mardi 29 mars 2011

Samedi 26 mars - Programme TV

Samedi soir, avant veille de déménagement.
Depuis déjà quelques jours, le sommeil est vaguement au rendez vous.
Endormissement tardif (deux heures minimum après l'extinction des feux).
Sommeil haché (je passe de longs moments bien éveillée dans le lit, m'efforçant de m'agiter le moins possible pour ne pas déranger mon mari).

Samedi soir, pas grand chose d'intéressant à la TV. Mais un besoin intense de me vider la tête, de ne plus penser, de ne pas laisser se lever une tempête envahissante, pleine d'idées angoissantes. Envie de ne plus penser aux cartons, au déménagement, de ne plus penser à l'emploi qu'il va falloir que je cherche, de ne pas penser au mariage de ma sœur, dans trois semaines, envie de ne pas ressasser mes angoisses, mes erreurs, mes peurs.

Samedi soir, pas grand chose à la TV, c'est Télérama qui le dit. Mon mari me dit de choisir.
La TV est dans la chambre (ce ne sera plus le cas après le déménagement). Il se tourne sous la couette et dors... enfin, je suppose qu'il reste attentif.

Zapping.

Eureka sur NT1. J'aime bien cette série un peu conne, même si parfois je suis gênée par le ridicule de certaines situations. Je baisse le son à la limite de l'audible, car j'ai déjà emballé le casque sans fil qui me permettait auparavant de choisir mon programme sans déranger mon mari. Après quelques minutes, j'ai la sensation que mon mari est agacé. Cela m'angoisse.
Je change de chaîne pour France2 et ses "Années bonheur".
Je n'accroche pas et change à nouveau de canal.
Comédie et un spectacle des Frères Taloche. Je manque m'étouffer de rire... "vérifiez que la pomme de terre est bien morte"... et vlan, un coup de maillet sur la pomme de terre (impossible à décrire, il faut voir le sketch). Mon mari se relève sur le coude, ne rit pas. Sérieux. Sévère?
Je le sens définitivement agacé.
Je change de chaine une dernière fois pour France2.

Je parle alors brièvement des Frères Taloche à mon mari. Il trouve ça débile, pas drôle.

Je me sens mal face à ce que je perçois de lui, de son agacement. Alors je fais le paillasson, abonde dans son sens... oui oui, c'est un peu con, tu as raison, mais j'aime bien... je nuance encore un peu en ajoutant que cependant cet humour est meilleur à petites doses, que regarder un spectacle tout entier, c'est lassant, pas si drôle que ça...

Est-ce bien ce qu'il fallait dire pour lui plaire? L'angoisse me noue la gorge.

La technique du paillasson, ou comment s'écraser devant l'autre, pour éviter toute forme de conflit ou de contradiction.

J'aime bien les Frères Taloche. C'est régressif et caricatural, très second degré. Mais si mon chéri dit qu'il aime pas, ben, c'est trèèès difficile pour moi de m'affirmer dans une position divergente.

***
Des années plus tard, je verrais bien que mon mari avait un comportement déplacé avec moi, me maintenant sous son emprise, me dénigrant régulièrement, me couvrant de reproches. Il était ainsi.

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