mercredi 21 septembre 2011

Le rire, le ridicule et la honte...

Vous est il déjà arrivé de vous sentir mal en regardant ou en lisant? Pas parce que les scènes évoquées sont dures, mais parce qu'elles sont redoutablement... ridicules!
J'éprouve souvent ce genre de chose, et c'est très éprouvant. Je me sens vraiment mal à l'aise quand je dois affronter ce que je perçois comme une situation vraiment ridicule. J'en suis presque honteuse, humiliée... C'est très difficile à expliquer.
Je ne suis ainsi pas toujours capable d'apprécier des comédies. Certains épisodes de Desperate Housewives me plongent dans une sorte de détresse, parce que le degré de ridicule dépasse mon seuil de tolérance, et du coup, je ne m'amuse plus : c'est alors cette sorte de honte qui prend le dessus, et je me sens très mal.

Quelque part je vis ça comme un vrai handicap, parce que ça m'empêche parfois de me sentir bien avec les autres, d'apprécier une soirée.
Je me souviens, il y a des années de cela, ma mère avait regardé "La tour Montparnasse infernale", avec Eric&Ramzy. Moi, je n'avais pas pu... la plupart des scènes m’amenaient au bord de la nausée tellement je trouvais tout ça complètement ridicule. J'avais été déçue, car j'aurais aimé pouvoir partager ce moment avec ma mère, mais cette chose en moi, cette façon de juger les choses, les situations, tout, ça m'avait complètement coupée d'elle.

Comment expliquer cela aux autres, ce sentiment de s'humilier en riant d'une situation qu'on juge ridicule? Comment, en tout cas, le faire sans paraître "snob", "hautaine" ou je ne sais pas trop quoi d'autre. Genre "nous n'avons pas les mêmes valeurs", un peu dédaigneuse, bref complètement prétentieuse.

Pour moi, la réponse est simple, ça m'est quasi impossible.
Je n'y arrive pas.

D'ailleurs comment expliquer aux autres quelque chose que je comprends à peine, quelque chose qui me fait souffrir, qui n'est pas du tout du domaine du rationnel, mais, une fois de plus, de l'ordre de la distorsion cognitive.
"Si je rie de ça, je me moque et c'est mal" ou "si je rie de ça, qui est ridicule, je..." je quoi, d'ailleurs? Je ne sais pas trop... il y a quelque chose de mal implicitement qui se cache derrière ma réaction, mais je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus.

Rire parce que quelqu'un ne comprends pas quelque chose, par exemple, ça me paraît "déplacé", inapproprié.
Rire d'une situation "énôôôôrme", ce serait quelque part accepter l'énormité de la situation?

Il m'est en réalité très très difficile de rationnaliser tout ça.
Ce sont des réactions que j'ai, mais que je n'aime pas.
Je préfère les fuir, me cacher, plutôt que de laisser les autres les percevoir, et je préfère aussi souvent faire l'autruche et ne pas essayer de gratter tout ça.
Peut être par craindre d'aller au delà, de vaincre ces sortes d'inhibition, et que ce soit comme casser un tabou, quelque chose de sacré, me perdre, en quelque sorte.

Tout ça est absurde, n'est-ce-pas?
Pourtant, je n'arrive pas à lutter, ça revient toujours.

Faut vraiment que je sois maso, pour m'acharner à apprécier des séries comme Desperate, ou DrWho, ou d'autres plus ou moins farfelues (parfois je coupe le son, je sors de la pièce, je ferme les yeux, parce que je sature, j'ai cette honte qui me vient, et la seule façon de ne pas me laisser submerger, c'est cette fuite).

Même seule face à ma TV, parfois, je mets en place des évitements.
Dingue, non?

dimanche 4 septembre 2011

Le mystère des blogs fantômes...





Depuis que je suis installée dans une nouvelle région, je m'intéresse de près à mon prochain. Surtout celui avec qui je pourrais sympathiser via Internet. D'où mon inscription à On Va Sortir, par exemple. Mais aussi mon exploration des profils "blogger" identifiés comme étant localisés dans les Hautes-Pyrénées. Il y en a pas mal, dans les 150... Mais... En fait, pas plus d'une dizaine sont actifs... dont mes deux blogs... arf!

Ayant moi aussi créé des blogs "tests", à une époque, je n'en fini pas de m'étonner que les gens ne les suppriment pas. Alors il y a ces sortes d'îlots perdus dans le world wide web, qui flottent à la dérive, qui inscrivent leurs données dans des serveurs, et qui finalement survivent, encore et encore, des années après leur création, des fois sans aucun billet jamais publié, parfois après avoir bien vécu, mais s'étant éteints d'eux même...

Plouf! Disparition d'un blog, avec réapparition intermittente...

Je suppose que c'est la même chose pour tous les hébergeurs, il doit y avoir des centaines de milliers de blogs et de pages fantômes, qui se perdent dans les limbes numérique.

Des fantômes.