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vendredi 11 août 2017

Idées noires, auto-dévalorisation etc

"Je sais que vous m'aimez, mais moi je ne m'aime pas"

Le genre de tirade qu'on pourrais écrire avant de mettre fin à ses jours. Sauf que me concernant, je me mettrais au passé tant qu'à faire ("moi je ne m'aimais pas"). Ce ressenti que j'ai parfois, personne n'en est responsable ou coupable. Ni mes parents, ni ma sœur, ni mes amis.
L'abîme de mon désespoir a des sources diffuses, dont entre autre mon sentiment d'incapacité, d'incompétence et d'inutilité.
J'ai souvent eu envie de fuir, de disparaître, de mourir. Fuir. Disparaître. Ou mourir.
Pour certains fuir et ou disparaître sont synonymes de suicide, mais me concernant, j'ai vraiment songé à fuir ailleurs (j'ai évoqué, il y a longtemps, mon désir d'être cloîtrée).

Disparaître, ça se rapporte plus à la fugue des adultes en pleine possession de leurs capacités intellectuelles... les "disparus volontaires", comme on les appelle.

Mourir...

Mourir, je ne crois pas que je sois capable de mettre fin à mes jours, parce que j'espère toujours que ça ira mieux.

Autant j'ai examiné la théorie sous bien des angles dans mon esprit, autant la mise en pratique ne me semble pas pertinente face à mes problèmes.

Malgré tout je traverse parfois des moments de grand doute et de profonde panique, au cours desquels je perd pied. Dans ces cas là, je me couche, me réfugiant sur les couvertures, sous la couette, dans un cocon au sein duquel je grelotte, aux prises avec un hiver intérieur dévastateur et je me recroqueville en position fœtale. Je pleure pendant des heures et mon esprit part en roue libre sur la théorie "fuir, disparaître, mourir". Des scenarii s'assemblent et me torturent et, d'une certaine façon, je me complais dans cette forme d'autopunition. Je pleure tout ce que je peux, j'appelle à l'aide en sachant que personne ne viendra. Parfois la visualisation des situations devient tellement réaliste que j'étouffe et demande à ce qu'on me tue.

Dans ces moments, je ne suis pas délirante, je ne perd pas le contact avec la réalité, je sais où je suis et je sais que je ne vais pas mourir. J'imagine seulement la réaction d'intervenants face à une telle demande: en toute logique, ça serait l'hospitalisation, les drogues. La chose serait encore "mieux" si j'étais loin de chez moi, sans papiers d'identité, à l'autre bout de la France, ailleurs en Europe...
Dans l'élaboration de ce "plan de fuite", j'imagine que si je partais, je laisserais des chèques en blanc à l'ordre de la copropriété, pour que les choses continuent d'être payées...

Alors, loin de toute complaisance, je me dis que mon esprit est malade d'imaginer de telles choses, et je pleure de plus belle. J'ai de la haine pour cette personne que je ne suis pas, ou que je suis. Cette personne tordue qui semble aimer se déchirer l'intellect avec des idées si sombres.

Une partie de moi aime ces moments là, sans que je comprenne pourquoi : je me rend encore plus malheureuse que je ne le suis, comme si je cherchais à atteindre le fond, tout en sachant que je 'y arriverais pas.

Dans ces moments je suis seule et je m’apitoie sur moi même, ce qui me fait horreur.
Mais en même temps je relâche des tensions immenses, dont le poids deviendrait sinon intolérable et je n'ai pas encore trouvé de technique vraiment efficace pour y faire face en sérénité.

Honnêtement, je pense que c'est une stratégie de détournement des tensions parmi les pires qui puissent exister. Avec l'hyperphagie compulsive.

Le fait est que les deux vont très souvent ensemble, me concernant.
Heureusement, je maîtrise désormais mes compulsions de grattage et ne risque plus de m'arracher la peau lors de mes moments de détresse.

