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mardi 4 octobre 2016

Clinique, la sortie

Bon, je sors jeudi 06 octobre 2016 et je suis très contente.
J'ai pas mal lu, fait énoooooormément de sport, écrit pas mal et maintenant, j'ai envie de faire des tas de trucs, style Taekwondo.

Vivement jeudi.

vendredi 23 septembre 2016

Clinique, le retour

Ouais, y'a des titres plus détonants que d'autres.
Retour à la case "clinique de santé mentale", donc.
Le précédent épisode datait du 10 mars 2015.

Bizarrement, hier, après 10 jours passés ici (je suis rentrée le 14 septembre), je commençais à me dire "mais qu'est ce que je fais là, en vrai?"

Cette après midi, après avoir passé deux heures recroquevillée dans mon lit, à me les geler grave en pyjama polaire, et à avoir mal dans tous les membres comme si on me broyait les os de l'intérieur, je ne me posais plus du tout la même question.

Je suis ici parce que le 18 aout ma sœur a déménagé à Bourges, que le 19 aout j'ai mis fin à une relation qui me faisais me sentir de plus en plus fragile, et que le 20 aout, mon mari est décédé.

Je suis là surtout parce que le 11 septembre au soir, j'ai sérieusement songé à avaler un flacon entier de Théralène (Aliménazine, pour les intimes, un médicament puissamment sédatif) et me mettre un sac sur la tête, histoire que les tempêtes qui ravagent mon esprit s'arrêtent une bonne fois pour toute... 

Mais finalement, l'idée d'avoir envisagé une telle absurdité m'a fait comprendre que j'avais vraiment besoin d'aide.

J'éprouve actuellement un immense vide et une peur de l'inconnu qui s'apparente à de la terreur.
Des tas de choses qui se sont passées ces trente dernières années se réveillent et je me les prend en plein dans la face. Ce qui n'a rien d'agréable, je vous assure.

Une chose est sûre et certaine :

Maintenant

Je veux être actrice de ma vie
Je ne veux plus me laisser paralyser par mes peurs
La peur ne doit pas sidérer
La peur doit faire avancer, progresser et s'améliorer

 

mardi 10 mars 2015

Clinique

Du 10 mars au 03 avril, je suis en clinique "de santé mentale".
Après?
Après je crois pas que je rentrerais "chez moi".
Pour l'instant c'est trop confus et mon "chez moi" me tire vers le bas.
Depuis longtemps.
Pour l'instant c'est la Villa Bleue.
Après on verra.

jeudi 26 février 2015

Demande d'hospitalisation

Depuis pas mal de temps ça va mal.
Je ne supporte plus la pression de la maladie de mon mari. Cela dégrade beaucoup mon équilibre.
Depuis le 18 février, mon mari est hospitalisé. Il en souffre, mais je continue de souffrir également, dans le doute de la suite qui sera donnée aux événements. Je ne peux plus prendre en charge Alain et sa famille (enfants, frères, sœurs...) agissent comme si tout reposait sur moi entièrement.

Le discours est simple: puisque Alain veut rester chez lui, il doit rester chez lui. "Il a l'argent". Et moi je compte pour du beurre. Malgré sa perte majeure d'autonomie, malgré le fait qu'il ait des troubles du comportement (antérieurs à sa maladie, bien dissimulés mais réellement aggravés par la DCB), je dois tout "prendre sur moi".

Je suis sa femme après tout.

Sauf que mon dos crie "STOP" (lombalgies, sciatique, et plus récemment, déplacements de vertèbres dorsales.
Sauf aussi que mon état psychique se dégrade... Ecorchures compulsives et scarifications.

Je suis une épouse à bout.

Hier j'ai reçues deux informations contradictoires à moins de deux heures d'intervalle.
La première, donnée vers 17h, m'annonçait la sortie d'hospitalisation de mon mari pour le lundi 2 mars, avec bénéfice d'une Hospitalisation à Domicile (HAD). Bon. Bien que je pense sincèrement que la place de mon mari ne soit pas entre nos murs de particuliers, mais dans un service où on s'occuperait vraiment de lui (ce n'est pas le cas à l'hôpital), je suis prête à essayer.
Sauf que vers 19h le service de neurologie m'a indiquée la sortie de mon mari le 2 mars, mais sans bénéfice d'une HAD, ce qui est totalement inacceptable pour moi.

