lundi 16 mai 2011

Céphalée de tension

"Céphalée de tension"... Une expression très médicale pour décrire le mal de crâne qui m'épuise régulièrement. Aujourd'hui, il me transperce le crâne de droite à gauche (c'est à droite que j'ai le plus mal). Une douleur dans ma nuque, complètement crispée, remonte dans mes tempes et dans ma mâchoire. Un symptôme de plus dans la grande liste de mon mal être.
J'avais du entendre l'expression quelque part, dans un forum peut être, et je m'étais mise à l'utiliser, parce que je sentais que ça décrivait au mieux ce que je ressentais.

J'ai fini par entrer le terme dans un moteur de recherche, pour trouver si ça correspondait à quelque chose. C'est le cas. Wikipédia en donne la description. Intéressant de voir que dans les méthodes thérapeutiques on trouve les TCC...
Malheureusement pas de TCC pour moi avant mars 2012. La psy qui s'en occupait au CMP de Tarbes part précisément en congés maternité.
Je resterais prioritaire...

On trouve plusieurs articles très sérieux sur Internet concernant les céphalées de tension (CT).
J'aime bien l'article de l'information hospitalière (même si je n'ai pas encore fini de le lire), notamment le passage sur la culpabilité des patients d'avoir "tout le temps" mal au crâne. Cela se situe dans le septième paragraphe, presque l'introduction, en somme.
C'est d'autant plus marquant pour moi que je souffre depuis deux décennies de CT, et que j'ai cessé de "signaler" à mes proches mes maux de crâne à force d'entendre des remarques du genre "quand tu aura mal nul part, tu nous préviendra" (je souffre également d'autres douleurs chroniques d'origine nerveuse).
C'est vraiment très pénible à vivre.

Les CT m'ont pourrie la vie, tout au long de ma scolarité, puis à l'âge adulte. J'ai fini par avoir en permanence de l'aspirine avec moi, que je prenais à toutes petites doses, de peur d'intoxication (certaines spécialités d’homéopathie en contiennent à peine 300mg par comprimés, lesquels sont sécables). J'alternais, en fonction des périodes, avec le paracétamol. En revanche je n'ai jamais pris d'Ibuprofène (bien m'en a prit, je suis allergique depuis l'an dernier).

Je me suis fais enlever les dents de sagesse à cause des CT. J'espérais y mettre fin, mais ça n'a pas marché, hélas. Maintenant ce sont les cicatrices de mes défuntes dents qui me font souffrir, à chaque crise.
Il faut dire que j'ai aussi une légère tendance au bruxisme centré (je serre les dents de manière inconsciente, de jour comme de nuit... avec une petite tendance au bruxisme excentré la nuit, c'est à dire que je grince des dents, parfois).
Le bruxisme est une cause connue de céphalées de tension.
"Accessoirement", c'est aussi une cause de douleurs dentaires...
Et malheureusement les dispositifs type "gouttière" qu'on se met dans la bouche la nuit ne me sont d'aucune aide, vu que c'est la pression verticale de mes mâchoires qui me fait souffrir.

Pour en revenir aux céphalées de tension, il existe une association de patients, "Papillons en cage", qui apporte information et soutien aux patients, familles, proches.

Et pour en revenir à moi, et bien j'ai mal.
J'ai mal au cou, j'ai mal aux dents, j'ai mal à la boite crânienne, j'ai mal aux yeux, aussi.

Je suis sensible à la lumière, et comme une idiote, je passe mon temps derrière un écran d'ordinateur. Mais lire n'arrange rien, c'est même pire. Et les autres occupations... je n'en ai pas, sauf cuisiner.

Dès que je vais dehors, ou presque, c'est avec des lunettes de soleil sur le nez.

Et quand j'ai mal (et c'est fréquent), je suis plutôt intolérante en ce qui concerne les portes et placards qui claquent, les tintements de verres ou de cuillères, les cliquetis des clés... bref, à peu près tous les bruits.

J'en ai marre, tellement marre d'avoir mal.
Je me souviens d'une fois, avant de me faire enlever les dents de sagesse, où je me suis retrouvée recroquevillée dans un coin de la cuisine, chez mes parents, presque allongée sur le carrelage, tellement j'avais mal au crâne. Une amie de ma mère a choisi ce moment pour téléphoner. Je souffrais tellement que je ne pensais qu'à lui raccrocher au nez, mais elle parlait, parlait... J'ai fini par lui dire que je ne pouvais vraiment pas lui parler, que j'avais trop mal.
Après ça, il paraît qu'elle a dit à maman "ta fille, ça va vraiment pas, sa tête"... et maman n'a pas bien comprit si c'était de ma santé physique où mentale, dont I. parlait... ^^

Bref...
J'ai mal, bon, c'est comme ça, c'est pas la première fois ni la dernière, je n'ai pas envie de prendre de paracétamol ou d'aspirine (pas avant d'essayer de dormir), alors tant pis pour moi.


mardi 10 mai 2011

Passage à vide


Tête vide, cœur plein, cœur qui éclate, peine qui éclate, sortie du vide.
Vide, sauf de tristesse.
Si aussi l'amour, l'Amour avec un grand "A", qui un jour est venu me sauver.
Pas assez reconnaissante?
Pas assez satisfaite de ce que j'ai? Si.
Mais toujours le vide, la tempête, les larmes qui débordent.
Parfois il suffit d'un plaisir, d'une grande joie, et le vide déborde, déferle, emporte tout, et il ne reste que cette sensation, assommante, terrifiante, de ne savoir que pleurer, me lamenter, ne pas pouvoir faire autre chose, jamais.
Tellement de douleur qui me broie, m'efface, m'anéantit.
Tellement de larmes.
Tellement le besoin de me faire du mal dans ces moments là. Si ce n'est au corps, à l'esprit. Torture.
Torturée.
Torturer.
Les larmes coulent et j'étouffe mes sanglots. Ne pas être entendue de mon Amour, il pourrait croire que ça ne va pas, que je suis malheureuse avec lui.
Bonheur.
Heureuse avec mon Amour.
Mais tellement, tellement malheureuse au dedans de moi, avec moi même.
Je crains de n'avoir pas fini de me haïr, de me dégouter.
Abattement.
Humeur fluctuante, dents de scie.
Ecriture automatique dans ces moments là... Enchaînements de mots, de phrases, pas toujours cohérents, mais libérateurs. Ouverture des vannes.

Expulsion du vide par apport de plein massif.
Sentiments. Ressentir.

Vivre.

Aller faire la cuisine, c'est l'heure du dîner.

Fin.