Je voudrais trouver des solutions plus adaptées.
Et arrêter de mettre les autres en souffrance.

Parce que quand je suis comme ça, pour peu qu'on cherche à me joindre, plus que jamais, je fonctionne sans aucun filtre social, et au lieu de mentir et prétendre que tout va bien, j'expose compulsivement tout mon mal-être, en particulier aux gens que j'aime. Je déteste faire ça, les torturer.


Je crois que c'est pour moi l'aspect le plus dérangeant de la chose.

dimanche 5 février 2017

Je ne mourrais pas ce soir.

Quelle est la dose létale de prazépam ?
Pour information, c'est l'anxiolytique que je prend tous les jours, trois fois par jour.

Je suppose que si j'avalais les 80 comprimés de 10 mg des deux boites pleines qui sont dans ma cuisine, et que j'arrosais tout ça avec un alcool qui titre 49°, je pourrais m'allonger une dernière fois dans mon lit et m'endormir pour toujours...

À quoi bon cette vie, après tout ?

Je ne cherche pas à faire carrière, je ne veux pas d'enfants et je ne souhaite pas vivre en couple cohabitant. Je n'ai pas "d'ambitions" dans la vie, si ce n'est de moins souffrir et d'avoir une vie "ordinaire".
Ces temps ci, je n'atteins pas franchement mes objectifs en matière de réduction de la souffrance psychique.

J'ai souffert physiquement et mentalement toute ma vie et je n'ai pas encore 35 ans.
Les personnes qui sont atteintes de maladies chroniques savent ce qu'est la souffrance physique, jour après jour, année après année. J'ai toujours éprouvé des douleurs diffuses ou localisées, mais il n'y a pratiquement jamais eut de raisons médicales à ces douleurs "fonctionnelles". J'ai fini par apprendre à ne plus en parler, puis à les ignorer. Il est rare que j'ai mal nul part, mais ça fait partie de ma vie et les gens, y compris mes proches ne veulent généralement pas savoir.
Et bien sûr il y a la souffrance psychique, la douleur émotionnelle, qui souvent n'a même pas de cause clairement définie. Mais j'ai appris à faire avec. L'expérience m'a appris que les antidépresseurs n'y changent pas vraiment grand chose, me concernant. J'ai essayé, pendant cinq ans, mais ça n'a pas changé ma vie.

Pour le reste, j'aime mes parents, ma sœur, mon neveu et ma nièce, la grand mère qui me reste, et un homme.
Je l'aime très sincèrement et tendrement, bien que parfois je souffre de mal le connaître (notre relation est récente, c'est normal qu'il en soit ainsi).

Cependant, malgré mon attachement pour les personnes que j'aime et le respect que j'ai pour l'attachement qu'elles ont elles-mêmes pour moi, par moment je m'interroge sérieusement sur le sens de ma persévérance à continuer d'avancer dans la vie. Une partie de moi ne peut pas donner de sens rationnel à cette attitude. J'ai parfois la sensation de simplement survivre, rien de plus, de continuer "pour les autres", mais pas pour moi.

Je me lève le matin mais ma vie n'a pas de sens.
Je ne sers à rien, ou à bien peu de choses.
Je ne suis pas utile aux autres, et je représente même un coût non négligeable pour la collectivité, du fait de mes troubles psychiques, qui eux mêmes me causent des problèmes de santé, qui ont un coût également.

Je n'aime pas ma vie.

En tout cas la plus grande partie de ce qui la constitue.

Pourtant j'ai toujours envie d'essayer. De vivre.

J'ai envie de changer, de travailler, me rendre utile, aller mieux, moins souffrir, voir les enfants de ma sœur grandir et passer de bons moments avec tous les gens que j'aime.

Trois comprimés de prazépam par jour, c'est déjà bien assez.

 ...

