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lundi 24 août 2015

Vies communes, distortions cognitives et crises de parano...

Ma vie est un peu compliquée, ces derniers temps.

Pour rappel du contexte, j'ai vécu 18 ans avec mes parents, puis 2 ans (en période scolaire) en studio sur l'Île d'Oléron, puis 2 ans environ en studio à Poitiers, puis quelques mois chez mes parents, 3 mois dans un studio tout pourrit.

Ensuite je me suis installée avec Alain, que je fréquentais depuis deux ou trois ans, sporadiquement, entre mes crises de parano et de rejet... "Je suis bien avec toi", puis "t'es con", "t'es gros", "t'es moche...", puis "j'en envie qu'on se voit", etc.

Une relation extrêmement ambivalente, allant de la passion aveugle au rejet total.
Autant dire qu'il en a vue des, vertes, des pas mûres et des archi pourries!

Alain m'aimait.
Moi j'aimais Julien...
Triangle amoureux schizophrène...
Alain et Julien ne sont qu'une seule et même personne... mais la vie moderne a fait entrer les pseudonymes dans la vie ordinaire...
Internet a fait entrer la vie intérieure des gens dans la sphère intime des autres, voire publique (la preuve!).

Julien était mon correspondant coquin (oui, j'ai une vie sexuelle, aussi). Il écrivait bien, il était charmeur et charmant, et, d'un point de vue purement épistolaire, je l'aimais. Quand nous nous sommes découverts "voisins" de département, je suis entrée dans une relation tenant d'une forme d'exhibitionnisme cérébral. J'étais émoustillée, du haut de mes 19 ou 20 ans, par l'idée que cet homme inconnu puisse me regarder entrer au cinéma un dimanche matin, sans se faire connaître.

Le 27 mai 2001, les choses se sont passées autrement. Je lui avais dis que j'allais voir "Amélie Poulain" au cinéma. C'était le dimanche à 11 heure. Dans ma simplicité d'esprit, ce n'était pas un rencart. Il me verrait me mouvoir, me regarderait de loin, m’effleurerait peut être, mais je ne cherchais pas (consciemment, en tout cas) à le rencontrer.
Les choses ont été toutes autres.
Quand je suis arrivée sur le parking, il était là, sur le trottoir à m'attendre. Il m'a regardée dans les yeux et j'ai eu envie d'embrayer la marche arrière et de foutre le camp. Au diable Amélie Poulain. Je déteste ce film. Je n'arrive pas à m'immerger dans les comédie. Mais là n'est pas le propos.

J'étais venue pour le film, j'étais profondément irritée que "Julien" se soit démasqué.
Alain me déplaisait physiquement. Il avait mentit sur son âge, portait la barbe, avait une silhouette enrobée (84 kilos pour 1,65m). Et mon imagination en prenait un coup.

J'ai essayé de lui signifier que je ne voulais pas de lui, mais je n'ai pas su. Il n'a pas comprit.
Sans doute avais-je utilisés des mots dans mes derniers messages qui l'avaient incité à croire que je voulais une rencontre, un flirt.
Mais en cet instant "T" de notre première rencontre, il me dégoutais.
Tous mes fantasmes construits autour de notre correspondance à l'aveugle (pas de photos numériques, pas de cam, à l'époque) s'effondraient.

Nous sommes allés au cinéma et j'en ai été profondément irritée.
Il a payé ma place de cinéma et j'en ai été profondément irritée.
Il m'a caressée la cuisse et j'en ai été profondément irritée.
Mais mon corps avait besoin de contacts, la louve avait besoin d'un loup.
Je me suis abandonnée.

Je suis partie furieuse, un sourire de pacotille aux lèvres, en refusant de promettre qu'on se revoit.
"On verra" ai-je seulement accepté de lâcher.

Je l'ai haïs.
Je me haïssais aussi. Je savais bien qu'au font, j'avais provoquée et même précipitée notre rencontre.

