Ces temps ci, c'est compliqué.
Cette souffrance, cette douleur quotidienne. Me lever, prendre mes médicaments et mes compléments alimentaires.Et puis quoi?
Aller à la salle se sport, les meilleurs jours.
Tourner en rond à l'intérieur de chez-moi, à l'intérieur de moi même, le reste du temps.
Espérer un évènement, un quelque chose, un changement, un progrès.
Rester dans ce nulle part, ce nul être, cette nulle vie.
Ne plus progresser, ne plus avancer. Espérer. Désespérer. Subir. Se punir, car la culpabilité est là, de sombrer peu à peu, de ne pas être capable de faire ce qu'il faut pour aller mieux, m'en sortir.
Plusieurs fois se relever, rebondir, remonter la pente, tomber et se relever.
À quoi bon? Pourquoi s'infliger ça?
Parce-que c'est intolérable de ne pas essayer.
Il y a cette solitude terrible, face à tout ça.
L'impression que je ne peux que faire souffrir mes proches. Je ne veux pas leur imposer mes détresses émotionnelles, faire d'eux des aidants. Mes parents, ma sœur.
J'ai honte de moi quand j'envoie des messages de détresse à mes aimés.
J'ai honte, tellement honte.
Je me demande ce qui est le pire: ma détresse ou ce sentiment de culpabilité de ne pas être "comme il faudrait", de me sentir incapable d'affronter la vie, le monde, de la même manière que les gens "ordinaires".
Je ne sais pas ce que je devrais faire ou être pour que ça marche. Pour que je me sente bien au quotidien. Pour faire les bons choix, pour maintenant et pour le long terme.
Il y a des personnes avec qui je me sens en confiance, pas seulement dans ma famille. Mais je ne me sens pas en droit de leur imposer mes doutes et angoisses, ni ce sentiment de honte.
Les changements en particulier sont des moments difficiles à vivre. Qu'il s'agisse de faire des choses nouvelles, de déménager, de faire livrer ou installer des choses, d'aller à de nouveaux endroits, de réaliser de nouvelles tâches...
Je désespère et pourtant je veux continuer, avancer, essayer, encore, toujours.
J'aimerais pouvoir demander de l'aide, mais je ne vois pas à qui.
J'ai déjà un psychiatre, une psychologue, de la famille, des amis, mais ça ne change rien au mal être profond que je ressens.
Je n'ai pas de médecin généraliste. En théorie, oui, mais cette femme manque d'empathie et ne semble pas souhaiter établir de relation humaine avec ses patients, du coup elle m'angoisse tellement que je refuse de la voir.
Peu importe.
Mes problèmes sont des serpents qui se mordent la queue. Je suis dépressive faute d'avoir une vie sociale et emotionnelle satisfaisante. Mais je ne peux pas développer ça sans une vie un tant soit peu active... Ce qui m'est très difficile à cause de mon état dépressif et de mes troubles anxieux.
J'ai peur de l'échec et de ne pas réussir à faire ce que je devrais. J'ai conscience de surestimer les normes à atteindre, principalement parce que je ne connais pas du tout le seuil "basique" des dites normes. Alors de peur de mal faire, de faire de travers, je ne fais rien. Ou tout du moins, j'ai du mal à agir en règle générale, dès que la situation est nouvelle ou inhabituelle.
Ces temps ci, je n'arrive pas à faire grand chose. Car aux troubles anxieux s'ajoute cette maudite dépression et je n'arrive même plus à prendre soin de moi, par moments.
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