jeudi 2 mars 2017

Mainlevée de ma curatelle... anecdote postale.

Voilà, c'est officiel, je suis une femme responsable juridiquement.
La mainlevée pure et simple de la mesure de protection juridique prise à mon égard en octobre 2015 a été prononcée le 17 février dernier.

Cela ne s'est pas produit sans quelques cafouillages.
Le tribunal a oublié de tenir compte de mon choix d'abandonner mon nom d'épouse (ils ont pourtant reçu la photocopie de ma nouvelle carte d'identité) ainsi que du fait que j'avais réintégré mon domicile (je ne suis plus hébergée dans la résidence secondaire de mes parents depuis début octobre 2016).

Incidences ?

La notification de jugement, envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception a été envoyée à une adresse où je ne vis plus et à un nom que j'ai fais le choix délibéré de cesser d'utiliser (en informant le service des tutelles de ces changements).

Moui, bon, après tout, mes parents récupèrent le courrier, là où l'avis de passage a été laissé.
Hin hin hin...
😒

Vous allez comprendre mon manque d'entrain.
Donc, le courrier était adressé à Elleauxailes Nom-de-mon-mari-décédé. Point.

Toute guillerette, je me suis pointée à la Poste centrale pour récupérer LA lettre de la victoire...😁

Oui ben non, en fait.

Parce que j'ai fais refaire ma carte d'identité, vous voyez...
Il n'y figure plus que mon patronyme. Je n'ai pas voulu du "veuve Trucmuche".
Bon, avec moi, j'avais ma carte de priorité à mon nom marital, et puis mon protocole de soins de la sécu pour mes troubles anxieux généralisés, avec ma photo sur ma carte vitale (pour info, la carte vitale est acceptée comme pièce d'identité dans pas mal de cas... et même si ma carte Vitale a également été refaite, je n'ai pas changé de numéro de sécurité sociale depuis l'édition de mon protocole de soins pour affection de longue durée)... J'avais aussi des factures avec les deux noms accolés.

"Ha non, ça ne prouve pas que ça s'adresse à vous, ça."
"Bha oui, mais j'ai signalé la reprise de mon nom de jeune fille, et vous voyez bien que..."
"Non, je ne vois rien du tout. Revenez avec le livret de famille."
"Ha ben oui, mais c'est mon ancien curateur qui l'a, et ça, c'est la notification de la levée de ma curatelle, et mon curateur, il habite pas à coté..." (bon, j'avoue, j'essayais de finasser... les facteurs demandent jamais la pièce d'identité et ça m'est arrivé de signer un recommandé adressé à mon mari... décédé).
"Revenez quand vous l'aurez, alors."
😖

[Îîîîîîîîîîîîîîîî😱]

Pendant les brefs instants de cet échange, j'ai très, très bien senti la crise d'angoisse monter, je bégayais et je me rendais bien compte que je devenais agressive et cassante, mais j'étais incapable de me maîtriser, alors complètement honteuse, bouleversée, en colère et désespérée, je suis sortie et j'ai appelé mon père.
Je savais que je n'avais pas le livret de famille.
On en a discuté au téléphone et il m'a dit l'avoir vu justement dans la maison où j'habitais jusqu'à ce que je réintègre l'appartement où j'avais vécu avec mon mari, jusqu'à ce que le poids émotionnel de sa maladie devienne incompatible avec mon propre état de santé (c'est à dire en mars 2015).

Je ne sais pas pourquoi, je suis retournée chez moi, alors que la résidence secondaire de mes parents est plus proche de la Poste Centrale (je cherchais à retrouver mon calme, peut être...). En tout cas, c'est clair que je n'avais pas le livret de famille (mais des extraits d'acte de naissance et d'acte de mariage, si). Je n'ai même pas percuté que j'avais des photocopies de mon ancienne carte d'identité.

Je suis ensuite allée à mon ancienne adresse de "résidence" (là où mon super pôpa🙌 m'avait indiqué avoir vu mon livret de famille). Ouf! J'ai trouvé ce que je cherchais (et plus encore, mais ça n'est pas important).

Je suis retournée à la Poste Centrale.
La guichetière à qui j'ai eut affaire a eut l'air étonné de voir mon livret de famille, alors que dans mon portefeuille il y avait d'autre documents qui ne peuvent être établis qu'avec une carte d'identité... Et là, qui voilà qui arrive? Mme la guichetière N°1, qui vient me dire "Ha! ben vous voyez que vous l'aviez! Vous n'aviez pas besoin de vous énerver."

[On vous a sonnée, vous?👿]

Et hop! au passage, elle s'est mise à expliquer en long, en large et en travers que non, les trucs dans mon portefeuille ne prouvaient rien (la collègue qui s'occupait de moi avait un air un peu "cause toujours, tu m'intéresses... pas").

Comme guichetière N°1 restait là, dès que guichetière N°2 m'a donnée mon enveloppe, je l'ai ouverte et ai pointé du doigt la ligne où il y avait mon nom de jeune fille "veuve Trucmuche", ainsi que l'adresse figurant sur ma carte d'identité.
Regard glacial, remarque réfrigérante :
"La Poste n'est pas responsable des erreurs des expéditeurs".
😆

Je l'adore, cette bonne femme.💢👹

Je m'en fous, j'ai mon jugement de mainlevée.😋😎😉

Mais, juste pour ça j'ai frisée la crise d'agitation aigüe, et ça me fait un peu flipper.🙍


dimanche 12 février 2017

Passons à autre chose !