Il est devenu l'objet d'une grande haine de moi même et d'un profond désir.

Tout n'a été qu'ambivalence, en permanence.

Nous nous sommes revus, je l'ai rejeté de nouveau, puis je lui ai réclamé de le revoir, avant de le trahir encore.
Je ne comprend toujours pas pourquoi il s'est accroché à moi.
Trente quatre ans nous séparaient, il vivait en couple (certes bancal, mais je n'y étais pour rien).
Je ne voulais pas de lui tandis que lui semblait croire que j'étais attachée à lui.

Incapable de rester insensible aux sentiments des autres, j'essayais, encore et encore. Je m'imposais d'accepter ses invitations à discuter, lors desquelles je montais dans sa voiture, nous trouvions un coin tranquille et nous passions des heures à dialoguer.
Mais je ne sais pas si je disais vraiment les choses, ni s'il les entendait vraiment...
Ne disais-je pas ce que je pensais qu'il attendait que je lui dise...?
Ne comprenait-il pas que ce qui l'arrangeait de comprendre...?
Nul ne peut le savoir.

À l'époque je n'avais pas encore les bons mots pour décrire mon mal être.

Je ne comprenais même pas que je souffrais en quasi permanence de distorsions cognitives, ces déformations inconscientes de la réalité, me poussant à interpréter en permanence le comportement, les actes, les paroles des autres, et à en tirer des conclusions négatives, à échafauder des théories paranoïaques. Toutes mes journées, et même mes nuits étaient perdues dans ce maelström de déductions hâtives, erronées, basées sur mes pires craintes.

Aujourd'hui encore, ma vie est tiraillée en permanence par ces troubles psychiatriques.
Cela s'est atténué, car j'essaie d'être plus attentive à la réalité. J'ai appris à reconnaître que les autres ne peuvent en aucun cas être tenus responsables de mes ressentis, a fortiori si je n'en parle pas.

Le problème étant que je ne suis pas toujours consciente de ce que je ressens, ce qui est un danger pour toute vie sociale normale.

Ce qui est certain, c'est que je reste extrêmement et exagérément sensible à la critique, du fait de mes doutes permanents et de ma faible estime de moi même.
Malheureusement il est plus aisé d'accuser les autres d'être "méchants" ou indélicats que de reconnaître qu'on est excessivement fragile et auto-malléable.

Alain et moi avons finit par nous fréquenter tant et si bien que nous nous sommes mis en couple en juin 2005.
De mon coté, ça n'a jamais vraiment "marché". Mais j'avais desespérement besoin d'être aimée, qu'on me le dise, qu'on prenne soin de moi.

Dès la première année, en septembre ou octobre 2005, je doutais, je m'interrogeais quant à savoir si je l'aimais vraiment, mais je ne formulais aucun de ces doutes, d'aucune manière. Jamais. Ni à lui, ni auprès de ma famille. J'avais honte.
J'essayais de combler mes failles sentimentales par une relations hyper fusionnelle, mais je souffrais malgré tout en permanence. Alain n'a jamais été l'homme qui me convenait, et je n'ai jamais su le lui dire.

Mes compulsions alimentaires sont allées en empirant... je m'empiffrais à la moindre occasion, j'achetais des vêtements par correspondance, incapable de fréquenter la moindre boutique. J'essayais de combler un vide... un vide sans fond.

Nous avons eut de très bons et très beaux moment ensemble...
Mais la grande majorité du temps je ne faisais que "suivre le mouvement".
Oui. Si tu veux. Comme tu veux.

Mois après mois, je me suis pliée à un style de vie qui ne me convenait pas, sans jamais rien dire, sans me plaindre à personne.
Les courses ensemble, les "balades", l'absence de vie sociale ou culturelle...