Hier j'ai vidé une bouteille de Johnny Walker dans mon évier.
À la base je voulais boire.
Pas me saouler.
Juste avoir la tête qui tourne un peu...

J'ai bu en secret à une époque.
Des alcools forts.
Ce qu'il y avait dans le buffet du salon, chez mon mari...
Chez mon mari, ça a jamais été chez moi, ni chez nous. Même maintenant qu'il est mort.
J'ai commencé à consommer de l'alcool pour les sensations de délivrance que ça me procurait en 2013 ou 2014 environ.
J'aimais cette sensation d'anesthésie. Je voulais planer.
Je n'ai jamais été dépendante, mais je fuyais la douleur. Les douleurs.

Après... pendant un certain nombre de mois, je n'a plus bu du tout.
Puis ce whisky . Du "Sky" comme il disait, le poète...
J'ai pas vu le ciel.
J'ai vu des dizaines et des dizaines de bouteilles se vider, pendant 15 mois.
C'est pas moi qui les vidais. Même si j'ai à nouveau bu en cachette, quand même, au bout d'un certain temps. Délivrance, anesthésie, planer...

Hier j'ai failli mélanger CoDoliprane et whisky.
Codéine et alcool, je ne crois pas que ça fasse bon ménage.
Johnny a été marcher dans le siphon de mon évier.
Toute la bouteille.
Quelque part, je me suis débarrassée d'une histoire ancienne, en faisant ça.

T'as pas l'air dans ton assiette, Johnny...
Les antalgiques, je vais essayer de m'en tenir éloignée.
Pourtant j'ai mal. Mais j'ai toujours eu mal quelque part, de toute façon, que ce soit à un genou, à une épaule, la mâchoire, la vessie, le ventre, un orteil, à l'intérieur des orbites, à une arcade sourcilière, au cuir chevelu, à des côtes, à un talon (oui, j'ai mal à tous ces endroits, là, tout de suite, à des degrés divers, pas fort, mais c'est tout le temps comme ça, ou presque...).

Je vais prendre sagement mon oméprasol (réducteur d'acidité gastrique, j'ai des ulcères), rien d'autre, me coucher et essayer de dormir.

Demain je serais moins déprimée et j'irais chez mon médecin généraliste (une bronchite qui ne guérit pas, une suscpicion d'allergie aux acariens et besoin de faire confirmer mon allergie à l'ibuprofène)...

Ensuite, j'irais me défouler à la salle de sport.
J'aimerais bien aller à la bibliothèque, aussi.
En 2010, j'ai laissé pas mal de lectures en suspens à la bibliothèque centrale... Il faudra que je pense à prendre un justificatif de domicile à mon nom de jeune fille avec moi : hors de question que je garde ma carte avec mon nom d'épouse.

Mardi, je vois ma psychiatre.
J'en ai vraiment besoin, je crois.
Va falloir que je fasse une liste de ce qui tourne pas rond en ce moment...

dimanche 20 novembre 2016

Souvenirs "rémanents"

Dans de divers domaines sensoriels, j'ai des rémanences.
Une rémanence est la persistance d'un état après la disparition de sa cause.
Au niveau de la vue ou de l'ouïe, ce sont des classiques pour moi.
Parfois ça se manifeste au niveau des autres sens, comme l'odorat ou le toucher.

Parfois c'est agréable, d'autres fois, c'est très douloureux.

Les souvenirs rémanents sont une chose complexe à gérer.
C'est comme revivre un événement d'un instant "t" dans une période "x".

Parfois l'expérience est agréable, comme manger un très bon gâteau, sentir son odeur, sa texture en bouche, son gout... D'autres fois, c'est traumatisant.

La résurgence d'émotions dans des conditions données peut être très douloureuse, parce que justement ma mémoire (qui me semble parfois pourtant défaillante) retient le moindre détail de certaines situations. Généralement les situations extrêmes de bonheur-plaisir ou de douleur-souffrance.

