mardi 1 mars 2016

Leçons

Quiconque cherche à me donner des conseils sans que je les lui ai demandé, présumant me connaître ou me comprendre, commet une erreur. C'est plus fort que moi, je le vis comme une agression, une leçon... Tous nous sommes différents, aucun problème personnel n'a de solution "universelle". Quiconque commet cette erreur avec moi de penser pouvoir m'aider en fonction de son propre vécu, me perd un peu, me perd beaucoup.

♦♦♦

De tout temps, en tout lieu
jamais je n'ai supporté,
de quelque genre qu'ils soient,
les donneurs de leçons.

Ils regardent sans voir,
écoutent sans entendre,
observent sans comprendre,
conseillent, inconscients.

Il croient en leur expérience
étalon à leurs yeux
de ce qui convient ou non,
même quand il ne s'agit pas d'eux.

Il ont leurs idéaux
et bien souvent les comparent,
à ceux des autres
qui pourtant n'ont pas la même histoire.

C'est Humain sans doute.
Malgré tout, de tout temps,
jamais je n'ai supporté
les donneurs de leçons.

Ce qu'il faut manger, ce qu'il faut boire,
comment s'habiller,
comment présenter...
quelles ambitions avoir,
sans se gêner parfois
pour dénigrer celles, toutes autres
 que les tiers peuvent avoir.

À ce jour, mon ambition première
reste mon épanouissement.

Depuis quelques années déjà,
les conseils et autres aides,
je sais les solliciter.

Ensuite je suis seule juge
pour les appliquer.

Le premier respect,
face à l'autre quel qu'il soit,
est de l'écouter,
de comprendre qui il est.

L'autre, quel qu'il soit,
ce n'est pas vous,
ce n'est pas moi.

Personne ne peut présumer,
des besoins fondamentaux
d'une personne, quelle qu'elle soit.

Voilà pourquoi les donneurs de leçons,
je ne les supporte pas.

J'aime les gens et m'efforce de leur montrer mon respect,
mais parfois, plutôt que serrer les dents,
je préfère m'en aller ;
les laisser seuls
avec leurs conclusions
plus ou moins hâtives,
leurs belles théories,
sur ce qui me faudrait, ce qui m'épanouirait.

Les donneurs de leçons,
je les écarte de moi.

Je leur demande pardon,
je m'excuse par avance,
pour tous ceux qui par ces mots,
croient se reconnaître.
En aucun cas je ne veux moi même,
leur donner une leçon.

Juste suivre ma route, écrire mon chemin, choisir mes conseils, construire mon "demain"...



mercredi 17 février 2016

Vivre avec les autres... Notice technique ?

Une fois de plus je nage en plein questionnement existentiel sur ma capacité à vivre "normalement" avec les autres (tout en sachant que la normalité n'existe pas).

Pour gagner (sans usurper) la confiance de quelqu'un à qui je tiens, je surnage dans un maelström de pensées qui me font perdre la tête et boire la tasse...
Comment dois-je être ?
Que dois-je faire ou ne pas faire ?
Que dois-je accepter ou non des tiers ?
Qu'est ce qui relève de la traîtrise ou pas ?
Qu'est ce qui est bien et ce qui ne l'est pas ?
Qu'est ce que j'ai le droit ou non de faire ?
Où est-ce que je peux aller?
Quand ?
Comment ?
Pourquoi ?
Combien de temps ?
Avec qui ?
etc.

Ce que je sais c'est que j'ai toujours aussi peur des autres et même des gens que j'aime énormément.
Surtout des gens que j'aime.

J'ai toujours peur que mes actes soient inadaptés.
Alors le plus connement du monde, encore et encore je reproduis le même schéma : je fais les choses quand les autres ne sont pas là, comme si ça pouvait m'éviter d'être jugée.

Il y a des exemples tristement stupides, comme ma mère qui me disait que je n'avais pas étendu le linge... remarque derrière laquelle je me trouvais paralysée, parce que je n'avais pas vu qu'il y avait du linge à étendre, que je l'aurais étendu volontiers si elle ne m'avait pas fait cette remarque, mais comme elle me l'avait fait, mon cerveau malade en déduisait que si j'étendais le linge dans la foulée, elle pourrait imaginer que je ne l'aurais pas fais sinon, présumant à posteriori d'une intention qui n'avait jamais existé (ne pas participer aux taches ménagères).

Je continue de reproduire des schémas sur la base de l'angoisse de présomption de jugement négatif des uns et des autres.

La plupart du temps, je suis complètement à coté de la plaque et en cherchant à me "préserver" d'un mauvais jugement, je fais n'importe quoi, le contraire de ce qu'il faudrait faire. Pire : je provoque par mes actes la suspicion et la méfiance.
Quelque chose que je pourrais faire sans problème (dans ma tête, une chose que j'aurais le "droit" de faire) en la présence d'une personne à qui je tiens, et dont la confiance m'importe énormément... je vais partir de la base que justement je n'ai pas "le droit" de la faire à ses yeux... donc je vais agir en cachette... cette personne va s'en rendre compte et se sentir trahie. Elle va me le dire, garder de la rancœur.

Je sais qu'elle a raison, que c'est ma faute.

Je prie pour qu'on m'explique, qu'on me donne une notice complète, que je puisse apprendre par cœur les "il faut /il ne faut pas". Je sais que c'est illusoire, que ça ne peut pas arriver.

Alors je pleure, je ravale mes larmes et je me dis fugacement qu'une vie entière à vivre comme ça, ce n'est pas une vie.

Ce matin j'ai pensé très fort à me mettre un sac sur la tête ou à foncer dans un mur après avoir détachée ma ceinture. Être taré ça vous donne la haine de vous même... Et parfois l'envie d'en finir une bonne fois pour toute, au lieu d'essayer de guérir.