins souffrir, voir les enfants de ma sœur grandir et passer de bons moments avec tous les gens que j'aime.

Trois comprimés de prazépam par jour, c'est déjà bien assez.

 ...

Hier j'ai vidé une bouteille de Johnny Walker dans mon évier.
À la base je voulais boire.
Pas me saouler.
Juste avoir la tête qui tourne un peu...

J'ai bu en secret à une époque.
Des alcools forts.
Ce qu'il y avait dans le buffet du salon, chez mon mari...
Chez mon mari, ça a jamais été chez moi, ni chez nous. Même maintenant qu'il est mort.
J'ai commencé à consommer de l'alcool pour les sensations de délivrance que ça me procurait en 2013 ou 2014 environ.
J'aimais cette sensation d'anesthésie. Je voulais planer.
Je n'ai jamais été dépendante, mais je fuyais la douleur. Les douleurs.

Après... pendant un certain nombre de mois, je n'a plus bu du tout.
Puis ce whisky . Du "Sky" comme il disait, le poète...
J'ai pas vu le ciel.
J'ai vu des dizaines et des dizaines de bouteilles se vider, pendant 15 mois.
C'est pas moi qui les vidais. Même si j'ai à nouveau bu en cachette, quand même, au bout d'un certain temps. Délivrance, anesthésie, planer...

Hier j'ai failli mélanger CoDoliprane et whisky.
Codéine et alcool, je ne crois pas que ça fasse bon ménage.
Johnny a été marcher dans le siphon de mon évier.
Toute la bouteille.
Quelque part, je me suis débarrassée d'une histoire ancienne, en faisant ça.

T'as pas l'air dans ton assiette, Johnny...
Les antalgiques, je vais essayer de m'en tenir éloignée.
Pourtant j'ai mal. Mais j'ai toujours eu mal quelque part, de toute façon, que ce soit à un genou, à une épaule, la mâchoire, la vessie, le ventre, un orteil, à l'intérieur des orbites, à une arcade sourcilière, au cuir chevelu, à des côtes, à un talon (oui, j'ai mal à tous ces endroits, là, tout de suite, à des degrés divers, pas fort, mais c'est tout le temps comme ça, ou presque...).

Je vais prendre sagement mon oméprasol (réducteur d'acidité gastrique, j'ai des ulcères), rien d'autre, me coucher et essayer de dormir.

Demain je serais moins déprimée et j'irais chez mon médecin généraliste (une bronchite qui ne guérit pas, une suscpicion d'allergie aux acariens et besoin de faire confirmer mon allergie à l'ibuprofène)...

Ensuite, j'irais me défouler à la salle de sport.
J'aimerais bien aller à la bibliothèque, aussi.
En 2010, j'ai laissé pas mal de lectures en suspens à la bibliothèque centrale... Il faudra que je pense à prendre un justificatif de domicile à mon nom de jeune fille avec moi : hors de question que je garde ma carte avec mon nom d'épouse.

Mardi, je vois ma psychiatre.
J'en ai vraiment besoin, je crois.
Va falloir que je fasse une liste de ce qui tourne pas rond en ce moment...

dimanche 20 novembre 2016

Souvenirs "rémanents"

Dans de divers domaines sensoriels, j'ai des rémanences.
Une rémanence est la persistance d'un état après la disparition de sa cause.
Au niveau de la vue ou de l'ouïe, ce sont des classiques pour moi.
Parfois ça se manifeste au niveau des autres sens, comme l'odorat ou le toucher.

Parfois c'est agréable, d'autres fois, c'est très douloureux.

Les souvenirs rémanents sont une chose complexe à gérer.
C'est comme revivre un événement d'un instant "t" dans une période "x".

Parfois l'expérience est agréable, comme manger un très bon gâteau, sentir son odeur, sa texture en bouche, son gout... D'autres fois, c'est traumatisant.

La résurgence d'émotions dans des conditions données peut être très douloureuse, parce que justement ma mémoire (qui me semble parfois pourtant défaillante) retient le moindre détail de certaines situations. Généralement les situations extrêmes de bonheur-plaisir ou de douleur-souffrance.

Ce soir je marchais sur le "Chemin des falaises" (rien de bien dangereux, par ici).
Je me sentais bien, je retrouvais un paysage familier qui me rappelait mon enfance.
Et puis il s'est mit à tomber une pluie fine et piquante... et les choses ont basculé.

J'avais 34 ans et j'en avais 13.
Je marchais dans la lande du chemin des carrières et je marchais aussi à Paris.

Voyage scolaire.

J'allais bien plus mal que je ne le laissais paraître, à l'époque.
Je m’efforçais de ne rien laisser voir, à personne, sauf quand ça devenait insoutenable.
Dans ces cas là, j'explosais.

L'attentat de la station Saint-Michel était tout récent, et notre classe circulait à pieds dans Paris.