Ce soir je marchais sur le "Chemin des falaises" (rien de bien dangereux, par ici).
Je me sentais bien, je retrouvais un paysage familier qui me rappelait mon enfance.
Et puis il s'est mit à tomber une pluie fine et piquante... et les choses ont basculé.

J'avais 34 ans et j'en avais 13.
Je marchais dans la lande du chemin des carrières et je marchais aussi à Paris.

Voyage scolaire.

J'allais bien plus mal que je ne le laissais paraître, à l'époque.
Je m’efforçais de ne rien laisser voir, à personne, sauf quand ça devenait insoutenable.
Dans ces cas là, j'explosais.

L'attentat de la station Saint-Michel était tout récent, et notre classe circulait à pieds dans Paris.

Dans le froid humide et venteux de cet hiver là, sous le crachin, je suivais le troupeau de ma classe, avec une sorte de mépris pour mes condisciples de notre classe "sciences et arts", qui faisaient la moue devant les activités proposées aux scolaires par la Cité des Sciences de la Vilette (que je connaissais bien, moi, pour fréquenter les lieux régulièrement avec mes parents) et qui critiquaient sans vergogne les œuvres de Picasso ou autres artistes...

Dans le crachin permanent qui nous fouettait le visage, je regardais mes pieds, mes lunettes enfoncées sur les yeux, mon bonnet noir tombant sur la moitié des verres, permettant de cacher mes yeux rougis par le malaise profond que j'éprouvais alors. Un mélange de haine de moi et des autres, de colère, de rancune contre ceux qui ne me voyaient pas (alors que je me cachais sans cesse d'eux)... bref, un bonnet noir qui dissimulait mes yeux toujours humides de cette forme si nocive de désespoir qu'est celui de se sentir si différente, sans en comprendre la raison.

Chaque fois que nous passions sur un pont, je louchais vers la Seine. Je savais que dans l'eau froide du fleuve, mes vêtements se gorgeraient rapidement d'eau, que je coulerais... que l'eau froide m'engourdirait, m'endormirait, et que ça aurait pu être fini une fois pour toute.

J'avais si mal.
Je me sentais si "anormale", à tellement de points de vue...

Mais aussi mal que je me sois sentie, quelle qu'ait été ma douleur mentale de me sentir si différente sans en comprendre la raison... chaque fois que j'imaginais mettre fin à mon calvaire intérieur, je pensais avec un désespoir encore plus grand à la peine que je provoquerais immanquablement chez ma sœur si je venais à me tuer.
L'idée de la déchirure que je risquais de créer en elle m'étouffait, me faisait suffoquer, et je m'interdisais de bondir par dessus le parapet et de me jeter à l'eau.

Je pensais à tout ça, à chaque pont, et je pleurais en évitant de cligner des yeux, pour faire sécher mes larmes dans le vent, avant qu'elles ne coulent et me trahissent.
...

C'était il y a longtemps, mais les souvenirs rémanents ont pour moi cette particularité de ressembler à s'y méprendre à un vécu réel et instantané. Ce ne sont pas des hallucinations, je ne confond pas ce qui est et ce qui a été, mais c'est comme si j'avais soudain une connexion en direct avec ce qui s'est produit à un moment particulier.

Il y a parfois des éléments déclencheurs.
Ce soir je marchais seule dans un endroit que j'aime beaucoup...
Mais j'avais des lunettes de soleil sur les yeux (j'ai aujourd'hui 12/10èmes à chaque œil, les lunettes me "cachent" à présent de la luminosité et du vent), j'avais un bonnet noir sur les cheveux et le ciel s'est mit à m'asperger d'un petit crachin sans importance, dans le vent de novembre.
En outre je déteste les dimanches.
Il n'en a pas fallut davantage.

Je me suis prit une foule de souvenirs dans la tête, dans le corps, dans l'âme.
Un peu comme si une chose invisible, froide, cruelle et dure me traversait et me rouait de coups...
Un fantôme, un vestige du passé.

