lundi 2 janvier 2023

Douloureuse solitude du dimanche

Voici des mois que je n'ai pas écris.
Du moins pas ici, sur les pages de ce blog.
Suis je seulement en train d'écrire ? Agrippée à mon téléphone, ce n'est pas dans mes habitudes que d'écrire sur cet outil.

Première soirée de janvier 2023. Je suis seule chez moi avec mon chat, semi allongée sur le canapé. Recroquevillée, plutôt.

J'ai éteint la télévision, coupé l'alimentation du décodeur. J'écoute le vent agiter les volets et les arbres à l'extérieur. Peut-être m'agite t'il également.
En tout cas, comme presque chaque dimanche soir, depuis des décennies, je me sens creuse, vide et déprimée. J'ai beau connaître l'aspect chronique du phénomène, il m'est toujours aussi pénible.
Davantage encore lorsque je "rempli" cette journée dominicale avec un déjeuner chez mes parents : le retour n'en est que plus difficile, plus douloureux. En fait je me sens terriblement seule et isolée.

Il me semble que mes rares amis brillent par leur absence à ces moments là.

Ces moments là.
Précisément, dans cette temporalité hebdomadaire, j'aimerais changer de peau... Devenir ce chat qui s'enroule autour de mes pieds, ou un quelconque animal de compagnie, justifié à rester auprès d'un humain pour satisfaire mon seul objectif d'être là, près de lui. Présente. Disponible à toute marque d'attention, d'affection, d'intérêt.

Suis-je en train de me comparer à un chien ? Peut être bien. Et alors? N'ai-je donc pas le droit de trouver du confort dans cette idée?

De manière consentante, consciente et réfléchie.

En 2015 j'ai fais une rencontre avec un homme qui m'a inspirée cette impulsion de m'allonger, me recroqueviller à ses pieds, sur le tapis du salon. Il s'était endormi à table. J'étais quant à moi telle un animal perdu. J'avais été humiliée et harcelée, on m'avait spoliée de mes droits, on s'était attribué le mérite de certaines de mes actions, on m'avait accusée de malversations, voire d'abus (dont j'étais au contraire la victime). Et j'ai eu besoin de ça. Mais P n'était pas même conscient de cette aspiration à la soumission, de mon besoin, de sa nature et de sa force. Pas plus qu'il n'avait conscience du caractère ancien de cette pulsion de vie...

Je n'en ai pas honte.
Cela contribue à mon épanouissement, ce type d'échange de pouvoir, du moment qu'il est librement consenti, équilibré, sain, sûr et parfaitement consensuel...

Ce dimanche soir, j'ai besoin de ce réconfort.
N'y ayant pas accès, j'écris...

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