Quand j'ai repris mes études, entamant une Licence de Droit en septembre 2005, Alain ne manquait pas de critiquer les horaires des cours, des séances de travaux dirigés et tout aléa d'emploi du temps (cours déplacés, annulés, etc). 
Il me donnait des conseils en méthodes de travail et se montrait désagréable lorsque je "bloquais" sur un exercice. Alors je n'en ai plus parlé. Je ne parlais plus non plus des cours, ayant essuyés plusieurs "j'en ai rien à foutre". Je ravalais ma salive et mes passions et le laissais à son PC, à son jardin...

Je me distrayais sur mon PC, je discutais sur des forums ou des tchat. Tout comme lui, d'ailleurs... Mais parfois sa colère éclatait, parce que j'y passait trop de temps à son gout, parce que... je ne sais plus.

Le pire était quand je discutais à la sortie des cours avec des camarades. Je n'appelais pas systématiquement pour prévenir de mon "retard", étouffée par cette obligation de rendre des comptes en permanence.
La même critique me hante depuis ces années là, blessante et humiliante...
"Quand tu es avec tes copines, je n'existe plus!!!".

Peut-être, justement.
Une pause, un répit dans des routines insupportables.
La faculté était un lieu de vie, même si mes troubles anxieux et ma phobie sociale me la rendait invivable.
Là bas au moins... je pouvais m'isoler.  

Quand le cardiologue d'Alain lui a annoncé, le 12 décembre 2007, qu'il devait être opéré le plus rapidement possible d'une dilatation aortique, je n'ai pas contredite sa déclaration purement factuelle selon laquelle que nous devions nous marier.
Pas plus que je ne l'avais contredit quand il s'était s'agit de conclure un PACS en 2006.

Nous nous sommes donc mariés le 25 janvier 2008, et il a été hospitalisé le samedi 29 mars, et opéré à cœur ouvert le lundi 31, alors que je passais mes dernières épreuves de partiels universitaires le mardi 1er avril. J'ai suivie sa convalescence, lui ai rendu visite régulièrement au centre de rééducation cardiologique.

Mais j'ai passé le mois d'avril 2008 seule, incapable de dire à ma famille que j'avais besoin d'eux, de soutien, de présence.
Personne ne s'est occupé de moi. J'ai été laissée à l'abandon, en friche.
J'en ai longtemps gardé une grande colère contre les miens, rivée à l'âme.
Aujourd'hui, elle s'est évanouie, car je sais que je maintenais inconsciemment les autres à l'écart, trop heureuse de vivre quelques semaines en toute indépendance.

Un an plus tard, en avril 2009, j'obtenais enfin ma licence en Droit.

Dès lors, à chaque occasion, nous partions pour les Hautes-Pyrénées, prospecter pour y acquérir une maison.

Je n'arrivais pas à ne pas être sincère lors des visites. Autrement dit, je disais vraiment ce que je pensais (points positifs ou négatifs!) et Alain ne manquait jamais de me faire sèchement remarquer sa désapprobation. J'aurais dû être plus critique, plus ceci ou plus cela. Je n'en sais rien, en fait. J'avais mal, c'est tout. Je serrais les dents, je me disais qu'il faisait ça pour de bonnes raisons. Il avait forcément raison.

Nous avons achetée une maison. Un "coup de cœur". Une connerie.
L'enchaînement de plusieurs conneries.
Mon travail parce que je croyais, parce que j'étais persuadée que c'était ça qu'Alain voulait pour moi, alors qu'il détestait que je travaille (mais ne me le disait pas, pensant que j'en avais besoin pour être épanouie)... Je détestais ça, j'avais des crises d'angoisse sans arrêt, mais au moins je sortais de la maison, de l'atmosphère écrasante d'une relation à laquelle je ne savais pas comment mettre fin, dont je n'osais parler à personne.
Mes hospitalisations de demi journée, qui ont finies par me rendre plus malade et dépressive que jamais, et auxquelles Alain vouait une haine féroce.
D'autres choses, je ne me souviens plus... 
L'arrivée de la maladie d'Alain. Le parcours du combattant pour obtenir un diagnostic. L'impression soudaine d'être utile, valorisée... Mais aussi les chutes, de plus en plus fréquentes... dont une dans l'escalier de cette maison près de Tarbes. Douze agrafes dans le crâne. Et des colères terribles... à le voir trembler, à me donner envie de mourir, à aller m'enfermer dans la voiture, dehors, pour hurler, pleurer. À vouloir crever.