J'ai tournés les talons, comme si je pouvais fuir, mais mon désir de mourir, celui qui me tenait au tripes cet hiver là, à Paris, en voyage scolaire, le bonnet enfoncé sur les yeux au dessus de mes lunettes "de repos", celles qui cachaient mes larmes et ma détresse, il était enfoncé en moi comme un poinçon.

J'ai marché aussi vite que j'ai pu vers chez moi, en essayant de ne pas sombrer dans la crise d'angoisse, ou pire la crise de panique.

Mon téléphone annonçait l'arrivée de sms dans ma poche et je serrais les poings et les dents, rêvant d'arriver dans le hall de mon immeuble, de regarder le chronomètre du téléphone (ma montre est en panne) et d'oublier.

À dire vrai ça a été un peu plus compliqué que ça, mais ça va mieux, à présent.
J'ai marché 1h04 et j'aurais mieux fait de prendre ma cape de pluie.

J'aime ma sœur et j'aime toute ma famille, tous mes amis et j'aime aussi la VIE.💓💖

Et présentement, j'aime aussi les galettes de son d'avoine à la banane...😋

vendredi 13 mai 2016

Impuissante...

Je suis une grande procrastinatrice : Je repousse sans cesse à plus tard ce que je pourrais faire là tout de suite.
Par trouille d'avoir à affronter les choses (genre le tri dans mes affaires, une conversation téléphonique, un changement dans mes habitudes, un risque de déception...).

J'ai horreur d'être comme ça.
C'est épuisant nerveusement, chronophage et très mauvais pour mon estime de moi même.
Je culpabilise énormément.

J'ai horreur aussi de moi quand je me montre intolérante face à la procrastination des autres.

Surtout les gens que j'aime.
Lorsque je tiens à quelqu'un et que cette personne repousse telle ou telles choses (plus ou moins urgentes), je me sens coupable de ne pas l'aider à faire les choses, tout en ne voulant pas empiéter sur son intimité, ses responsabilité, son amour-propre, et que sais-je encore...

La procrastination est une excellente manière pour se mettre dans le pétrin.
C'est pourquoi je voudrais aider.
Mais je ne sais pas par quel bout attraper les choses, et du coup je m'énerve et je déprime.
Je déprime de manière proportionnelle à l'attachement que j'ai pour la personne concernée.
Autrement dit, si j'aime vraiment beaucoup la personne en question, je vais me rendre tellement malade que je vais aboutir à des conclusions telles que "il faut que je mette fin à la relation", comme si c'était la solution "magique" pour échapper à la souffrance que m’occasionne les "manquements" de l'autre.
Ce n'est pas le cas bien sûr.
Arrêter de voir quelqu'un pour de mauvaises raison, c'est faire du mal à tout le monde pour des conneries.

Mieux vaut de loin discuter !!!

Sauf que quand la machine à cogiter est lancée, je ne peux plus l'arrêter.
Et je ne fais généralement pas les choses à moitié...
Chez moi les choses tendent à ressembler à du "tout ou rien".
Noir ou blanc.
Gaité ou déprime.
Forme "pétante" ou "déprime du 5ème sous sol".

J'ai un sentiment d'impuissance totale face aux autres, qui, par définition "ne sont pas moi".
Les autres sont imprévisibles et je déteste ça.
J'ai tendance à me projeter dans une théorie "logique" des actes des tiers.
Sauf que la logique des uns n'est pas celle des autres.
Oups.

Dans telle circonstance, il est logique de faire "ça", "ça", "ça"...
Moui...?
Mais non, en fait.
Et puis la logique, les besoins et les envies ne sont pas nécessairement accordés les uns aux autres...

