mercredi 11 juin 2025

Déjà presque l'été

Le temps passe.
J'écris beaucoup, mais plutôt sur Facebook.
Je me rend compte que je délaisse ce blog, qui m'aide pourtant à organiser mes pensées. Quand ça va mal, mais aussi quand ça va bien!
Je dois avouer que ces temps ci, le moral fluctue beaucoup.
Je m'adapte et j'essaie d'aller de l'avant.

La succession de feu mon mari n'est toujours pas réglée.
Fin aout cela fera 9 ans qu'il est décédé.

Je commence à envisager d'acheter un appartement plus grand que celui que je loue actuellement, où je me sens à l'étroit. Je n'y dispose que d'une pièce à vivre avec une micro cuisine ouverte et une chambre. Certes il y a une salle de bain avec baignoire, mais elle n'est pas conçue pour mon gabarit, ce qui fait que je ne me baigne pas... Toujours est-il que j'aurais vraiment besoin d'une pièce supplémentaire pour y travailler, écrire, créer: un bureau!

J'aurais bien besoin d'une aide ménagère, aussi.
Le rangement et l'entretien de mon intérieur restent problématiques pour moi. Voilà un aspect de la vie courante qui me pose sérieusement problème. Parce que ça génère des douleurs et de la fatigue à un niveau non négligeable (syndrome fibromyalgique). Mais aussi tout simplement parce que c'est très anxiogène. Ce problème me poursuit depuis l'enfance, engendrant de nombreux conflits intrafamiliaux: avec ma mère, avec la femme de ménage des mes parents, avec mon mari, et même avec un des fils de mon mari, qui en plus d'être "critique" était vraiment violent à ce sujet, n'hésitant pas sur la fin à se montrer insultant à ce sujet, comme si je faisais exprès de laisser le désordre tout envahir, et délaissais le ménage uniquement par flemme. La souffrance psychologique engendrée par le seul fait de ne pas réussir à m'en occuper se suffit bien en elle-même sans qu'on en rajoute une couche, merci bien.

C'est un problème.
Parmi d'autres.

Ma vie est complexifiée par mes troubles anxieux, mon atélophobie (peur de ne pas à être à la hauteur) et ma métathésiophobie (peur de la nouveauté, du changement, de l'inconnu).

Ma vie n'est pas un problème. J'aime la vie.
Je ne suis pas une personne malheureuse.
Ma vie est plutôt réussie, je trouve, même s'il me manque certaines choses.
Certains de mes besoins ne sont pas satisfaits, mais je peux y travailler.
Certains autres n'ont finalement pas de sens, car j'ai cru qu'il s'agissait des miens alors que c'étaient plus ceux que je voyais comme socialement indispensables. Or je n'ai pas à me fier à ce que la majorité des gens font: certaines chose ne me conviennent pas et ne me conviendront jamais, c'est ainsi et j'ai appris à l'accepter.

La diversité fait la beauté du monde.
Je m'aime bien comme je suis (sauf mon tour de taille).
Je ne me sens pas malheureuse.
L'optimisme et la curiosité sont mes moteurs.

Certes, je traverse certaines difficultés, mais j'ai toujours eu ce genre de soucis.
Peu importe.


lundi 27 janvier 2025

Sincérité

"Tu m'envoie des signaux contradictoires"...

Comment une petite conversation avec quelqu'un peut me perturber aussi profondément?!
Difficile d'expliquer la situation.
J'essaie...
J'ai du mal à accepter qu'on ne me CROIE PAS quand je parle de ce que JE ressens.
Comme si je m'amusais à enfumer les gens pour des motifs tordus.
La meilleure façon d'avoir des relations sincères et authentiques c'est de communiquer. Quel intérêt aurais-je à mentir quant à mes ressentis, envies, besoins, émotions...?
Si je dis quelque chose (affirmation positive ou négative) mais que quelqu'un perçoit le contraire dans mes actes, en dépit de la réitération de mon affirmation, peut-être sont-ce les conclusions tirées desdits actes par cette personne qui posent problème.
Je sais ce que je ressens.
Parfois, un petit détail dans le discours de l'autre en révèle beaucoup sur ce qu'il tient pour un fait, alors que c'est en réalité une croyance.
Une croyance terre-à-terre, c'est qu'il faut nécessairement être attiré par une personne pour partager des moments d'intimité sexuelle avec elle. Mais...
En fait on peut être attiré par un tiers qui est là aussi (méprise sur la cible) ou simplement avoir profondément et sincèrement envie de faire plaisir, en étant consentant, mais sans mettre des affects complexes en jeu. On peut avoir envie de profiter de l'instant présent, de partager un moment de célébration, de détente, de plaisir, contribuer à quelque chose d'inspirant.
Au delà de l'aspect sexuel, dans toutes sortes de circonstances, on peut côtoyer telle ou untel, et partager des choses, sans que pour autant on attribue aux uns ou aux autres des intentions ou des ressentis, ni même une absence de ressenti.
Je revendique volontiers d'être complexe dans mes fonctionnements.
Je ne suis en revanche pas quelqu'un de compliquée.
Pour peu qu'on ne cherche pas à interpréter mes comportements à travers le prisme d'intentions que je n'ai pas.

Ras les couettes des personnes qui pensent mieux savoir que moi ce que je ressens et quelles conclusions pouvoir tirer de ce que je fais ou ne fais pas. Alors oui, nous avons partagé des moments d'intimité, à plusieurs reprises. Mais toujours en présence de tiers.
Oui, je me suis parfois confiée intimement. Parce que j'avais confiance, parce que je suis comme ça. Mais non: tu ne m'attires pas et je n'ai aucun sentiment d'attachement du type de celui que tu m'attribue. Je te l'ai toujours dis, très clairement, que je n'ai pas cette attirance, ce regard, vis à vis de toi. Comment es-tu arrivée à mettre en doute ma sincérité au point de m'accuser de te mentir sur ce point? Je ne sais pas. Je ne vois qu'une seule explication: toi, tu t'es abstenue pendant toutes ces années où nous nous sommes côtoyées, d'être honnête sur tes propres ressentis et émotions. Très certainement, tu me désire. Je peux le comprendre. Mais je n'accepterais pas que tu remette en cause ma sincérité. C'est insupportable!

J'oublie parfois que la plupart des gens n'essaient pas de comprendre leurs propres schémas de pensée, et sont même très enclins à confondre émotions et faits. Ainsi le raisonnement émotionnel de certaines personnes peut entrer en opposition avec des informations factuelles répétées. Je connais de longue date le principe des biais cognitifs, par exemple.

Il s'agit de formes de pensée émotionnelle qui dévient de la pensée rationnelle. Certaines personnes les confondent avec de l'instinct, au détriment de la confiance en l'autre ou des données factuelles.
Ce comportement laisse alors la place à des jugements sur les tiers ou sur
les situations. Le biais de confirmation, en particulier, pousse certaines personnes à prendre des décisions qui sont moins laborieuses qu'un raisonnement analytique qui tiendrait compte de toutes les informations pertinentes.
On croit ou espère quelque chose et on perçoit des "signes" confirmant cette croyance, même s'il s'agit de coïncidences, de hasards, voire de signes adressés à des tiers.