"Tu me mens, tu me mens tout le temps"...
Une phrase qui est revenue souvent. Là bas, dans les Hautes-Pyrénées. Puis ici, en Charente, quand nous avons emménagé dans notre nouvel appartement, qu'Alain détestait.
Une phrase qui doit être vraie, puisqu'il n'est pas le seul à m'avoir fait ce reproche.

Cette accusation me fait pourtant toujours aussi mal. 

Nous sommes séparés, maintenant.
La maladie d'Alain était devenue tellement envahissante que j'avais commencé à me détruire physiquement.
Hospitalisation. Hébergement chez les uns et chez les autres...

Mais un sentiment d'insécurité permanent. Paranoïa.

Autre chose...
Autre chose, mais toujours la peur au ventre, la peur de l'autre, peur de décevoir, incapacité de dire les choses, la perte de toute rationalité, les crises d'angoisse dissimulées, les mêmes terreurs, les mêmes erreurs.

Jusqu'à la fuite, presque sans explication.

Et le retour à la réalité.
Fracassant.
Une immense tristesse, un sentiment de lâcheté et d'échec terrible, alors que j'étais bien, mieux que jamais, mieux que depuis très longtemps.



Alors la vérité.
Le dialogue, tout simplement.
Et un nouveau départ.

Miss. Try again.

mardi 20 janvier 2015

C'est pas beau mais c'est moi

Comme une coquille vide. Comme un mollusque absent, retiré, aspiré dans un coin de la coquille. Dure coquille.

Je suis là, mais je ne suis pas là. Regardez bien: je ne suis pas là.

Mon corps dit que je suis présente, mon regard qui passe par mes yeux, mon écoute qui passe par mes oreilles. Mais je ne suis pas là. Les sensations corporelles ne sont pas à moi. Je suis étrangère à moi même.

Je suis là, mon corps est là, dit bonjour, accomplit la routine, mais moi je ne suis pas là.
Je suis partie en vacances.
Je me regarde, mais je ne suis pas là, extérieure.
Il ne me reste que la douleur mentale.
Elle hurle, hurle, déchire. Il y a de la détresse, une souffrance inimaginable de ne pas être au monde, de ne pas exister, pour personne, de n'intéresser personne, de savoir qu'on ne vaut rien.

Mon corps regarde dans un miroir et voit une fille éteinte, sans expression, avec l'air triste, amorphe. J'ai envie de la faire réagir, de lui "sortir" quelque chose.

Quelque part, je veux sentir mon corps à nouveau.

Mais surtout, j'ai envie de détruire, de faire mal à cette potiche, cette poupée qui ne sait pas vivre, qui se laisse ballotter par les événements. Qui attend que les autres décident pour elle.

Je veux être moi, mais impossible de demander de l'aide. Conviction que les autre ne peuvent pas comprendre, qu'ils ne feront qu'un peu plus de mal. Et puis de toute façon, ils ne peuvent rien faire, rien du tout. Ils ne comprennent pas que je suis pas dans la coquille vide, que mon mollusque s'est recroquevillé à un endroit qu'ils n'atteindront pas.

J'ai envie de me faire mal, mais je sais que, d'une certaine façon, je ne sentirais rien. Mais je veux essayer.
Obsession.

Un moyen de montrer aux autres, un moyen de se montrer à soi même.