Toujours est-il que, si je me sens légitime de me faire des reproches quant à ma tendance à ne pas faire ce que je voulais, ce que j'aurais du faire et ce qui était à faire, j'ai le sentiment opposé vis à vis des autres. Autrement dit, si les autres repoussent à plus tard tout un tas de choses, j'ai tendance à serrer des dents et faire comme si je considérais que je n'ai pas à m'en mêler et ni à montrer que je souffre de la situation... Après tout, ce qui arrive aux autres, ça "ne concerne qu'eux", non?
Non.
En fait, constater les conséquences de la procrastination des gens que j'aime, ça me fait souffrir énormément!!! Je voudrais m'en mêler (mais en craignant de m'emmêler), pour aider.
 
C'est comme si le fait d'avoir le sentiment de n'avoir aucune prise sur ma vie me donnait le besoin de voir que les autres, eux, s'en sortent mieux que moi.
J'aimerais tellement voir que lorsque je fais des efforts, ma famille, mes amis, mon entourage, en font de concert, et s'en sortent.

Me concernant, je ne travaille pas. Mon univers est restreint et je m'y perds malgré tout, je surnage difficilement...

Et je crise parce que mon chéri n'a pas les même rythmes de vie que moi, qu'il a de toutes autres responsabilités que moi et que je me sens impuissante et nulle lorsqu'il s'agit de lui donner un appui fiable.

Je suis fêlée, dedans.
J’entends par là que ça me fend le cœur.
Mon manque de confiance en moi fait que, lorsque je me sens dans cette impuissance à aider les autres, je culpabilise, même si les autres n'attendent rien de particulier de moi.

Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma douleur.
Je suis tellement épuisée.
J'en ai tellement assez de survivre dans un milieu que je ressens toujours hostile, étranger, incompréhensible.

J'ai mal.

Parfois j'ai envie de mettre fin à tout ça, définitivement.
Ensuite je me ressaisi.

C'est tellement dur.
Je n'arrive même pas à gérer ma vie...




mercredi 17 février 2016

Vivre avec les autres... Notice technique ?

Une fois de plus je nage en plein questionnement existentiel sur ma capacité à vivre "normalement" avec les autres (tout en sachant que la normalité n'existe pas).

Pour gagner (sans usurper) la confiance de quelqu'un à qui je tiens, je surnage dans un maelström de pensées qui me font perdre la tête et boire la tasse...
Comment dois-je être ?
Que dois-je faire ou ne pas faire ?
Que dois-je accepter ou non des tiers ?
Qu'est ce qui relève de la traîtrise ou pas ?
Qu'est ce qui est bien et ce qui ne l'est pas ?
Qu'est ce que j'ai le droit ou non de faire ?
Où est-ce que je peux aller?
Quand ?
Comment ?
Pourquoi ?
Combien de temps ?
Avec qui ?
etc.

Ce que je sais c'est que j'ai toujours aussi peur des autres et même des gens que j'aime énormément.
Surtout des gens que j'aime.

J'ai toujours peur que mes actes soient inadaptés.
Alors le plus connement du monde, encore et encore je reproduis le même schéma : je fais les choses quand les autres ne sont pas là, comme si ça pouvait m'éviter d'être jugée.

Il y a des exemples tristement stupides, comme ma mère qui me disait que je n'avais pas étendu le linge... remarque derrière laquelle je me trouvais paralysée, parce que je n'avais pas vu qu'il y avait du linge à étendre, que je l'aurais étendu volontiers si elle ne m'avait pas fait cette remarque, mais comme elle me l'avait fait, mon cerveau malade en déduisait que si j'étendais le linge dans la foulée, elle pourrait imaginer que je ne l'aurais pas fais sinon, présumant à posteriori d'une intention qui n'avait jamais existé (ne pas participer aux taches ménagères).

Je continue de reproduire des schémas sur la base de l'angoisse de présomption de jugement négatif des uns et des autres.