Il n'y a pas de partition claire entre autisme et neurotypie.
Certes on peut observer des différences sur la bases d'IRM, mais certaines formes neuro-atypiques ne relèvent pas des troubles du spectre autistique. Certaines personnes sont donc neuro atypiques sans pour autant être autistes.

Alors le suis-je ? Suis-je neuro-atypique, et porteuse d'un TSA ?
Plus important, est-ce que ça a vraiment une importance de le savoir ?

Je crois que non.
Comme je l'ai écris, je ne suis pas "typique" et je n'ai pas l'intention et je ne pense pas être en capacité de le devenir. Je ne pense pas pouvoir changer la personne que je suis de manière intrinsèque.
Je peux uniquement modifier ma manière d'être, d'aborder les choses.
Ainsi, je pense pouvoir continuer à mettre en place des stratégies d'adaptation de plus en plus efficaces avec le temps, en étant aidée des bonnes personnes, ce qui me semble être le plus important, dans le fond.

Je suis atypique, avec une hypersensibilité émotionnelle, une grande capacité d'empathie et de résilience (ce qui étonnerait certaines personnes qui pensent me connaître... mais elles doivent comprendre que je passe en fait très facilement "à autre chose" en cas de "traumatisme"... bien qu'il soit vrai que, quand je suis victime de ce que j'estime être une injustice, ou que j'ai été confrontée à une personne que je considère comme néfaste, j'ai tendance à étaler les faits, en quelque sorte par mesure de prévention).
Je suis atypique et j'ai des douances dans divers domaines, dont principalement l'expression écrite, mais pas uniquement...
Je souffre également de troubles anxieux invalidants très enracinés, de même que j'éprouve des phénomènes d'hypersensibilité et d'hyposensibilité sensoriels. Ce sont des choses qui font partie de moi.

Je pense qu'un jour, je passerais le WAIS (test d'évaluation du quotient intellectuel) mais ça n'est pas ma priorité. Je le financerais moi même, parce que j'ai besoin de savoir, d'une certaine façon, mais surtout, j'éprouve une grande curiosité concernant ma propre personne, ma façon de fonctionner, mes capacités et les points qui me posent réellement problème.

Il est important de savoir que ma curatelle renforcée (mesure de protection des majeurs à laquelle j'avais été à l'initiative) prendra fin le 17 février 2017, soit dans moins d'une semaine.
À partir de là, je crois qu'on peut dire que je pourrais prendre un nouveau départ.

En outre, le 20 février, cela fera six mois que mon mari est décédé. Un mari à la personnalité obsessionnelle qui a contrôlé une partie de ma vie de jeune adulte puis s'est efforcé de contrôler ma vie tout court...
Il faut savoir que l'interface d'administration de ce blog comporte un certain nombre de billets non publiés concernant ma vie de couple... des billets que je ne pouvais décemment pas publier de son vivant, mais qui m'ont apporté du réconfort lorsque je les ai rédigés. Je pense que je les publierais, lorsque mes liens avec la famille de mon mari seront totalement et définitivement rompus...🚫

Ma priorité actuelle est de trouver l'équilibre et donc la paix intérieure.
Pour cela il va falloir que je passe plusieurs caps:
  • Respecter mes routines
  • Trouver un emploi
  • Changer de lieu de vie
Le reste viendra en son temps.
Rien ne presse... 🐌

🍀"Abandonne le passé, vie pleinement le présent, aie confiance en ton futur"... 🍀

Les routines de vie sont difficiles à mettre en place, mais c'est en train de revenir tranquillement (réveil spontané vers 8 heure du matin, et plus ça va, plus c'est tôt)...
Beaucoup de sport, même si c'est surtout en salle, pour l'instant....
Un équilibre alimentaire riche en vitamines, minéraux, équilibré en protéines et bonnes graisses (de nombreux nutriments jouent un rôle important dans le bon fonctionnement du système nerveux, mais aussi dans la bonne santé des phalènes, ce qui est important pour moi qui tiens énormément à la santé de mes cheveux...).
J'ai également besoin de continuer à me cultiver et Internet n'est pas un si bon médium que ça car il me coupe du monde extérieur : la médiathèque du Grand Angoulême me semble être un lieu plus adapté...
😊

En ce qui concerne un emploi, je sais que j'ai de bonnes capacités dans divers domaines. Des compétences que j'ai cependant de grosses difficultés à valoriser en raison de mes troubles anxieux et diverses autres problèmes d'adaptation. Toutefois je bénéficie d'une reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) et ma psychiatre m'a conseillé de m'adresser à "Raisons de plus". Il serait complexe de résumer les actions de cet organisme ici, et le mieux est de consulter leur site, toutefois ce que je peux en dire est que j'ai l'espoir de bénéficier d'un véritable accompagnement à l'emploi, en dépit de mes difficultés actuelles.
Qui sait, je pourrais peut être même passer le WAIS (on peut toujours rêver) dans ce cadre....?

Comme me l'a donc conseillé récemment une personne bien intentionnée, je vais laisser tomber ce qui ne me "parle pas", je me vais me concentrer sur mon instinct et sur mes certitudes, ainsi que sur les personnes qui me connaissent vraiment et me respectent.
🙌 

Dans quelques mois, je pense pouvoir changer radicalement ma vie.

Le chemin restera accidenté et sinueux, comme il l'a toujours été, mais ça ne me fait plus peur: les sentiers linéaires, bien tracés, me semblent bien monotones. Rien n'est plus beau qu'une belle randonnée dont les détours délivrent au regard des surprises. Certes, parfois, on se retrouve à longer une falaise au bord d'un précipice, mais qui dit que quelques instants plus tard on ne sera pas en train de parcourir des sous bois superbes ?

C'est la beauté de la vie...🌱