La cuisine.
La gaz. Pourquoi le gaz. Flamme bleue domestique. Brûle.
J'ai déjà brûlé. Je ne me souviens plus. Cloque sur la main gauche, ampoule. Pas volontaire. Plusieurs secondes avant la douleur. Sensation pas "désagréable". Juste que ça brûle.
Au début je brûle une par une des piques en bambou. Je les regarde prendre feu, les flammes devenir jaunes, la fibre devenir grise, puis jaune, puis rouge, puis noire. Je les jette dans l'évier.
Et puis la première sur mon poignet.
Zut, c'est de travers. J'aimerais bien que ça fasse un dessin. Je ne sais pas pourquoi. J'ai envie de symétrie, d'alignement. Sur le coup un truc me dit qu'il faut que ça soit plus ordonné. Je continue quatre ou cinq fois, mais je ne suis pas satisfaite. Et puis ça sent le brûlé, la chair crâmée, et je ne veux pas.

Je ramasse les piques noircies dans l'évier et les jette à la poubelle.
Je vais m'asseoir à mon bureau, mais ça m'énerve, ce désordre sur mon bras.
Le faux "Laguiole" chinois qui me sert de coupe-papier pour ouvrir le courrier attire mon regard.

Mais couper, j'ai peur. Je veux pas m'ouvrir les veines. Ha et puis tiens! c'est pas le bon sens. Pour se vider de son sang c'est dans l'autre sens qu'il faut aller. Alors juste je fais glisser la lame sur la peau. J'aime bien la petite griffure de chat avec sa boursouflure rouge autour. Je recommence. Je fais des lignes, consciencieusement. Je pourrais écrire dessus, après? Pourquoi pas? "Je voudrais être présente à moi même"?

Et puis l’auxiliaire de vie qui vient m'annoncer que la toilette de mon mari est terminée.
J’enfile un pull.

Ma vie de zombie peut continuer.

C'est jeudi 15 janvier. à 9h20 je vois la psychiatre au CMP.
J'ai honte et en même temps je suis fière. Je sais que je suis tarée et que je vais me faire enguueulée, que je vais inquiéter, mais ça va! Mais si! ça va je vous dis!
Alors je dis rien. Je dis que je suis bizarre en ce moment, que je fais "des bêtises", mais elle cherche pas à comprendre. Alors je laisse pisser. Elle en a rien à foutre de moi.
Et puis je veux pas aller à l'hosto. Alors je garde mes manches de pull bien tirées et hop!
Mais je crois plus en elle, fini.
Elle m'a reçue avec 25 minutes de retard, elle se fiche de moi.

Dans la journée, je laisse voir à mes amis l'ampleur des dégâts.
Remontrances.
J'apprécie. Une sorte de bonheur. Ils me font promettre de ne pas recommencer. J'aimerais. Mais ça ne serait pas la première fois.

Je voudrais de la vraie aide, mais le CMP s'en fout de moi, tandis que mon mari ne comprend que sa douleur à lui.

Ha! et puis, je ne veux pas divorcer.
Je dis pas ça par hasard.
S'il y en a un qui croit que ça solutionnerait quoi que ce soit, il peut la balancer par la fenêtre, son idée. Je suis névrotique, borderline, mais pas psychotique. Ma conscience, ma volonté, ne sont pas abolies, et je ne veux pas divorcer. Par contre les questions d'héritage, RAB, franchement. Le régime général, ça me va très bien. Je vois pas ce que ça changerait pour moi de divorcer (j'irais pas mieux) ni pour lui (il se laissera crever).

Mais partir en hospitalisation, ça, je commence à y réfléchir. Pas en catastrophe. Il faudrait qu'on mette nos affaires en ordre et que je vois avec l'APA pour la prise en charge de mon mari. Mais je commence à me dire que ça se vaut.

Quoi qu'en pense mon mari, ça serait pas l'abandonner, comme il arrête pas de le dire. Peut être même que ça le sortirait de son déni que notre solution actuelle n'est pas viable. On reste sur du jour le jour, et moi, le jour le jour, ça me flingue.