La plupart du temps, je suis complètement à coté de la plaque et en cherchant à me "préserver" d'un mauvais jugement, je fais n'importe quoi, le contraire de ce qu'il faudrait faire. Pire : je provoque par mes actes la suspicion et la méfiance.
Quelque chose que je pourrais faire sans problème (dans ma tête, une chose que j'aurais le "droit" de faire) en la présence d'une personne à qui je tiens, et dont la confiance m'importe énormément... je vais partir de la base que justement je n'ai pas "le droit" de la faire à ses yeux... donc je vais agir en cachette... cette personne va s'en rendre compte et se sentir trahie. Elle va me le dire, garder de la rancœur.

Je sais qu'elle a raison, que c'est ma faute.

Je prie pour qu'on m'explique, qu'on me donne une notice complète, que je puisse apprendre par cœur les "il faut /il ne faut pas". Je sais que c'est illusoire, que ça ne peut pas arriver.

Alors je pleure, je ravale mes larmes et je me dis fugacement qu'une vie entière à vivre comme ça, ce n'est pas une vie.

Ce matin j'ai pensé très fort à me mettre un sac sur la tête ou à foncer dans un mur après avoir détachée ma ceinture. Être taré ça vous donne la haine de vous même... Et parfois l'envie d'en finir une bonne fois pour toute, au lieu d'essayer de guérir.


mardi 11 août 2015

Euphorie délétère de l'alcool

J'ai commencé à boire avec l'arrivée de la maladie de mon (ex) mari [certes, nous ne sommes pas divorcés, mais l'esprit a ses lois que la Loi ne peut connaître].

À l'heure où j'écris ces lignes, je suis en état d'ébriété. Pas pour gourmandise pour l'alcool (Whisky et liqueur de citron) mais par gourmandise pour cet état planant où me met la substance. J'ai fais ça avant ma séparation, plus d'une fois, avec du Gin, du Rhum, du Whisky à la crème de cassis, avec du rhum blanc et du sirop de sucre, pour que l'effet soit immédiat.
Je cherche à planer, ni plus, ni moins.
Je suis une droguée et bien que sous l'emprise de l'alcool, je pleure.
Je sais que je suis une loque de 80 kilos.
L'alcool me rend gaie, habituellement. Je plane, tout disparait, la souffrance, la tristesse, le poids de tout, moi y comprit.
Mais je ne peux pas, je ne peux plus continuer comme ça.
J'ai déjà promis que je ne me tailladerais plus...
J'ai déjà promis que je ne me gratterais plus jusqu'au sang...
Il me reste à promettre de ne plus m'enivrer en cachette, que ce soit à la codéine ou à l'alcool.

Je ne suis pas alcoolo-dépendante. Pas "alcoolique" cliniquement. Pas besoin de sevrage, pas de risque de delirium tremens et autres symptômes de sevrage. Dur de renoncer, certes, d'accepter de ne plus me faire planer comme ça.*
Au secours!!!
Je me noie.
Dans un verre de Sky, après avoir longtemps hésité, ce matin,  au rayon des alcools titrant à plus de 40°...l y a à peine une heure, en réussissant à ne rien acheter, sauf de quoi combler ma compulsion alimentaire. Desserts glacés danbs de jolis verres. Pas de place au congélo, connasse!!!

Mon Ange Gardien ne sait pas du tout dans quelle merde il s'est engagé et j'aimerais l'épargner, mais je ne peux plus.
Pas de secrets.
C'est la première fois que je me met la tête à l'envers depuis que je suis ici, chez lui.
Je me déteste. Je suis une merde, sans volonté, sans r&sistancve, sans barrières. J'ai le sentiment d’abuser de sa gentillesse. J'ai le sentiment de défier la confiance qu'on m’accorde ici bas. Je ne suis qu'une loque qui sait faire bonne figure. J'ai mal partout comme si on me déchiquetait de l'intérieur,. Mais c'est moi qui me déchiquète, parce que sous mon désir de vivre ke voudrais mouroir, ^pour toujours, pour jamais, pour cesser d'être inutile au monde et en, disparaitre une fois pour toutes.