Il est hors de question que je m'occupe de lui chercher des aides pour tout ce que je ne ferais plus. Comme il est hors de question d'avoir des étrangers sans arrêt chez nous!

Mon mari dit qu'il a les moyens financiers et que si je ne supporte pas la situation, je n'ai qu'à partir.

Sauf que ce n'est pas si simple. Je crève de trouille que le système ne lui convienne pas, qu'un des intervenants lâche l'affaire, soit incompétent ou que sais-je, et ça ne me tranquillise pas, un "bidouillage" entre le SSIAD (Services de Soins Infirmiers À Domicile) et le SAAD (Service d'Aide À Domicile), et un éventuel portage des repas.
En plus je serais toujours exposée à l'agressivité de mon mari en cas de contrariétés.

Mardi, j'avais rendez-vous avec ma bientôt ex médecin traitant.
Sur le conseil de mon psychologue du CMP, en absence pour cause de congés de ma psychiatre là bas, je devais voir mon médecin pour qu'elle demande mon admission à la Villa Bleue, une clinique psychiatrique où j'aurais pu faire un séjour de repos... et obliger mon mari a accepter une structure spécialisée, même temporairement.

En attendant une place dans ladite clinique, je devais être hospitalisée au CHS local.
Sauf que ce médecin n'a rien fait du tout.
Je reste dans ma merde.

Alors hier soir et une partie de la nuit, j'ai été prise de crises d'hyperphagie et de crises de grattage intenses. Pour la bouffe, ça va. Pour le grattage, j'ai plusieurs zones de forte abrasion très douloureuses, ce matin. Tout contact va être très pénible. Heureusement il me reste des bandes stériles extensibles pour limiter les frottements. Et des pansements.

En tout cas ce matin je vais essayer de voir le seul médecin en qui j'ai vraiment confiance dans la région d'Angoulême, même si elle n'est pas franchement "à coté". Mais au moins je pense pouvoir lui faire confiance. Elle a toujours été à mon écoute...

Sauf que c'est avec son interne, que j'ai rendez vous.
À 15h.

Alors je vais essayer de trouver une autre solution en attendant.

Et faire mon sac.

jeudi 20 novembre 2014

UAOCC Unité d'Accueil et d'Orientation, Centre de Crise

C'était le mardi 28 octobre.
Je n'allais pas bien.
Depuis plusieurs jours.
Envies de fuir la vie.
Détresse. Automutilations.

Je me suis arrachée la peau des premières phalanges, dans un frottement compulsif et incontrôlable des poings l'un contre l'autre. Des ampoules se sont formées et ont éclaté. Je ne sentais rien, je n'étais rien, j'étais absente, c'était la nuit, je ne dormais pas, j'essayais de me calmer, de me vider la tête devant un film. Mais pendant ce temps je me recroquevillais comme une crevette qui se dessèche hors de l'eau, à l'intérieur d'une carapace intacte.

J'ai été hospitalisée à l'UAOCC.
Pas longtemps : ça a duré quatre jours, jusqu'au vendredi.
J'ai traversé des phases un peu confuses, du mal à sortir de la chambre, des sentiments confus, négatifs, pas possible de continuer, mais je peux que continuer.

Je me suis brossées les dents, je me suis douchée.
J'ai mangé les oeufs mollets les plus dégueux de toute ma vie.
J'ai été pesée. Vingt kilos de trop. Aïe.

J'ai essayé de reprendre mes esprits, mais pas facile.
Finalement je suis sortie le vendredi 31 octobre.
Mon mari, qui avait été hospitalisé en neurologie pendant mon "absence" est sortit le samedi.

On s'est retrouvés.
Comme jamais.

Je suis prête.
Prête à le soutenir jusqu'au bout. Mais en prenant soin de moi aussi.
De l'exercice et du lien social.

GEM. Groupe d'Entraide Mutuelle. Ici "La petite auberge", à 5 minutes à pied.
J'y suis rentrée le 19 novembre pour la première fois.

Un an exactement après ma mise en arrêt maladie qui a mit un point final à mon job d'assistante de vie dans les Hautes-Pyrénées.

Voilà pour les nouvelles.