vendredi 13 mai 2016

Impuissante...

Je suis une grande procrastinatrice : Je repousse sans cesse à plus tard ce que je pourrais faire là tout de suite.
Par trouille d'avoir à affronter les choses (genre le tri dans mes affaires, une conversation téléphonique, un changement dans mes habitudes, un risque de déception...).

J'ai horreur d'être comme ça.
C'est épuisant nerveusement, chronophage et très mauvais pour mon estime de moi même.
Je culpabilise énormément.

J'ai horreur aussi de moi quand je me montre intolérante face à la procrastination des autres.

Surtout les gens que j'aime.
Lorsque je tiens à quelqu'un et que cette personne repousse telle ou telles choses (plus ou moins urgentes), je me sens coupable de ne pas l'aider à faire les choses, tout en ne voulant pas empiéter sur son intimité, ses responsabilité, son amour-propre, et que sais-je encore...

La procrastination est une excellente manière pour se mettre dans le pétrin.
C'est pourquoi je voudrais aider.
Mais je ne sais pas par quel bout attraper les choses, et du coup je m'énerve et je déprime.
Je déprime de manière proportionnelle à l'attachement que j'ai pour la personne concernée.
Autrement dit, si j'aime vraiment beaucoup la personne en question, je vais me rendre tellement malade que je vais aboutir à des conclusions telles que "il faut que je mette fin à la relation", comme si c'était la solution "magique" pour échapper à la souffrance que m’occasionne les "manquements" de l'autre.
Ce n'est pas le cas bien sûr.
Arrêter de voir quelqu'un pour de mauvaises raison, c'est faire du mal à tout le monde pour des conneries.

Mieux vaut de loin discuter !!!

Sauf que quand la machine à cogiter est lancée, je ne peux plus l'arrêter.
Et je ne fais généralement pas les choses à moitié...
Chez moi les choses tendent à ressembler à du "tout ou rien".
Noir ou blanc.
Gaité ou déprime.
Forme "pétante" ou "déprime du 5ème sous sol".

J'ai un sentiment d'impuissance totale face aux autres, qui, par définition "ne sont pas moi".
Les autres sont imprévisibles et je déteste ça.
J'ai tendance à me projeter dans une théorie "logique" des actes des tiers.
Sauf que la logique des uns n'est pas celle des autres.
Oups.

Dans telle circonstance, il est logique de faire "ça", "ça", "ça"...
Moui...?
Mais non, en fait.
Et puis la logique, les besoins et les envies ne sont pas nécessairement accordés les uns aux autres...

Toujours est-il que, si je me sens légitime de me faire des reproches quant à ma tendance à ne pas faire ce que je voulais, ce que j'aurais du faire et ce qui était à faire, j'ai le sentiment opposé vis à vis des autres. Autrement dit, si les autres repoussent à plus tard tout un tas de choses, j'ai tendance à serrer des dents et faire comme si je considérais que je n'ai pas à m'en mêler et ni à montrer que je souffre de la situation... Après tout, ce qui arrive aux autres, ça "ne concerne qu'eux", non?
Non.
En fait, constater les conséquences de la procrastination des gens que j'aime, ça me fait souffrir énormément!!! Je voudrais m'en mêler (mais en craignant de m'emmêler), pour aider.
 
C'est comme si le fait d'avoir le sentiment de n'avoir aucune prise sur ma vie me donnait le besoin de voir que les autres, eux, s'en sortent mieux que moi.
J'aimerais tellement voir que lorsque je fais des efforts, ma famille, mes amis, mon entourage, en font de concert, et s'en sortent.

Me concernant, je ne travaille pas. Mon univers est restreint et je m'y perds malgré tout, je surnage difficilement...

Et je crise parce que mon chéri n'a pas les même rythmes de vie que moi, qu'il a de toutes autres responsabilités que moi et que je me sens impuissante et nulle lorsqu'il s'agit de lui donner un appui fiable.

Je suis fêlée, dedans.
J’entends par là que ça me fend le cœur.
Mon manque de confiance en moi fait que, lorsque je me sens dans cette impuissance à aider les autres, je culpabilise, même si les autres n'attendent rien de particulier de moi.

Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma douleur.
Je suis tellement épuisée.
J'en ai tellement assez de survivre dans un milieu que je ressens toujours hostile, étranger, incompréhensible.

J'ai mal.

Parfois j'ai envie de mettre fin à tout ça, définitivement.
Ensuite je me ressaisi.

C'est tellement dur.
Je n'arrive même pas à gérer ma vie...




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