Dans le froid humide et venteux de cet hiver là, sous le crachin, je suivais le troupeau de ma classe, avec une sorte de mépris pour mes condisciples de notre classe "sciences et arts", qui faisaient la moue devant les activités proposées aux scolaires par la Cité des Sciences de la Vilette (que je connaissais bien, moi, pour fréquenter les lieux régulièrement avec mes parents) et qui critiquaient sans vergogne les œuvres de Picasso ou autres artistes...

Dans le crachin permanent qui nous fouettait le visage, je regardais mes pieds, mes lunettes enfoncées sur les yeux, mon bonnet noir tombant sur la moitié des verres, permettant de cacher mes yeux rougis par le malaise profond que j'éprouvais alors. Un mélange de haine de moi et des autres, de colère, de rancune contre ceux qui ne me voyaient pas (alors que je me cachais sans cesse d'eux)... bref, un bonnet noir qui dissimulait mes yeux toujours humides de cette forme si nocive de désespoir qu'est celui de se sentir si différente, sans en comprendre la raison.

Chaque fois que nous passions sur un pont, je louchais vers la Seine. Je savais que dans l'eau froide du fleuve, mes vêtements se gorgeraient rapidement d'eau, que je coulerais... que l'eau froide m'engourdirait, m'endormirait, et que ça aurait pu être fini une fois pour toute.

J'avais si mal.
Je me sentais si "anormale", à tellement de points de vue...

Mais aussi mal que je me sois sentie, quelle qu'ait été ma douleur mentale de me sentir si différente sans en comprendre la raison... chaque fois que j'imaginais mettre fin à mon calvaire intérieur, je pensais avec un désespoir encore plus grand à la peine que je provoquerais immanquablement chez ma sœur si je venais à me tuer.
L'idée de la déchirure que je risquais de créer en elle m'étouffait, me faisait suffoquer, et je m'interdisais de bondir par dessus le parapet et de me jeter à l'eau.

Je pensais à tout ça, à chaque pont, et je pleurais en évitant de cligner des yeux, pour faire sécher mes larmes dans le vent, avant qu'elles ne coulent et me trahissent.
...

C'était il y a longtemps, mais les souvenirs rémanents ont pour moi cette particularité de ressembler à s'y méprendre à un vécu réel et instantané. Ce ne sont pas des hallucinations, je ne confond pas ce qui est et ce qui a été, mais c'est comme si j'avais soudain une connexion en direct avec ce qui s'est produit à un moment particulier.

Il y a parfois des éléments déclencheurs.
Ce soir je marchais seule dans un endroit que j'aime beaucoup...
Mais j'avais des lunettes de soleil sur les yeux (j'ai aujourd'hui 12/10èmes à chaque œil, les lunettes me "cachent" à présent de la luminosité et du vent), j'avais un bonnet noir sur les cheveux et le ciel s'est mit à m'asperger d'un petit crachin sans importance, dans le vent de novembre.
En outre je déteste les dimanches.
Il n'en a pas fallut davantage.

Je me suis prit une foule de souvenirs dans la tête, dans le corps, dans l'âme.
Un peu comme si une chose invisible, froide, cruelle et dure me traversait et me rouait de coups...
Un fantôme, un vestige du passé.

J'ai tournés les talons, comme si je pouvais fuir, mais mon désir de mourir, celui qui me tenait au tripes cet hiver là, à Paris, en voyage scolaire, le bonnet enfoncé sur les yeux au dessus de mes lunettes "de repos", celles qui cachaient mes larmes et ma détresse, il était enfoncé en moi comme un poinçon.

J'ai marché aussi vite que j'ai pu vers chez moi, en essayant de ne pas sombrer dans la crise d'angoisse, ou pire la crise de panique.

Mon téléphone annonçait l'arrivée de sms dans ma poche et je serrais les poings et les dents, rêvant d'arriver dans le hall de mon immeuble, de regarder le chronomètre du téléphone (ma montre est en panne) et d'oublier.

À dire vrai ça a été un peu plus compliqué que ça, mais ça va mieux, à présent.
J'ai marché 1h04 et j'aurais mieux fait de prendre ma cape de pluie.

J'aime ma sœur et j'aime toute ma famille, tous mes amis et j'aime aussi la VIE.💓💖

Et présentement, j'aime aussi les galettes de son d'avoine à la banane...😋

samedi 29 octobre 2016

Malade...

Pas la grosse forme.
Je suis même franchement malade et épuisée.
Le médecin m'a demandé de me reposer pendant 8 jours.
Avec 6 jours d'antibiotiques dans les pattes, à compter d'aujourd'hui...

Hors de question de commencer le Taekwondo cette semaine, ça attendra à mardi prochain.
 
Pas question non plus d'avoir d'activités trop physiques.
 
Faut pas non plus oublier que j'ai perdu 15 kilos en deux mois, juste parce que je n'avais plus faim...
 
J'ai trop tiré sur la corde, ces temps-ci.