mercredi 19 février 2014

Besoin de m'abandonner

Ces temps ci je suis toujours sur le qui-vive. À l'écoute de mon mari, attentive à son équilibre, à ses besoins, à ses possibilités, à son humeur. Je dois essayer de maintenir le rythme qui lui convient, parce que la moindre perte de repère est préjudiciable. Je suis aussi sur le qui-vive, toujours en alerte à cause de mes angoisses. Mes troubles anxieux sévères empirent. Je souffre de fatigue chronique. Je suis sur le qui vive à l'extérieur et je sens bien que je suis en régression par rapport à certains progrès que j'avais fais sur ma phobie sociale.
La vie m'oppresse de toutes parts et je ne rêve que d'une chose: pouvoir m'abandonner, lâcher prise, être prise en charge. Totalement. Par des personnes qui ne me sont rien. Des professionnels, des soignants. Besoin qu'on prenne soin de moi et que je puisse récupérer un peu, juste un peu, pour pouvoir continuer.
Je sais que ce n'est pas une solution parfaite, et sans doute pas la meilleure solution. Je sais que je ne serais pas nimbée de coton, de douceur et d'attentions. Un établissement psychiatrique reste ce qu'il est. Mais je serais en paix, une ou deux semaine, "institutionnalisée", et je l'appelle de mes vœux les plus sincères et les plus désespérés.


dimanche 16 février 2014

Un dimanche névralgique...

Cette nuit j'ai eu une grosse insomnie. Impossible de m'endormir malgré une demie barrette de Bromazepam (Lexomil). Il faut dire que j'ai des névralgies un peu partout (dentaires, cervicales, lombaires, articulaires...) qui ne sont guère soulagées par le mélange Tramadol / paracétamol prescrit par mon médecin (car je suis allergique à l'Ibuprofène). Par contre elles sont indubitablement causées par mes angoisses. Les tensions musculaires que mon anxiété sévère provoquent irritent les nerfs et me causent bien des désagréments.

Après une "extinction des feux" vers 23h, j'ai attendu environ minuit pour me lever, totalement éveillée. J'ai essayé de le faire le plus discrètement possible mais j'ai tout de même réveillé mon mari. J'ai tenté de trouver le sommeil en lisant sur mon PC, puis en regardant un film, la luminosité au plus bas, puis à 2h, entendant Alain parler, je suis retournée me coucher. Cette fois ci je me suis endormie rapidement.
Mais à 7h, les douleurs étaient bien plus vives, et depuis, c'est de pire en pire.
Je n'ai pas voulu faire la sieste de peur de ne pas être capable de dormir ce soir, ainsi que par peur de mal me positionner et d'accroître les tensions musculaires.
Demain sera un meilleur jour. J'espère.

J'irais au CATTP vers 10h et puis ensuite, on verra bien.