IUn seul verre, un, seul, et au lieu de planer, je tombe, je tombe, sans réyussir à voir l'écran, sans voir vraiment mes doigts courir sur le clavier.


Impossible de faire les courses sans dépenser au moins 75 euros de ma poches ces temps ci. Je me détruit. Et quand je n'en ai plus assez, c'est mon ex mari qui paie. trop. Demande de tutelle sans motif? Vraiment? Je bousille tout ce qui m'entoure.

Un ami qui ferait mieux de me foutre à la porte. Je serais mieux à Breuty, chez les dingues.

Veux plus de ma famille, veux plus de personne, veux être shootée au Théralène et dormir jusqu'à la fin des temps de merde. Veux être irresponsable, déresponsabilisée, sombrer.

Je veux un nouveau shoot d'alcool, je veux de la codéine, quitte à dormir, je veux oublier le lisier qui me pleut dessus depuis que j'ai deux ans. Trente années de merde liquide qui coule dans mes veines. Je veux me noyer dans ma douche, alors que je n’arrive toujours pas à me laver tous les jours, tous ces fouitus jours!!! Je veux crever sous une douche er jeveux vivre et oublier. Je veux renaître vierge de tout, de mes drames, de mes angoisses, des tortures, des peurs.

Un seul putain de verre.
Un seul!!!

Deux putains de verres glacés
Il aura au moins les verres


Le soleil dans le jardin et la pluie sur mon visage

Saloperie de vie de merde

jeudi 16 octobre 2014

Trou noir

Il y a des jours comme ça où je voudrais disparaître. En finir. Mourir.
Qu'est ce qu'elle a à m'offrir, cette vie, à part des souffrances et des peurs?
Comment puis-je me défendre, m'évader, esquiver cette douleur, ce néant, ce trou noir qui m'aspire vers lui, dévore mes émotions, me rend paranoïaque?
Qu'y puis-je. Qu'y pourrais-je jamais?
Chaque fois que je crois échapper à mes émotions déviantes, je me retrouve enlisée un peu plus.

Assise sur le carrelage dans le couloir.
Recroquevillée dans un coin du couloir.
Recroquevillée une heure sur le carrelage du couloir, en chien de fusil.
Incapable de bouger, de penser.
Mourir, mourir, mourir. L'obsession d'en finir.
Une heure qui passe.
Le bruit des voisins en dessous.
Peut être même des instants de sommeil, une joue sur le carreau.
Une heure recroquevillée sur le carrelage, à vouloir en finir, ne plus vivre.

Mais vouloir vivre, vivre.
Incapable de lâcher cette saleté de vie.
Pas seulement pour moi.

Pour lui.
Je ne peux pas l'abandonner.
Et puis pour moi parce que je ne veux pas mourir.
Je veux vivre.

Mais des fois il y a cette émotion qui me terrasse, qui tue temporairement toutes les autres, les musèle, les annihile, leur passe la camisole, les piétine, et il reste de moi cette loque étalée par terre, parfois enfermée dans un placard, repliée le plus possible, enfermée pour disparaître, et à ces moments là, je veux vraiment mourir.

C'est la guerre en moi. Je veux mourir, disparaître, arrêter de vivre et en finir. Je veux vivre, mais j'ai tellement, tellement peur de vivre que je suis terrassée par la peur de vivre, de devoir vivre, de devoir affronter la vie.

J'ai le vertige au bord du trou noir, mais je ne tomberais pas.
Je m'accroche, je veux m'accrocher.
Même si des fois je veux lâcher.

Quoi dire, quand j'arrive à me relever, les jambes tremblantes, prise de nausées, quand je reviens vers mon mari? Que lui répondre quand il demande où j'étais...?
C'est inimaginable, pour la plupart des gens, je pense.